
 
        
         
		1 ,’orateurDemofthene 'fut l’organe dont ils  fe  feïyi-  
 rent  pour intéreffer  Athènes  à  leur  fort.  Les  foins  
 qu’elle donna  aux  affaires,  ont  fait  douter  de  la  
 fincérité  de  fa douleur,  dont  elle  n’eut  peut-être  
 que  le  fafte  :  au  relie  -,  la  grandeur  du  courage  
 peut  s’allier  avec  la  fenfibilité.  (  T— N. ) 
 ARTEMIS IUM. ( Gèog.) De dix  diffèrens lieux  
 auxquels  la  Géographie  ancienne  donne  ce  nom,  
 îe  plus  remarquable  eft l’endroit  de  l’île  d Eubée ,  
 oîi  les  Athéniens  érigèrent  le  monument d’une  victoire  
 que leur  flotte  venoit  de  remporter  fur celle  
 des  Medes»  ( D .  G. ) 
 A R TE  MITA, ( Géographie.')  uhe  ville d’Arabie,  
 une  autre  d’Arménie &  une  troifieme de  Méfopo-  
 tamie portaient ce  nom en commun avec une petite  
 île  de  la  mer  d’Ionie.  (  D, G. ) 
 ARTEMON ,  f. m.  ( Méchan. )  troifieme moufle  
 qui  eft au  tas  du  polyfpate  ou  plutôt  du  trifpafte.  
 Voye[   PoLYSPASTON dans le Dicl.  raif.  des Sciences 
 & c .  ( 7.  D.  C.  )  t 
 ARTEMUS,  ( Géogr. )  cap  du  royaume  de Valence  
 en  Efpagne  :  on  l’appelle  aufli  cap  Saint-  
 Martin  &  pointe  de  l'empereur. (D .   G .) 
 A  RTE N A , ( Gèog. ) il y  avoit  autrefois en Italie  
 deux  villes  de  ce  nom ,  l’unè dans le territoire  des  
 Volfques, &  1 autre dans celui des Cerites. (D . G.) 
 §   ARTERE, (Anatomie.)  La  fe&ion des  arteres  
 eft  conftamment  circulaire.  Si  des  anatomiftes  ont  
 cru  qu’il  y   en  avoit  d’applaties  ,  c’eft  l’effet  de  
 la  mort  qui  leur  en  a  impofé.  Vartere  aorte d’un  
 cadavre  paroît  applatie  dans la poitrine  &   dans  le  
 bas-ventre ;  elle eft vuide : le  poids  des vifceres  l’a  
 comprimée  dans  un  cadavre  étendu  fur  fon-  dos.  
 Mais  qu’on  injecte  cette  /irtere  applatie,  elle  deviendra  
 cylindrique,   &   fa  feftion  fera  un  cercle.  
 C’eft  la figure  naturelle à un  canal flexible, lorfque  
 fes  parois  réfiftent  également  de  tous  côtés :  s’il y   
 en  avoit  une  partie  plus  ferme  que  le  refte,  elle  
 s’étendroit moins, &  le canal pourroit être  applati,  
 triangulaire  même  ,  comme le font  quelques-finus  
 veineux ; mais nous ne connoiffons pas d! artere dont  
 l ’inje&ion  ne  rende  la  feâion  circulaire. 
 Vartere  eft  un  compofé de  cylindres  ajuftés  l’un  
 à  l’autre  :  le  terme  de  chaque  cylindre'  eft  à  la  
 naiffance  d’une  branche  un  peu  confidérable ;  le  
 fécond  cylindre eft  toujours  plus  petit que le  premier; 
  mais une  artere qui ne donne pas de branches,  
 refte  cylindrique  :  telle  eft  Vartere  ombilicale  ,  la  
 carotide commune. Les branches capillaires &  celles  
 des  réfeaux  font  cylindriques. 
 Les  petites  artérioles  des grandes  arteres naiffent  
 des  petits  troncs  les  plus  à  portée  :  la  coronaire  
 ne  pourvoit  qu’au  commencement  de  l’aorte. 
