
 
        
         
		.pas  ici  le lieu  de s’occuper des raifons  qui peuvent  
 décider l’emploi  de  l’opération  céfarienne (   Voye^  
 O p é r . c é s a r . Méd.lég.). On eft encore moins fondé  
 à s’en.tenir à  cette préférence  ,  lorfqu’ayant  effayé  
 de baptifer deux  jumeaux par  le moyen d’une ferin-  
 gue  portée  à  l’orifice  de  l’uterus  ,  on  eft  dans  le  
 doute  fi  l’eau  a  touché  les  deiix  corps féparément. 
 On  a propofé  de baptifer les avortons par immer-  
 lion  dans  l’eau  dégourdie, mife  fur une  affiette ou  
 dans  un  verre,  fur-tout  fi  le  foetus  ou  l’embryon  
 fort de la matrice avec toutes fes membranes, ayant  
 foin néanmoins d’ouvrir le fac membraneux pour en  
 tirer  le  foetus,  afin  que l ’eau parvienne immédiatement  
 fur  fon corps-. 
 Lorfque-, par  le travail d’un accouchement  ,  on  
 préfume que le  foetus  vivant  dans  la  matrice  peut  
 expirer  au  paffage , on  recommande  de  le  baptifer  
 par injection  ,   ou  en  portant  une éponge mouillée  
 vers l’orifice de l’ uterus. Il faut encore fuppofer dans  
 cette circonftance que les membranes font déjà rompues  
 ;  car on  feroit,  félon les  théologiens  , dans la  
 néceffité  de  les ouvrir  pour mettre  à nud quelque  
 partie de l’enfant ;  il  doit être permis à un  médecin  
 de dire que  cette méthode a fes inconvéniens  pour  
 l'enfant &   pour la mere,  puifqu’en  faifant  écouler  
 les  eaux  par  des  moyens  forcés  ,  on  fe  prive  de  
 l’avantage  que  leur  écoulement  pourrait procurer  
 dans le  moment  de  la  fortie du foetus. Il eft difficile  
 de tout concilier ; mais,  lorfque  les  membranes  fe  
 rompent d’elles-mêmes, l’accoucheur eft exempt de  
 reproche  :  du refte,  fi  l^enfant  ptéfente  l’un  de  fes  
 membres,  on a décidé  qu’il fuffifoit pour la validité  
 du  baptême,  que Cette partie  quelle qu’elle fu t , pût  
 "être touchée par l’eau in; eâée. Cette condefcendance  
 eft •confolante  à quelques  égards  ,  puifqu’elle  dif-  
 penfe les gens de l’art, d’employer les vexations pour  
 remplir un miniftere qui leur eft fi étranger. 
 Cet .article  feroit immenfé, s’il falloit le groffir du  
 fatras  des  opinions  d’une  foule  de canoniftes  ;  on  
 verrait peut-être un des exernples les  plus frappans  
 de l’abus caufé par la fureur de  dogmatifer.  Le manteau  
 facré de la religion couvre également les  parti-  
 fans  du  pour  &   du  contre  ;  on  n’a  pas  manqué  
 de  déclarer  anathème  quiconque ofoit s’infcrire  en  
 faux.  L’embarras  eût  été  grand  pour  les  gens  de  
 l’art,  fi  la  queftion  qui  a  produit  tant  de  volumes  
 in-folio ,   eût  été  fréquente  dans  la  pratique ;  mais  
 heureufement  pour le repos de tout  le monde,  on  
 confulte  rarement  les  accoucheurs  fur  cet  objet :  
 chaque famille s’occupe de  ce foin en dernier reffort;  
 &  les difficultés n’exiftent que dans les  livres &  dans  
 les écoles. (  Cet  article tfl  de M,  L a f o s s e   , docl.  en  
 méd. ) 
 *  §   BÂPTES ,  (Littér.)  dans cet  article du Dicl.  
 raifonné des Sciences, &C.  lifez  trois  fois Eupolis  au  
 lieu de  Cratinus. 
 ’  *  BAPTISER, v. a. ( Théol. Hijl. des  relig.  )  c’eft 
 l’a&ion  d’adminiftrer le  baptême,   fuivant  la  lignification  
 propre  de  ce mot; mais il fe  dit  auffi  par  
 extenfion  de  certaines  cérémonies  eccléfiaftiques,  
 qui ne font que des bénédi&ions. C ’eft  aiftfi que l’on  
 dit baptifer une cloche, quoiqu’en effet on ne faffe que  
 la bénir &  lui donner un nom ; &  dans cette cérémonie, 
  il y  a un parrain &  une marraine  dont  la cloche  
 réçoit les noms. 
