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les fruits font auffi différens , de forte que Yaytuy
forme un genre particulier voifin de Yagallochum,
dans la famille des tithymales ; voye^ notre 4-5e.
famille, volume I I , page j i j . ( M. A D AN S ON. )
AYUNE , f. m. ( Hijt.nat. Botanique.?) arbre de
la famille des ciftes , ainfi nommé à Amboine, &
très-bien gravé, quoique fans détails, par Rumphe
dans fon Herbarium Amboinicum, fous la dénomination
de arbor nuda, volume I I I , page 8ÿ , planche LIX.
Les Malays l’appellent boa tay cambing, e’eft-à-dire,
arbre aux crottes de bouc, à caufe de la figure de fon
fruit ; les habitans d’Amboine ayune , ayunin &'
aynehu ; ceux de Leytimorefajfijfe niwel, c’eft-à-
dire , perceur de coco; & ceux de Soyan ayhua
laha , qui veut dire fruitfanguin.
Cet arbre eft des plus minces que l’on connoiffe
relativement à fa hauteur qui eft de 40 à 50 pieds.
Son tronc eft très-droit, ou peu finueux , ferme ,
fimple , élevé de huit à dix pieds fur trois à quatre
pouces'au plus de diamètre, recouvert d’une écorce
fi fine , qu’elle reffemble à une membrane lifte , &
couronné par une cime conique élancée, deux à
trois fois plus longue que large , formée de branches
rares , alternes, menues, longues,"fermes, ouvertes
fous un angle de 45 dégrés, & arquées en bas par
le poids des feuilles.
Celles-ci font au nombre de cinq à dix, difpofées
circulairement & alternativement fur chaque branche,
aflez ferrées, elliptiques, pointues aux deux
bouts, longues de fept à dix pouces , deux fois moins
larges, entières , molles , d’un verd obfcur ou noirâtre
en-deffus, cendrées en-deflbus , relevées d’une
côte à fix ou huit nervures, comme oppofées de
chaque côté, & portées furun pédicule cylindrique,
menu & court, à l’origine duquel on voit deux fti-
pules en écailles qui tombent peu après leur développement.
De l’aiffelle dé chaque feuille fort un épi égal à
elles ou d’un tiers plus long , couvert d’un bout à
l’autre d’environ 25 à 30 fleurs, à calice purpurin
ou tube irrégulier, pointu en-defliis, en demi-lune
& finueux en-deffous, caduc, auquel fuccéde une
baie ovoïde, de la grandeur & forme d’une crotte
de bouc ou d’une prune un peu ridée extérieurement
d’abord verd-pâle, enfüite purpurine, enfin noire ,
à chair peu é p a if fe , fucculente , d’une faveur acide,
aftringente, à-peu-près comme la prunelle mûre
ou le jambos fauvage, à une loge contenant un offe-
let ovoïde, oblong & ridé ; lorfqu’on mange ce fruit,
il tache la bouche en violet noir , comme fait l’ai-
relle'ou le myrtil.
Lieu. L 'ayune croît à Amboine & à Celebe, dans
les plus hautes & les plus épaiffes forêts des vallons
les plus ombragés. Il fleurit en juillet, & fes fruits
font mûrs en feptembre & oâobre.
Qualités. Son bois eft compaft, très-homogene,
très-durable , & brun comme celui du kore auquel il
fupplée ; il eft fi dur, qu’on a beaucoup de peine à
faire ployer fes branches.
Ufages. Ses fruits fe mangent, plutôt comme ra-
fraîchiffans, qu’à caufe de leur goût. Les femmes en
donnent à leurs enfans comme un aftringent, légèrement
fudorifique, qui les empêche de pifler au lit.
Ils fervent au ffi à teindre les toiles en noir ; pour
cela on enfevelit ces toiles pendant trois jours avec
fes baies^ pilées dans une terre noire fangeufe. Les
Malays les emploient encore pour teindre leur riz
en noir dans certains jours de fête. Son bois fert à
faire des manches de haches & des maillets ; on en
fait auffi des fauffets pour percer les cocos & le jaka,
appelléstsjampadaha, pour fonder fi leur amande eft
fuffifamment mûre.
