
 
        
         
		à  leur  partie  inférieure,  en  deux  branches,  dont  
 la  fécondé  eft libre  comme  un filet  affez court. Du  
 centre  du  calice ,  s’élève  un  difque  jaunâtre, portant  
 un ovaire  ovoïde , oblong, verdâtre, furmonté  
 par  un  ftyle  cylindrique  &   deux  ftigmatés  demir  
 cylindriques  velus. 
 L’ovaire,  en mûriffant,  devient une capfule ovoïde  
 ip fi peu comprimée &  Comme pédiculée ,fe che,  
 ligneufe,  verdâtre ,  à  deux  loges,  s’ouvrant  élaf-  
 tiquement dans  un fens  contraire à leur largeur,  en  
 deux  valves  ou battans,  qui  ont  chacune  à  leur  
 bafe  un  petit  crochet horizontal, recourbé en demi-  
 cercle en-deffus,  qui  foutient une feule graine contenue  
 dans chaque  loge. 
 Culture. Le  bem  curini  croît  dans  les  fables  de la  
 côte  du  Malabar. 
 Qualités. S e s  racines font légèrement  ameres dans  
 leur écorce.  Ses  autres parties,  &  lès fleurs mêmes  
 font fans faveur &  fans  odeur. 
 Ufages.  La  d é co  fri on   de  fa  racine  fe  donne  en  
 boiffon  dans  les  fievres  &   autres  maladies  accidentelles. 
   Ses  feuilles amorties  dans l’huile,  enfuite  
 pilées,  s’appliquent fur  les  bleflïires. 
 Deuxieme  efpece.  CARIM-CURINI. 
 Le carim-curini gravé dans prefque tous fes détails,  
 par  Van-Rheede,  dans fon Hortus Malabaricus,  au  
 volume  I I ,  page  3 / ,  planche  X X ,   &   copié  par  
 Plukenet, dans fon Almagefie , page ixC,pl. C LX X I ,  
 fig.  4 ,   eft  encore une  efpece  d’adhatoda.  M.  Bur-  
 mann  en  a  donné  une  figure  paffable fans détails,  
 dans  fon  Tkefaurus Zeylanicus,  planche IV  y fig.  1 ,  
 fous le  nom d’ adhatoda fpicâ longijfimâ , flore reflexo.  
 Les  Brames l’appellentpo'cfoo.  M. Linné la défignoit  
 en  1753 ,  dans fon Species Plantarum, page  i5 , fous  
 le  nom  de jufiicia,  2  ecbolium ,   arborea ,foliis lan-  
 ceolato-ovatis, braSeis ovatis , décidais mucronatis , co-  
 Tollarum galed refiexâ , &  dans la derniere édition  de  
 fon Syfiema Naturce, imprimée  en  1767 ,  page  59,  
 il l’appelle jufiicia, 2  ecbolium arborea ,foliis , lanceo-  
 lato-ovatis ,fpicis   tetragonis ,  bracleis  ovatis  ciliatis ,  
 corollarum  galed  reflexa. 
 Cet arbrifleau  différé  du  bem-cürini,  en  ce  qu’il  
 eft  un  peu  plus  grand  &   plus  large! 
 Ses feuilles  ont  fept  à  huit  pouces  de longueur ,  
 &   font portées  fur  un pédicule  demi-cylindrique ,  
 aflez long,  fur lequel elles  font  prolongées,  ce  qui  
 le  rend  comme  ailé  par  les  côtés. 
 Ses  fleurs  font  bleues,  difpofe.es au nombre  de  
 cinquante, en un épi  long de quatre  à cinq pouces,  
 &  quatre  à  cinq fois  moins large , à écailles  vertes.  
 Elles  ont  chacune  un pouce &   demi  de  longueur.  
 Leur corolle  eft cinq  à  fix  fois  plus  longue  que  le  
 calice,  compofée  d’un  tube  très-menu, dont la  le-  
 vre fupérieure  eft  auffi  très-menue,  femblable à un  
 filet  recourbé fur  le  tube.  Les  deux  étamines  font  
 plus  courtes  que cette  levre. 