 On  trouve  fur  la  furface  des  arteres  un  grand  
 nombre de  nerfs en bien  des endroits ; il y  en  a  des  
 exemples  proche  du  coeur  ,  fur  l’aorte  &   Vartere  
 pulmonaire, fur la carotide  commune, fur toutes les  
 branches de Vartere carotide externe, fur la méfanté-  
 rique, fur la coeliaque, fur la méfocolique. Plus cependant  
 on eft attentif à fuivre ces nerfs ,  plus on fe convainc  
 qu’ils ne fe terminent pas  à  Vartere,  &   qu’ils  
 paffent  à d’autres  parties.  Dans les expériences,  les  
 arteres  ne  paroiffent pas douées  de  fentiment: leurs  
 nerfs fontapparemmenttrès-petits &   proportionnés  
 aux  fibres mufculaires, qui  font  très-fines &  très-  
 minces.  Galien  a  regardé  les  arteres &   les  veines  
 comme  infenfibles.  Comme  les  grandes arteres  de  
 l’homme &  les médiocres ont des fibres mufculaires,  
 elles  ont  fans  doute  une  force  contra&ive  proportionnée  
 ; mais comme  cette  force a  donné occasion  
 à  bien  des  difcuflions  depuis  vingt  ans,  il  ne  
 fera  pas  inutile  de mettre dans  leur véritable  jour,  
 la force mufculaire,  la force élaftique  &  l’irritabilité  
 <dcs  arteres• 
 Il y   a .dans  cette  claie  de  vaiffeaux  une  forcé  
 contraclive  naturelle  ,  qui  agit  fànS  doute  dans  
 l’animal vivant, mais  qui n’eft pas attachée à la  v ie ,  
 &c  qui  demeure  dans  fa ,force plufieurs jours  après  
 la mort parfaite :  cette  force vient du  tiffu élaftique  
 d es arteres,  qui  réfifte vivement  à  leur dilatation  .  
 &   qui  tend  fans  ceffe  à  en  raccourcir tous les diamètres, 
   .en fe, rapprochant de  l’axè.  Nous  rapportons;,^ 
   cette  force  le  petit  diamètre  ,  auquel  fe  
 réduit  toute  artere  qui  ne  reçoit  plus  de  fang ,  8c  
 î’expreffion  de  la  cire  ,  dont  on  aura  rempli  une  
 artere, &  qu’on aura  percée  d’un  petit trou  : Vartere  
 forcé  la  cire; de  fortir  de  ce  trou  dans  la  forme  
 d’un  v e r ,  plufieurs  jours  &   des  femaines  entières  
 après  la  mort  du  fujet,  pourvu  qu’elle  n’ait  pas  
 été trop defféchée.  La  rétraûion d’une artere  coupée  
 •qui en  opéré  le  raceourcifl'ement,  eft  de  la même  
 nature ;  elle  ne  fauroit être l’effet d’un pouvoir mufculaire, 
  les arteres n’ayant bien certainement aucunes  
 fibres longitudinales.  L’aftiom des acides  chymiques  
 fait  agir  cette  force :  elle  force  Vartere  de  fe  contracter  
 ;  elle  fait  ramper  &   fauter  une  artere  liée  
 par les  deux  bouts,  pendant  qii’elle  en dévore  les  
 membranes  : car  ce  phénomène  eft  le  même  plus  
 de  vingt-quatre  heures après  la mort  de  l ’animal. 
 L’irritabilité eft  d’une  autre  nature  ;  elle fuppofe  
 des  fibres mufculaires ;  elle furvit à la  vie ,  mais de  
 peu  d’heures  dans  un  animal  à  fang  chaud;  elle,  
 agit  ordinairement  par  des  ofcillations  ou  par  des  
 alternatives  de  contraction  &   de  relâchement. 
