
 
        
         
		A li  joignit  au  titre  de  guerrier  &   d’iman  celui  
 d’écrivain :  on  a  de  lui  cent  maximes  ou  fentences  
 qui font l’éloge de  fon coeur. J’en dois citer une pour  
 faire connoître  que fes feûateurs intolérans  ont dégénéré  
 de fa modération : « gardez-vous bien,  dit-il,  
 de faire  divorce  avec  les  autres Mufulmans  pour  
 des opinions particulières  :  celui qui fe fépare  de  fes  
 freres devient l’efclave du démon,  comme la  brebis  
 qui  s’écarte  de  fon  troupeau  devient  la  proie  du  
 loup ».  Il  eft encore l’auteur d’un  commentaire fur  
 l’alcoran qu’on  lit parmi fes fe dateurs avec beaucoup  
 d’édification. Il étoit naturellement éloquent &  poète ;  
 mais les  foins  de  l’empire ne  lui permirent point de  
 cultiver fesAalens.  Je finis en  obfervant que  fes fec-  
 tateurs ^fe  diftinguent  des  autres Mufulmans  par la  
 forme de leurs turbans &   par la  façon  dont ils tref-  
 fent leurs  cheveux.  (T—n J 
 A LIA TH,  ( Aßr. )  c’eft  le nom  que  les Arabes  
 donnoient à  la  première  étoile  de  la queue  de  la  
 grande ourfe, que nous marquons  par  la  lettre E ;  
 elle  eft  appellée quelquefois  Alioth,  Allioth,  Mi-  
 rach, Micar,  ou Mi^ar fuivant Bayer, dans fon Ura-  
 nométrie.  (M.  DE LA  L A N D E .) 
 A LISE,  (  Gèogr.  Hiß. )  cette  ancienne  ville  de  
 Bourgogne,  capitale  des  Mandubiens,  a  été  fi célébré  
 du tems  de Gaulois &  des  Romains,  le bourg  
 qui  en a  pris la place fous  le nom de Sainte-Reine,  
 eft encore  fi fameux  par  fes  eaux,  &   la  dévotion  
 des  pèlerins,  qu’on  eft  étonné  de  voir  cet  article  
 oublié  dans  l’Encyclopédie,  &  fi mal traité  dans la  
 la Martiniere.  Le  voici &   plus au long &   plus  véridiquement. 
 A life ,  Alefia , Alexia ,  dont la  prife  eft  un  des  
 plus  glorieux  événemens de  la  vie de Céfar ,  étoit  
 métropole des Gaules , &  capitale des Mandubiens,  
 dans  la  république  des  Eduens.  Elle  étoit très-ancienne, 
  puifque Diodore de Sicile veut bien attribuer  
 fa   fondation  à  Hercule  le  Lybien,  à' fon  retour  
 d’ibérie. 
 Son emplacement 'fur le  terre-plain du mont Au-  
 xois, entre Flavigni, Se mur &  Montbard, a  environ  
 mille toifes de  longueur  fur  une  largeur  de  quatre  
 cents ;  &   nous voyons  qu’outre  fes  habitans ,  elle  
 reçut- une  garnifon  de  8000  hommes. 
 Ce mont eft élevé au-defliis de la plaine  d’environ  
 250 toifes de hauteur perpendiculaire  : il eft efcarpé  
 de  toutes parts,  &  paroît comme placé fur une autre  
 montagne  dont  la  pente  eft  plus  douce.. 
 Le  pied  étoit  baigné  des  deux  côtés  par  deux  
 rivières  ( l’Oze  &  l’Ozerain. ).  Une  plaine de  trois  
 mille pas s’étendoit devant la ville ; c’eft la vallée des  
 Lomes  depuis  Sainte-Reine  jufqu’aux  Granges  de  
 Brignon. 
 A life ,  excepté  du  côté  de  la  plaine,  étoit  environnée  
 de  tous  côtés,  à  une  petite  diftance,  de  
 montagnes  aufli  élevées  que  l’emplacement  de  la  
 ville :  en  effet  on voit au nord la montagne  de  Mé-  
 nétreux,  à l ’eftle mont  de  Gréfigni  où  campoient  
 Caninius  &   Antiftius ,  où fe fit la première  attaque  
 des Gaulois,  &  leur  plus  grand carnage  ;  au  fud -  
 eft  le mont  de  Prévenelle ;  au  fud-oueft le  mont  
 Druaux  (à  Druibus').  Toutes  ces  circonftances,  
 tirées de  C é fa r, déterminent l’emplacement d’Alife t  
 &  décident  que  cette  ville étoit  alfife  fur  le  mont  
 Auxois. 
