
 
        
         
		part  du  fômmet  de.Povaire  enfile  le  tube de  la  corolle  
 , &  vient fe  terminer p ar  quatre ftigmates c y \  
 lindriqu.es,• courts-,  à  la  hauteur  des  étamines. 
 L’ovaire  en mûriffant,  devient  une  baie  ovoïde  
 obtufe, longue de neuf à dix  lignes, prefqu’une fois  
 moins larg e ,  v e lu e ,  verte d’a b o rd ,  enfuite ja u n e ,  
 6c  enfin  blanchâtre, charnue ,  à chair v e rte ,  qui  ne  
 s ’ouvre  p o in t,  6c  qui  eft  partagée  intérieurement  
 p a r une cloifon membraneufe, blanchâtre, en quatre  
 lo g e s, qui contiennent chacune un grand nombre  de  
 petites  graines,  femblables  à  des  grains  de  fable,  
 d ’abord  verd-clair  ou  blancs - tranfparens,  enfuite  
 très-noirs, femblables à des  oeufs  de  poiffons. 
 Des  cinq  feuilles  du  calice,  celle  qui  eft  plus  
 grande  dans  certaines  fleurs  ,  s’aggrandit  à  mefure  
 que  l’ovaire  groffit &  prend  tout-à-fait  la forme &  
 la  grandeur.d’une  des feuilles  des  branches ,  dont  
 elle ne différé, qu’en ce qu’elle eft portée fur  un  pédicule  
 au-deffus  de l’o v a ire , & en ce  qu’elle eft plus  
 taince ,  & ,parfaitement blanche. 
 Culture.  La  belilla  croît  dans  les  terreins  fablon-  
 n e u x ,  fur  la  côte  du  Malabar. 
 Qualités.  Toute  cette  plante  n’a  ni  fa v e u r,  ni  
 . odeur : fes  fruits  feuls  ont  une  faveur  aftringente,  
 6c  un  peu  acide ;  leur  feuille  colorée  n’a  qu’une  
 o d eu r  fauvage. 
 -Ufages. Sa racine  fe  donne  en déco&ion pour  rafraîchir  
 le  foie , & purger  les  humeurs  pituiteufes.  
 Cette même ra c in e , pilée  dans  l’e a u , fert à  frotter  
 le  corps,  pour  en  calmer les  douleurs., &   s’applique  
 en  topique  fur les. y e u x ,  pour  en  difliper  les  
 rougeurs. L’huile  dans  laquelle  on l’a  fait b o u illir,  
 ou bien  l’écorce  de  l’arbre  ,  fe  donne  à  boire  aux  
 enfans,  pour  guérir  les  ulcérés  &   puftule$  de  leur  
 bouche. Le fuc de fes feuilles  &  de  fes  fruits  fe  dif-,  
 tille  dans les  yeux  pour  en  difliper  les  nuages,  &  
 cette pellicule qui  obfcurcitla vue. La fumée, ou  la  
 vapeur  de  la  décoction de  fes feuilles,  fe  reçoit fur  
 les  parties  extérieures,  po u r  en  appaifer  les  douleurs. 
   Jean  Commelin,  dans  fes  notes.,  dit que  les  
 Indiens mangent  les  feuilles  blanches de la  fleur de  
 la   belilla,  aufli  fréquemment que nous mangeons la  
 p o ir é e e n   Europe. 
 Deuxieme  efpece. D aUN.' ' 
 Les Malays,  habitans  de  Batavia,  appellent  du  
 nom  de  daun  ,  qui  veut  dire  la feuille par  excellence  
 ,  une fécondé  efpece  de  belilla,  que  d’autres  
 Malays appellent daun putri, c’eft-à-dire ,  feuille de  
 princeffe, folium  principijfo ;  c’eft  fous  ce  dernier  
 nom  que  Rumphe  en  a  fait  grayer une très-bonne  
 figure, dans  prefque tous  fes détails, au volume IV .  
 de fo nHerbaùum Amboinicum, chapitre 56, pag.  n i   ,  
 planche ,LI. 
