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 dans la  baffe-Auvergne ,  au duché  de  Montpenfièr.  
 Elle eft fur la riviere de  Luzon dans une belle plaine  
 très-fertile,   &  près d’une  fontaine  dont l’eau bouillonne  
 &  ne laiffe  pas  d’être froide au toucher.  Cette  
 fource  eft  funefte  aux  animaux qui  en boivent.  Le  
 célébré  Chancelier  de  l’Hôpital étoit  né  dans cette  
 ville.  Elle  eft  à huit  lieues  nord de  Clermont,  &  à  
 quatre-vingt-trois de  Paris.  (C. A .) 
 AIGUES,  ad j.  pl.  pris fubft.  (.Mujîquedes anciens)  
 quelques  auteurs  entendent  par - là  les  cordes  du  
 tetracorde hyperboleon, qu’ils appellent tretracorde  
 des aiguës, nommant les cordes qui font  encore plus  
 hautes , fur aiguës.  ( F. D. C.) 
 AIGUES CAUDES, (Géogr.) fource d’eaux minérales  
 dans le gouvernement de Guyenne, au bailliage  
 d’Oleron.  Ces  eaux  font  tiedes,  huileufes ,  favon-  
 neufes &   fpiritueufes.  On les recommande pour les  
 plaies,  les ulcérés &  plufièurs maladies chroniques.  
 {C.A.-)  ................................ 
 AIGUES-MORTES, (Géogri) petite ville de France  
 dans le bas-Languedoc,  au  diocèfe  de  Nifmes.  Elle  
 eft  entourée de marais qui la rendroient très-propre  
 à  être  fortifiée  &   qui  lui  ont  fait  donner  le  nom  
 qu’elle  porte.  Il  y  a  un bureau  d’amirauté, une vi-  
 guerie, un préfidial &  un bureau des fermes.  On  y   
 “voit  auffi une  groffe  tour  appellée  la  tour  Carbon-   
 niere oh l’on logeoit volontiers les Proteftans  dans le  
 tems  que  l’intolérance  &  le fanatifme  étoient  plus  
 à  la mode en France. Cette ville  avoit jadis un'port  
 où s’embarqua S. Louis en 1248 pour l’Afrique ; elle  
 n’en  a plus aujourd’hui, car la mer  s’en  eft  éloignée  
 d’environ  2000 toifes.  (C. A .') 
 AIGUILLE,(C)Gèogr. célébré montagne de France  
 dans le Dauphiné,  à  deux  lieues de Die &   à fix  de  
 Grenoble. On l’appelle  la montagne inaccejjible. Elle  
 paffe  pour  la  deuxieme  merveille  du  Dauphiné  ;  
 mais  c’eft une fort petite  merveille.  (G. A. ) 
 Aiguille , ( Conchyliologie. ) On trouve la  figure  
 de  ce  coquillage  fur la Pl. LX V l.fig. 8.  dîHiJl. nat.  
 dans  le  Dict.  raif.  des  Sciences,  &c. 
 * Aiguille , (  Agriculture.)  piece  de  la  charrue  
 à  verfoir,  dont  on peut  voir la forme  dans  le  premier  
 volume dés Planches du Dict. raif. des Sciences,  
 Arts& Métiers ,  Pl. I I . d?Agriculture, fig.  / ,  4 6* 5. 
 A ig u il l e s ,  ( le  ca p   des)   Géogr.  Il eft  à  l’extrémité  
 la plus méridionale  de l’Afrique,  au  trente-  
 cinquieme degré de latitude méridionale.  Il  y  a  de- ,  
 Vant un-grand banc de fable qu’on appelle le  banc du  
 cap des Aiguilles.  11 eft fort dangereux,  &   les  vaif-  
 feaux  qui  partent du  cap  de Bonne-Efpérance  pour  
 la mer des Indes, l’évitent avec grand foin. (C. A . ) 
 Aiguilles de caréné,  (Marine.)  Les  aiguilles  de  
 carénés font des pièces de bois fortes &  faines,  dont  
 l’ufage  eft de  foutenir  la mâture  des  vaiffeaux  que  
 l’on veut  abattre. On en place ordinairement deux à  
 chacun des  deux grands  mâts :  dans  les vaiffeaux  de  
 80  canons  ,   on  en  place  quelquefois  une  auffi  au  
 mât  d’artimon ;  &  dans  les  vaiffeaux  à  trois  ponts  
 on  en a quelquefois  placé  jufques  à trois  à  chacun  
 des deux grands mâts, &  un auffi au mât d’artimon.  