 L’ovaire  en  mûriffant  devient  une  capfule  en  
 maffue, comprimée par les côtés, de maniéré qu’elle  
 reffemble à une palette ou à un fer de lance, longue de  
 dix à onze lignes, prefque deux fois moins large, à graines  
 lenticulaires,  ou  en coeur de trois lignes de,dia-  
 metre  ,  verd-blanchâtres  d’abord  ,  enfuite  roux-  
 pâles ,  rudes & chagrinées par nombre  de tubercules  
 élevés  à  leur furface. 
 Ufages.  La  décofrion de  fa  racine  dans  l’eau  fe  
 boit dans les douleurs de goutte.  On l’applique auffi  
 avec  l’huile  de  firgelim  ( fefame ) pour  les  mêmes  
 douleurs.  Cuite  avec l'huile &  le beurre,  elle augmente  
 les  forces.  La décofrion  de  fa  racine  &   de  
 fes feuilles, ainfi que le fuc  exprimé  de  fes feuilles,  
 fe  boit  dans  le  Calcul,  pour  brifer  la  pierre.  Ses  
 feuilles  pilées  &   appliquées  fur  le  ventre,  ont  la  
 même  vertu.  La  décofrion de  fes  feuilles  fe donne 
 dans les  dyfuries  f  la  toux  &   les  douleurs  néphré-  
 tiques  ;  on en  baigne  auffi  le  corps  pour  le  même  
 effet. 
 Remarques. Le nom de jufiicia &   d’ecbolium,  que  
 M. Linné  donne à  ces  efpeces  d’adhatoda, nous pa-  
 roît bien peu convenable à des  plantés, &  nous pen-  
 fons  qu’on  doit,  dans  tous  les cas,  leur  laiffer par  
 préférence leiirs noms de pays..L’adhatoda eft, comme  
 l’on  fçait -, un genre  de  plante  de  la  famille  des  
 perfônées,  où  noiis  l’avons  placé.  Voye^nos  Far  
 milles de plantes, vol. I I , pag. 209. (M. A'Da n so n .) 
 BEMKHOU,  ( Géogr. ) belle ville A’Afie, dans le  
 Dagueftan, du côté de la Géorgie.  (+ ) 
 BÉMOL  DOUBLE  ou  d o u b l e -Bém o l .  (Mu-  
 Jique. )  Quelquefois on trouve dans le courant  d’une  
 piece  de mufique, dont la clef eft armée de  bémols,  
 un  bémol  devant  une  note  qui  eft  déja'bémolifee  à  
 la clef, on trouve même un double bémol ainfi, i f  •  
 ces  marques  indiquent  qu’il  faut  baiffer  ce  ton  de  
 deux femi-tons mineurs,  car  un  bémol le baiffe d’un  
 femi-ton mineur; par exemple, unf i  précédé d’un double  
 bémol, ou  d’un feul, quand il  en  a  déjà  un  à  la  
 c le f , devient à peu-près un  la;  je  dis  à-peu-près,  
 car pour devenir  la, il  faudroit qu’il fut abaiffé d’un  
 femi-ton majeur &  .d’un mineur, &  il ne l’eft que de  
 deux mineurs. 
 Il  eft à  remarquer ,  qu’à  la  rigueur ,  le  double  
 bémol ou  I7I7, eft  un  figne  inutile;  car  on  ne  peut  
 mettre ce-figne que devant une note déjà bémolifée ,  
 foit  à la clef, foit  par  accident,  &   dans ce  cas  , un  
 feul bémol fuffit : mais  comme  on  fe  fert  très-rarement  
 du  double  bémol, &   que  par conféquent, les  
 concertans  y  font peu  faits,  on  fe  fert toujours du  
 b b , pour prévenir toute équivoque. 
 Voici ce qui donne lieu  au  double bémol. 
 Pour  former une  échelle  diatonique  femblable  à  
 celle d*ut, en commençant par fa , il  faut bémolifer  
 l e j î ,  afin  qu’il  y   ait  une' quarte jufte de fa   à f i   p,  
 comme  d’//z à fa  ; o r ,  fi  l’on  veut former une femblable  
 échelle,  en  commençant  par fa, [7, la  quarte  
 de yâ b h f i  |?,, fera triton ou trop  forte d’un  femi-ton  
 mineur.  Il  faudra  donc  encore  abaifferle f i  |?,  d’un  
 femi-ton mineur, c’eft-à-dire, le  faire précéder d’un  
 nouveau bémol. 