 On  dit encore au figuré  &  familièrement baptifer  
 le vin, pour  dire  ,  y  mettre  de  l’eau ;  baptifer quelqu'un  
 ,  pour dire, lui donner  un fobriquet. 
 * BAPTISMAL,  ale , adj.  du baptême,  qui Concerne  
 le  baptême.  L Ttau baptifmale ,  l’eau  avec  laquelle  
 on  baptife.  Les  fonts-baptifmaux,  les  fonts  
 où l’on  baptife  ;  la robe  baptifmale ,  la robe blanche  
 que portoit pendant huit jours une perfonne nouvellement  
 baptifée  ;  l’innocence  baptifmale  ,  celle  d’uft  
 enfant  qui vient de  recevoir le  baptême. 
 *  BAQUET , f. m. (Econ. domejl. arts & métiers. )   
 forte de petit cuvier  de bois  dont les bords font fort  
 bas. Plufieurs ouvriers, les maçons, les braffeurs, les  
 cordonniers , &c.  fe  fervent  de baquets  pour divers  
 ufages  qui  concernent  leur  métier. 
 B a q u e t  ,  en terme de Jardinage, e ft  un petit vaif-  
 feau  de  bois  rond  ,  quarré  ou  oblong  ,  rempli  de  
 terreau  fur lequel  le jardinier feme  des graines par-,  
 ticulieres. 
 B a q u e t   ,  en  terme d'Imprirnerie.,  eft  une  pierre  
 creufe  que  l’ouvrier remplit de leffive pour y  laver  
 fes  formes. 
 B a q u e t ,   en terme  de Relieur & de Doreur,  eft  un  
 demi-muid  où  l’on  entretient avec  de  la  cendre &   
 de  la  pouffiere  de  charbon, une  chaleur  douce &   
 fuffifante  pour  fécher  la dorure. 
 B a q u e t   ,  che^  les Marbreurs  de papiers,  eft  une  
 forte  de  boëte  quarrée , plate ,  fans couvercle,  où  
 ils verfent l ’eau  gommée, fur  laquelle ils répandent  
 les  couleurs  qui  doivent compofer la marbrure  du  
 papier. 
 Les chaudéronniers donnent auffi le nom de baquet  
 à tout vaiffeau  de  cuivre  qui  eft encore imparfait. 
 B a q u e t ,  ujlenjîle de Graveur • c’eft Une caiffe dont  
 il fe  fert pour faire couler  &  mordre l’eau  forte fur  
 les planches;  elle  doit  être  d’un  bois  très mince,  
 exactement affemblée  ,  &  peinte  à l’huile  en-dehors  
 &  en-dedans, ou bien enduite de cire  ,  afin  de  contenir  
 l’eau  forte fans  en  être imbibée. Voici  la maniéré  
 des’en fervir : lorfqu’on veut faire mordre l’eau  
 forte  fur une planche  de  cuivre  préparée  pour cet  
 effet,  onia  graiffe  par-deffous;  puis  on  la  met  au  
 fond du baquet, ayant foin  de l’affujettir, afin qu’elle  
 ne  fe dérange  pas ;  on verfe  enfuite  l’eau  forte  juf-  
 qu’à la hauteur d’une  ligne  ou  deux au-defîus  de  la  
 planche :  on agite enfuite le baquet d’un mouvement  
 doux,  lent  &  uniforme,  faifant  ainfi  paffer  &   re-*  
 paffer l’eau forte fur la planche, jufqu’à ce qu’elle ait  
 fuffifamment mordu fur le cuivre. 
 *  BAQUETER  ,  v.  a.  terme  de  Bâtiment,  ôter  
 l’eau  d’une  tranchée  avec la  pelle  ou  tout autre uf-  
 tenfile  propre  à  cet  effet. 
 *   Ba Q u e t e r   l ’ e a u   , terme de Jardinage , c’eftïa  
 répandre  fur le gazon  d’un  baffin  avec une pelle de  
 bois,  pour  arrofer  le  deffus  des  glaifes*  Le grand.  
 Vocal. Franc. 
