
 
        
         
		la  cuieue  &   des  ailes  font d’un  verd  doré très-lui-  
 fant.  Le  bas  du  cou  eft  féparé  du noir  velouté de  
 la  poitrine par  une  bande  tranfverfale  de  deux  lignes  
 de largeur,  d’un violet très-éclatant qui s’étend  
 fur les couvértures  moyennes  des  ailes. 
 La femelle différé du mâle  en ce qu’elle eft un peu  
 plus  petite,  &   que  fa  poitrine  &   la  partie  inférieure  
 de  fon  corps ,  au  lieu  d’être  d’un  noir velouté  
 ,  eft  d’un  blanc  fale  varié  de  taches  noires,  
 &   que  le  noir  de  fes  ailes &  de fa  queue n’eft pas  
 aum  foncé. 
 Moeurs.  Cet oifeau fait fon nid fur les arbres entre  
 les  branches defquelles  il eft placé horizontalement.  
 Sa forme  eft  hémifphérique  ,  concave , -à-peu-près  
 comme  celle  des  nids  du  ferin  ou  du  pinçon  ,  &   
 il  eft  compofè  prefqu’entiéremënt  du  duvet  des  
 plantes.  Il y  pond  communément'cinq à fix  oeufs :  
 il  eft  fujet  à en  êtrechaffé par une  forte  d’araignée  
 auffi  greffe  que  lu i,  qui fuce  le  fang  de  fes petits. 
 Remarques.  Le  grimpereau  ,   dont  Séba  a  donné  
 la  figure  fous  le  nom  de  avis  Ceylanica omnicolor,  
 volume  I , puge  no ,  planche  L X IX ,  72°.  5 ,  n’eft  
 pas  le  même  que  Yangala,  comme  l’a  penfé M.  
 Briflon  ;  il  eft  beaucoup  plus  grand  &   plus  varié  
 dans  fes  couleurs.  Nous  fommes  pareillement portés  
 à  croire  que  celui  que  M;  Briffon  a  regardé  
 comme  la  femelle de Yangala , n’eft qu’un jeune  de  
 la  même  efpece qui n’a pas  encore paflé par  fa  première  
 mue ; au moins  cela paroît-il indiqué par nombre  
 d’efpecës  d’oifeaux  de  ce  genre  ,  fort  appro-  
 chans  de  Yangala,  qui  fe  trouvent  au Sénégal,  &   
 dont  les  femelles  font  pàrfaitement  femblables  à  
 leurs mâles,  mais  qui,  tant  que  ces  oifeaux  font  
 jeunes, ont,  dans  leurs couleurs,  beaucoup de gris  
 qu’ils  ne  quittent  qu’à  leur  première  mue.~( M.  
 A d  an  so n . ) 
 *  §  ANGE.  Dans  cet  article  du  Dict.  raif.  des  
 Sciences,  &c.  on cite  un  auteur qu’on nomme Busard  
 ,  ç’eft Abufaid.  Lettrés fur  ÜEncyclopédie. 
 A nge I ( Ifaac)  ,  Hijt.  du  bas empire, après l’extinction  
 de  la  famille  des  Comnenes ,  fut  appelle  
 au trône  de  Conftantinople  par  les  voeux  des  peuples  
 qu’il avoit affranchis  de  l’oppreffion  du dernier  
 des  Comnenes.  Il  fe  montra  bientôt  digne  d’un  fi  
 haut  rang.  Plufieurs  petits  tyrans  avoient  démembré  
 l’empire  pour  s’ériger  en  fouverains.  Ange les  
 attaqua les  uns  après  les  autres  ,  &   leur  tyrannie  
 fut détruite. Frédéric, empereur d’Allemagne, ayant  
 porté fes  armes  dans  la  Syrie  en  reçut de  puiflans  
 fecours. Les croifés, fous fon régné ,  n’eurent point  
 à fe  plaindre  de  la perfidie  des,Grecs.  Ifaac  avoit  
 un  frere  qui  gémiffoit  dans  la  captivité  des Turcs.  
 Il  épuifa  tous  fes  tréfors  pour  le  racheter.  Un  fi  
 rare  bienfait ne  fit  qu’un  ingrat.  Ce  frere dénaturé  
 n’ufa  de  fa liberté  que  pour  détrôner  fon  bienfaiteur. 