Remarques. R um p h e nous a y an t la ifle ig n o r e r de
q u e lle na tu re fo n t la c o r o lle & le s é tamines de Ydyune,
A Z A
nous ne pouvons abfolument décider fi cet arbre appartient
à la famille,des châtaigniers. Néanmoins il
nous paroît avoir plus de rapports avec les plantes
de la famille des ciftes , & tenir, pour ainfi dire -, le
milieu entre le nitraria & le perin-kara. Voye%_ nos
Familles des plantes , volume I I . n°. 64 , pose 447.
( M. A d a n so n .) '
A Z
AZ A ou Azor,(Géogr.) ville de la tribu d’Ephraïm,
dans la Paleftine , à l’orient du mont Hébal.
Pline place une petite ville de ce nom dans l’Arménie,
au pied des montagnes, -entre Trébifonde Sc
Néocéfarée. (C. A .)
AZALEA, (Botanique.) dit improprement chèvrefeuille
d'Amérique, en anglois upright honeyfuckle.
Càraclere générique.
D’un calice coloré & permanent, divifé par le
haut en cinq parties aiguës, fort la fleur qui eft formée
en entonnoir : c’eft un long tube, lifte, échan.-
cré en cinq parties ; les deux fegmens fupérieurs font
renverfés en dehors , les deux latéraux fé courbent
vers l’intérieur, & l’inférieur eft pendant. Cinq étamines
déliées, de longueur inégale, environnent un
embryon fphérique, qui devient enfuite une capfule
arrondie, partagée en cinq loges, remplies de fe-
mences menues.
Efpeces,
1. A^alea à feuilles rigides par les bords , à fleur
de peryclymenum.
Açaleafoliis marginef cabris corollis pilofo-glutinofis.
Linn. Sp. pl. 161.
Upright honeyfuckle with a wliite fiower.
2. A^alea à feuilles ovales & à très-longues étamines.
A^alea foliis ovatis, corollis pilojis, jlaminibus Ion-
gijjimis. Linn. Sp.pl. 1S0.
A\àlea commonly called, red American upright ho-
ntyfûckle.
Le premier ne s’élève qu’à la hauteur de deux ou
trois pieds : les fleurs naiflènt en grappes d’entre les
feuilles, à l’extrémité des branches : elles font à l’extérieur
d’un blanc mêlé de jaune pâle ; elles exhalent
une très-bonne odeur.
Le fécond atteint jufqu’à la hauteur de douze pieds
dans fon pays originaire , mais eh Europe on n’en
voit guere qui en aient plus de fix. Les maîtres
pédicules des fleurs font fort longs , & partent de
l’aiffelle des branches; ils fupportent un bouquet de
fleurs rouges, qui font divifées par le haut en cinq
échancrures égales; les étamines & le ftyle font droits.
Il fleurit en juin.
Ces plantes croiffent naturellement dans pîufieurs
parties de l’Amérique feptentrionale-, dans les terres
humides & ombragées : il faut les planter dans une
fituation femblable , fous peine de les voir languir
ou périr ; & il eft bon de couvrir la terre de litiere
autour de leurs pieds pendant l’hiver. Leur femence
eft rarement bonne ôcleve difficilement. Lesarbuftes
qui en proviennent, ne fleuriflent qu’au bout de
pîufieurs années : on multiplie les açaleas des furgeons
qui pouffent autour de leurs pieds, lorfqu’ils font un
peu forts ; iljfaut arracher & planter ces furgeons en
automne. (M . le Baron D E T s c h o u d i .)
* AZANITES , (Antiq. Judaïques.) d’un mot hé-'
breu qui fignifie écouter. Les amanites étoient chez les
Juifs, des miniftres fubordonnés aux prêtres, &
aux chefs de la fynagogue , dont ils exécutoient les
ordres.
AZAOTON ou Az o a t , ( Géogr.) défert d’Afrique,
en Lybie. Ce font de vaftes étendues de fables
©ù l’on trouve rarement, de l’eau, & où ceux qui
font obligés de les traverfer, fe conduifent par la
bouffole, comme fur la mer. (C. A.)
