
 
        
         
		qu’à  ce  qu’il  ëtoit.  Amafis  jouiffoit  de  la  fatisfa-  
 âion d’être le bienfaiteur de fon peuple |  lorfqu’une  
 humiliation  domeftique vint  troubler  la  douceur de  
 fon repos : il avoit époufé une Cyrénéene qu’il aimoit,  
 fans pouvoir re'uflir à lui donner des marques de  fon  
 amour ;  chaque fois qu’il  en  approchoit,  il  éprou^-  
 yoit  un anéantiffement  qui  fouvent  eft produit par  
 l’excès même  de  la  paffion.  11  imputa  ion  impuif-  
 fance à quelque enchantement dont il crut fa  femme  
 coupable. Il étoit réfolu de l’immoler à fes  foupçons  
 fuperflitieux  ,  lorfque  prête  à  recevoir  le  coup  
 mortel,  elLe  fit  une priere  à Vénus qui  fe lailfa-fléchir, 
  en  faifant  d'Amafis un homme nouveau. Cette  
 renaiffance fit le bonheur  confiant  des deux  époux,  
 qui  érigerent  une  ftatue  à  la  déeffe  ,  &   tous  les  
 temples  de  la  Grèce  furent  enrichis  de  leurs  offrandes. 
 Son amitié avec Policrate de Samos,  finit par une  
 bifarrerie  d’efprit  qui  a  peu  d’exemples, puifqu’il  
 n’y   a  que  les malheureux  qui  n’ont  point  d’adorateurs. 
  Amafis  étonné  des  confiantes  profpérités  de  
 fon  ami  ,  préfagea qu’il  feroit  malheureux  fur  le  
 déclin de fa vie. Ainfi il  aima mieux rompre  avec  lui,  
 pendant le  cours de  fes profpérités, que  d’avoir un  
 jour  à partager  les infortunes  d’un  ami.  Les  meilleurs  
 rois n’ont pas toujours le régné le plus brillant;  
 il paroît que fur la fin de fa vie les Perfes tournèrent  
 leurs armes  contre l’Egypte, puifqu’onla voit tributaire  
 de Cyrus, contemporain de  ce prince;  Sç  l’on  
 foupçonne  que  ce  fut  par  le  refus  de  payer le  tribut  
 auquel  fes prédéceffeurs étoient affervis , que  le  
 monarque Perfan  laifla  fur le trône des  fantômes de  
 rois qui furent décorés d’un vainüitre , fans  avoir la  
 réalité du pouvoir. Amafis, grand politique &  grand  
 guerrier,  ne  tranfmit  à  fon  fils  qu’une  puiflanee  
 chancelante.  ( T—n . ) 
 AMATEUR,  (Mufique.) celui qui fans être mufi-  
 cien  de  profeflîon  ,  fait  fa  partie  dans  un  concert  
 pour  fon plaifir &  par amour pour la mufique. 
 On appelle encore  amateurs, ceux qui  fans  favoir  
 la mufique, ou du moins fans l’exercer, s’y  connoif-  
 fent, ou prétendent s’y  connoître , &  fréquentent les  
 concerts. 
 Ce mot eft traduit de  l’Italien, dilatante.  ( S . ) 
 AMATEUR,  f.  m.  (  B  elles-Lettres.  )  Ce  feroit  
 une  claffe d’hommes  précieufe  aux arts  &   aux lettres, 
   que celle q u i,  par  un  goût  naturel,  plus  ou  
 moins éclairé, mais fincere &  jufte, jouiroit de leurs  
 produirions, s’intérefleroit à leur gloire ,  Sç-,  félon  
 fes  divers  moyens,  encourageroit  leurs  travaux.  
 C ’eft réellement ainfi qu’un petit nombre d’ames fen-  
 fibles , aiment les lettres  &   les arts, fans que la  vanité  
 s’en mêle. Heureux l’écrivain qui peut  avoir de  
 pareils  amateurs  pour  confeils &   pour  juges ! Non-  
 feulement  ils  l’éclairent fur les  fautes  qui lui  échappent  
 ;  mais ,  comme il  les  a  fans  ceffe  préfens  devant  
 les yeux en  écrivant, il en devient plus  difficile  
 &plus  fevere envers  lui-même; &  le preflentiment  
 de leur  goût  réglé &   détermine  le lien. Defpreaux  
 avoit pour  amis  le  prince de Conti,  le  marquis de  
 Tremes,  Boffuet, Bourdaloue,  Arnauld ,  l’abbé de  
 Châteauneuf, le  préfident de  Lamoignon ,  Daguef-  
 feau  ,  depuis  chancelier.  Ils  étoient  pour  lui  ce  
 qu’étoient  pour  Térence,  Lélius  &  Scipion.  Auffi  
 Térence &  Defpreaux font-ils les écrivains les moins  
 négligés de  leurs  fiecles.  Le  goût  de  Defpreaux  ,  
 ‘formé  à  cette  éco le, put  former  celui  de Racine ;  
 &   en lui  apprenant  à  écrire  pour le petit nombre,  
 il lui  apprit  à écrire  pour la pofiérité. 