 *  B a q u e t u r É S ,   f.  f. pl.  terme de Cabaretier & de  
 Marchand de vin. Lorfqu’ils tirent du vin en bouteille,  
 ils  appellent baquetutes,  ce  qui tombe  du  tonneau  
 dans un vafe ou baquet placé  au-deflous du robinet.  
 Ces  baquetures  étant  du  vin  à  demi - éventé ,  n’eft  
 bon  que  pour  les  vinaigriers  ,  quoiqu’il y   ait  des  
 marchands  peu  fcrupuleüx  ,  qui  le  mêlent  avec  
 d’autre  vin pour le  vendre  comme  bon. 
 BAQÜEVILLE  en  Caux,  (   Géogr.  )  bourg &   
 doyenné  rural  en Normandie,  connu  par fes  fabriques  
 de ferges &  de toiles ,  fur  la  Vienne , à  trois  
 lieues  d’Arques &  autant de Dieppe ;  il  y avoit un  
 ancien  prieuré  établi par la famille des Martels vers  
 i io o ,  cédé à l’abbaye  de Tiron en 1133  par Guillaume  
 Martel, &  uni par Paul V ,  en  1617  , au college  
 de Rouen ;  deux cures réunies en  une au xiiï.  
 fiecle  du  patronage du feigneur ;  ancienne  léprolie  
 dont  parle  un  titre  de  1458.  Les  comtes de  Ba-  
 queville étoient  diftingués  autrefois  1 on  en  voit un  
 ( Guillaume  Martel ) porte-oriflamme  à la  bataille  
 d’Azincourt, oit il fut tué ; le  dernier officier porte-  
 oriflamme fut  un Martel fous  Charles VIL  ( C. ) 
 B a q u e v ï l l e ,   en  Vexin,  (  Géographie. )  bourg  
 du  bailliage  de  Gifors , de  l’éle&ion d’Andelt ;  en  
 1177,  Goël de Baudemont donna l’églife de Baque-  
 villCf au prieuré de Sauffeufe.  La cure eft  régulière. 
 ;  Êâqüeville fut érige en  comté  en  ï66o en  faveur  
 de Jean-Louis  Faucon  de Ris , Marquis  de  Charle-  
 vai , &  premier préfidentau parlement de  Rouen ;  
 il étoit frere de Charles de Charleval fi connu par foii  
 amour pour les  lettres,.parfes petites pièces de vers  
 &  la Converfation du marquis d'Hoquincourt avec le  P.  
 de Çànaye ,  J; impr.. dans les  oeuvres de Saint Evré-  
 monti 
 Le recueil de  fes. lettres &   poéfies  eft  refté  ma-  
 Bùfcrit, en  1688 *  après fa mort entre  les mains  du  
 premier préfident du R is, fon neveu,  qui en a privé  
 le public.  ( C. ) 
 :  B A R ,   f.  m. barbus,  i , (terme de  Blafon. ) barbeau,  
 forte: de  poiffon qui entre  dans les armoiries  ; il paraît  
 de profil &  un peu courbé en  portion de cercle.  
 :  Qn en voit fdùvent deux enfemble  ;  alors ils font  
 adofles. 
 De  Gâücôurt  en  Berry  ,  d'hermine  à  deux  bars  
 adojfés de gueules-. 
 De  Franquemortt  en Franche-Comté  ;  de gueules  
 à  deux bar S] adojfés <£or.  ( G. D. L.  T.)  : 
 :  B a r -s u r -SEINE ,   (Géogr. )   Barum ad Seqüaharh  ,  
 petite ville du duché de Bourgogne, la treizième qui  
 députe aux états , à fept lieues de Troyes &  de  Châ-  
 îillon , 42.  de Paris &  13  de Dijon ;  elle eft ancienne  
 &  étoit Confidérable  avant  le défaftre qui  lui arriva  
 en  13 57 ,  oîi elle  fut prife &  brûlée  par certains ro-  
 beurs Lorrains :  Froiflard  dit qu’ils  détruifirent 600  
 bons hôtels. Le roi Jean, touché de ce malheur , lui  
 accorda, en 136 1 , une foire  franche avec fes  droits  
 pour aider  àla réparerregardant cette ville comme  
 lieu notable ,  de  grand renom &  ancienneté,. 
 ►  .Sous  Thibault,  eomte.de  Champagne en  1231  ;  
 elle étoit gouvernée par  un majeur  &   12 échevins.  