 Cé fa r ,  après la  prife de  Génabum  chez les  Car-  
 nutes ,  après  le  fac  d’Auaricum chez  les  Bituriges ,  
 &  la  levée  du  fiege  de  Gergovia,  paffe  la  Loire  
 près de Ne vers ,  iurprend  les  Eduens  qui  s’étoient  
 révoltés,  les  bat  &   les  met  en  fuite  fur la  riviere  
 d’Armanfon,  à  ce  qu’on  croit,  entre  Tonnerre  &   
 Ravieres,  &   les pourfuit jufqu’à  Alife, où  Vircen-  
 gentorix  s’étoit  enfermé. 
 Toute la Gaule  animée par le defir  de  recouvrer 
 Ta  liberté,  arma  150000 hommes pour le feCouriri  
 Critognate  ,  Auvergnat,  propofa  de  facrifier  à  la  
 fubfiftance  des  affiégés  les perfonnes  inutiles  plutôt  
 que  de  fe  rendre.  Malgré  cette  multitude  &   les  
 efforts  du général, l’habileté  &  la  bonne  fortune  dô  
 Céfar  le  firent  triompher  de  toutes  les  difficultés  ;  
 après  la défaite  des  Gaulois &   fept  mois d’un fiege  
 opiniâtre ,  la  ville  fe.  rendit,  Vercingentorix  fut  
 captif, &  toute la Gaule affervie, l’an de Rome  701* 4 
 C ’eft avec raifon que  les écrivains anciens  &  modernes  
 fe  font  accordés  à  regarder’le  fiege de  cette  
 place &  fa prife comme le plus grand  effort  du courage  
 &   du  génie. 
 Si  Céfar  a  détruit  Alife  ,  il  eft  certain  qu’elle  
 fut  rebâtie  fous  les  empereurs  :  Pline  dit  que  ce  
 fut  dans cette ville  que  commença l’invention  d’argenter  
 au feu les ornemens  des  chevaux,   &  le joug;  
 des  bêtes  attelées  aux  voitures roulantes ;  mais  ce  
 qui  démontre  qu’elle  étoit  cortfidérable  fous  les  
 Romains,  ce  font  plufieurs  voies  publiques  qui  
 tendoient à cette v ille ,   ou qui en fortoient, &  dont  
 on trouve  encore dés  veftiges. 
 Une  de  ces  voies  a  fa  direction  entre  l’eft  &   le.  
 fud,  paffant  fur  le  mont  Prévenellè  ,  &   dans  la  
 forêt  d’Eugni  :  elle  eft affez bien confervée  l’efpace  
 d’une  lieue  depuis  le  mont  Auxois.  On  retrouve  
 une  partie  de  cet  ancien  chemin entre  Salmaife &c  
 Saint -  Seine ,  dans  la  forêt  de  Bligni,   qui  tendoit  
 chez  les  Séquaniens. 
 Une autre paffe  à Flavigni. Il y  a apparence qu’elle  
 s’étendoit  jufqu’à  Autun  ,   traverfant  Mont  Saint  
 Jean  &   Arnai-le-Duc. 
 Une  troifieme  aboutiffoit  à  Sens ;  on  la fuif depuis  
 Sainte-Reine  jufqu’au-delà  de  Fins  ( Fines )  ,  
 près  de  Montbard,  &   on la  retrouve  entre Aizi ôc  
 Fulvi au-deffus  de Périgni,  elle  reparoît entre Anci-  
 le-Franc  &   Lérines  jufqu’à Tonnerre.  On travaille  
 actuellement  à une  grande  route  depuis  cette  ville  
 à Viteaux  ,  qui  fuivra  la  direction  de  l’ancienne  
 chauffée. 
 Une quatrième  voie defcendoit  au pont  de  R a o   
 coufe,  conduifoit  à Langres par Darcey &  Frolois.’  