 Quelques  muficiens  ont voulu  introduire l’ufage  
 de marquer le double bémol par un J? tout noir ainfi b ,   
 mais  le figne^l,,  a prévalu  avec raifon, un  copifte  
 pouvant aifémeiit noircir  un  b  par  un  défaut de  fa  
 plume.  Nous parlerons  au mot Sy st èm e , (Supplf  
 de  l’idée  que  l’on doit fe former de l’ufage des doubles  
 bémols.  (F. D.  C.) 
 BÉMOLISER ,  v. a.  (Mufiq. ) marquer  une  note  
 d’un  bémol,  ou  armer la clef par bémol.  Bémolifeç  
 ce mi. Il faut bémolifer la  clef pour le ton de fa. (S .j 
 BEMPAVEL ,  f. m.  ( Hiß.  nat. Botaniq.') efpece  
 de  pomme  de  merveille,  momordica  du Malabar,  
 très-bien gravée fous ce  nom, quoique-fans  détails,  
 par Van-Rheede , dans  fo n  Ho nus Malabaricus ; vol.  
 V I I I t  p. $3 ,  planche  XVIII,  Les  Malabares  l’appellent  
 bel-pavel,  les  Brames dadula pagali,  Van-  
 Rheede  dadula papali,  les  Portugais  tapadeira  da  
 fula  trifiè do  dio,  &   les Hollandois avond-bly.  Jean  
 __Commelin, dans fes notes fur 1 ’Hortus Malabaricus ,   
 Pag- 3&1 le  nomme  balfamina  cucumerina radiCe tu-  
 berôfâ. 
 C’eft  une plante  grimpante  à  tige  fimple, longue  
 de cinq à fix pieds, d’une ligpe &  demie de diamètre^  
 anguleufe  de  quatre  à.cinq angles,  pour l’ordinaire  
 de quatre angles  , ftriée, verte  extérieurement &  intérieurement, 
   aqueufe  quoique compofée de  fibres  
 ligneufes très-dures , rarement  ramifiée. 
 Cette  tige  fort  d’une raejne  vivace  pvoïde ou en  
 poire de trois pouces environ, une  fois moins large,  
 jaune-rouffâtre  extérieurement,  charnue  ,  fibreyfe 
 &  blanc-jaunâtre intérieurement,  fernèe ça &  là de  
 quelques fibres jaunâtres , cylindriques ,  longuesde  
 quatre  à fix pouces  fur une  demi-ligne  à  une ligne  
 au plus de  diamètre.  L’origine de la  tige OU le  fom-  
 met de cette  racine  forme comme un étranglement,  
 une efpeçe  d’oeil  ou de  bourgeon,  q u i,  lorfque  la  
 racine  inférieure  vient à ‘mourir,  prend fa place' &   
 groflit  en un  tubercule pareil  qui périt à fon tour. 
 Les  feuilles fortent-alternativement &   circulaire-  
 ment le  long de fes tiges  à' des diftances  de fix  à'huit  
 pouces  dans  le  bas , &   de  trois à deux  pouces dans  
 le haut,  portées horizontalement.  Elles font taillées  
 en coeur  alongé de  deux à trois pouces  &  demi, de  
 moitié  moins larges, rarement entières ,  mais  pour  
 ^ordinaire  découpées  jufqu’au  milieu  de  leur  longueur  
 en  trois  lobes,  marquées'  de  quinze' à  vingt  
 dents  triangulaires fur  chaque côté de leur contour,  
 vertes d’abord', enfuite verd-noires ,  un peu rudes,  
 à  trois  groffes  nervures  échancrées  profondément  
 jufqu’au fixieme vers  leur origine  où  elles font  portées  
 fur  un  pédicule  cylindrique  pour  l’ordinaire  
 finueux-  ou  tortillé  une'  à'  deux  fois  plus  court  
 qu?eHes: 
 De l’aiffelle de chaque feuille fort une vrille fimple  
 auffi  longue  qu’elle,  qui  fe  roule  en  fpirale  autour  
 des différèns corps qu’elle rencontre pour y attacher,  
 fes  branches.  , 
 Les fl'eurs  mâles font féparées  des  femelles  fur le"  
 même  pied,  &   dans  des  aiffelles de feuilles  différentes, 
   les mâles pour l’ordinaire au-deffus.  Chaque'  
 fleur  eft  folitaire  à  chaque  aiffelle ,  fur Un pédicule  
 cylindrique  égal  à  la  moitié  de  la  longueur  de  la  
 feuille,  &  qui,  porte  une,  deux, &  même  jufqu’à  
 trois  écailles  pédiculées, attachées  à  diverfes  hauteurs  
 fur fa longueur. 