 On hiffe les aiguilles dans  le vaiffeau avec des palans  
 de  caliorne  ,  dont  celui  qui  doit  hiffer les .aiguilles  
 du grand mât a une de fes poulies aiguilletée au ton du '  
 grand  mât, &  dont celui qui doit  hiffer les aiguilles  
 du mât  de mifaine  a  une  de  fes  poulies aiguilletée  i  au  ton  du  mât  de  mifaine.  Les  deux  aiguilles  qui  ■  
 doivent  fervir  à  chacun  des mâts  ,  ne  Font  point  
 d’égale  longueur  ;  toutes  les  deux  portent  fur  le  
 fécond pont,  mais l’une  va  s’appuyer fur le  mât  à  
 cinq ou fix pieds au-deffous des jottereaux, &  l’autre  
 auprès des jottereaux même. Elle font toutes les deux  
 taillées  en  fifflet  à  la  tête  pour  s’appliquer  fur  le  
 mât, &  y  être facilement & furement affujetties. Pour  
 qu’elles puiffent porter fur  le fécond pont,  on a mé- 
 A  I  G 
 nagé un panneau  fur les gaillards  devant  &   derrière  
 vis-à-vis le grand mât &  le mât de mifaine, lefquelsfe  
 lèvent &  fe referment quand on veut. On appuie les  
 aiguillt$/ff\x  le fécond pont,  parce que les  gaillards  
 ne  fe  fèroient  pas  affez  forts  pour  les  porter- ;  &   
 on a  bien  foin encore  d’épontiller  ou  étançonner le  
 fécond pont au-deffous de l’endroit où  elles portent.  
 Comme  la rondeur du pont,  à l’endroit qui joint le  
 cote du vaiffeau -,  pourroit  leur  permettre de gliffer  
 lorfcpi elles font forcées,   on place  entre  elles &  le  
 cote  du vaiffeau  un  ou  plufièurs  bordages  de  can,  
 contre  lefquels  on appuie  leurs pieds,  &  qui  leur  
 ôtent toute liberté à cet égard. 
 On  commence par mettre  en  place la plus  petite  
 aiguille.  Son  pied doit être un peu en  avant  du  travers  
 du  mât ; &  à  l’endroit où  doit  porter fa  tête,  
 on  garnit  le mât  d’une  fourrure de  toile, par-deffus  
 laquelle  on  met  un  bout  de  jumelle  qui  s’appelle  
 favate , concave &  gougée de  façon à bien emboîter  
 le  mât.  On  fait  enfuite  une  rofture  autour  de  la  
 tête de  Y aiguille &   du mât,  ou même deux dans les  
 gros  vaiffeaux,  de  dix-huit  à  vingt  tours  chacune.  
 Pour mieux  referrer  encore ces  roftures,  on place  
 entre  elles &  les aiguilles des  coins  que l’on nomme  
 languets ,  &  dont on  garnit  là  tête  avec de  l’étoupe  
 &  du  bitord,  pour empêcher les  cordages qui  peuvent  
 frotter  deffus, de fe manger.  On  place enfuite  
 la fécondé  aiguille,  dont le pied doit  être un peu en  
 arriéré  du travers du mât 8c également appuyé contre  
 les bordages  placés  de  can.  On prend d’ailleurs  
 les mêmes  précautions  pour  affujettir fa tête. 
 On met enfuite les pataras ou faux-haubans qui font  
 des grelins qui ont déjafervi pour qu’ils foient moins  
 fujets à s’alonger. On  les plie  en double, &paffant ce  
 double dans une herfe qui embraffe le mât &  la tête de  
 Y aiguille,  on l’y   arrête avec  un  burin ,  ou  bien on  
 éguillete ce double du  grêlin  avec l’herfe.  Les  deux  
 branches  de  chaque  pataras  defcendent  dans lesjüfa-  
 bords de la première batterie du côté qui doit être découvert  
 ,  que l’on appelle  côté-du-vent, &  on leur  
 fait faire plufièurs tours d’unfabord à l’autre. On ob-  
 ferve de laiffer entre les  deux  branches quelques fa-  
 bords de  diftance ,  parce que cette diftance fert à les  
 roidir quand  on  v e u t ,  en  frappant un  palan  deffus  
 pour  les  faire  s’approcher  l’une  de  l’autre. *11  y   a  
 des pataras  à  chaque  aiguille  ,  &   comme ils  empêcheraient  
 les  mantelets  des  fabords  de  fe  fermer  
 , on fait de  faux mantelets  aux  fabords  par  où  
 ils  paffent. 
