
 
        
         
		l ’énergie efihéùque: elle n’agit que fur l’enteride ment,  
 &  ne  remue  point  les  facultés de  la  volonté. Lors  
 donc  que  la  nature  du fujet oblige  d’employer des  
 idées  fimples  &   abftraites,  il  faut  les  répéter  à  
 l’imagination &  au coeur  par des  amplifications, les  
 renforcer par diverfes idées acceffoires,  &   les présenter  
 fous  de  nouvelles formes  plus  fenfibles  &   
 plus  frappantes.  Ainfi ,   après  que  Haller  a  dit  :  
 éternité 9  qui peut  te mefurer ?  il  ajoute  par amplification  
 :  la  révolution  des mondes efi un de  tes jours 5  
 &   la  vie de P homme  efi un de  tes momens. 
 Il eft donc  évident  que  la  force  de  l’éloquence  
 dépend en  grande  partie  de  l’amplification ;  &   que  
 fans  elle ,  le  difcours le plus  folide  fera fe c ,  &  ne  
 touchera point. On ne fauroit trop y  accoutumer les  
 Jeunes  gens  qui  s’exercent  à  l’éloquence ;  mais  ,  
 malheur  à ceux  qui  les  inftruifent,  s’ils  ne  fentent  
 pas en  quoi  confifte  la  véritable  force  de  l'amplification  
 ,  &  s’ils  s’imaginent  qu’il  fuffife  d’accumuler  
 des  mots ;  de  répéter  la même  chofe  en  d’autres  
 termes, ou  de raffembler une foule de eirconftances  
 inutiles.  ( Cet article  efi tiré de la  théorie générale  des  
 Beaux-Arts  de M. SuLZER. ) 
 AMPLIATION, ( Antiq.  Rom. ) plus amplement  
 informé,  remife  d’un  jugement.  L’ampliation  différait  
 chez les  Romains d’une  autre remife,  âppellée  
 en  latin  comperendinatio  ,   en  ce  que  la première  
 étoit pour un  jour  certain,  au  gré  du prêteur,  &   
 celle-ci  toujours  pour  le  lendemain, &   en ce  que  
 dans cette derniere,  l’accufé parloit le  premier,  au  
 fieu  que le  contraire  arrivoit  dans  le  plus  amplement  
 informé. Marcus  Acilius Glabrio défendit par  
 une  loi  Xampliation  &   la  remife  ,   qui  paroiffent  
 l’une  &   l’autre  plus  favorables  au  coupable  qu’à  
 l’accufateur.  On  appelloit  ampliatus  celui  dont  la  
 caufe  étoit  renvoyée ,  ou  parce  qu’il falloir  confronter  
 les  témoins  avec  l’accufé,  ou  parce  qu’il  
 y  avoit de l’incertitude fur le crime, ou furie genre  
 de fupplice qu’il méritoit, ou parce que les preuves  
 n’étoient  pas  affez  fortes  pour  le  condamner  ou  
 pour l’abfoudre.  (+ ) 
 AMPOULE  *  ,  (  L'ordre  de  la  fainte  )  ou  de  
 Saint-Remy,  fut  inftitué ,. ainfi  que  le  rapportent  
 Aimoin,  Guiguin, Hincmar  ,   &   quelques  autres  
 auteurs, par  Clovis;  mais  ils  ne  fixent  point  en  
 quel  tems  :  on  croit  que  ce  fut  le  jour  de  fou  
 baptême,  l’an  496  **.  Ce  prince  voulut  que  les  
 chevaliers  priffent  le  nom  de  chevaliers  de  Saint-  
 Remy ;   qu’ils  ne fuffent  que quatre,  &   régla  leurs  
 ftatuts : leur fonction principale  étoit d’aflifier l’évêque  
 , lorfqu’il  porte  la fainte  ampoule. 
 Suivant Favin, ces quatre chevaliers étoient les bacons  
 de  Terrier,  de  Beleftre  ;  de  Sonatre  &  de  
 Louvercy. 