   Ange,  qui n’avoit à  fe  reprocher que  fa piété  
 fraternelle, fut jetté dans une faleprifon après qu’on  
 lui  eut  crevé les  yeux.  Il n’en fortit que par la ten-  
 drelfe de  fon  fils,  qui follicita toutes les  puiffances  
 chrétiennes  en  faveur de  fon  pere  infortuné.  Il ne  
 jouit qu’un  inftant  du  plaifir  de  fa  délivrance  ;  à  
 peine  eut-il  refpiré  un  air'nouveau  qu’il  en  fut  
 fuffoqué.  Il  avoit  régné  feize  ans. 
 Ange II  ( Alexis'), fouillé d’un fratricide, ufurpa  
 le  pouvoir louverain  en  i zoo.  Il  ne  fe  Crut  point  
 poffeffeur paifible  du  trône tant que fon neveu pou-  
 voit venger  la mort de  fon  pere.  Il  arma  des affaf-  
 fins  pour  lui  ôter  la vie. Le  jeune prince  ,  inftruit  
 du  péril,  fe  réfugia  dans  la  Dalmatie,  d’oii il  retourna  
 à Conftantinople  à  la  tête d’une  armée.  Le  
 tyran  abandonné  ne  fauva  fa  vie  que  par  la  fuite.  
 Son régné  ne  fut  marqué  que  par  quelques  a êtes  
 de  cruauté. 
 Ange III, ou Ange le jeune ,   fut inftruit à l’école 
 de  l’adverfité.  Il porta le nom  d’Alexis comme fora  
 oncle  ,  mais  il  n’eut  aucun  de  fes vices.  Il eut  été  
 enveloppé  dans  le  malheur  de  fon  pere ,  s’il ne  fe  
 fut garanti  par  la fuite  des  embûches  du  tyran.  Les  
 François  &   les  Vénitiens  lui  donnèrent  un  afyle,  
 &   lui  fournirent  des  troupes  pour  remonter  fur  
 le  trône.  Il  leur promit trente mille marcs d’or pour  
 prix  de  ce  fervice  ,  il  s’engagea  encore  à  les  dédommager  
 des  pertes  qu’ils  avoient  efluyées fous  
 le  régné  de  Manuel.  Ange,  foutenu de  fi puiflans  
 alliés,  équipe  une  flotte  &c  fait  voile  pour  Conftantinople. 
   L’ufurpate.ur  trop  inégal  en force  prévint, 
   par  la  fuite ,   le  châtiment  de  (es crimes. Le  
 premier ufage  qu’Ange  fit  de  fon  pouvoir  ,  fut de  
 rendre  la  liberté  à fon  pere  ,  dont  il  n’ambition-  
 noit  que  d’être  le  premier  fujet.  Mais  le  vieillard  
 épu.ifé  par  les  ennuis  &   les horreurs  de  fa  prifon ,  
 mourut  auflï-tôt  qu’il  eut  recouvré  fa  liberté.  Le  
 jeune  Alexis,  placé  fur  le  trône,  futfidele  à  remplir  
 les promefles  faites à fes libérateurs.  Il reconnut  
 la  fupériorité  du  pontife  de  Rome fur le patriarche  
 de Conftantinople. Cette foumiffion fit murmurer les  
 Grecs qui prétendoientà la prééminence de leur églife  
 fur la latine. Ce premier mécontentement fut encore  
 aigri par les impôts, dont Ange fut  obligé  d’accabler  
 fes fujets  pour  payer aux  François  &   aux  Vénitiens  
 les  fommes  ftipulées par  le traité.  Mirfiphlus ,  
 qu’il  avoit  tiré  du  néant pour l’élever aux premiers  
 emplois,profita du mécontentement des peuples pour  
 fe  frayer  un  chemin  à  l’empire.  Ce  fujet  infidèle  
 fit  trancher  la  tête  à  fon  bienfaiteur,  dont  il  s’appropria  
 les  dépouilles.  Les François &  les Vénitiens  
 arment pour  venger  la  mort  de  leur  allié.  Mirfiphlus  
 affiégé  dans Conftantinople,  profite  de l’obf-  
 curité  de  la  nuit  pour  fe  fauver  avec  fa  femme ,  
 Ses  enfans  &   fes  concubines.  Il eft  découvert  dans  
 la  Péloponefe,  &   on  le  ramene  dans  la  capitale ,  
 où  il  reçoit  le  châtiment  de  fes  crimes.  Les Grecs  
 reftés  fans  pouvoir  &   fans chef,  reconnoiflent  les  
 François  &   les Vénitiens  pour maîtres.  Le  partage  
 du pouvoir ne fubfifta pas long-tems. Lés François ref-  
 terentfeuls poffefleurs de Conftantinople.  Baudouin,  
 comte  de  Flandre  ,  fut  le  premier  prince  d’occident  
 qui monta  fur  le trône  de  la  Grèce.  ( T—n .) 