 Il y  a un petit chapitre  de trois'ehanoines &  de deux  
 chantres à la nomination du roi ; ils étoient autrefois  
 chapelains  dés  comtes  de Bar, &   demeuroient  au  
 château; &  depuis  fa démolition,  ils  ont  ététranf-  
 férés dans la  ville. 
 •  Dans Téglife  paroiffiale  de  S.  Etieilne , bâtie  au  
 xve.  fiecle,  eft l’épitaphe  de  Jean  Bonnefons ,  bon  
 poète  Latin  ,  lieut.  gén.  du  bail., mort  en  1614.  
 Barbos a fait entrer fes poéfies avec celles de Maret,  
 deBeze &   de  Jean  Second,  impr.  en  1757. 
 ••  Cette v ille s  été âuflile bercëau des Vigniers diftingués  
 dans  la république  des  lettres,  &   de Nicolas  
 Vignier,  riche  &   célébré  médecin  fous  Henri  IV*  
 La  coutellerie  dé  Bar  eft  renommée  :  le  principal  
 commerce eft en vin. 
 ;  M. R ouget, maire de Bar-fur-feine, vient de nous  
 donner l’hiftoire de cette  ville en  un  volume  in-i2,  
 impr.  à Dijon en  1772.  (C .) 
 •_  Ba r -LE-DUC , (Géogr.) Barum, Cajlrum Barrenfe ,  
 ville  de  France  entre la Lorraine  &  la Champagne  
 fur l’Orney,  bâtie  par Frédéric, duc de  Mofellaoe,  
 beau-frere de  Hugues  Capet,  au  x .  fiecle  ,  pmtr  
 l’oppofer aux fréquentesincurfions des Champenois.  
 Le Barois a toujours  relevé, du royaume  de France,  
 quoique uni à la Lorraine en  1419.  Henri I I , comte  
 de  Bar,  combâttit à Bouvines  à  côté  de Philippe-  
 Augufte  contre  l’empereur Othon  :  Thibault II  fit  
 hommage  à S.  Louis à  , &  Henri III fit auffi hommage  Philippe-le-Bel en  1301.  Robert  fut  créé  duc  de  
 B a r y e rs 1357 ;  Charles V  époufa fa foeur  en  1364.  
 Ce duché &  la ville de Bar font retournés à la France  
 après  la mort du rai Staniflas  en  1766. Les vins en  
 font  eftimés. (C. ) 
 :  B AR-s.fi r-A U B E * ( Géogr. ) Barum  ad  JlLbulam ,•  
 ville  ancienne de Champagne, ruinée par Attila qui  
 y   fit mourir  Sainte  Germaine  :  il  y  avoit  autrefois  
 quatre foires franches &  des quartiers  féparés  pour  
 les Allemands,  les Hollandois  ,  les  Lorrains  &  les  
 marchands d’orange.  Les  Juifs y   avoient  une  fina-  
 gogue ;  les  comtes  de  Champagne y  poffédoient un  
 Tome 
 château ; ruinée àla fin des guerres des ducs de Bourgogne  
 , il n’en  refte  plus  qu’une hauteur  appellée  là  
 Möthe  réunie à  là  couronne  fous  Philipp e-le-long; 
 ( c . ) H H   1 .   .  .  .  , 
 BÂRÀC  ,  ( Hiß.  des. Juifs.  )'fils  d’Abinoëifi  fut  
 ■ le! quatrième juge  des Hébreux  qu’il gouverna pendant  
 quarante  ans :  ce  fut  lui  qui  les délivra  de  là  
 fervitude de  Ja b in ,   r o i   des Chananéens.  Excité  par  
 la prophétefle Debora, il leva une armée de dix m i lle   
 hommes, a t t a q u à ja b in  dont il mit en pièces le s  trou-  
 p e s   com mand é es   par  S ifa ra .  j  
 -  B A R A M A R E Ç À   j   f;  m,  (   ffiß.ifiai., Èotaniq.  )   
 efpece  de plante légumineufe du genre  du  c a n â v a l i ,   
 ,aflez  bien  grav’ée  avec  la plupart  de fes détails-par  
 V a n -R h e e d e   dans  fon  Hortus MaJabqßcUs,  volume  
 VIII,  planche XLIV^page 85. Les  Brames l’appellent  
 dala-vallu ;  les Portugais favas dos pafos fatiyo ;  
 -les  Hollandois  tamme  crimphonen.  C’eft le  dolichos ,  
