
 
        
         
		menues de même longueur, à anthères fphéttiques &   
 "blanchâtres.  Du  centre  des  étamines  fort  un  ftyle  
 menu, verd-clair, fourchu en deux ftigmates coiirts.  
 Au-deffoiïs  du  fcalice  eft  l’ovaire, d’abord peu fen-  
 ■ fible ,  comiîieun globule de  demi-ligne de diamètre,  
 qui  devient  par  la  fuite  une  baie  fphérique  de  la  
 groffeu'f  d’un  pois,  c’eft-à-dire,  de  trois  lignés  de  
 diamètre, d’un verd-clair d’abord,  ehfuite  brune &   
 noirâtre dans  fa maturité, couronnée du calice qui  
 eft  peu  fenfible,  &   à  une  loger  qui  contient  un  
 offelet fphérique  de deux lignes de  diamètre. 
 Qualités'. L’appel fleurit &  fruftifie une fois chaque  
 année.  Sa  racine  a  l’odeur  du  fàfran,  &   fes  fleurs  
 répandent une odeur forte, qui n’eft pas defagreable ;  
 fes  autres  pàfties  rendent  pareillement  une  odeur  
 piquante &  commè parfumée.  ' 
 C/fages.  On tire par la diftillation de l’écorce de fa  
 racine,  une  huile  claire,  jaune-dorée,  limpide,  
 d’une  odeur  pénétrante  &   très - agréable,  d’une  
 faveur  un  peu  âcre  &   légérëment  amère.  Cette  
 huile  fe boit dans les fievres froides,  &-on en frotte  
 le  ventre  dans  les coliques  venteufes.  La  décoâion  .  
 de fes feuilles,  mêlée  avec lé poivre  en poudre ,  a  
 â-peu-près  la même  vertu,  foit  qu’on l’emploie  en  
 bain,  foit  qu’on la boive dans les fievres froides ou  
 dans les doùleurs  caufées  par les vents  arrêtés dans  
 diverfes  parties  du  corps.  Son  écorce  pilée  très-  
 Hienue,  &  réduite  en pâte avec le miel,  s’applique  
 en cataplafme pour arrêter la lienterie. Là déco&ion  
 de  fa racine fe  boit pour diffiper la goutte, pourvu  
 qu’on applique  en même tems  fur  la partie  affettée  
 de là douleur , Un cataplafme fait  de la même racine  
 pilée &  cuite dans l’eau falée. La décôftion de toute  
 la planté dxflipe toutes  les  douleurs de la  tête  &  du  
 corps,  pourvu qu’on en baigne les parties àffeftées.  
 Le tiic extrait  de  fa  décoftion,  affaifonné de fucre,  
 fe  donne  dans  toutes les  maladies  occafionnées  par  
 Je froid, Ou qui  exigent de  la  chaleur. 
 Remarques.  U appel ayant un calice &  une  corolle  
 avec des étamines pofées fur le fruit,  fe  range  donc  
 naturellement  dans  la  famille  des  onagres,  à  la  
 première  fe â ion ,  qui  comprend  les  plantes  à une  
 feule  graine ,  où nous  l’avons placé.  Voye^  nos Fa*  
 milles des plantes, vol. I I ,  p a g .8 4 .  (M. A d  a n  so n .) 
 APPRÉCIABLE ,  adj. ( Mujique. )  Lés fons appréciables  
 font  ceux  dont  on  petit  trouver  où  fentir  
 l’uniffon,  &  calculer les intervalles. M, Euler donne  
 un efpace  de huit  o&aves depuis le fon  le plus  aigu  
 îufqu’âu fon le plus gravé, appréciable à notre oreille ;  
 mais ces  fôns  extrêmes n’étànt guere  agréables,  on  
 ne  paffe  pas  communément,  dans la pratique,  les  
 bornes de cinq oftaves, telles que les donne le clavier  
 à ravalement.  Il y  a aufiiun degré de forcé,  au-delà  
 duquel le fon ne peut plus s’apprécier.  On rte fauroit  
 apprécier  le  fon d’une groffe cloche dans le clocher  
 meme,  il  faut  en  diminuer  la  force  en  s’éloignant  
 pour le diftinguer. De même les fons d’une voix qui  
 crie, Ceffent d’êtré appréciables;  c’eft pourquoi ceux  
 qui chantent fort fortt fujets à chanter faux. A l’égàrd  
 du bruit, il ne s’apprécie  jamais ; &   c’eft ce  qui fait  
 fa  différence  d’avec  le  fon.  Voye£  B r u i t   dans  ce  
 Supplément,   &   Son  dans le  Dicl.  dis  Sciences, &c.  