 ANGELES  ( la  Puebla  de  los) ,  Géogr. villa  
 de  l’Amérique  feptentrionale ,  dans  la nouvelle  Ef-  
 pagne,  au  milieu  de  la  province  de  Tlafçala,  &   
 au  fud-eft  de Mexico ,  dont  elle n’eft  éloignée  que  
 de vingt-cinq lieues.  Cette  ville  eft bien  peuplée ,*  
 fort  commerçante  ,  &   dans  un  pays  très-fam  &   
 très-fertile.  11 y   a un  évêché füffragant du Mexique:  
 Elle a eu  pour  évêque  l’illuftre  Jean de  Palàfox,  fi  
 connu  par  les  traverfes que  lesjéfuites  lui fufcite-  
 rent. (G. A . ) 
 §   ANGÉLIQUE.  ( Mat. Mèd. )  on peut obferver  
 fur les vertus  de cette  plante qu’on l’emploie contre  
 la  pefté  fous  le  double  point  de  vue  de  çôrre&if  
 ou  curatif &   de  préfervatif.  Sa racine  fe prend en  
 poudre  ou  en  infufion  ou  en  teinture.  On  en  fau-  
 poudre  des  alimens,  on  la  mâche  fous  forme  de  
 tablettes’OU  en  fubftance..  On  la  fait  infufer dans  
 du vin  ou macérer  dans  du  vinaigre  ;  on  la porte  
 fur  foi ;  les médecins  &  les-prêtres  en portent fou-  
 vent dans la bouche  lorfqu’ils vifitent  les  peftiférés.  
 Comme  l’exagération fuit  fou vent  de  près  l’éloge ,  
 on l’a  regardée  comme  utile  contre  les prétendues’  
 fafcinations  ou  enchantemens.  De  graves  auteurs  
 ont approuvé qu’on la fît porter en amulette au cou  
 des  petits  enfans  pour  les  garantir  des-  maléfices  :  
 toutes  ces  abfurdités  &   ces  vertus  imaginaires  de  
 Y angélique  ne  diminuent  point  les  avantages  qu’on  
 peut  en  retirer  réellement  dans  l’afthme  fé.reux,  
 dans  les  engorgemens  lymphatiques de  la  poitrine,  
 dans  les  vents  ou  flatuofités,  dans  la  fuppreffion 
 des  réglés »  dans la puanteur  de  la  bouche  ou  des  
 narines.  On  lui  attribue  auffi  la  propriété  de  dhli-  
 pelr  l’odeur que  laide  l’ail dans la bouche  lorfqiron  
 en  a mangé  ;  on  la  recommande  contre  le  mal  aux  
 dents,  contre les mauvais  ulcérés &  contre l’ivrefle  
 qui fuit  l’excès  du  vin. 
 On fait, avec Y angélique, une liqueur très-agréable  
 par fon  parfum &  fon  goût qui participe  beaucoup  
 à la plupart  des  propriétés  de  la  plante.  ( Article  de  
 M .  l a   F o s s e .  ) 
 §   A N GERS ,  (  Géogr.  mod. )   ville  de  France  &   
 capitale  du  duché  d’Anjou  ,  à  vingt-deux  lieues  
 oueft de  Tours ,  &  à  dix - huit  lieues  nord-eft  de  
 Nantes.  Les  anciens la  nommoient  Juliomagus  An-  
 diçavorum &  Andegavum.  Elle eft fituée  un  peu  au-  
 defliis de  l’endroit  où  la  Loire  &   la  Sarte  entrent  
 dans  la  Mayenne  ,  dans  un  beau  pays  très-fertile  
 en  grains  ,  en  vins  &   en  fruits.  La  riviere  de  la  
 Mayenne  pafle  au  milieu  ,  &   en  fait  deux  part 
 ies ,. dont la  moindre ,  qui eft à l’occident,  s’étend  
 dans  la  plaine  ;  &   l’autre,  qui  eft  à  l’orient,  s’élève  
 fur le  penchant d’une  colline.  Les  rues y  font  
 aflez belles,; mais  les  maifons  n’y   font  pas  en  général  
 bien bâties ; le  feul avantage qu’elles  ont, c’eft  
 d’être  prefque  toutes  couvertes  d’ardoifes.,  &   cet  
 avantage  leur  vient  de  plufieurs  carrières  abondantes  
 qui,font  autour 8 Angers.  On compte  environ  
 trente  mille  habitans  dans  cette  ville.  Il  y   a  
 une  élection,  un  bailliage,  unpréfidial,  une cour  
 des  monnoies ,  un bureau  des  fels,  un  bureau de  
 maréchàuffée ,  une  falle  de  fpeftacles ,  &  un  évêché  
 füffragant  de  Tours;  mais  ce  qui  l’honore  &   
 l ’embellit  davantage  ,  c’eft  fon  univerfité  qui  eft  
 célébré  &  très-ancienne, une  académie  de  Belles-  
 Lettres  ,  une  académie  pour  le  manegè - ,&   la'  
 gloire  d’avoir  vu  naître  dans  fes  murs  l’immortel  
 Jean  Bodin,  auteur  de  l’Heptapolmiron  de  abditis  
 rerum fublimium  arcanis,  &  d’une République  en fix  
 volumes.  Le  diocefe  d’Angers  comprend  fix  cens  
 foixante neuf paroiffes ;  &  l’évêque  a vingt-cinq ou  
 trente  mille livres  de  rente.  Long.  î y ,  6 , 8 .   lat.  