 Dans  les  grandes. arteres  les  fibres  mufculaires  
 font très-vifibles ; il ne feroit point furprenant qu’on  
 y  découvrît  de  l’irritabilité.  Il  eft  cependant  très-  
 rare qu’on y  en apperçoive. Dans prefque toutes les  
 expériences  on  n’en  apperçoit  pas de  veftige.;  on  
 égratigne Vartere  d’un animal  vivant;  on  la coupe ,  
 on  en  enleve  des  morceaux  entiers,  fans  qu’elle  
 fe - contracte.  Il  eft  vrai  qu’elle  fe  contracte  né-  
 ceffairement,  puifqu’après  avoir  été  dilatée  par  
 le  fang  que  le  coeur  fait  entrer  dans  Vartere,  elle  
 reprend ion  petit  diamètre :  cette  contraction n’eft  
 pas  toujours  également  vifible ;  on  ne  la manquera  
 cependant  jamais  dans  le  bulbe  de  l’aorte  ,  d’un  
 .  poulet  renfermé  dans  l’oe u f,  pendant les  premiers  
 jours de  l’incubation.  Mais on pourroit  difputèr ce  
 mouvement  à  l’irritabilité  , &  l’attribuer à la force  
 élaftique^ 
 Il y  a cependant eu quelques expériences dans Ief-  
 quelles les obfervateursont vu Vartere  fe  contracter,  
 quand on l’a irritée avec le fcalpei,  pincée avec une  
 tenette, ou frappée d’une étincelle éleCtrique. Quoique  
 Vartere ne donne le plus fouvent aucune marque  
 d’irritabilité,  il  fuffit  ,  pour  établir  cette  force,  
 qu’on  l’ait  apperçue  quelquefois.  La  cellulofité  
 epaiffe  &   extrêmement  ferrée,  qui  enveloppe les  
 fibres  mufculaires  ,  diminue  apparemment  l’èffet  
 des  irritations  extérieures. 
 Il  y   aura  donc  une  irritabilité dans  les  grandes  
 arteres ,  mais foible &  peu  fenfible,  proportionnée  
 au nombre des fibres qui compofent  fa  tunique mufculaire  
 ; elle eft infiniment moins apparente que l’irritabilité  
 des  inteftins. 
 Nous  avons  nommé à deffein les  grandes arteres ;  
 car  il eft  plus  que douteux  que  les  petites  aient de  
 l’irritabilité. On  a  remarqué  que  les  arteres,  dont  
 le  diamètre  eft  au-deffous  d’une  demi-ligne,  n’ont  
 point  de  *j$ftifation  dans  l’animal  vivant. 
 Il  eft très-douteux  que  ces  vaiffeaux fans  pouls  
 aient  des  fibres  mufculaires.  Dans  les  animaux  à  
 fang  froid  ,  on  voit  avec  précifion  les  bornes  de  
 la  puffation ;  elle  ne  s’étend  guère  au - delà  des  
 grandes branches  dé Vartere mélentérique  : dans les  
 branches  un  peu  plus  petites,  qui  cependant  font  
 acceflibles  à  plufieurs  globules  de  front,  il n’y   a 
 certainement  ni  irritabilité  ni  fibre mufculaire.  Le  
 microfcopè n’y  découvre qu’un  tiffu cellulaire, uniforme  
 &   très-ferré  ; &   une  incifion  faite avec  une  
 bonne  lancette , ne  fe  dilate point : l’expérience eft  
 sûre  ,  &   a  fouvent  été. vérifiée. 
 11  eft' donc  prefque  avéré  que les  grandes arteres  
 ont  un  certain  dégré  d’irritabilité  ;  il  eft  aufli  sûr  
 que. les  petites  arteres ne  changent pas  de diamètre  
 dans  l’état ordinaire  de  la  vie  ,  &   quelles  ne font  
 pas  irritables.  Il  nous  paroît  même qu’il  ne  faut  
 pas  fe  hâter  d’appliquer  aux  arteres  ce  que  nous  
 apprenons  des  expériences  faites  fur  des  parties  
 véritablement  irritables.  Le  coeur  ou  l’inteftin  eft  
 irrité  par  l’air,  par  le  fang  ,  par un corps  acre  ou  
 'aigre  :  il  fe  contracte  par  toutes, ces  raifons  ;  il  
 chaffe la liqueur qui le remplit, &  parvient à abolir  
 fa  cavité  :  rien  de  tout  cela  ne  réuflit  dans  une  
 artere.  ■ 
 Il  nous  paroît  donc  que  l ’on  précipîteroit  fon  
 jugement  ,  fi  l’on  vouloit  chercher  dans  Vartere  
 rendue  plus  irritable  ,/ï’a  calife  de  quelques  phénomènes  
 des maladies.  Dans  le  coeur  cette  irritabilité  
 exceffive  peut  avoir  de  grandes  fuites : mais  
 l ’irritabilité  des arteres  eft  trop  obfcure pour  qu’on  
 en  craigne  un  excès  coupable. 