AZ ARIAS, (Hifi. des Juifs.) ouOzias, fils d’Ama-
fias, commença à régner à Jerufalem à l’âge de feize
ans, après le meurtre de fon pere qui fut maffacré
par fes propres fujets. Cet exemple terrible influa
beaucoup fur la conduite de ce prince, auquel l’écriture
lainte ne reproche autre chofe , finon que
de n’avoir pas détruit les hauts-lieux,, & d’avoir
voulu offrir l’encens dans le temple, fon&ion réfer-
vée aux feuls prêtres. Cette témérité , fut punie par
une lepre, dont il fut frappé d’une maniéré affez
finguliere, fi nous en c royons l’hiftorien Jofephe. Il
nous dit qu’au moment que le prince mettoit la main
à l’encenioir, un tremblement de terre fit ouvrir la
voûte du temple, & donna ainfi paffage à un rayon
de foleil qui frappa le front du ro i, dont le corps
parut auffi-tôt chargé de lepre. Il régna cinquante-
deux ans, & mourut l’an du monde 3145.
AZEDARAGH , ( Botanique. ) melia , dans Lin-
næus ; improprement lilas des Indes ; en Anglois,,
bead tree; en Allemand, paternojlerbaum; en Portugal
& en Efpagne, %i{iphus alba, & en Italie, pfeu-
docyamorus ; le nom de melia, donné par Linnæus, a été appliqué par Théophrafte à une forte de frêne.
Caractère générique.
La fleur confifte dans un ne&arium monopétale,
échancré par fon bord en dix parties, & environné
de cinq pétales lancéolés, qui s’étendent. Au haut
du ne&arium, s’élèvent dix petites étamines ; il fe
trouve au fond en embryon conique, qui devient
un fruit globuleux & uni, qui contient une petite
noix à cinq filions rigides en - dehors, qui répondent
à cinq cellules, dont chacune contient une fe-
mence oblongue;
Efpeces.
ï . A^edarach à feuillesbipinnées (doublement conjuguées,
’)
A^edarach ou melia foliis bipinnatis. Flor. Zeyl.
/6a.
Bead tree.
2. Aredarach à feuilles conjuguées.
A^edarach ow melia foliispinnatis. Hort. Cliff. 161.
Melia with winged leaves or ever green bead tree.
Le premier réfifte en pleine terre à nos hivers
modérés, lorfqu’on attend, pour l’y expofer, qu’il
ait pris quelque confiftance ; on fera bien toutefois
de le placer à une bonne expofition, de mettre
quelque couverture autour de fon pied , & même
de le couvrir de nattes, lorfque le froid fera ex-
ceflif.
Sa'feuille eft compofée & furcompofée, c’eft-
â-dire, que le pédicule principal porte quatre pédicules
plus petits, placés alternativement, auxquels
font attachés des folioles ovalès-pointues &
un peu obliques, qui ont une coche profonde , &
font profondément dentelées leur verd eft luifant
& inrenfe; les fleurs naiffent en grappes, elles font
d’un blanc bleuâtre; lorfque les fruits font mûrs,
ils font jaunes; les petites noix qu’ils contiennent
fervent à faire des chapelets.
Cet arbufte mérite d’être placé dans le bofquet
d’été ; mais il faut lui trouver ou lui pratiquer une
bonne expofition. Dans fon pays Originaire, c’eft
un arbre du quatrième ordre : il eft indigène de
Syrie ; de-là il a été tranfporté en Efpagne & en Portugal,
oii il - eft maintenant fort commun. On l’a
depuis peu naturalifé dans quelques îles des Indes
occidentales. Les a^edarach qu'on éleve de la graine
venue de ces îles, fleuriflent mieux que ceux produits
par la graine de Portugal; elle doit être
Tome /•
femée en mars, dans des pots enterrés dans une couche
de tan : fi elle eft bonne, elle germera au bout
de deux mois. En juin, il faudra familiarifer peu-
à-peu les jeunes arbres avec l ’air libre, ôc enfuite
les y livrer tout-à-fait, mais à une bonne expofition.^
En oftobre , on les placera fous des chaffis ;
le printems fuivant, plantez chacun à part dans un
petit pot que vous mettrez de nouveau dans une
couche de tan , fans trop les ombrager par les pait-
laffons. En juin, vous les expoferéz à l’air libre ;
ils doivent paffer quatre ou cinq hivers fous des
chaffis , au bout duquel tems vous les tirerez des
pots en motte, en recoupant feulement le bord de
i la motte pour rafraîchir les fibres, & vous les planterez
en avril là oii ils doivent demeurer.
