
 
        
         
		Nota: Abraham  fut  appêllé  l’an  de  là mort  dé  
 Th^ré.  Thâré n’a donc vécu que  145  ans,  comme  
 le  porte lé  Texte S  àmaritàih, qui  eft  l’Hébreu Mô-  
 faïque. Ainfi  lés  105  ans dés autres Textes font fine  
 faute  de copifte *  qui met la Bible  en  coritradiâion.  
 Car Abraham,  né  l’an  7 0 deTharé ,  auroit  eu  135  
 ans  à  la mort de fon pète ,  &   iion pâs 7 5 ,   comme  
 le  difent  tous  les  textes. 
 Qudtriém'e  âge ,  646  ans. 
 Depuis la vocation d’Abrahanl, jufqu’à làriâiff.  ans. 
 d’Ifaac, (Gen. x x j.S .  //•  )   . .  .  ;  .  15 
 Delà à là nàiff. de Jacob, ( Gen.xxv. 24. 2Ç.)  60 
 Delà  au  voyage de Jacob  éri Méfopotàmié, 
 (   Gen.  Xxxji  38.  4/.  )   .  •. •  •  •  •  f * 
 Delà à fon retour en Cànanée, (Gen. x x x . 2 J: 
 & x x x j. 38.  41. )  .  .  .  .  i  i  2-0 
 Delà à fon  entrée  en  Egypte ,  à l 'âge de  i j o   
 ans, ( Gen.  xlv.  6.  11.  &  sclvij.  7 .3  i ).  .  39 
 T otal  215 
 'Séjour  èh  Égypte,  340  ans,Exod. xij.  40.  Judith, 
 .  .  S 
 Pdfiéursù  Gejfen. 
 Jacob. Ifràéi à Geflen en Egypt.(GV/2. xxvij.2.8’.)  17  
 Jofeph.Pfontobiphanec, âge  de  56  ans,   régne  
 à  Geflêm  i  .  .  j  ;  .  -*  54 
 T otal  71 
 Les descendons 2e Jofeph. 
 Hicfos  ou  rois  paftèurs  ,  felon Mânethon  dans 
 Jofeph,  Apologie j .   3. ans.  mois. 
 Ephaïm  ou  Sàiktis.  .  .  ;  V •  *0 
 Beria ou Beoir.  . . . . . . .  44 
 Rapha Ou  Apachffas.  .  .  .  ; 1   y*  7 
 Rèfeph  ou  Apojphis.  .  .  .  * «  6ï 
 Thalé  ou  Jànias.  <  .  *  .  * *  fô   i 
 Xhaan  ou  Aflis.  «  *  *  .  . .  49  2 
 T o t a l   279  ïô. 
 Hafcos oit  captifs  paßeurs. 
 Laadan.  ;  .  . . .   f.  .  .  .  40 
 Ammiud.  /.  ...........................................  40 
 Elifama jufqù’à  la  quatre-vingtieme  
 année  de  Mtfyfé  , quand  il fortit  
 d’Egypte.  *  .  *  •  .  .  i  .  T9  2 
 T otal  99  2 
 ï 
 V o yez Gen.  xv.  iH :<  7 1 J  ^  \  259  IO 
 (   99  a 
 T otal  645 ans pour les quatre parties  
 du  quatrième  âge. 
 Cinquième  âge 9  '774 ans. 
 Depuis  l’an  8b de  Mbyfe, jufqù’à  fa mort,   an*-  
 * *ou  àrJofué;  ^  ^  .  40 
 Tbfdé.  47 
 Ariftocratie  ‘des  vieillards  ,   puis  anarchie, 
 I.  idolâtrie.  . . . . . . . . . .   18 
 I.  fervitude,  (  Jug.  tij.  8.  10. )   .  .  .  >  8 
 Othoniel,  (Jug.  iij,  n . j   ,  .  «  .  .  .  40 
 II.  idolâfrie'oc râdàrchie.  . . . . . .   30 
 II.  ' fervitude, (Jug. iij. 14.) fous Eglon Moabite.  18 
 Aôd ,   (   Jùg.  iij.  3 °.  ) .......................................... 80 
 III.  fervitude,(  Jug.  iv.  3 . )   fous  Jabin Caifanérh. 
   ao 
 Dëbdrâ 5i  ë à rà c ,  (  Jug. Vi 32. )   .  #  ans  40 
 À.  du  M.  av.  N.  S.  fere  antique  par  le  
 4418.  ,  _  1582.1  Marbre  Parrert. 