 La maniéré de  placer ces pataras,  ainfi  que celle  
 de  placer  les  aiguilles,  ayant pour même  objet  le  
 foutien des mâts,  j’ai  crû devoir les  joindre enfem-  
 ble  à  cet  article  de  préférence  au  mot Abattre  
 déjà  fort  lon g ,  &   je  vais  continuer  à  donner  le  
 détail  de  tout ce  qu’on  fait  dans  cette  même vue.  
 On largue les rides des haubans du vent, &  on  faifit  
 ces  haubans  contre  le mât  ,  auprès de  la tête  de la  
 plus longue aiguille,  par une Heure de vingt à vingt-  
 cinq tours,  faite avec toute la  précaution  poffible;  
 on appelle  cette Heure, Heure d  haubans.  L’ufage de  
 Heure  eft  de  faire  qu’en  ridant  enfuite  ces mêmes  
 haubans, leur  appel  vienne  de  la  Heure  ,  &   qu’ils  
 foutiennent  ainfi  directement  le mât,  non  plus  par  
 fa  tête,  mais  à  l’endroit  de  la  Heure,  parce  que  
 c’eft-là où fe trouvent les poulies de franc-funin. On  
 procédé  enfuite  à  rider  &   pataras  &   haubans,  en  
 commençant  à  rider  par  l’avant,  puis  ridant  à  une  
 fécondé reprife  en  commençant  par  l’arriere.  Pendant  
 que  l’on  ride  les  haubans  du  vent,  ceux  de  
 fous le  vent  doivent  être  largues  ;  cependant  il  eft:  
 bon de ne point larguer les deux premiers de l’avant,  
 parce  qu’ils contre-tiennent le mât  pour l’empêcher  
 de prendre un tour fur l’arriere ,  &  qu’ils l’obligent  
 à  céder  à  la  fçrce  des  haubans  du vent  dans toufç 
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 fa longueur  à la  fols.  En même  tems  que l’on rHe ;  
 on doit buriner  les aiguilla., c’eft-à-dire  pouffer des  
 coins  fous, leur  pied .avec  le  Burin  pour  refferrerle  
 tout  Si  faire  toucher 'le  mât  ,à.  l’étambrai  du  côté  
 du  vent. iLorfque  cela  eft fait,  on  fondent!  les  ai-  
 zuUics  dans  la  pofirion  qu’elles  ont  acquife  avec  
 Ses  crics  appuyés  fur de  pont  &   fur  des entailles,  
 faites  aux  aiguilUs,  afin  de  pouvoir  fubltituer  un  
 bordave  aux  coins ;que Ton. .avoit  burinés -fous leur  
 pied  ' ' pilis on  ôte  les  crics  Si on  cloue  des. taquets  
 aux côtés des  aiguilla,  pour-les-empêcheride gltffer  
 fur  liaV.ant ou fur .rarriere.i.  ■  .  _  - 
 Par.toutes ces précautions,  les aiguilla font corps  .  
 avec  le  mât  ;  &   elles  le  foutiennent  fi'bien,  que  j  
 lorfqu’on  abat  le  vaiffeau ;■  ce font elles: fur qui  fe  j  
 fait  tout  l’effort.  , 
 Pour' empêcher Téaurde  tomber  datisi le vaalleau  ;  
 par lesparineaux deS-gail)'.ards.ou pàfient les aiguilles,  
 on  miét  autour  dr’elles  fine  .toile  gaudronnée  qui  <  
 monte  à^quelques pieds deihaateur  fur les.aiguilles4  .  
 & . qui  eft élevée fur le  pont;  On  fait  trav.erfer  une  |  
 gàrcette  aux  cloux. pour  mieux  affujettir  la toile &   
 ne  la  point  déchirer ,   &  elle  eft iarrêtée  autour  des  ;  
 aiguilles : par ■ une. Heur e  de  bitord.  QM. le  Chevalier  
 JDE  L A1 COU DR A Y  E . ) 
 A iguilles  ù  voile,  (Murine.') ce font les  'aiguilles  :  
 dônt f ê   fervent les'voiliers pour coudre ,  non  feule-  j  
 ment  les  vo ile s ,  niais:•’.terni  ee  qui  eft  relatif  auk  j  
 voilés -,  comme  les cordes  qui  fervent de  relingue:,  •  
 c’eft-à-dire  de bordure:■ ou  d'ourlet  aux  voiles  ;  les  j  
 bagues qui  forment les oeillets pour  paffer  les  gar-  ;  
 cettes de vis ,  &c.  Les  voiliers ont des aiguilles plus  
 ou  moins  longues  &   fortes  fuivant  l’emploi  qu’ils  
 en  veulent  faire.  11 fe fervent de  fept  ef'peces diffé-  .  