 Une.branche de ce chemin tendante à T roie,  paffoit  
 par Lucenai  ,  Vilaines,  L a rrey ,  &   par  une  ancienne  
 ville  nommée Lan-fur-teigne, fituée fur une  
 éminence à  demi-lieue de  Molême  à  l’oueft, dont il  
 ne fubfifte  plus rien. J’ai fuivi moi-même &  examiné  
 toutes  ces  routes. 
 Ce concours de  plufieurs voies publiques  prouve  
 qu'Alife  fe conferva dans un état  affez floriffant fous  
 la  domination  Romaine ;  ce fut  le lieu  du martyre  
 de  Sainte  Reine ,  on ne  fait en quel  tems.  On bâtit  
 fur  fon  tombeau  une  églife  ,  q u i,  dans  la  fuite ,  
 devint abbatiale. W aré, fondateur de celle de Flavigni  
 ,  dans  fon teftament  de  l’an  72 2 ,  fait  mention  
 dés  églifes  de  Saint  Andors  de Saulieu &  de  Sainte  
 Reine  d'A life ,  auxquelles  il donne  plufieurs de  fes  
 terres. 
 Saint Germain  d’Auxerre  ,  dans  un  voyage  qu’il  
 fit à  Arles  peu-après  fon  retour  de la  Grande  Bretagne  
 ,  vers  l’an  431  ,  paffa  par  Alife &  logea chez  
 un  prêtre  fon ami,  nommé  Senator, au rapport de  
 Confiance,  hiftorien  &   difciple  de  ce  grand  évê-  
 que. 
 A la chute de l’empire  d’Occident Alife étoit encore  
 le  chef-lieu d’un pays  étendu,  Pagus - Alejienjis  ou  
 Alfienfis,  d’où s’eft  formé  le  nom  François  à’Aul-  
 fo is ,  depuis  Auxois, comme  on  écrit  aujourd’hui;  
 Ce  Pagus  avoit  le  titre  de . comté  :  la  ville  de  Se-  
 mur  en  eft  maintenant  la  capitale. 
 Les ravages des Normands occafionnerent  la  tran-  
 flation  des  reliques  de  Sainte  Reine à Flavigni, l’an  
 864, du  confentement  de  Jonas,  évêque  d’Autun. 
 Le  moine  Erric,  qui a fait  un  poème  fur la  vie 
 de faint Germain d’Auxerre, vers ce même tems,  affu*  
 re  qu 'Alife , dont il tire  le  nom ab.alendo., 
 quod alat prcepingui  pane  colonos ,  
 étoit  dans  un  état  de  décadence.  &   de  ruine; 
 Te  quoque  Cafards fatalis A  lifa  caftrïs.... 
 Hune  rejlant  veteris  tantum  vejligia  cajlri. 
 Alife étant  ruinée, il refta quelques habitations furie  
 penchant de  la  montagne  ,  qui  ont formé un bourg  
 auquel  le  nom  d'Alife  s’eft  confervé. 
 Il  eft  du  domaine  de  l’évêché  d’Autun,  auquel  
 l’annexa Charles le Chauve, en 8 7 7 ,. en le  détachant  
 de  Flavigni  dont  il  dépendoir. 
 On  voit  par  un  aCte  de  1488  ,  qu’il  y   avoit  une  
 chapelle de  Sainte  Reine au  milieu des  vignes, élevée  
 dans  le lieu où  l’on  croit qu’elle avoit fouffert le  
 martyre.  La dévotion &   le  pèlerinage  ont faitconf-  
 truire  au  bas  &   à  l’entour  beaucoup  de  maifons.  
 A  côté  gauche  de  la  chapelle  en  entrant,  eft  la  célébré  
 fontaine  dont  Peau  eft  fi  eftimée.  La  reine  
 n’en buvoit  pas  d’autre  ,  le  maréchal  de  Saxe  en  
 faifo.it  beaucoup  ufage  en Flandres &  à Paris ,  auffi  
 bien que fes  principaux officiers  ,  en  1746 &  .1747- 
 On  la  tranfporte par-tout  ;  elle, dure  en bouteille  
 dans  toute  fa  pureté  ,  quinze  à  vingt  ans  :  M.  
 Jean Barbuot  , médecin de Flavigni, a fait en. 1661-;  
 un  petit traité latin  fur les vertus admirables de  cette  
 eau. M. Guérin  publia,  à Paris en.1702  in - ia ,  une  
 lettre  touchant  les  minéraux  qui  entrent  dans  les  
 eaux  de.Sainte  Reine  de  Forges.  . 