 IV. fervitude j (Jug. vj. /.)lôus lés Màdianîtès, 
 Amalécites j  Ifmaelites.  ..................................   7 
 Gédéon Jéroboal, (Jug.vj. 8.11. 21 .26.32 .  6* 
 y ï i j .2 8 . ') ..................................................................40 
 Àbimélech Tirari,  (  Jug. ix. 22. )  . . . .   3 
 T h o là j  ( Jug.  x .  2.  )   .  .  .  .  . . .   23 
 Badân  (  ). Rois, xij. 2. & C l. Alex.  p .2 3 8 .)   14 
 Bôlèàs,  (   CI.  A\èx. pi338. ) ...............................23 
 Jàïr,  ( ju g .  x .  3 .  22 
 V. fervitiide, (Jug. x . 8.j fous lés Ammonites.  18 
 Jephthé » (Jug.-xij*. 7 . )   i  * ........................  6 
 Abefan ,  ( Jug. x ij.  9 . )  i .............................  7 
 Ebrom, (C l. Alex.p.324.  )  .  . . . . .   40 
 Ahialôn, ,( Jug. xij. / / .)  . . . . . . .   ïô 
 Âbdon,  ( Jug. xij. 14. )  .  •  ■  i  •  <’  «  .  8 
 VI. fervitude, (Jügi x iij.  /.) fous lès Philiftins.  40 
 Samfon, ( Jug. xv. 20. & x v j.3 i . j   .  .  .  .  10 
 Anarchie  fous  les  pontifes  ,  (   Si  ThéOph. 
 d’Antioche ,  liv.  I II.  page  134.  Jule l’Africain, 
  dans Sy nulle, pag.  174& 1 7 6 ; tradition  
 Hébraïque dans Ledren, pag. 69  0084,  Vah  
 du monde 472.S ,  Van avant N.  S.  1276. Les  
 Argonautes, j   .  . . . . . . . .   4^ 
 Sàmera,  Semeï,  Semegar,  Simmichar,  Sà-  
 mané,  ( S.  Théoph. d’ÀrtL liv.  III. p .  13. )  1 
 Anarchie , fous Jofeph,  Pontife,  Eléazaridè  ,  
 (Jofephe, viij.  1. Julè Africain, dans Syncelle,  
 page 174. Jule Hilarion,  Cedren. )   .  .  .  30 
 Heli I. fouverain  pontife.  Ithamaride eft jugé, 
 ( ƒ. Rois. iv. j8.Gedr. page 49.  )   . . . .   40 
 L'an dumonde 4 7^1, avant N. S .  ï2oÿ. Sac  
 de  Troie.  ‘V  •  •  .,  », 
 VII.  fervitude  fous ' les  Philiftins,   Achitob 
 étant fouverain "pontife.................................... ......... 
 Samuel,  juge’&  prophète.  . . . . . .   40 
 T otal  774 
 Sixième âgé , foil's lei Rois,  'SS3  ans. 
 Sous §aiil-,  ( Àcl. xiij. 21. j   . . . . .   i  40 
 David,  (  II. Rois, iij.  4. )   . . .   .  .  *  40 
 Du  commenceînént.du régné de  Salomon,   à 
 la fondation  du  temple.  .  .  .  .  .  .  3 
 Delà à  la deftruétion  du  temple,  fuivant  le 
 détail du régné de J u d a . ........................ .....   330 
 Captivité en Babylonie,  (Jérem.  xxv.12.  &  
 x x ix . 10. & Daniel', ix. 2 . )   . . . . .   70 
 T otal  583 
 Septième  âge ,  638  ans  ,   fuivant  le  Canon 
 Mathématique. 