 La force  dont  nous allons  parler, eft d’une  autre  
 efpece  :  c’eft  celle  avec  laquelle  Vartere  réfifte  à  
 celle que l’on  emploie  pour la rompre  ; elle eft purement  
 mécanique,  &   dépend de  l’épaiffeur &   de  
 la  denfité  du  tiffu  cellulaire  ,  dont  Vartere  eft com-  
 pofée ,  &   de l’attraâion  de  fes  élémens. 
 Cette  force  a des loix tout-à-fait différentes dans  
 les  diffèrens  animaux.  Dans  le  poulet,  les arteres  
 font  robuftes  au  fôrtifdu  coeur ;  elles y  font blanches  
 ,  parce que le  fang  ne  paroît pas  à  travers  de  
 leurs  épaiffes  tuniques  :  cette blancheur ne  s’étend  
 güere au-delà del’infertion dit fécond canal artériel;  
 au-deffous  de  cette  infertion  ,  l’aorte  devient plus  
 ample  &   femblable  à une  veine.  C ’eft  cette  idée  
 qui régné généralement  fur Vartere dans les  auteurs ;  
 ils  fe  perluadent que l’aorte a  plus  de  folidité & de  
 denfité,  &   que cette  folidité  diminue  avec  le  diamètre  
 de  Vartere. 
 Des  expériences  exaâes  ont découvert  l’erreur  
 de  cette  opinion. Unphyficien  induftrieux  a pouffé  
 une  atmofphere  après  l’autre;  il a  remarqué  le  
 nombre  d’atmofpheres qu’il faut pour crever chaque  
 artere ;  le  calcul  a fait le  refte. Il  s’eft trouvé  qu’en  
 général  les  arteres,  à  proportion de  leur épaiffeur,  
 réfiftent  moins  qUe  les  veines : que  l’aorte  réfifte  
 le  moins  à  fa  fortie  du  coeur ;  qu’elle  gagne  en  
 ténacité  en  s’éloignant  de  fon  origine, &   qu’en  général  
 les  petites  branches  font  plus  fortes  que  les  
 troncs.  Il  y   a  cependant  des  exceptions  : les  arteres  
 de  l’utérus  font .remarquablement  plus  foibles  que  
 les autres, &   celles  des  reins &   des autres organes  
 fécrétoires  font  plus  robuftes. 
 La  proportion  de  la  fubftance  folidë  de  Vartere  
 au vuide que parcourt  le  fang,  eft  entièrement différente  
 : généralement  parlant  cette  proportion diminue  
 en s’éloignant du coeur; les branches de l’aorte  
 ont  plus de  dureté  dans  leurs tuniques,  mais moins  
 d’épaiffeur.  Il  paroît  que  ces  deux  progreffions  
 oppofées  fe  compenfent  ,  &   que  la  branche  de  
 Vartere  réfifte  mieux,  mais  qu’âuffi  elle  eft  dilatée  
 avec  plus  de  force  que' le   tronc. 
 Cette proportion eft d’ailleurs fûjette à des  chan-  
 gemens.  Dans  un  animal languiffant &  mal  nourri ,  
 les membranes  ont  plus  d’épaiffeur,  &  la  lumière  
 du  vaiffeau que  parcourt le  lang,  eft  plus  étroite.  
 Dans  un  animal  robufte  &  mieux nourri, dans  le  
 même  animal  dont  on  a  ranimé  la  circulation lan-  
 guiffante , les  membranes  deviennent  moins épàif-  
 le s ,  &   la  lumière  du  vaiffeau  s’élargit.  Les mem-  
 Tome  I, 
 branes ayant  moins  de  largeur  dans  cet  état,  leurs  
 élémens font plus rapprochés,  leur ténacité devient  
 plus  grande,  &   les  arteres réfiftent  mieux  au  courant  
 accéléré  du  fang.  C’eft  le  cas des  fievres aigues, 
   &   ceft  apparemment cet  endurciffement des  
 parois  que  le  médecin  apperçoit  dans  les  maladies  
 . inflammatoires.  ( H. D. G. ) 
 ARTERIEL  ( C o n d u i t  ) , Anat.  Dans  le  foetus  
 humain  1 artere  pulmonaire  donne  deux  branches  
 d un médiocre diamètre au poumon; le tronc s’infer©  
 dans  l’aorte  defeendante  au-deffous  de  fon arcade. 
 Dans  les oifeaux  une  artere  unique  paroît  fortir  
 du  coeur.  Elle  paroît  avoir  trois  branches,  parce  
 que  celles du  poumon ne  font  pas  vifibles  encore.  