 Le  daun eft  un arbriffeau un  peu  plus grand que  
 l a belilla,  6c de même  fo rm e ,  cependant à cime un  
 peu plus o b tu fe , &  à branches  plus  ouvertes ,  plus  
 évafées.  Ses  feuilles  ont  un ‘certain  rapport  avec  
 celles  du  c h o u , quoique  molles,  laineufes,  6c  de  
 même forme que  celles de la belilla ;  elles ont  fept  
 à  n eu f pouces de longueur,  fur une,largeur de moitié 
  m oindre,6 c font oppofées deux à  deux en croix,  
 excepté vers* le  bout  des  branches  ,  où  elles  font  
 altern es, &   portées  horizontalement,  ou  pendantes  
 fur  un  pédicule  un  peu  plus  long  que  dans  la  
 belilla. 
 La particule de fes  fleurs  eft  aufli  différente : elle  
 eft ramifiée dès fon origne , en quatre  ou cinq  paires  
 de  branches  oppofées ,  qui  portent  chacune  trois  
 fleurs fe Ailes, de forte que  chaque panicule eft com-  
 pofée de  trente fleurs velues p ar-tout, même au-de-  
 dans de  la  corolle , comme  dans  la belilla.  Le calice  
 eft d’un verd-bleu  au-dehors, & la corolle eft rouge  
 extérieurement, jaune-foncé au-dedans, &. partagée 
 au-delà du milieu  de  fon pavillon,  en cinq divifïoni  
 triangulaires , uae. fois  plus longues que larges, marquées  
 chacune de trois  ou  quatre  veines. 
 L’ovaire qui eft. fous  la  fleu r, devient, en  mûrif-  
 fa n t,  une  baie  ovoïde ,  longue  d’un  pouce ,  deux  
 fois moins  large v  v erte ,  pointillée  de-  tubercules  
 cendrées, qui lui donnent, une  certaine  rudefle, une»  
 certaine âpreté au toucher. 
 L’une-des cinq  divifions du calice, croît  dans  cer-^  
 taines .fleurs  avec le  fru it,  6c  s’étejid .fous la  forme  
 d’une feuille blanche,  velue  6c molle , comme  dans  
 la  belilla:,maïs unefois  plus petite  que  les  feuilles  
 des  branches  ,  longue  feulement  de  quatre  à  cinq  
 po u ce s, large  de  trois , : veinée de  verd, 
 Culture. Le daun croît aux îles Moluques,  au pied  
 dés  montagnes ,  au  bord  des  fo rê ts ,  le  long  des  
 rivières.  . 
 :  Qualités.  La  feuille  blanche  qui fe forme  fur  lesi  
 fruits, a  une  odeur, aroma tique,  très-agréable,  ôc  
 qui  fe  fait  fentir particuliérement le foir.,  fur-,toi)t.  
 après  les  pluies., dans les jours  chauds. Ce.s feuilles  
 mêmes  féparées  de  leurs  fruits.,  çonléryent  pendant  
 plufieurs jours cette  bonne  odeur ,  quoiqu’elle  
 s’àffoiblifle  peu-à-peu;  il  eft  cependant..des.temps,  
 où.cette odeur n’eft pas bien  fenfilfle,  par exemple,  
 dans  les  jours  chauds  6c  fe cs,  6c  après  de  longues  
 pluies. 
 .  Ufages.  Les Macaflares coupent les branches chargées  
 de  ces  feuilles  odoriférantes, pour procurer  à  
 leurs  appartemens,  une  ôdèur fu'ave qu’elles répandent  
 pendant les trois premiers jours: ils  en  mettent  
 aufli  dans  leurs armoires,  parmi  leurs  vêtemens 6c  
 leurs  linges,  pour  leur  communiquer  cette  odeur*  
 Leurs  femmes  les  emploient  anflï  dans  leurs  bains  
 pour  ce  même  effet.  Les  Macaflares  broient  ces  
 feuilles  avec un  peu de gingembre, qu’ils appellent  
 alua p a di,  6c .en  répandent le- fuc dans  les yeux de  
 leurs  enfans  ,  pour  les  rendre  plus  vigilans  ,  plus  
 clair-voyâns ,  plus  audacieux  6c  menaçans  dans les  
 combats. Broyées  avec un peu de racine de galanga,  
 de  p o iv fe , 6c  de  fulaflî  ayer ,  qui eft un baillic fau-,  
 vage,  appellé menthafirum  par Rumphe, ils en frottent  
 la galle maligne , qu’ils  nomment pottar. La dé-  
 coâ ion de ces mêmes  feuilles  fe  donne  aux  enfans  
 dont l’appétit eft abbattu. 