 .47 ,  sl8 ,  8.  (G. A . ) 
 *  A N G H I E R A   ( le, COMTÉ  d’ )  ,  Gèograph.  
 ce  petit quartier  du  Milanez  eft  fitué au pied  des  
 Alpes :  il a les  Suifles &  les Valais  au feptentrion,  
 la  vallée  d’Aouft  au couchant,  le Novarois au midi  
 ,  &   le  lac  de  Corne  au  couchant.  C’eft  de  la  
 ville  d’Anghiera  fa  capitale ,  appellée  Anglera  par  
 les Romains  ,  que  ce  comté  tire  fon nom.  La ville  
 d’Anghiera  eft  bien  peuplée ,  bien  marchande  &   
 fitùée  dans un- pays  fertile,  à  douze  lieues  de  Milan  
 ;  elle  eft  dire&ement  v is - à - v is   de  la  ville  d’A-  
 rône, &   n’en  eft  féparée  que  par  le  lac Majeur,  
 dont  Anghiera étoit  autrefois éloignée de mille pas,  
 quoiqu’il baigne  aujourd’hui fes murs: ce qui prouve  
 que les lacs ,  ainfi  que  les  mers   ,  gagnent  infenfi-  
 blement  du terrein  vers l’orient,  tandis.qu’ils  laif-  
 fent  à  découvert  les rivages  du  côté  de  l’occident.  
 La Martiniere allure que l’empereur Venceflas érigea  
 cette  ville  en  comté en  1397  en  faveur de Galeas 
 III.  Cet auteur fe trompe : les comtes d’Anghiera font  
 connus  dans  l’hiftoire  pour  être les  plus anciens de  
 l’Italie.  Ce  font  eux  qui  préfidoient  au  facre  des  
 empereurs  dans  la bafilique  de Milan, &  leur création  
 remonte  jufqu’à  Charlemagne.  Outre  la  ville  
 dé Anghiera  on  trouve  encore  dans ce comté  la ville  
 d’Arone  ,  fi célébré  pour  avoir  donné  naiflance  à 
 S.  Charles Borromée, auquel  les habitans  d’Arône,  
 d’où lamaifon Borromée tire fon origine ,  ont élevé  
 une  magnifique  ftatue.  Les  autres  endroits du  territoire  
 d’Anghiera  font  Vogogne ,  Qfcella  &   Mar-  
 gozzo. Le  comté  dé Anghiera appartient  aujourd’hui  
 au  roi  de  Sardaigne. 
 ANGLE  d’a z im u t ,  ( Agronomie.)   dans  le  cal-  
 Tome  I. 
 cul des éclipfes de  foleil,  eft Y angle formé au centre  
 du  foleil  par  le  vertical  &   par  la.ligne  qui  joint  
 les  centres du  foleil &  delà  lune;  cet angle  dépend  
 en  effet  de  la  différence  d’azimut  entre  les  deux  
 aftres,  ôc  s’évanouit  avec  elle. 
 Angle  de  commutation,  c’eft la  différence  entre  
 la  longitude  d’une planete vue du  foleil,  &   la longitude  
 de  la  terre  vue  du  même  point,  l’une  &   
 l’autre  comptées  fur  l’écliptique  ,  en  partant  de  
 .  l’aftre  qui  a  le  moins  de  mouvement  pour  aller  à  
 celui  qui  en  a  le  plus.  Copernic  appelloit commutation  
 ce  qu’on  appelle  aujourd’hui  parallaxe  annuelle  
 ou  parallaxe du  grand  orbe  ,  c’eft-à-dire  ,  la  
 différence  entre la longitude vue  du foleil &   la  longitude 
 vue  de  la, terre ,  comptée  dans  l’écliptique. 