 Depuis Cÿrus à :Bàbÿlbne, jufqù’à Alexandre 
 lé-grarid à B à b y lô n e . ....................................  106 
 Délà'jüfqu’àPtolômée,filsdeLagus.  . . .   27 
 Delà  à   Augufte.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  277 
 Delà  à  notre efe vülgâire, l’ah de Rome 754.  30 
 T o ta l   538 
 AG EN ,  (  Géogr.j  belle  Ville  de  ËrânCë dans  la  
 Guyenne,  capitale de  l’Agenois.  Elle eft  fituée  fur  
 la  rive droite  de  la Garönne  ,  ait nord-eft de Condom  
 ,  &   au  fud-eft  de  Bordeaux.,  dans  un  beau  
 pays.  Elle  eft très-ancienne  ,  &   fut  autrefois  la ca-*  
 pitale  de ces anciens  Nitiôbnges  qui  étoient  fi  con-  
 fidérables  parmi  les  Gaulois.  Il  y   a  aujourd’hui un  
 évêque fuffragant de  Bordeaux, dont le dideefe contient  
 373  p'aroiffes  ,  un préfidiâl  ,  uiie fénéchauffée  
 &   une  éleétïon.  Il  y  a  auffi' un college ,  fondé  par  
 la  reine  Marguerite,  duehéfle de Valois,  comteffe  
 d’Agénois,  Cette  ville  prit  le parti  de  la ligue  en 
 1584 j  mais elle  fut  foumife au -roi en  1 791.  C ’eft  
 la  patrie  de  Jofeph-Jules  Scaliger.  (C . A . j 
 *  AGENCE,  f.  f.  ( Hiß. mod. )  c’eft  là  charge  
 ou l’emploi  d’un  agent,  de  celui  qui fait les affaires  
 d’autrui ;  quoiqu’il ne foit  guere ufité  qu’en parlant  
 des agens du  clergé.  Vagence de  cet  abbé a  été brillante. 
 *  AG EN C É ,  ÉE ,  adj.  &   part, paflxf.  Voye^  ci-  
 après  le  verbe  Agencer.  V. 
 *  AGENCEMENT, f. m.(Gramm.)  arrangement,  
 ordre,  difpofition des chofes.  Vagencement fait tout le  
 prix  de  certaines  chofes. 
 *  Agencement  ,  (terme  de Peinture.j  fe dit  de  
 l’enchaînement  des  grouppes dans une compofiîion,  
 &  de l’arrangement  ou  difpofition  des  figures dans  
 un  grouppe.  agencement le plus naturel eft toujours  
 le  plus  heureux. 
 *   AGENCER , v.  a.  (  Gramm, j  arranger, difpo-  
 f e r ,  mettre  en  ordre. Ce mot eft  du  ftyle familier. 
 §   AGENOIS,  Géogr.j  pays  de  France  dans  la  
 Guyenne ,  avec  titre de comté. Il eft entre le  Quer-  
 cy ,  le  Périgord,  le  Bazadois  &   le  pays  d’Aufch.  
 Agen  eft  fa  ville  capitale.  Foyez Ag en .  Il  contient  
 outre  cela  douze  autres  villes  &  bourgades.  Il eft  
 arrofé  de  la  Garonne  ,  de  la Dordogne,  du  Lot  
 &  du Lez. C ’eft de toutes les  parties de la Guyenne  
 la  plus  belle  &:  la  plus  fertile.  Les  anciens Nitio-  
 briges,  dont  parle  C é fa r,  étoient  fes  habitans.  11  
 fit  partie  du  Royaume  d’Aquitaine  ,  &'fut enfuite  
 poffédé  par  les  comtes  de  Touloüfe ,  &   fucceffi-  
 vement par les François &  les Anglois j  il appartient  
 aujourd’hui  au  roi.  ( C. A . ) 
 AGER  ou Aguer ,  ( Géogr.  j   petite  ville  d’Ef-  
 pagne  en  Catalogne,  avec  titre  de  vicomté.  Elle  
 eft  fituée  près  de  la  riviere  de  Segre  au  nord  de  
 Lérida  &   à vingt -  cinq  lieues  oueft  de  Barcelone.  
 Long.  18.  30.  Lat.  41.  So.  (C.  A .j 
 * §  AGERÔNIA ou  Angeronia ,  (Mythologie!)  
 &   Angerone ,  font  la  même  déefle.  Lettres fur  
 VEncyclopédie. 