 Troifeme  efpece.  Nono.' 
 La troifieme  efpece  de  belilla,  eft  appellée nono-  
 ou nonu  par  les  habitans  de Te rn a te ,  dju  mali par  
 les Malays  ,  &  ayloun marua,  ç’eft-à-dire ,  feuille-  
 des  filles ^foliumpuellarum, par les  habitans  d’Ana-  
 boine. 
 Le  nono  paroît.  fe  rapprocher  davantage  de  la  
 belilla, que du  d au n ,  par  fa  grandeur  &  par  celle,-  
 de  fes  feuilles ;  mais  il différé  de l’un &  de  l’autre^  
 en  ce  què  ces mêmes  feuilles  font  plus  .fermes ,,  
 moins  laineufes.  Ses  fleurs font  jau n e s,  6c  reffem-  
 blent plus à celles du daun,  ainfi que fes baies,  dont  
 la  croix  ou la  membrane  qui  fépare  les  quatre lo-j  
 g e s,  eft  noire. 
 Culture.  Cet  arbriffeau croît aux  îles  Moluques .j  
 au  bord  des  fo rêts,  fu r ie   rivage  maritime. 
 Qualités. Toutes fes  parties &   la  feuille  blanche),  
 de fes fruits, font, comme dans la belilla, fans odeur x  
 ou prefque faûs*odeur. 
 Ufages.  Les.  jeunes  Malays  portent  fouvent  fea  
 fleurs  jaunes ,  comme  o rn em e n t,  derrière  leura  
 oreilles. 
 Remarques.  La belilla fait  un genre  particulier  de  
 p lan te ,  qui fe range  naturellement  dans la fécondé  
 feéfion  de  la  famille  des  chevre-feuilles,  à  corolle,  
 régulière, où nous l’avons placée. V?ye% nos Familles 
 des  Plantes r  volume  JL.  page  15g ,  . 
 M. Linné a  commis à  î ’occafion  de cette  plante /   
 deux! 
 deux erreurs bien grandes. D ’abord, il l’a confondue  
 foiis  le  nom - fpécifique de muJJ'oenda  / fruticofa, pa-'  
 niculæ- foliis  coloraüs, dans fon Syjlema Natures,  édition' 
  i z , imprimée  en  17 6 7 , page  1C8, avec  le muf-  
 fen d u   de Ceÿ lan ,  comme  avoit fait  M .  Burmann  ,-  
 dans  fon Thefauras  Zeylanicus  ,  imprimé  en  1737.  
 Mais lë muflænda n’eft certainement-pas de  la même'  
 efpece.  En  fécond  lie u ,  le  mufl'ænda  ,  dont  nous-  
 avons obfervé une  efpece au Sénégal,  eft  d’un genre  
 to u t  différent >  6c  qui-appartient à  la fécondé  fec-  
 tion  de  notre Famille  des onagres, page  85 ;   car ï° .  
 fon  calice  forme  un  tube  âl'ongé  au-deffus-de  l’ovaire  
 , ce que ne  fait  pas  le  Calice de  la belilla,  qui  
 n ’a que cinq divifions l'aillantes ,  fans tube' au-deffus  
 de  l’ovaire  ;  20.  fa  corolle  n’eft  pas  d’une  feule  
 pièce  à  long  tube,  comme dans  la  belilla ; ce  font  
 feulement cinq  pétales affez  courts ,  polés  fur  les  
 bords  du  ca lic e,  ainfi  que  les  étamines  ;  30.  fon  
 fruit  n’eft  pas  une  baie,  mais  une  capfule ;  40.  la'  
 feuille  colorée  n’eft  pas  Une • des  cinq  divifions  du  
 c a lic e, ni pofée  fur  le  fruit  dans le muflænda,  elle  
 fo rt  du  milieu  de  l’ombelle  même  des  fleurs ;  50.  
 ces fleurs font  difpofées en  ombelle,  6c  non  pas en  
 panicule;6°. enfin,le velouté qui couvre les feuilles  
 de  la  belilla,  eft laineux  6c moelleux,  à  peu-près  
 comme  dans le  bouillon  blanc,  verbafeum,  au  lieu  
 q u e   ce  font des  poils  hériffés affez  clairs . &   rudes  
 dans le  muflænda. D ’où il  fu it,  qu’on n e  peut  faire  
 aucune  foi  fur  les deferiptions & les  rapports  que  
 M. Linné a établis entre ces plantes étrangères  qu’il  
 -n’a  pas vues.  (M.  A n  a n  s o n .') 