 Angle de conjonction,  dans le calcul des éclipfes,  
 eft Sangle  formé  par  le  cercle  de  latitude  &   l’arc  
 qui  joint  les  centres  du  foleil  &   de  la  lune  ;  cet  
 angle  dépend en  effet  de la diftance à la conjon&ion,  
 &  il  eft nul dans, la conjonction  même ,  la ligne des  
 centres  coïncidant avec  le  cercle  de  latitude. 
 Angleparallactique, dans l’ufage de l’aftronomie  
 fe  dit  de  YangLe  formé  par  le  vertical  &   par  un  
 cercle  ou  de  déclinaifon  ou  de  latitude;,  ainfi l’on  
 en diftingue de  deux fortes  :  Y angle parallaClique du  
 cercle  de  latitude  fert  à  trouver  les  parallaxes  de  
 longitude  &   de  latitude',  &  par  conféquent à calculer  
 les éclipfes;  cette  méthode  eft  celle  que  j’ai  
 adoptée  de  préférence  comme la  plus  exaCle  &   la  
 plus  courte ,  &  que  j’ai expliquée; fort au long dans  
 le  X e  livre  de  mon 'Astronomie. 
 .  Angle de pojîtion,  dans  l’Aftronomie  moderne,  
 eft  l ’angle  formé au  centre  du  foleil où d’une  étoile  
 par le cercle  de déclinaifon  &  le cercle  de latitude  :  
 cet  angle dépend  en  effet  de  la  pofition  de  l’aftre  
 par  rapport  aux  pôles  de  l’écliptique &  de  l ’équateur. 
   La  maniéré  de  le  calculer  pour  le  foleil,  
 confifte à  dire  :  le  rayon  eft  à  la  tangente  de  l’o-  
 bliquifé  de  l’écliptique  230  z8y  comme  le  cofinus  
 de  la  longitude  du  foleil  eft à  la tangente  de Y angle  
 de  pofition.  Pour les  étoiles il  faut dire : le  cofinus  
 de  la  latitude  de  l’étoile  eft au cofinus  de l’afcen-  
 .fion  droite  comme  le  finusde l’obliquité  de  l’écliptique  
 eft  au  finus  de  Y angle da  pofition.  J’ai donné  
 dans Xz ConnoiJfance des mouvemens célejles pour 1766 ,  
 une  table  générale  de  Y angle  de  pofition,  &   dans  
 le IVe livre de mon AJhonomie, une table particuliere  
 pour  157  étoiles  principales  ,  avec  le  changement  
 pour,  dix  ans.  ( M,  d e   l a  La n d e .) 
 §   ANGLE  de  contact ou de contingence,  ( Géom.  )  
 Ce que dit l’habile auteur  de cet article eft digne  de  
 lui ; cependant j’y  trouve un air  de myftere qui n’eft  
 pas de mon goût dans  une fcience  auffi exafte que la  •  
 Géométrie. Je crois qu’une petite explication fera dif-  
 paroître le merveilleux ,& rendra la chofe intelligible. 
 Deux lignes qui coïncident  ne font point  dé angle;  
 &  deux lignes qui coïncident  ont  la même  pofition.  
 Celles qui  ne  coïncident  pas  ne  l’ont  point. Deux  
 chofes qui ne  font pas  les  mêmes,  font  femblables  
 ou  différentes. Deux  lignes  femblablement  pofées  
 font parallèles (  voye{ Parallèles, Suppl. ) ; donc  
 les lignes  qui  font un  angle  ont  des pofitions différentes. 
   On voit bien qu’il s’agit ic i,  &   dans tout  le  
 refte de  cet article ,  des angles plans.  Dict.  raif. des  
 Sciences,  &c.  art.  ANGLE ,pag.  462, fécondé col. 
 Remarque.  Il n’eft  pas vrai qu’au  contraire  deux  
 lignes  qui ont des pofitions différentes, faffent toujours  
 un  angle.  Les  lignes  afymptotiques  ( voyez  
 Dict. raif. des  Sciences,  art. Asymptote )  ont  des  
 pofitions différentes  &  ne  font  point $  angle, parce  
 qu’elles ne fe  rencontrent  jamais. 
 Il en réfulte que  Y angle fe  détermine par  la différente  
 pofition  de  deux  lignes  qui,  prolongées  s’il  
 eft nécelfaire, fe rencontrent. 
 Hh h ij