 Le  tronc  c eft  l’aorte  ;  lés  deux  branches  ce  font  
 deux  conduits  artériels  ;  le  fupérieur  femblable  à  
 celui de 1 homme  ; 1 inferieur, que l’homme n’a  pas t  
 l’un  &   l’autre  s’inferent  dans  l’aorte. 
 Dans les quadrupèdes à fang froid, cette ftru&ure'  
 parbît'fe conferver. Dans l’animal adulte deux bran-'  
 ches  fortent  du  coeur  ,  &   fe  réunifient  dans  un«  
 feule  artere  abdominale. 
 Le canal  artériel  eft  effentiellement  dans  le  foetus  
 de  1 homme la  fécondé racine  de l’artere  aorte.  
 Cette  artere  groffit  après  l’avoir  reçu/ 
 Le conduit artériel eft très-grand ;  il  eft  plus grand  
 que  l’aorte  naiffante  dans  le  foetus  humain. 
 Les deux ventriculesdu coeur concourent à cet âge  
 à  pouffer le  fang  dans  l’aorte  ,  &   lui  donnent une  
 impulfion  qui ne  peut  plus  être  la même  dans  l’adulte, 
  dans  lequel  le  ventricule  gauche  donne feul  
 du  mouvement  au  fang  de  l’aorte. 
 G,eft  cette  grandeur du conduit artériel,  qui rend  
 l’aorte plus petite  à  fa fortie  du  coeur,  que ne l’eft  
 l’artere  pulmonaire-Ce  conduit  enleve  plus  de  la  
 .moitié  du  fang  que  l’aorte  reçoit  dans  l’adulte  à  
 travers  le poumon : &  le  trou ovale , qui augmente  
 le  volume  du  fang  de  l’aorte  ,  eft  beaucoup  plus  
 petit  que  le-  conduit  artériel, &  ne  peut réparer la  
 diminution que le  fang des  cavités gauches du  coeur  
 fouffre  par  ce  canal.  • 
 La membrane interne du conduit  artériel  eft  lâche  
 &   pulpeufe  dans  le  foetus  de  l’homme.  Le  fang  a  
 moins  de  peine  à  S'attacher  à  cette  membrane  
 qu’aux  parois  plus  liffes  des  arteres  ordinaires! 
 Le  canal  artériel  fe  ferme  bien-tôt  après  la naïf-  
 Tance  de  l’enfant  , parce  que  la  refpiration  dilate  
 les  poumons  : que  les  branches pulmonaires  fe. dilatent  
 en  conféquencé  :  que  le  conduit  artériel  a  
 moins  de  facilité  à  vider  fon fang dans  l’aorte  inférieure  
 dont  les  principales  branches'  ,  connues  
 fous  le  nom  d'arteres  ombilicales  ,  font  fermées  :  
 que  le  fang  abandonne  la  route  du  canal  artériel  
 devenue  plus  difficile,  pour  fuivre  celle  des branches  
 pulmonaires  devenue  plus  aifée  ,  &   que  ,  
 par  une  fuite  de  ces  caufes,  le  fang  rallenti  s’arrête  
 dans  le  conduit artériel,  s’y   fige  &   s’y   colle à  
 la membrane interne.  Il eft très-rare que  ce conduit  
 refte  ouvert, dans  l’adulte  :  cela  eft  très-commun  
 dans  le  trou  ovale.  ( H. D.  G. ) 
 ARYTHÉNOÏDES  ( C a r t i l a g e s   ) ,   Anatoni,  
 Les anciens ne comptoient qu’un cartilage arithénoïde. 
 Jacques  Berenger  a  découvert  qu’il y   en  avoit  
 deux, &   Santorini  ayant  obfervé que  la pointe eft  
 formée  par  un  cartilage  fépàré  ,  articulé  avec  la  
 partie  inférieure,  eh  a  fait  quatre. 
 Le  véritable  cartilage arythènoïde  eft  articulé  inférieurement  
 au  cartilage annulaire  par une  facette  
 ovale, qui laiffe beaucoup de liberté à Varythènoïde ;  
 il  y   a même  une  glande  muqueufe  pour  y   fournir  
 la  glaire accoutumée- 
 Deux  petites  apophyfes, partent  de  la  bafe  du  
 cartilage  que ..nous  décrivons  ;  l’une  pofè  fur  le  
 G G  g g  ij