 ■  *  BELISAMA  ,  (  Mythol. )  nom  fous  lequel  les  
 Gaulois  adoroient Minerve.  Le Dicl. raif. des feien-  
 ces, &c.  écrit Belifana, d’après  D . Martin, dans  fa  
 ■ Religion  des  Gaulois.  Mais  c’eft  une  faute.  Lettres  
 fu r  ÜEncyclopédie. 
 BELT-TSJIRA ,  f.  f.  (Hifl.  nat.  Botaniq.)  nom  
 Malabare  d’une  efpece de  chaï  ou  de  chaïaver des  
 Indé s,  affez bien  gravée ,  quoique fans détails, par  
 Van-Rheede,  dans  fon  Hortus Malabaricus, volume  
 I X ,  planche  L X X X I V , page  165. 
 ‘  C’eft une  herbe  annuelle , à  racine  fibteufe blanc 
 h â tre , longue de deux pouces, peu ramifiée, d’une  
 ligne  au  plus  de diamètre,  fur  laquelle  s’élève une  
 tige de  même  diamètre  ,  cylindrique,  ramifiée  de  
 bas  en  h a u t,  en  quatre  à  cinq paires  de  branches  
 •oppofées en c ro ix , charnues, verd-claires, quelquefois  
 rougeâtres du  coté  du  lo le il,  qui  forment  un  
 buiffon  de cinq à fix pouces de  diamètre. 
 •  Les-feuilles fôrtent àu nombre de quatre  à fix  pai-  
 ï é s  de chaque  branche. Elles  font  feflîles, oppofées  
 en c ro ix ,  affez fe rré es, épanouies horizontalement,  
 elliptiques, entières, pointues  aux deux extrémités,  
 longues de dix à quinze lignes,  deux fois moins larges  
 ,  charnues, minces, molles , tendres,  verd-bru-  
 nes deffus,  plus  claires en-deffous, où l’on  voit  une  
 cô te  faillante, ramifiée en fept  à huit paires de nervures  
 alternes,  peu  fenfibles. 
 D e   l’aiffelle de  chaque feuille,  fort  un  corimbe  
 •oppofé  à  un  autre  ,  comme  les feuilles,  trois  fois  
 plus  court  qu’elles,  compofé  de  fept  à  neuf fleurs'  
 verteSjOiivertes en étoile,d’une ligne 6c demie de diamètre  
 , portée  fur un péduncule de  même longueur: 
 '  Chaque fleur  eft hermaphrodite,  & pofée fur l’o-  
 vaire.  Elle  confifte  en  un  calice  d’une feule p iec e, 
 •  imais qui ne laiffe voir que quatre petites dents  triangulaires  
 autour  de  l’ovaire  dont  elles  couronnent  
 le fommet, 6c  en  une  corolle monopétale,  à  tube  
 fo rt  c o u r t,  évafé  &  partagé  en  quatre  divifions  
 égales,  très-courtes.  Les  étamines,  au  nombre de  
 q u a tre ,  font  fort  coartes ,  &  attachées au tube  de  
 la corolle, qu’elles ne débordent  pas. Du   centre  du  
 fommet  de  l ’o v a ire ,  s’élève  un  ftyle  cylindrique ,  
 partagé  à  fon  extrémité,  en  deux ftigmates  demi-  
 Tome  /, 
 ;  cylindriques  veloutés  ,  qui  ne  s’élèvent  pas  plus  
 haut  que les étamines, c’eft-à-dire.  à la hauteur du  
 tube  de  la- corolle. 
 j  L’ovaire -, en mûriffant, devient une  capfule fphé-  
 !  n 3Uj>’,d une hgne & demie  de  diamètre, verd-fon-  
 l  ee  d a b o rd >  enfuite-  b ru n e ,  partagée  intérieurement  
 en deux loges, &  qui s’ouvre par  fon  fommet  
 en quatre petites  dents  ou  valves  alternes  à  celles  
 du calice, &   qui forment avec elles une  efpece d’étoile. 