 Chaque fleur eft jaune. Les femelles font ouvertes'  
 en  étoile  de douze à  quinze lignes de  diamètre.  Les  
 mâles  n’ont que  neuf  à  dix  lignes ;  elles  font  fans'  
 piftïl,  &   confiftent en un calice monophylle  à tube  
 court divifé en cinq parties égales, &  en une corolle  
 monopétale  appliquée fur  les  parois  du  calice avec  
 lequel  elle  fait corps ,  étant  une  fois  plus  long ,  à  
 tube  court évafé fous  un  angle  de 45  degrés ,  &   à  
 cinq ou  fix divifions  égalés  ,  elliptiques,  pointues,  
 dentéés,  crépues,  ftriées de trois nervures  longitudinales, 
  une fois plus longues que larges, épanouies  
 horizontalement.  Du  fond  du  tube  s’élèvent  trois'  
 filets d’étamines très-courts, à ântheres jaunes,  réunies  
 enfemble , &  formant neuf lignes qui ferpentent  
 côte à côte, & qui s’ouvrent par un fillon dans toute  
 leur  longueur. 
 Les  fleurs  femelles  n’ont  point  d’étamines, mais  
 en-deffous un  ovaire  ov'oïd'e long de  fept  à  huit  lignes, 
  une fois moins  large,  &   un  ftyle court  couronné  
 par trois  ftigmates applatis eh  demi-dune ,   &  
 velus fur leur face  extérieure. 
 Van-Rheede  n’a  point  apperçu  le  fruit  de  cette  
 plante,  mais il  paroît  par  fa  defeription,  qu’il  ne  
 doit pas différer  de  celui  de la  pomme de merveille  
 ordinaire,  momordica,  qui  eft  une  écorce  élaftique  
 s’ouvrant  irrégulièrement,  &  à  trois  loges  qui contiennent  
 plufieurs graines plates, elliptiques, ftriées.  
 L:  Culture.  Le  bem-pavel croît communément  fur la  
 côte du Malabar autour de  Cranganor dans  les buif-  
 fons  &  les forêts.  Il  eft toujours couvert de fleurs &   
 dé fruits.  Ses  fleurs  s’ouvrent  au  lever dti foleil,  &   
 fe  férment  à  fon  coucher  pour être remplacées  par  
 d’aiitrésS-t 
 Qualités. Toutes fes parties ont une faveur ameré  
 &une odeur forte qui n’eft pas défagréable, non plus  
 que celle de fes fleurs. 
 Ufages. Ses feuilles pilées avec l’écorce du mnriçu  
 ou mouricou, le fandal',; l’écaillé de tortue noire &   
 l’eau de  riz,  fournit  un linimeht  qui  a  là  vertu  de 
 réfoudre  lès  tumeurs  &   de les faire ab'fcéder.  Lorf-  
 qu’on1 veut les  faire  réfoudre fans  les amener à  fup-  
 puration ,  on  joint  à‘  fes  feuilles  pilées dé  l’eau  de  
 canja,  fans doute  du  p ’anja  qui  eft  une  efpece  de  
 fromager  ceibaf &  du fandal que l’on fait cuire  avec  
 elles. 