On prétend que la pulpe ou brou de fon fruit
eft un poifon pour les hommes : elle eft mortelle
aux chiens.
Le fécond eft un arbre du troifieme ordre dans
l’Inde & l’île de Ceylan où il croît ; il fleurit en
juin , & exhale alors une très-bonne odeur : il demande
la ferre chaude. Ses feuilles font fétides ,
fa verdure eft perenne : il fe multiplie de graine
comme le premier. ( M. le Baron de Tsch o u d i . )
§ AZEM, (Géogr.) royaume d’Afie, au nord
de celui de Tipra, &c à l’orient du Mogoliftan, non
loin du lac de Chiamaï ; fon territoire produit en
abondance tout ce qui eft néceffaire à la vie. On
y trouve des mines d’or, d’argent, d’acier, de fer
& de plomb. On y recueille la plus belle laque
des Indes, & une grande quantité de foie. Les hommes
& les femmes y font généralement beaux Sc
bien faits. Le roi d'Açem tient fa cour à Kemme-
rouf, qui eft fitué environ à cinquante lieues d’Azo
ou Azoo , anciennement la capitale ; fes fuj ets ne
lui paient aucun fubfide ; il -fe contente de toutes
les mines qui lui appartiennent en propre , & plus
humain que les autres rois de l’Inde, il n’y fait travailler
que des efclaves qu’il acheté de fes voifins ;
ainfi tous les habitans mènent une vieaifée ; il y en
a peu qui n’aient leur maifon à part, avec une fontaine
environnée d’arbres. La polygamie eft en ufage
parmi eux, & il n’y a prefque aucun homme qui
n’ait quatre femmes pour' le moins. On fait un
grand commerce dans ce pays, d’or, d’argent., dé
foie, de laque , de bracelets d’écaifles de tortue , de
rail & d’ambre jaune. (C. A .)
AZENAY, ( Géogr. ) petite ville ou bourg de
France , en Poitou, à cinq lieues, nord-eft, des Sables
d’Olonne ; il eft de l’éleélion d’Olonne : c’é-
toit autrefois une ville plus confidérâble. (C.A. )
§ « AZER, (Géogr. facr. ) . . au-delà du Jourdain ».
Dicl. raif. des Sciences, &c. C’eft en deçà du Jourdain
; « fur le chemin de Sidon » ibid. C ’eft fur le
chemin de Naploufe à Scythopolis, félon l’Itinéraire
Jérofolymitain. ( C. )
AZERQUES, ( Géogr. ) riviere de France , qui
a fa fource à une lieue oueft-nord-oueft, de Beau-
jeu , & fon embouchure dans la Saône , après un
cours d’environ dix lieues. ( + )
§ AZIMUT , ( Agronomie & Gnomonique. ) La
connoiffance de Xafimut mene à la détermination de
la méridienne, qui eft fort utile dans la géométrie
pratique, & néceffaire dans la gnomonique & dans la
navigation. Ce ne fera donc pas un hors-d’oeuvre
que d’indiquer quelques moyens peu connus de
trouver Y azimut.
Un de ces moyens eft d’abord le cadran azimutal.'
Foye{ AziMUTAL, dans ce Supplément. Un autre eft
l’inftrument tracé dans là figure 26 (planche V. de
Gnomonique , dans ce Supplément, ) ; en voici là
defeription.
Faites un angle droit A B'G, & fur une échelle
quelconque prenez la partie A B égale à la moitié
Z Z z z i j
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