   Chaque löge  contient  quarante  ou  cinquante  
 graines  anguleufes,  menues, brunes,  attachées  ho-  
 .nzontalement , &   enfoncées  dans la fubftance charnue  
 d’un placenta hémifphérique, fixé  à  la  cloifon  
 membraneufe,  au  centre  du fruit. 
 ■  Culture.  Le  bcli-tsjira croît  dans  les terres fablon-  
 ftéufés &  ombragées  de la  côte du Malabar. 
 Qualuis. C ette plante eft fans faveur &  fans odeur  
 lenlibles. 
 Ufages. Les M alabares en font un b ain, qu’ils emploient  
 dans toutes les maladies  câufées par le  venin  
 des ferpens. Ses  feuilles s’appliquent avec  le  fuc de  
 I ecorce  du  lanja  (  c’eft  fans  doute  du  panja  que  
 •  veut dire Van-Rheede ,   qui  eft  une  efpece de  fro=*  
 mage r, ceiba )  comme un topique fouverain, fur les  
 charbons,  6c  autres  tumeurs  phlegmoneufes.  
 t Remarques. La beli-tsjira n’a voit encore été rapportée  
 à fon genre, ni à fa claffe, par aucun Botanifte, &   
 il  n ’eft  pas  douteux  que  cette  plante  ne  foit  une  
 efpece du chaï,  de la racine  duquel, appellée chaïa-  
 ver,  on  tire  aux  Indes cëtte  belle  teinture  de garance, 
  plus vive 6c  plus  fine que celle  de  notre garance. 
  M, Linné  appelle  ce  genre de  ch a ï, du  nom  
 d’hedyotis , qui veut  dire , plante  douce  aux  oreilles. 
 (  M .   A d  a n  s o n .  ) 
 BELKH,  ( Géogr. )  grande &  ancienne ville d’A-  
 fie ,  dans  le Khorafan,  à  101  degrés  de  longitude  
 &  à 3.6 de latitude. Elle  a plufieursxantons  dans fa  
 dépendance.  Cette  ville  eft  fituéè  à  quatre  lieues  
 des montagnes ,   fur  une  plaine  unie.  La  riviere de  
 Vouha  baigne fes murailles  : fes-environs  font  remplis  
 de  vignes &  de'jardins.  To u t  le  pays abonde  
 en oranges, cannes de fuc re, nenufar, d attes, raifihs  
 &  fur-tout  en  melons ,  dont  quatre f o n t ,  dit-on  
 la charge d’un  chameau.  ( D . G. ) 
 BELKIN,  (  Géogr. )  ville  de la baffe  Egypte,  au  
 milieu du  D e lta , entre le canal  de Roffette & celui  
 de  la Sablönniere , à  onze  lieues  de  la  grande Ma-  
 halle.  ( D .   S .   )   0 
 § BELLADONA,  ( Botaniq. )   atropa.  Linn.  gen.  
 p l .C C X X l I .  deadly-night-sha.de ) en  anglois;  en allemand  
 dollkraut.  . 
 v  Caractère générique. 
 Le  calice eft permanent,  la  fleur  monopétale &   
 campaniforme : l’un 6c  l’autre font découpés par les  
 bords en  cinq parties égales. Du  fond du  pétale, s’élèvent  
 cinq  étamines  qui  environnent  un  embryon  
 ovale  : Celui-ci  devient une  baie 'globuleufe  diviféè  
 en trois cellules  qui  font  pleines de  très-petites fe-  
 mences  réniformes. 
 Efpeces. 
 1.  Belladona  à  tiges  d’arbriffeau.' 
 Atropa  caule fruticofo.  Linn.  Sp. p l.  18z i   
 Deadly night  shade  with  a  shrubby fialk. 
 1 .  Belladona  à   tige  herbacée.,  à  feuilles  ovales  
 entières. 
 Atropa  caule  herbaceo , foliis  ovatis  integris. Linn.  
 Sp .p l.  181. 
 Common  deadly  night  shade. 
 La première efpece forme un arbriffeau qui s’élève  
 à la hauteur de fix  ou huit pieds. Elle porte en juillet  
 & en août  des  fleurs d’un  jaune fale  & ftriées de  
 brun.  On la multiplie par fes  graines qu’il faut tirer 
 Q Q q q q