 Mais  la  foule  des  amateurs  efi  compofée  d’une  
 efpece d’hommes  q u i,  n’ayant  par  eux-mêmes  ni  
 qualités,  ni  talens  qui  les difiinguent,  &   voulant  
 être  diftingués ,  s’attachent  aux  arts  &   aux lettres,  
 comme  le. gui au  chêne,   ou  le lierre à l’ormeau. 
 Cette efpece parafiten’apporte dans ce commerce  
 que  de la vanité,  de  faulTes  lumières ,  des  prétentions  
 ridicules ,  Sç  des  manoeuvres fouvent  déshonorantes  
 ,   toujours  défolantès.  pour  les  lettres  
 &   pour  les  arts.  Juges  fuperficiels  Sç  tranchans  ,  
 leur  manie  ëft  de  protéger  ;  Sç  comme  les  
 grands  talens  font  communément  accompagnés  
 d’une  certaine  élévation  d’ame,  qui  répugne  aux  
 protégions vulgaires,  qui les réponde, ou du moins  
 les  néglige  ,  ces  faux amateurs ne trouvent que dans  
 l’extrême méd io c r ité la  complaifance,  l’adulation,  
 la  baffe fie  qui  leur  convient  ;  ils  protègent  donc  
 ce  qui fe préfente ,  n’âyant  pas  à choifir ,  Sç  de-là  
 lés brigues, les  cabales- pour  élever  leurs  efclaves  
 au-deffus des hommes libres, qu’ils détellent,  parce  
 qu’ils  en  font  méprifés.  Ils  ne peuvent leur  ôter la  
 gloire ;  mais  ils  n’ont  que  .trop  fouvent  affez  de  
 crédit,  pour  leur  dérober  tous  les  autres  prix du  
 talent. 
 C ’eft encore pis, lorfqu’ils s’attachent à un homme  
 de  génie ,  pour fe donner  une  exifte.nce Sç un reflet  
 de  confidération ;  ils  fe  conftituent  fes  valets  les  
 plus  baffement dévoués,  ils  fe  paffionnent pour lui  
 d’un  fanatifme de  commande,   &  d’un  enthoufiafme  
 froidement  Qutré ;  ils  couvrent  de  ce  zele  toutes  
 leurs  haines pour  les autres  talens,  ils  femblent les  
 traîner aux pieds  de leur idole*;  &   en feignant d’élever  
 un grand homme ,  de  qui leur culte  eft méprifé,  
 ils  croient mettre  au-deffous  d’eux tout  ce  qui  eft:  
 au-deffous  de  lui.  Ils  fe  permettent pOur  lu i,  à fon  
 infu  &   à  fa  honte  ,  des  maneges  dont  il  n’a  pas  
 befoin  ,  Sç  dont  ils  rougiroit  ;  il" croient  devoir  
 étouffer  des rivaux qu’il  n’a  pas  à  craindre  ;  ils  lui  
 attribuent  la  baffeffe  dé  leurs  penfées  &   de  leurs  
 fentimens ; font pour  lui envieux, fourbes, méchans  
 &   lâches ; le  rendent  lui-même fufpeéi d’être  l’infti-  
 gateur  &   le  complice de leurs  pratiqués  odieufes,  
 Sç Je  déshonorent, s’il eft poffible, en affectant  de le  
 fervir. 