 ( * • ) 
 APPROPRIATION,  f.  f.  ( Grdmrn.  Logiq. )  On  
 nomme ainfi le changement que l’on fait fubiraufens  
 d’uh mot ,  lorfque de  fon  emploi naturel à  défigner  
 une chofe d’un certain genre ,  on  le fait  fervir  à  eh  
 défigner une autre d’un genre différent. C’éft ainfi que  
 prefque tous  fios  termes ,   employés d’abord à défigner  
 des  êtres phyfiqiles,  font  devenus  par  appropriations  
 des  termes  métaphyfiques ;  ceux  qui  ne  
 marquoient  que  les  aftes  du  corps,  ont  été  employés  
 pour exprimer ceux de Partie : ce qui fe difoit  
 des hommes, a pu fe  dire  de Qfeu,  Ainfi  un  njot 
 propre à une  idée,  eft  devenu  par  Y appropriation ^  
 propre  à  une «idée  de  nature  toute  différente.  Pour  
 que  cette appropriation des  termes  n’induife  pas  en  
 erreur, il faut  avoir grand  foin, par  des définitions  
 où  des  explications,  de  déterminer  dans  quel  fens  
 on  rend  un  tel  mot  propre  à  défigner  une  autre  ,  
 chofe.  ( G.  M. ) 
 A p p r o p r i a t i o n .,  (Chymie.')[terme  misenufage  
 parle célébré chymifte Jean-Frédéric Henckel,  dans  
 un  ouvrage qu’il  a  donné  en  Latin, fous  le  titre.de  
 Mediorum  chimiçorum non  ultimum  conjunclionis pri-  
 mum appropriatio ,  &  dont  la traduftion  en  françois  
 a été imprimée  avec  la Pyritologie &   le Flora  fatur-,  
 nifans du même  auteur. 
 Dans cet ouvrage ( qui pour Pobferver en p a fiant,'  
 a  été  trop  vanté  à  £ article  C h y m i e ,   pag.  4 3 3 ,  
 col. 1. )  l’auteur  s’eft  efforcé  de  raffembler  tous  les  
 faits  chymiques  qui  tendent  à  prouver,  félon  lui,  
 que  la  combinaifon  des  corps,  ou  la  mixtion  exécutée  
 par  des  opérations  chymiques  ,  a  fouvent  
 befoin d’être préparée  par  des changemens  préliminaires  
 ,  que  l’artifte  procure  aux  fubftances  qu’il  
 veut combiner,  ou ,  ce qui  eft la même  chofe,  aux-  
 matériaux  ou  principes  ae  la  combinaifon  qu’il  fe  
 propofe  de  produire.  Cette  préparation où  prédif-  
 pofition, en prenant ce mot dans un fens a£fif, eft pré-  
 cifément  ce  qu’il appelle appropriation ; &   le  terme  
 n’exprime  pas  mal  en  effet  le  changement introduit  
 dans ces  corps, &  la fin ou le but que le chymifte fe  
 propofe  en  le  leur  faifant  fubir.  Henckel,  félon fa  
 maniéré ordinaire,  qui eft auffi,  il faut en convenir,  
 celle  de  beaucoup de  chymiftes d’ailleurs  illuftres *  
 entaffe les-obfervations les moins exaâes &  les plus  
 mal Conçues ,  tirées des phénomènes de l’économie  
 végétale  &  animale, &  les  allégations  les plus  gratuites  
 empruntées  des  prétendues merveilles alchy-  
 miques;  il entaffe,  dis-je,  cette  fauffe  richeffe  avec  
 plufieurs notions très-pofitives , &  qui auroient fuffi  
 affurément  pour  établir fa  doétrine  fur Y appropriation. 