 AGERU  ,  f.  m.  ( Hifl.  nat.  Botàniq.)  efpece  
 d’héliotrope  du  Malabar  ,  ainfi  nommée  par  les  
 Brames.  lIHortus Malabaricus  en  donne  une bonne  
 figure  fous  le  nom  Malabare  bena-patsja ,   volume  
 X , planche  48 , page  36. 
 Cette  plante  eft annuelle  ,  &   croît dans les lieux  
 humides à la  hauteur  d’un  à  deux  pieds.  Sa  racine  
 eft fibreufe , blanche  ,  longue  de  cinq à fix  pouces,  
 de  quatre  à  cinq  lignes  de  diamètre  ,  hériflee  de  
 longs  poils  blancs',  roides,  affez épais ,  garnie  depuis  
 le  bas ,  de branches  femblables,  oppofées deux  
 à  deux.  De  ces  branches  les  feuilles  naiffent  oppofées  
 deux à deux en  croix;  elles  font  elliptiques,  
 obtufes  ou  arrondies,  comparables  à  celles  de  la  
 bourrache,  longues  de  quatre  à  cinq  pouces,  de  
 moitié  moins  larges,  ondées  ou  crénelées  irrégulièrement  
 dans  leur  contour,  molles,  charnues,  
 foibles,  marquées  des  deux côtés de  nervures plus  
 groffes  en-deffous ,  hériflees,  comme  les  tiges, de  
 .  poils  blancs  qui  font  très-rudes  &   piquans  lorf-  
 qu’elles font vieilles , d’un verd obfcur, mat,  terne,  
 &   portéesfurun pédicule long, quoiqu’une fois,plus  
 Court  qu’elles  ,  demi-cylindrique  ,  plat  en-deffus,  
 v e rd ,  fur les côtés  duquel  elles  fe  prolongent  de  
 maniéré  qu’il  paroît  un  peu  ailé. 
 De  chaque  paire  de  feuilles,  non  pas  de  leur  
 aiffélle,  mais  à  leur  côté  &   de  la  tige  même  ou  
 des  branches  près  de  leur  extrémité,  fort  un  épi  
 de fleur  roulé  en fpirale  ,  long de trois pouces, qui  
 porté  fur  un  feul  c ô té ,  ordinairement  en-defliis,  
 une centaine  de  fleurs hermaphrodites, fefliles ,  dif-  
 pofées  fiir  deux rangs,  fort ferrées,  blanches  ,  fort  
 petites ,  longues.à peine d’une ligne &  demie.  Elles  
 Tome  /, 
 confiftent en un calice à cinq divifions très-profondes,  
 perfiftantes ,  qui  contient  une  corolle monopétale  
 en  tube  cylindrique à  bord é'vafé ,  découpé  en cinq  
 erénelures égales ,  rondes ,  pliflees  entre leurs inci-  
 fions ,  &  relevées d’une ftrie  ou d’un tubercule, velu  
 qui  en  bouche  l’entrée  ;  c’eft au-deflbus de ces cinq  
 tubercules  que  font  cachées  autant  d’étamines  ,  
 égales, blanches, très-courtes ,  attachées au  tube  de  
 la  corolle  un  peu  amdeffous  de  fon  milieu  à  une  
 égale  hauteur.  Du  centre  du  calice  s’élève un petit  
 difque  jaunâtre  qui  fupporte  l’Ovaire  &   fait corps  
 avec  lui : celui-ci eft fphéroïde,  verd-nôir,  furmon-  
 té  d’un ftyle  partagé  en  deux  ftigmates  coniques,  
 légèrement  velus à leur face  interne,  &   de  la  hauteur  
 des  étamines. 