 Par  arrêt  du  confeil  ,  les  Cordeliers  qui  deffer-  
 vent  la  chapelle ;  ne  prennent que dix-huit  deniers  
 par  bouteille  qu’on tranfporte ,  &   ils  la diftribuent  
 gratis  à ceux qui  en  boivent  fur  les  lieux :  ils  donnent  
 à l’évêque d’Autun  600 livres fur cette fontaine  
 précieufe. On  en venoit boire autrefois de très-loin ;  
 on  voit  dans le  tomelll. des lettres de M. de  Buffi,  
 édit, de  1697 , que  le roi de Pologne vint  aux eaux  
 de  Sainte  Reine  :  ce  qui  enrichiffoit  le  bourg,  
 qui  depuis  qu’on  la  tranfpoîte  eft  devenu  pauvre  
 &   dépeuplé ;  car à peine y  compte-t-on  maintenant  
 3 50  communians. 
 Tout le  commerce eft en chapelets ,  fleurs, bouquets  
 artificiels  dont  s’ornent  les  pèlerins  qui  accourent  
 en ce  lieu de toutes les parties de la France  ;  
 les  Lorrains ,  les Picards  ,  les Champenois  ,  font les  
 plus dévots ;  la  fête  de Sainte Reine fe célébré  deux  
 fois  l’année.  La  première  à la  Trinité,  la fécondé ,  
 la  plus  folemnelle , le 7 de Septembre.  Je puis  certifier  
 y   avoir  vu  à  cette  derniere  fête  plus  de  
 10000 âmes. 
 C ’efl à la reine Anne d’Autriche, &  aux libéralités  
 de M.  le duc  de  Longueville  ,  que  les  corddiers  
 doivent leur établiflèment  en  1640 :  l’hôpital qui eft  
 riche  &   confidérable,  doit le fien à M. Defnoyers ,  
 bourgeois  de  Paris  ,  &   à  deux  de  fes  amis,  qui,  
 fouS  la  direction  de  faint Vincent  de  Paul,  confa-  
 crerent  leurs  biens  &   leur vie  au  foulagement des  
 pauvres  &   des  malades qui s’y   rendoient de  toutes  
 parts. 
 Cet  hofpice  fi  utile  aux  pèlerins  St aux gens  du  
 voifinage  ,  eft  deffervi  -,  avec  édification,  par  lès  
 foeurs  de  faint Lazare,  dites  Soeurs-Grifes. 
 11  ne refte  plus  fur le mont Auxois aucune veftige  
 d’antiquité  apparente.  Le terrein  de  l’ancienne Alife  
 eft  en  terre  labourable : 
 N  une feges  ubi Troja  fuit. 
 On y  trouve  feulement  des  fragmens  de  tuiles ,  
 de  briques  très-ëpaiffes,  des  vafes  de  terre  cuite  
 de  différentes  couleurs , des fers  de lame  ,  St quelquefois  
 des morceaux  de  chaîne  d’or.  On  y   voit  
 des.puits , des  reftes  d’aqueducs ;  un eccléfiauique,  
 en 1661, en fit  creufer un où il trouva des médailles.  
 Tome  /. 
 On ne  laboure  guere fans  déterrer  tous les  ans des  
 médaillés  Romaines  ,  d’o r ,  d’argent,  de  cuivre.  
 Un  marchand  du pays  ( M.  Maillard ) ,  m’a  affuré  
 en avoir vendu depuis 30 ans, plus de trois boiffeaux. 
 L’an  1652 on trouva àl’entrée du vieux cimétiere  
 d'Alife, une infeription très-bien gravée fur une longue  
 pierre,  que  l’on  croit  avoir  été  employée  au  
 couronnement d’un portique  élevé  par  un  Gaulois  
 au  dieu Moritafgus,  qui  avoit  été  roi  de  Sens.  La  
 voici  telle  que  je  l’ai  copiée  dans  la  cour des  cor-  
 dèliers ,  fur  une fontaine  : 
 T,i.  Cl .  Pr o f ê s s u s   n i g é r   o m n i b u s 
 H o n o r i b u s   a p u d   Æ d u o s   e t 
 L in g o n a s   f u n c t u s .  D e o  M o r i t a s g o 
 P o R T I C UM   T e S T A M E N T o  BO NI 
 J u S S I T .   S ü O   NOMINE .   J u L IÆ   
 V iG U L INÆ .   U X O R I S   E T   F I L lA R UM-C L A U D l jR   
 P  RO F  ES S  Æ  E T   JU L IA N  JE  V IR G U L IN Æ . 