 rentes  qu’ils  diftinguent par les noms d'aiguilles à  2 ,  :  
 à 4 ,  à 6 ,  à § |  à  10  ,  à  11 &  à  14 fils. Celle à 2 fils ,  ■  
 eft  celle  où  un  fil  fimple  paffe  dans  le  chat du-Yaiguille  
 ,  parce  que ce  fil  te  replie  fur  lui-meme ,  &   
 que  les  vôiliers  emploient  toujours  le  fil  ainfi  plié  
 &   formant  Un  double  :  la  groffeur du fil à voile  eft  
 d’ailleurs  conftamment la même. 
 U  aiguille la  plus courte 8üâ  plus foible ,  eft  celle  
 à  deux'fils qui a  35  lignes  de  longueur ;  celle  à  14  
 fils  en a  55.  Cette  derniere  a  jufqu’à  quatre  lignes  
 de  diamètre à fa plus grande  largeur ; les  autres ont  
 proportionnellement une  largeur  égale.  Toutes ont  
 le  tiers  ou  la  moitié  de  leur  longueur  totale  triangulaire  
 ; &  c’eft  la  partie  qui  fe  termine  en  pointe  
 qui  a  cette  forme.  Les  angles'  en  font  allez  aigus  
 pour divifef facilement fans couper  cependant. C ’eft  
 vers  la  moitié  de  la  partie  triangulaire  que  l’on  
 donne  la plus  grande  largeur  à Y aiguille qui furpaffe  
 la  groffeur  totale  des  fils ,  afin de  leur ménager un  
 paflage facile. Le refte de Y aiguille eft arrondi, percé  
 à la tête  d’une  ouverture  longitudinale  pour  recevoir  
 le fil, fait en un mot, fur le modèle des aiguilles  
 à  coudre  ordinaires. 
 Pour  faire  percer  ces  aiguilles  ,  les  voiliers  fe  
 fervent  d’un  infiniment  qui  fe  nomme pomelle,  &   
 qui leur  tient Heu  de dé. Ils  ont auffi un .autre infiniment  
 qu’ils  nomment  un poinçon  , &   qui leur fert  a  
 préparer  un  paffage  à  Y aiguille  entre  les  torons  des  
 ralingues  ,  lorfque  ces  ralingues  cedent  avec  trop  
 de  difficulté.  .  - 
 Outre ces aiguilles, les voiliers en Connoiffent une  
 autre  fous  le  nom  d'aiguille à  merliner,  faite  fur  la  
 forme  de  toutes  les  autres,  mais  longue  de  cinq  
 pouces,  &  de  deux  lignes  feulement  de  plus  fort  
 diamètre  :  elle  fert  à  paffer  du merlin. (M. le  Chevalier  
 DE LA CoVDRAYE.)  4  î 
 * AIGUILLÉ ,  ée ,  adj.  ( Minéralogie,  Chyme. )  
 compofé  de parties  femblables  à  des  aiguilles.  Les  
 iels  alkàlis  âont  on  fe  fert  pour  abforber les  fels  
 acides  dit  fôufre  commun,  r-éduifent  l’argent  en 
 A  I  G  ^31 
 maffe brune &  aiguillée'.  Mem.  de l'Acad.  Royale des  
 Sciences de Paris, ann.,fjoo_. Dict',. dé Trévoux. 
 * Aiguillée ,  f. € i( Arts médian,, fingere,  Couturière  
 , 1 TailleurCordonnier,  &c. )  certaine  longueur  
 de fil,  de  foie  ou "de  laine,  qu’on  paffe  dans  une  
 aiguille. 