 A l’égard des lettres, Y amateur s’appelle plus communément  
 connoijfeur ; &  malheur  au fieele  où cette  
 engeance  abonde.  Ce  font  les  fléaux  des  talens  &z  
 du  goût;  ils veulent avoir tout  prévu,  tout dirigé ,  
 tout infpiré, tout v u , revu &  corrigé. Ennemis irréconciliables  
 de  qui  néglige  leurs  avis,  Sç  tyrans de  
 qui les confulte ,  leurs decifions font des lo ix ,  qu’ils  
 font un  crime à  l’écrivain de  n’avoir pas  religieufe-  
 ment  obfervées.  Tous  les  fuçcès  font  dus  à  leurs  
 confeils,   &  tous  les  revers font  la peine de n’avoir  
 pas voulu  les croire ;  mais  en  les écoutant,  on n’en  
 eft  pas  plus  fur  de  fe les  rendre  favorables ;  &  ce  
 qu’ils  ont  approuvé la veille avec  le plus d’enthou-  
 fiafme ,  ils le condamnent  le lendemain, fi  le public  
 ne  le  goûte pas.  Le public a raifon ,   ils  ont penfé de  
 même ,  ils ont prédit que  cela  déplairoit,  on  ri a pas  
 voulu  les  entendre.  Les plus  adroits,  lorfqu’ils  font  
 confultés, gardent fur les endroits critiques un filence  
 myftérieux,  ou prononcent,  comme les oracles,  en  
 fe ménageant  par l’ambiguïté de leurs  réponfes,  les  
 deux  envers d’une opinion  qu’ils  laiffent flotter juf-  
 qu’à l’événement, afin  de  ne  pas  fe  compromettre. 
 En  fait  de  mufique ,  de  peinture ,  &c.  Yamateur  
 ne  s’érige qu’en juge  du  talent, &   ce n’eft  là qu’un  
 demi-mal;  mais,  en fait de  littérature, il  croit riva-  
 lifer aveclé  talent même,  &  en eft jaloux en fecret.  
 11 n’eft pas  poffible  de  fe  croire peintre,  muficien,  
 ftatuaire, fi  on ne l’eft pas : mais pourquoi  Y amateur  
 ne  feroit-il  pas bel-efprit autant Sç  plus que  l’écrivain  
 ?  S’il  ne  produit  rien ,  ce  n’eft:  pas  le talent,  
 c’eft  la  volonté  qui  lui  manque ;  il  auroit  fait  au  
 moins  ce qu’il  a infpiré ,  s’il,éût voulu  s’en  donner  
 la peine. 
 .  De-là  ce  fentiment  d’envie contre  les  talens  qui  
 s’élèvent,  &   cette  haine  des  vivans  ,  qui  lui  fait  
 exalter 
 Exalter  tes  morts.  Q u i,  plus que  moi,  Vous  dira-  
 t-il, eii  paffionnépour les lettres? Voyez avec quelle  
 chaleur je nie transporte d’admiration pour ces hommes  
 de génie, qui, malheureufement, ne font plus 1  
 Ils  ne  font  plus ;  mais s’ils  étoient  encore ,  ils  au-  
 roient à   fes ÿéux le tort de s’élever fans lui,  de briller  
 devant  lu i,  de  l’offufquer,  de  lui  faire  Sentir  une  
 Supériorité  humiliante  ;  autant  de  crimes  pour  la  
 vanité. 
 Ainfi les  prétendus  amis des lettres  ne  fönt  rien  
 moins,de  plus  fouvent, que  les  aniis  de  ceux  qui  
 les  cultivent. Les  vrais amis des  talens  font ceux qui  
 les jugent par fentiment, Sç fans prétendre les juger,  
 qui  ne  demandent  qu’à  jouir,  qu’à  être  amufés  ■  
 éclairés, ou  agréablement émus; qui, fans connoître  
 l’homme ,  s’en  tiennent à  l’ouvrage  en  profitent s’il  
 eft utile, s’en amufent s’il eft amufant, &  n’ont point  
 la  cruelle  &   ridicule  vanité  d’être  jaloux  du  bien  
 qu’il leur fait,  ou envieux du plaifir qu’il leur caufei  
 (M .  M à r m o n t e l . ) 
 A  MAUSENS IS PAGUS, (Géogr. du moyen âge,)  
 Amaous, A  mous,  Amaviorum , Amavorum, contrée  
 ü  A  mous,  dans  la Séquanie. Ce  canton, dont M.  de  
 .  Valois,  ni  la Martiniere ,  ni  les  autres diérionnaires  
 ne  difent rien ,  étoit le premier  des  quatre pagi  de  
 la  Séquanie.  Amaous,  félon  M.  Bullet  ,  dans fon  
 Dictionnaire  Celtique ,  fignifie  habitant  de  la plainei  
 M. Chevalier,  dans  le  premier  volume  de  YHifioire  
 de  Poligni, prétend  qu’il a  pris fon nom  de  fa  fitua-  
 tion  en  lieux  bas  &  humides;  il  ajoute  qu’Amous  
 etoitun nom connu dans la baffe-Egypte. M ; Drotz ,  
 dans fes Mémoires fur P omar lier,  fa patrie , le dérive  
 du mot grec  homoufiani,  donné  paf les  Ariens  aux  
 Catholiques',  convenant  aux  habitans  de  cette contrée, 
   qui  avoient confervé  la  pureté de  la  foi. 