 Pour compofer cet article  on a confulté les  Commentaires  
 de Céfar, Pline, Florus, la notice  des Gau*  
 les de Valois , la differtation de M. Danville ,  1741 ;  
 celle du pere  l’Empereur,  1706 ;  enfin  je puis dire  
 avoir  vu moi-même  le lo cal,  Céfar à  la  main. (C.) 
 A L IS  O ,  ( Gèogr. )   le  nom  â'Alifo  a  été  commun  
 à  une  riviere  &   à une  fortereffe  dans  le  pays  
 des  Sicambres, aujourd’hui  dans l’évêché de Pader-  
 born. 
 Drufus, dit D ion, bâtit  un  fort  fur le  confluent  
 d e là   Lippe  &   de  VAlifo.  Velleius  &   Tac ite ,  racontant  
 l’expédition de Germanicus ,  difent  que  les  
 Germainf  afliégerent  A  Lifo.  Ainfi  dans  le  diocefe  
 même  de Paderborn  ,  le  nom  de  Lippe  convient  à  
 un  comté,  à  une  v ille ,  à une  riviere. 
 Alifo  eft  le  premier  endroit de la Weftphalie où  
 les  Romains fe  font établis  : Drufus ,  Tibere , Germanicus, 
   en ont fait  comme  leur  principale  place  
 ^d’armes.  Varus s’y   laiffa  furprendre  par  Arminius  ,   
 &  y  périt avec trois légions qu’il  commandoit. D ru-  
 fus  le  fortifia,  &   félon  la  coutume des  Romains.,  
 rapportée  par  Dion ,  y  forma un grand camp  fem-  
 blable  à  une ville ,  avec, des marchés  réglés,  &  un  
 tribunal  pour  décider  les  différends  Ôc  rendre  la  
 juftice. 
 Comme Dion marque  expreffément  le  confluent  
 de  la  Lippe  &   d’une  autre  riviere  nommée Alifo,  
 il n’eft pas permis d’aller chercher  le fort ouïe camp  
 Alifo  fur  les  bords  du  Rhin,  &   l’on  ne  peut  rai-  
 fonnablement  le  placer que vers  l’endroit  où  l’Aime  
 tombe dans la  Lippe.  La riviere  d’Alme eft Alifo  
 riviere ;  &   Elfen  ,  qui  n’eft  pas  éloignée  du  confluent  
 ,  eft le camp  Alifo ,  qui apparemment, s’étendoit  
 jufqu’à Nieuhus,  lieu  de la réfidence ordinaire  
 de  l’évêque  de  Paderborn,  au confluent même des  
 deux  rivières.  La  reffemblance  des noms &  la  tradition  
 du  pays  confirment  cette  conjecture.  Voye£  
 monumenta  Paderbonenjia ,  in-4.  tytq.  4e.  édit,  par  
 le  prince  Ferdinand,  évêque  de  Paderborn.  ( C.  ) 
 *  §   ALITEUS ,  ( Mytholog. )  life£ Aliterius.  
 Jupiter fut  furnommé  Aliterius  &   Cerès  AUuria,  
 parce  que  dans un  tems  de  famine  ,  ils avoient empêché  
 les  meuniers  de  voler  la  farine.  Lettres  fur  
 U Encyclopédie. 
 A   LIVRE  OUVERT,  OU  À  L’OUVERTURE  DU  
 LIVRE.  Voye%_  Livre  ( Mufique. )  dans  ce  Supplément. 
   ( S. ) 
 A L IX ,  ( l ’ordre  du  chapitre d>') paroiffe de Marfy-  
 fur-Anfe  ,  en  Lyonnois,  a  pour marque  diftinctive  
 une croix à huit pointes,  émaillée  de blanc,  bordée  
 d’o r ,  ornée de quatre fleurs-de-lys dans les angles ;  
 au  centre  eft  l’image  de  S.  Denis,  portant fa  tête  
 mitrée  ,  ayant  une  foutane  violette,  un  furplis  
 blanc,  &  une étole de  pourpre fur un  fond  rouge ,  
 hyéroglyphe du martyre, avec cette légende : aufpicc