   De  ce  derifier  ordre  eft  fa  théorie  de  l’union  
 ' de l’efprit de fel en argent,  qui  a  été  prédifpofé  ou  
 approprié à cette mixtion par  fon  union  préalable, à   
 l’acide nitreux ;  théorie  dont Henckel fe  dit l’inventeur. 
  Cet exemple &  un petit nombre d’autres, fuffi-  
 ront  pour  faire  convenablement  entendre  ce  que  
 c’eft  que  Y appropriation  des  chymiftes  modernes;  
 &   il  nous  paroîtroit  au  moins  inutile  de  claffer ,  
 comme  Henckel  l’a  fait  fort  arbitrairement &   fort  
 conrufément,  ies différens genres d’appropriation. 
 Les  autres  exemples  que  nous  croyons  convenables  
 de citer, font lés fuivans : l’acide nitreux concentré, 
   qui dans  cet, état n’attaque  que  très-difficilement  
 &  très-imparfaitement l’argent, eft approprié  
 à  cette  combinaifon  par  l’addition  d’une  quantité  
 convenable d’eau qui l’affoiblit ou le  délaie. 
 L’argent &  le  mercure font appropriés  à   être dif»  
 fous  dans  les  acides  végétaux  par  une  diffolution  
 préalable  dans  l’acide  nitreux,  &   une  précipitation  
 opérée  par  diverfes  matières  falines,  d’après  les  
 procédés  que 'M.  Maggraf a  donnés  dans  VHiJloire  
 de Üacadémie  royale  des  Sciences &  Belles-Lettres  de  
 Berlin ,  année  1746". 
 L’eau échauffée jufqu’à  l’ébullition  eft appropriée  
 à s’unir avec la crème de tàrtre. 
 Dans la  préparation du vernis de  fuccin,  que les  
 chymiftes emploient à la com p o fit io n  d’un  excellent  
 lu t ,  l’huile  de  lin,  &   ie  fuccin  dont  le  vernis  eft  
 Compofé,  font  dîfpofés  ou  appropriés  à  la  combinaifon  
 en faifant bouillir l’huile  &   en  faifant  fondre  
 le  fuccin ;  circonftances  fans lesquelles cette combinaifon  
 ne fe feroit p o in t. (C e t article e jl de M.  e n  EL.') 
 APPROXIMATION. ( Mathématiques. ) Méthode  
 $ avoir la Valeur approchée  de toutes  les  racines d'une  
 équation numérale  déterminée,  Cette  méthode  eft  de 
 de  la Grange,  qui  l’a  donnée  dans  les  volumes  
 X X I I I  &  X X I y  des Mémoires de Berlin. 
 Le  premier point que  propofe  M.  de  la  Grange  
 eft de  trouver  toutes  les  racines  réelles,  pofitives  
 &  inégales  d’une  équation ;  mais  pour  cela  il  faüt  
 commencer par cônnoître le nombre de ces  racines.  
 Soit donc la propofée  x ^ d . x —b. x  — t . . .   . =  0,  
 il  eft  aifé  de  vôir  que  fi  je  mets  à  lâ  place  de  x   
 un  nombre  pofitif quelconque ,  les  x  —  a f x ^ -b 9  
 x  — c.,  refterortt  tôujôurs  pofitift ;  fi a ,  b ,  c ,  
 font  des  nombres  négatifs  ;  que  s’ils  font  imaginaires  
 j le produit de chaque paire d’imaginaireslèrâ  
 auffi  toujours  pofitif,  &   il  en  fera  de  même  de  
 chaque  paire  de  racines  égales  quel  que  foit  leur  
 ligne  :  donc fi on  divife  une  équation  propofée  en  
 deux  fadeurs  A   &   B  ,  dont  l’un A  renferme  les  
 racines  imaginaires  négatives,  ou  enfin  les  paires  
 des  racines  égales , &  B lesracines réelles  pofitives1  
 &   inégales,  la  valeur  du  facteur A   ne  changera  
 point de  ligne, quelque  nombre pofitif qu’on mette  
 à  la  place  de  x   ,  &  reftera  toujours pofitive.  Je  
 eonfidere  donc  feulement  le  fadeur  B  $  que  je 
 ' fuppofe égal  h x  — a! . x  — b 'c '.x— c . .. les,a’, b', c\ 
 •  étant des nombres pofitifs ,  & a '  <  b  <[ c   <£', &c.  