 L’ovaire  ,  en grandiffant,  devient  un  fruit fphéroïde  
 ,  d’une  ligne  &  demie  de  diamètre,  couvert  
 d’un  peu-  de  chair  verd - brune  ,  luifante ,  vitrée  
 ou  tranfparente,  marquée  de  deux filions  longitu-,  
 dinaux,  par  lefquels  elle  fe  partage  dans  la  maturité  
 ,  après  s’être  deflechée,  en  deux  portions  ou  
 capfules  hémifphériques  cruftacées,  divifées  intérieurement  
 chacune  én  deux  loges  qui contiennent  
 chacune  une  graine  pendante,  ovoïde, ^ pointue  à  
 1  fon  extrémité iupérieure ,  qui  eft  d’un  brun-roux  
 &   un  peu  rude  ou  chagrinée.  L’embryon,  renfermé  
 dans  chaque  graine,  a  deux  cotylédons  plats ,   
 &   une  radicule  conique  qui  pointe  vers  le  ciel. 
 Qualités.  Les  feuilles  de  Mageru  ont  une  odeur  
 fade  ou peu  agréable.  Ses  fleurs  font  fans  odeur,  
 &   fa  racine  a une  faveur  un  peu  âcre  &  nitreùfe. 
 Ufages.  Sur la  côte  du  Malabar  on  emploie  en  
 topique  toute la  plante  cuite dans  l’huile  de  cocos,  
 pour  fécher  les  puftules  de  la  maladie  appellée pi-  
 tao,  &   fur  les  morfures  vénimeufes  du  grand renard, 
   que  les  Hollandois  appellent jakhalfen. 
 Remarqués.  Vagem du  Malabar -eft  donc  une  efpece  
 d’héliotrope,  &   conféquemment  une  plante  
 qui  vient  naturellement  dans  la famille  des  bourraches  
 , &  qui en a toutes  les  propriétés.  (M. A d  a n -  
 s o n  i!)  P 
 AGESILAS ,  roi  de  Sparte.  (  Hiß.  de  Lacédém.)  
 Toute  l’antiquité  s’eft  réunie  pour  placer  Agé filas  
 au rang des  plus grands capitaines de  la Grece. Elevé  
 dans  la  difeipline  de  Licurgue ,  il n’eut point cette  
 dureté  de  moeurs qui  caraétérifoit  fes  concitoyens.  
 Comme  il  avoit  appris  à obéir  avant  de  commander  
 ,  il  fut humain  &  populaire ;  &   interprète de  
 la  lo i ,  il  la fit  afîeoirffur le  trône avec  lui.  Ce fut  
 en  régnant  par  elle  qu’il  rendit' l’obéiffance moins  
 pénible. Agis ,  fon  frere,  laiffa un fils nommé Léo-  
 tichide ,  qu’il  ne  voulut  point reconnoître  pendant  
 fa  v ie ,  il  ne  l’avoua  qu’au  moment  de  fa  mort.  
 Le  trône  lui  appartenoit, mäis  comme  on  le foup-  
 çonnoit  d’être  le  fruit  d’un  amour  adultere  d’Alcibiade  
 avec  fa  mere,  les  Spartiates  le  privèrent  
 de  l’héritage  de  fes  ancêtres,  &  Agé filas,  fon  oncle  
 lui  fut  fubftitué  dans  la  puiffance  fuprême:  Son  
 affabilité  lui  gagna  tous  les  coeurs ;  mais  ennemi de  
 l’adulation  ,  il  dédaignoit  les  éloges  qu’il  ambi-  
 tionnoit  de  mériter.  Les  peuples  ,  dont  il  fut  le  
 protecteur,  voulurent  lui  élever des ftatues -,  mais  
 il  répondit  que  fes  aftions  étoient  les  plus  beaux  
 monumens  de  fa  gloire.  Quoiqu’il  fut.  boiteux  ôc  
 d’une  petite  taille  ,  fon  corps contenoit  lame d’un  
 héros.  La  vivacité  de  fon  efprit  ,  la  flexibilité  
 de  fon  cara&ere  égal  &   prévenant  ,  lui  acquirent  
 un fi grand  afcendant.fur  les  efprits ,  que  lesépho-  
 res ,  juges  &   cenfeurs  de  leurs  rois  ,  le  condamnèrent  
 à  une  amende  en  vertu  de  leur  pouvoir.  
 'Contempteur ' des  richeffes,  il ne  profita  point  de  
 la condamnation  de  fon  neveu  Leotichide  déclaré  
 bâtard,  &   par-là  privé  de  la  fucceflion  d’Agis.  
 Son  défintéreffement  lui mérita  l’ëftime  publique,  
 C  c  ij