 ■ g  enfiformis  volubilis j  legurninibus  gladiatis,  dorfq<■  
 tricarinatis , feminibus  arilkatis ,  de ’ M. Linné y  dans  
 fon Syßema natur.cn ,;  édition  12 imprimée  en  1767 ;  
 page  483.  o  .  .  .-.b /.;, 
 Cette  plante  eft  vivace  ,  toujours  verte  ,  tou^  
 jours,  couverte  de  fleurs,  à  petite  racine fibreufe:,  
 ramifiée,  noire  :  fa tige  eft  grimpante,  finueufe*  
 longue  de 20  à  3.0 pieds,  cylindrique ,  de  quatre  
 lignes de diamètre ;  s’entortillant autour des arbres *  
 verd-jaune,  lifte   , ramifiée par  intervalles d’un piedj  
 •’  Ses  feuilles  font  alternes,  com p o fé e s   de  trois  
 folioles j  a fiez  égales:,  femblablés  à  celles du  haricot, 
   taillées  en  coe u r  ; trè.s-obtufes  à  leur origine *  
 pointues à  l’extrémité  oppofée, longues  de  quatre  
 à  cinq  pouces  -,  de  m o it ié  mo ins   larges,  d’un  verd  
 clair , relevées, en-.defîbus d’une nervure médiocre f  
 ramifiée  en  cinq  à  fix  paires  de  côtes  alternes,  
 portées au  bout  d’ün  pédicule  commun  ;  c y lin d r iq 
 u e   ,  un  peu  plus  court  qu’elles  :  leur  d ilp o f i îio ii  
 fur  les  tiges  eft  circulaire  &   à  des  diftances  d’un  
 pied  les  unes des  autres* 
 De  l’aiffelle  des  fleurs m o y e n n e s   for!  un épi  un  
 peu  plus  long  qu’elles.,  c’eft-à-dire,  d’un  pied,  
 portant, dans  fa  mçitié  fupérieure  quinze  à  vingt  
 fleursptefque feffiles,pendantes, rapprochées deux  
 à'deux j&  d’unroüge purpurin ou bleuâtre. Chaquq  
 fleur eft hermaphrodite &  difpofée autour de l’ovaire  
 un. peu au-deftousde lui ; elle co n fifte  en un c a lic e  cylindrique, 
  épais, alongé, d’une  feule p ie c e   , divifé . à   
 fes bords en cinq dentelures courtes, yerd-clair, inégales, 
   formant deux  levres a v e c   lefquelles  iTfem-  
 ble  pincer la corolle  :  celle-ci eft  ir r é g u liè r e ,  c om f  
 p.ofée  .de  quatre  pétales  inégaux,-  imitant  un  pa-4  
 pillon  volant*  d’un pouce .&  demi de  longueur  &c  
 de  largeur. Au  dedans  de la  corolle1 font  couchées  
 vers  fa partie  inférieure dix étamines   dont une Amp 
 le   &   neuf réunies  par  leurs  filets jufqn’aux  trois  
 quarts de leur  longueur en un cylindre arqué, fendu  
 en-deffus  fur toute  fa longueur  d’une fente dans laquelle  
 fe couchela dixième étamine : quatre des neuf  
 nlëts ainfi réunis font  plus  longs  que  le s   a u t r e s ,   Sc  
 égalent  la  dixième  étamine*  Leurs  anthères  fo n t   
 jaunes;  l’ovaire  enfile  cette  e fp e c e   de  tuyau fendu  
 des  étamines;  il  en  eft  éloigné , &   porté an-deffus  
 du  fond, ou  du  réceptacle du calice  par. un  pédun±  
 yule affez  court* 
 L’ovaire,  en  mûriflant*  devient  une  gouffe  ou  
 légume  taillé  en  fabre  long  d’un  pied,  fix  a  fept  
 fois moins large  ou  moins profond,1 comprimé  par  
 les  côtés.,  un  peu  courbe  &   tranchant en-deffous,  
 prefque  droit  en-deffus  *  &   comme  applati  avec  
 trois greffes  nervures, v e r d   d’abord *  enfuite  d’un  
 verd  jaunâtre  ou  brun,  s’ouvrant  par-deffous  en  
 deux v a lv e s   coriaces, épaiffes,  doublées  intérieurement  
 d’une  fécondé  peau  ou  tunique  épaiffe,  
 blanchâtre, partagée  en  quatorze  ou^qui.nze  loges  
 I l i i l   ij