 dans ce  cas  je mets  pour  x   un  nombre  plus  petit  
 que a ' ,  tous  les  fadeurs  fehbnt négatifs ;  & fi  je.  
 mets  pour  x   un  nombre > a '  &  <  b ' ,  ils feront  
 encore tous négatifs hors le fadeur* — a 'y  qui,fera  
 pofitif ;  donc lë produit B changera de ligne ;  il  eh  
 changera encore  lorfque  l’on  mettra  pour  *   un  
 nombre >  b <  c , & encore  lorfqu’on mettra pour  
 *  un nombre  >  e <  0 ,  & ainfi de  fuite , en forte  
 que  fi  on met  fuccefïïvement pour *   les nombres  
 o , .a ,  i  a 4  3 a,  & c  ,  o.ù  la  différence  a  foit plus  
 petite  que  là  plus  petite  différence  ehtre  ■ deux  
 racines  confécutives ,  il y  aura  autant  de  racines  
 réelles pofitives inégales  que  la valeur de  la quantité  
 égalée  à zéro.changera  de  ligne  ;  il  faut donc  
 connoître  maintenant,  i°.  un  nombre  tel  qu’en  
 mettant pour * un nombre quelconque plus grand ,  
 B   ne  change  point  de  ligne ;  afin de  ne  pas  être  
 obligé  d’étendre  à l’infini  la fubftitution des , o, a ,  
 2 a , 3 a , & c .   pour *  ;  20. un nombre A,  tel qu’il  
 foit  plus petit  que  la plus  perfte  différence  entre  
 deux  racines  confécutives  ,  ou . en  général  entre  
 deux racines pour  le premier point,  comme  cette  
 valeur de  *   doit rendre B pofitif,  le  ligne du premier  
 ternie  l’étant  auffi x  il  eft  clair  que  prenant  
 lin nombre  égal  au  coefficient  le  plus  grand  des  
 termes négatifs augmenté  de  l’unité.  É  ne deviendra  
 pas. négatif,  mettant  pour  *   le  nombre  ou  
 un  nombre plus  grand ;  car prenant le  cas  le plus 
 défavorable, celui où l’on auroit* — a x   +   b x . . . 
 4 ,  o-,  b f  . .   .  .  q  étant  pofitifs ,  on  trouvera  que 
 p +   1  t£p : p  - f   1  + / > .ƒ > +   i ;„.  i-i. >   a p +   1  + 
 b p +   1  .  .  .  puifque  a , h  . . .   . q  par  l’hypothéfe  
 ne  peuvent  être  plus  grands  que p. 
 Pour  le fécond point, on prendra d’abord l’équà-  
 tiôn entre lès différences des racines de la propofée,  
 &  pour cela  on  remarquera  que  foit u  cette  diffé-  
 l'ence  ,  &   mettant  au  lieu  de  *  ,  *  -j- u  dans  la  
 propofée,  on  aura  une  équation  qui  devra  avoir  
 lieu en même tems que la propofée, &  diminuant*,  
 il  reftera  urté  équation  en  V ,  qui  fera  l’équation  
 cherchée.  Cette  équation  ne  contiendra  que  des  
 puiffances -paires  de  u  ,  parce  que  foient  à  &  b ,  
 deux racines de  la propofée , il  çft clair que l’équation  
 pour  les  différences  aura  également  pour  
 racines’  a  —  b  &   b  —  a,,  &   que  par  conféquent  
 i f — a —b*  fera  un  des  divifeurs.  De  plus  ,  elle  
 fera  autant  de  fois  cUvifiblé  par  v£,  qu’il,  y   aura 
 de  racînès  égales  èntr’elles.  Puis  donc  que  nous  
 cherchons un nombre  plus petit que  cette différence  
 entre  des  racines, inégales,  mettant  au  lieu  de ux la 
 quantité  — , ôn aura une équation en £,  &connoife  
 fant une valeur plus grande que la plus grande racine  
 pofitive de cette équation, l’unité divifée par la racine  
 quarree de cette  valeur  fera plus petite  que  la  plus  
 petite  différence  entre  lès  racines  ;  où  trouvera  
 cette  valeur  par  la  même méthode  ,  que  la  limite  
 des  racines  pofitives  de  la  propofée  trouvée  ci-  
 deffus.  Cela pofé ,  fi  on  fubftitue  à  la  place  de  y  
 lês  nombres  o  . a  ;  2  a   3 4 ,   . .   .A y   étant  -   1  • 
 jufqu’au nombre p  1 ,   qui furpaffe  la  plus grande  
 racine pofitive ,  on  aura autant de  racines  pofitives  
 qu’il y  aura de changemens de lignes; mettant enfuité  
 au lieu de *  une quantité — *   ,  &  faifant  les mêmes  
 opérations,  il  y   aura  autant  de  racines  négatives  
 inégalés, que de  changemens de fignes.  Quant  aux  
 racines  égales ,  foit  X±z 0  la  propofée ,  o 
 aura lieu en même tems,  s’il y  a des  ràcines  égalesV  
 Mais  de  plus  foit  .  x  +  c &cj 
 ï x  +  Æ • x-\rb. . .  d x   - f  i/v == J i-t .lL . . x + b . 