 Quoi qu’il en  foit  de  ces  étymologies que  nous  
 ne garantiffons pas ,  il paroît qu’Àmageîojjria,  dont  
 parle  Cé far,  lieu où fe donna  un combat  li  funefte ~  
 aux Eduens, a  pu  donner le nom  à  ce canton. L’hif*  
 torien. de  Poligni place  ce  lieu  fur  la voie  de  Poligni  
 à  Autun,  fur  le Doux aux  environs  de Porto-  
 ber &  de G e v ry , qui eft le Dubris de la table T héo-  
 dofienne.  M.  Dunod  le  fixe  à  la  Moigte-de-Broie ,  
 près du  confluent  de  la Saône &  de  l’Ognon.  Il pré*  
 tendqu’Amagetobria  vient de'deux mots  celtiques,  
 qui lignifient  ville fur une rivière f  ville du pont  ou du  
 pajfage. 
 Ce  canton  comprenoit  .les  bailliages  de  Dole &   
 de Quingey,  ceux  d’Afbois  &  de Gray  en  partie,  
 avec  le  vicomté d’Àuxonne.  Ainfi  tout ce  qui  étoit  
 entre  la  Saône  ,  la  Seille  Sç  la  Braine,  étoit  de  
 Y Amaous. 
 Varë  enrichit  l’abbaye  de  faîntè Reine,  en  721  
 des  terres de Chafelles  &   de Charney ,  dans le voi-  
 linage de Seurre. Cafellce &  Cariniacum in pago A  ma-  
 vorum.  (V o y e z  H iß   de  Bourg,  in fol.  i.  L  p.  j .   iv.  
 pr.  ) Le prieuré de  S. Vivant,  £ondé  en #63 ,  entre  
 Dole  &  Auxonne, à deux lieues de  la Saône, dans  
 un  terrein  qui^ appartenoit à  Valon,  évêque d’Àu-  
 tun ,• eft appellé Saint-Vivant en Amaous, in comitatu  
 Amanfo, pour le diftinguer de Saint-Vivant fous Ver-  
 gy, établi en 963. VoyeK Maifon de Vergy, par Duchê-  
 ™,pag. i4.  iS.pr.  fol. Dunod, Hifioire de Franche- 
 Comté >  um.  J.  pag. 2C)S. On voit  par  une chartre,  
 datée de  la douzième  année  du  regne  de  Conrad,  
 i° l  r f   la  Bourgogne  Transjurane.  en  953  ,  que  
 Létalde  donne au chapitre  de  S.  Etienne  de  Befan-  
 ço n ,  les  églifes  de  S.  Maurice  à Gray  &   à Pon-  
 ta\  er-iur-Saone :  duas  ecdefias  in  Gradiaco  &  rure  
 rontüiaco «2pago Amauftnfi.  Ce Létalde  eft qualifié  :  
 US  j  ^es  comtes  , cceterorum  comitum nobi-  I  
 ipimus,  r  dans le  Cartulaire de  S. Vincent de Ma-  i  
 con, il  eft appelle un comte impérial.  ( Voyer Dunod,  ' 
 m u m * + «INeeligm, L .  i  % .3S. ) 
 Un'tiîre clé 9 ^ 1 fait mention de Çhiffey fur  la Loue 3'  
 au comté d’Amaous.  Vaudrey, M ont,  au nord-oueft  
 de  Poligny ,  au-delà de Grpzon ,  étoient de la  contrée  
 d’Amous. Une  partie  du  bailliage dè Quingey,  
 &   du  climat  que  la  Loue  parcourt,  avant  de  le   
 rendre dans le D ou x, font appeliés le valdlAnmousi. 
 Les  Amoufiens  ocçupoient.les  deux  rives  dii  
 D o u x , dans la partie inférieure de fon cours, cômmé .  
 les  Varafques  les  o'ecupoienc  dans  la  partie  fupé- '  
 rieure;  (  C.  )  .  1 
 A MB A CH T ,  (  Géogr.  )  terme  de  topographie  |   
 qui le  prend  aujourd’hui  pour une étendue  de  jurif- ;  
 diélion,  pour  un  territoire,.  dont  le  pôffeffeur  a  
 droit de haute &  de baffe-jufti,ce. Ôn ne fe iert de  cé  
 terme , qu’à i’ôgard  dé  quelques, villes  de  Flandres;.  