 Remarque.  Le beni-pavel étant une efpece  de pomme  
 de merveille . momordica, vient dont dans la  famille  
 dès bryones où  nous,  avons  placé  ce  genre  de  
 plante.  Voyeç  nos Familles, imprimées en  1759 , &   
 publiées.en^1763 , volume I I , page 1 3 8 .  ( M. A d  a n -   
 s o n .  ) 
 BEM SGHETTI,  f.  m.  ( Hifi,  nat.  Botanique. )  
 arbrifleau du  Malabar fort  bien gravé jous ce nom,  
 avec  la plupart de fes détails,  par  Van-Rheede dans  
 fon Hortus Malabaricus,  volume I I , page 1g , planché  
 XIV.  Plukenet  en  a  fait  graver  une  petite  figuré  
 tronquée , beaucoup moins exafre ,  &   fans  aucuns  
 détails ,  dans fa Phytographie ,  planche C IX , n°.  2 ;  
 fous  le nom  de fchètti  album feu jafminum indicutii  
 lauri folio,  iriodorum,  ümbelldtum jfioribus  albicanti-  
 bus, Pdrad. Bat.  llodr.  beiïi fclicttï  horti  Malabaricii  
 Les Brames  l’appellent davipada cali. M. Linné l’ap-  
 pelloit-,-en  1 7 5 3   ,  dans fon  Species Plantarum,page  
 i/o,  ixora  2  alba foliis ovato-lanceolatis, &  dans  fa  
 derniere  édition  du  Syfiema Naturoe , imprimé  en  
 1767,/?* / 2,0 , i l ie  nomme ixoraX alba yfoûis lanceo-  
 lato-ovatis,, .flofibus fafciculatis. 
 Il  s’élève  à la hauteur de deux ou trois pieds fous  
 une  forme  ovoïde  une  fois  plus  longue  que  large,  
 ramifiée  en  un  petit nombre  de branches  oppofées  
 en croix, &  ouvertes fous  un angle de 45  degrés. 
 Sa racine  eft  conique ,  longue de  fix  à huit  pou-,  
 ces,  pique  droit  &  profondément en  terre, jettant  
 quelques fibres-horizontales &  couverte d’une écorce  
 roux-obfcur extérieurement &  rougeâtre au dedans; 
 Sa tige n’a guere plus de quatre à fix lignes de  dia*  
 métré.  Elle eft cylindrique, recouverte d’une écorce  
 brune.  Cette  écorce eft  cendrée  dans  les  branches  
 moyennes,  brun-rougeâtre dansles jeunes, &c blanche  
 intérieurement. 
 Les feuilles font oppofées deux  à deux  en croix,;  
 affez  ferrées , au nombre de  trois  ou quatre  paires  
 fur  chaque branche ,  étendues horizontalement, el^  
 liptiques, pointues aux deux extrémités , longues  de  
 quatre  à  cinq  pouces, une fois moins larges,  entières  
 ,  médiocrement  .épaiffes ,  liffes ,  verd-brunes,,,  
 très-luifantes en~deffus, verd plus clair &   terne en-*  
 deffous ,  relevées d'une  côte, longitudinale  ramifiée,  ft,  
 en  cinq  à  fix paires de nervures qui,ne .vont pas juf-  ™  
 qu’aux Bords,  &   portées  fur un  pédicule  demi-cylindrique  
 fort  court. 
 Entre chaque  paire  de  feuilles, on  voit deux fti-  
 pulès  triangulaires' appliquées  fur  lès  jeunes  branches  
 comme  dans  le café. 
 Chaque branche  eft  terminée par  un'  Corymbe en  
 ombelle  auffi  long  que  les  feuilles,  partagé  à  fon  
 milieu en trois  branches  affez égales  accompagnées'  
 de deux petites feuilles oppofées en écailles triangulaires  
 ,  portant chacune trois fleurs fur un pédoncule  
 de trois lignes de longueur, accompagné de même  dé  
 deux  folioles  oppofées  en  écailles  ;  dë  forte  que-  
 chaque corymbe porte neuf  fleurs blanc-jâunâtres ,   
 longues d’un  pouce  à  un  pouce un  quart. 
 Chaque fleur  eft  hermaphrodite &  portée fur l’ovaire. 
   Elle çonfifté en un calice  à quatre  dentiéuies,  
 en une  corolle monôpetale  à tube  cylindrique frès-  
 menu ,  prefque  une  fois  plus long  que  fes- quatre  
 divifions qui font horizontales', triangulairestrois à  
 quatre  fois plus longues que  larges.  Du fommet du  
 tube dè  là corolle  partent  quatre  étamines égales ,  
 de moitié plus  courtes  que les divifions, menues,  à  
 anthères jaunes. Le ftyle  qui s’élève du centre de l’b-  
 vaire,  eft  un  peu plus' haut"que  lés" éïàmines,  ôc