 x  4 - ô . .   . — -----—   f  x  -\- b '. x   c' d x  +  N.  Soit 
 maintenant X auffi divifible par  *  +  <z , il faut qu’en  
 mettant — a  pour  *  dans  cette  intégrale  ,  elle  de^  
 vienne zéro ,   donc N=z o ,  donc X  eft divifible  par 
 x  +  a  ,   donc  tbute  racine  comniuiie  entre  X  &C  
 d X   . . .   ;  . .  , 
 ~ —  etz o donne  urtè  égalité de  racines  entre  celleé  
 de X =  6 ; prenant  donc  le  commun divifeur  de X   
 &   -dx  ■ >  il  eft  clair  qu’il  contient  &   ne  contient 
 que les  racines  égales dé X  élevées à des puiffances  
 moindres  d’une  unité  que  dans  AT,  donc  traitant  
 le  commun  divifeur comme la propofée ,  on  trouvera  
 que  la  propofée  a  autant  de  racines  réelles  
 pofitives ou  négatives  égales  au nombre  pair,  que  
 le  commun divifeur a de  racines  inégales.  Enfuite fi  
 j’appelle AT7 le commun divifeur, &  que j’aie ceiui.de 
 AT' &  de -■ ■ ■   ; j’aurai autant de racines égales, trois 
 a trois  ,  en  nombre  impair au-deffus  de  trois,  que  
 le  divifeur  commun  a  de  racines  inégales,  &   ainfi  
 de fuite.  Soit,  par  exemple, m le  degré de  l’équation  
 &   n  <   m  le  nombre  des  racines  Inégales ;  
 /»  celui  des  racines  inégales  du  premier  commun  
 divifeur,  r celui  des mêmes  racines, pour le fécond  
 commun  divifeur,  &   s pour  le troifieme  ,  &  qu’il  
 n’y   en ait  point  au-delà,  la propofée  aura n — r  
 i  p   —  2  s +   3  r  -f  4 t ....  ràcines  réelles,  n — r ,   
 inégales , p  s  égales deux  à  deux,  égales trois à  
 trois,  &   s  égales  quatre  à  quatre ,  &  les  r racines  
 égales  trois  à  trois  auront  été  déterminées  parmi  
 les  n racines  que  la méthode  ci-deffùs  trouve  par  
 l’équation X  =  o i   de même  que  les s parmi celles  
 du  commun  divifeur de X &  d X  égalé  à zéro.  Le  
 nombre  de  racines  imaginaires  eft  égal  au  nombre  
 total, dès  racines  moins  celui  des  réelles j  donc ori  
 aura le nombre  de ces  racines,  &  quant  à là  diftin-  
 âion  de  celles  qui  font  égales  ;  on  les  trouvera  
 comme  ci-deffus  ,  .en  connoiffant  le  nombre  de  
 racines  imaginaires  des  divifeurs  communs. 
 M ain ten an t   fi  on  veut  avoir  une  valeur  approchée  
 d’une  des  racines  réelles  pofitives &  inégales  
 de  la  propofée ,  on  prendra  une férié, o , A ,  2 a  , 
 3 A & c .   où A  eft à-la-fois  plus  petit  que  l’unité ,  
 &   plus  petit  que  la  plus  petite  différence  entre