 Ce  mot  eft ancien,  mais  dans une  lignification  un  
 peu  différente,  quoique, relative  ;  car  nous . lifonS,  
 dans  Feftus,  qu’Ennius  à  nommé  ambactus,  un ef-  
 clave loué pour de l’argent, un mercénaire ; &  Céfar  
 appelle  ambactus,  une  forte  de  eliens  ’; car en  par-»,  
 lant  des  cavaliers  Gaulois  :  chacun  d’eux ,  clît-il 3  
 a  proportion  de fa naiffance  ôu de fon  bien ,  mené  
 avec  lui  quantité  tfambactes  Sç  de  tliens.  Le  mot,  
 àmbacht,  dans  les  auteurs du  moyen  âge  ,  fignifie.  
 commi fiôn ,  o ffice ,  commandement ; jurifdiclion £  une  
 ville  & minifiere. On  en peut voir des exemples dans  
 le  gloflàire  latin  de  Ducange.  Quelques-uns  ^prétendent  
 que  ce  mot  eft  d’origine  Gauloife  ,  &   lé  
 paffage  de Céfar femble  être pour eux.  M. Dacier 9.  
 dans fes Notes fur Feftus, prétend  qu’il eft latin. Amb.  
 ne  fignifie  que  circum,  Sç  ambactus,  circum  actus 1  
 C ’eft le fentiment de Saumaife, Liv. de  ufuris .- d’au-*’  
 très  le  dérivent  des  deux  mots  Allemands' ampt  3  
 office,  charge, Sç  acht, à l’infinitif achten, honorer3  
 eftimer.  Le pere  Lubin,  Mercur.  . Gèogr. pag.  12J 3  
 obferve qu amb actum ôw ambaeta eft  un mot, en ulagé  
 dans  la  Flandre  Flamingante  ,  où  l’on, nomme  am->  
 baffen f  pluriel d'amb ackt ) ,  une efpece de'territoire  
 de  là juritdiérion d’une forte  de  banc, fcamntim, oit  
 feances  &   ofîices-de  judicature  ,  conime  font  les  
 ambachts  de  Bourbourg  ,  de  Bergues,  de  Fumes  
 de  Caffei  Sç  d’I près.  Il ajoute qu’elles  ne  font  diffé^  
 fentes, que  de  nom  d’avec les  càftellenies ;  ce  qui  
 fe  prouve ,  dit-il ,  par  lés. cartes, de  ces ambachts ,  
 auxquelles  on  a  donné  le  nom  latin  de  cafteLnitz;  
 ( < ^ )   -  . 
 §  AMBALAM ,  f.  m.  ( Hifi.  nat. Botaniq.  ) grand  
 arbre du Malabar,dont VanRneede adonné une bonne  
 figure, quoiqu’incomplette, dans  fon  Hortüs  Matai  
 baricus, vol.  1.  planche  LL, page g  i.  Lès  Brames le  
 nomment.godoè  ambodo.. Jean  Cpmmelin,  dans  fes  
 Notes.,  Yü])-ç>e\\e mangce affinis , flore parvo , fiellato 3  
 nucleo. majori  offeo. 
 C’eft une  efpece de monbin , qui s’élève  à  la hauteur  
 de  cinquante pieds, Sç  qui  étend peu  fes bran-’  
 dies ,  de  forte  qu’il  a  une  forme  âipngée,  à-peu-  
 près conique.  Il croît dans les terres fablonneufes du.  
 Malabar, où il enfonce  profondément fa racine  qui  
 eft  fibreufe  ,  trcs-ramifiée  Sç  très-adhérente.  Son  
 tronc, qui  a douze  ou quirize  pieds  de  Hauteur,  Sc  
 un  pied  Sç demi à deux  pieds au plus dè  diamètre,  
 eft  .couronné  de  nombre  de  branchés peu  ferrées  ,  
 divergentes en angle  ouvert de  cinqiiâhtë à  fôixanté  
 .degrés,  groffes  ,  affez  courtes,  dont  le  bois  eft:  
 mou ».blanchâtre , Si recouvert d’une écorce  épaiffé  
 cendrée  : dans les  jeunes  branches ,  cefte écorce eft  
 verte ,.$ç couverte d’une efpece de  rofée bleue.  Ses  
 feuilles font alternes, ailées  fur un fang, conipofées  
 de  trois  à  cinq  folioles elliptiques  ,  ôbtufës ,  avec  
 unè  petite pointe  à  l’extrémité  ,  longues  de  cinq  à  
 huit pouces ,  deux  fois moins  larges  ,  minces,  mais  
 fermes, feches, liffes;,  luifarites,  vèrd foncé defliis ,  
 plus  clair deffous ,  relevées d’une feule  côté ,  dont  
 les  nervures  font nombre lues* oppôfées ,  fans aller  
 ...............T V .   ■