 La préparation  des ‘aiguillées  dont  fe  fert le  cof-  
 dopnier  po.mr  les  coutures  lacées,  a quelque  chofe  
 de  particulier.  Il-s’agit d’unir  plufièurs  gros  fils  èn-  
 fembLév,  &   d’y   attacher  une  foie  de  fanglier:  car  
 celles  de1 cochon ne  font  pas  fi bonnes.,  étant  trop  
 molles:  Pour cet effet,  prenez  au  peloton  de  gros  
 fil autant de.longueur de fil qii?il vous  enfant,  félon  
 ja-couture queivo.us  allez  faire : redpublez  alfez  de  
 brinseppui fermer, une  aiguillée de  la  groffeur  dont  
 Vous  avez'befoin ^mais  ,  avant  chaque  redouble-  
 mênt  ,'  ibsagit  de rompre de  f i l ,  afin  que  tous  les  
 brins:fe  ufeiLvent ifépàrés  L’un  de  l’antfe : pour  cet  
 effc:t«, afiiâ  de fairei un  autre  brin ;  commencez  par  
 détordre  le  fil fur.votre .genou  avec  la  pàuine de la  
 main.j-puis  tirez &  arrachez ; il fe fera des  effilogeu-  
 resri-oontinuez. ton jours  ainfi  à Chaque  bóutde Yaif  
 §■ ^^8:^1011165 ceseffilogeuresdes  bouts fe  trouve-?  
 rontJnatureliement inégales ,' les Unes  plus1 longues ,  
 lès .autres  plus courtes,  ce  qui formera Aine pointé  
 alongée,  êe votre aiguillée  fera  terminée  par  deux  
 pointesde  fil,  une àcchaquerbout :  tordez toutes  ces  
 pointes en travers fur votre’genou, pouflarit en avant  
 le i plaît  de  là  mainlj  &   poiftèz  avec la  réline ;  -vous  
 aurez.Une pointe alongée  &  fine ,  compofée tPeffilo-  
 geures .: prenez eniuiteuriè foie de fanglier  æ ., fig. 0 ,  
 j  pl.  I ,Art du  Cordonnier, Suppl. ,  féparez-la • en  deux  
 ■  brins bb parfon bout mince ,  jufqu’ à un peu  au - delà  
 du  milieu  de  fa  longueut;  puis  avançant  là  pointé  
 de votreaiguillée enXre lesdeuxfufdites réparations,  
 8c même  un peu  au-delà de l ’endroit  où  elles  finif-  
 fent,  repliez cefiirplus .d.ûir le haut  des deux  brins  
 où ils fe réunifient,, tordez le bout de Y aiguillée  avec  
 le brin e de  la foie , &  tout dé fuite  l’autre  brin,  ob-  
 ferVant d’engager préfentement.la peinte  de Yaiguillée  
 dans  celui-ci-,  obfervant  encore  de  ne  le  pas  
 tordre jufqu’au bout,  à un  travers  de doigt  près f ;   
 cela étantfait, prenez l’alêne à joindre ; avec laquelle  
 vous percerez un trou au  travers  de Y aiguillée en g ,  
 au-deffous &   tout auprès du  bou-t  de  foie/refté  en  
 l’air ;  retirez l’alêne ?  &  prenant l’autre  extrémité de  
 la foie qui  en eft le gros bout, vous l’abaifferez pouf  
 !  l’amener au  trou g que  l’alêne  vient de  faire ;  vous  
 le ferez paffer au travers,  &  le  tirerez en h aut, juf-  
 :  qû’à ce que: vous l’ayez ramené tout droit comme  il  
 étoit  auparavant :  on recommence, quand bn  v eu t,  
 cette  derniere  opération  une  fécondé  fois,  faifant  
 un fécond trou  avec l’alêne  au.-dèffous du  premier;  
 la jonflion en  eft plus folide :  on fait-la même  chofe  
 à l’autre bout de la même  aiguillée; car  chaque bout  
 doit être terminé par une  foie. 
 La figure C , marquée des lettres qu’on vient d’expliquer, 
  montre  quatre tems fucceffifs pour attacher  
 la foie  à Y aiguillée. 
 Le premier fait voir Y aiguillée C entre les deux réparations  
 W de  la foie. 
 Le fécond eft une féparation  tordue ,  &   le  bout  
 pointu  d  de  Y aiguillée  recourbé  fur  l’autre  réparation. 
   -  , 
 Le  troifieme  eft  la  fécondé  réparation  tordue à  
 Y aiguillée, excepté le bout ƒ  refté en l’air. 
 /."Le quatrième  fait voir le trou fait en g- par l’alene*  
 Le bout de la foie qu’on vient de faire paffer  au travers  
 ,  eft  prêt à  être tiré en haut,  pouf  ferrer l’anneau  
 qu’il a formé  en paffant» 
 On vient de  voir que les deux bouts de Yaiguillée  
 ont été tordus fur le  genou, puis poiffés,  &  enfuite  
 attachés  aux foies-;  il s’agit maintenant  de  donner- à  
 to.itt le refte  de l'aiguillée  un  tors un  peu lâche i  caf.