 Les  chevaliers portoieht au  col un ruban de foie  
 noire ,  où  étoit  attachée une  croix à  furfaces chan-  
 frénées,  &   bordée  d’or  émaillé  de  blanc,  ayant  
 uatre  fleurs  de  lis  dans  les  angles  ;  au  centre  
 e  cette  croix  étoit  une  colombe,  tenant  de  fon  
 bec. la  fainte  ampoule,  reçue  par  une  main.  Au  
 revers,  on  voyoit  l’image  de Saint-Remy avec fes  
 vêtemens  pontificaux,  tenant de  fa  main  droite  la-  
 fainte  ampoule ,  &   de  la gauche  fa crofle.  Planche  
 X X I I I .  figt  1.  Z.  de  Blafon,  dans  le  Dictionnaire  
 raifonnè des Sciences, Arts & Métiers. ( G. D . L.  T. ) 
 AMPOULÉ  ,  adj.  (   B  elles-Lettres.  )  Lé projicit  
 ampullas  d’Horace femble avoir  donné  lieu  à cette 
 (*) Ampoule vient du latin ampullata ,  qui lignifie un vafe à  
 col  long  &  étroit ; c’étoir du  tems de  la  primitive  églife un  
 flacon ou l’on gardoit le vin qui  fervoit à l’autel ; c’étoit aufli  
 un ciboire où l’on confervoit l’huile ,& le faint-ehrême pour les  
 malades & les catéchumènes. 
 (**) Selon le préfident Hénault, en fon Abrégé de l’Hifloire de  
 'France t Clovis tut baptifé çn 49 6, après la bataillé de Tolbiac, 
 expreffiôn  figurée.  On appelle un  ftyle,   Un  Vers y  
 un  difcours  ampoulé  ,  celui  où  l’on  emploie  de  
 grands  mots  à  exprimer  de petites  chofes ,  où  la  
 force  de  l’expreflion  fe  déploie mal-à-propos,  où  
 la parole excede la penfée  ,  exagere le fentiment. 
 Il n’eft point d’exprelfion, dont l’énergie ou l’élévation  
 ne trouve fa place  dans  le  ftyle : mais il faut  
 que  la grandeur de l’objet y  réponde ;  &  de  la juf-  
 telle de  ce rapport,  dépend  la  jufteffe  del’expref-  
 fion. Qu’une autre que Phedre penfât que fon amour  
 pût  faire  rougir  le  foleil,  ce  feroit  du  ftyle  ampoulé. 
  Mais après ces  vers  : 
 Noble &  brillant auteur d!une illuflre famille,' 
 Toi 9 dont ma mere ofoit fe vanter d'être fille ; 
 il  eft  tout  fimple  &   tout  naturel  que  la  fille  dé  
 Pafiphaé ajoute : 
 Qui peut-être rougis du trouble  oit  tu me vois. 
 Il  n’eft  pas  moins  naturel  que  la  fille  de  Minos  
 juge des morts ,  fe  repréfente  fort  pere  épouvanté  
 du crime  de fa fille  inceftueufe ,  &  laiffant tomber,  
 en  la  voyant,  l’urne terrible de fes, mains. 
 MiJérable !  E t je  vis ?  & jefoutièns  la  vue  
 De ce facré foleil. dont je  fuis  defcendue è  
 J'ai pour aïeul le pere & le maître tjes dieux. 
 Le ciel y tout Punivers efi plein de mes dieux. 
 Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale t  
 Mais que dis-je ? Mon pere y  tient P urne fatale i   
 Le fort y dit-on yPa mife en fes fèveres mains.  
 Minos juge aux enfers  tous  les pâles humains. 
 Ah !  combien frémira fon ombre épouvantée ,   
 LorfqiPil verra fa  fille , à fes yeux préfentée  
 Contrainte  d'avouer  tant de forfaits  divers , 
 Et des crimes peut-être inconnus aux enfers. 
 Que diras-tu y mon pere,  a ce fpeclacle horrible  
 Je crois yoir de ta main tomber l'urne terrible. 
 De  même,  après le  feftin  d’Atrée,  pere  d’Àga-  
 memnort,  qui  fit  reculer  le.  foleil  ,  il  n’y.  a  aucune  
 exagération à fuppôfer que Clitemneftre, pour  
 un crime  qui  lui  paroît  femblable ,  dife  au  foleil :  
 Recule : ils  Pont appris ce funefie  chemin. 
 L’art [d’élever naturellement  le  ftyle  à  ce degré de  
 force, confifte  à y  difpôfer les  efprits, par des idées  
 qui  autorifent  la hauteur de  l’exprefîion. 
 Le  moi  de la Médée  de  Corneille  eft füblime ÿ  
 parce qu’il  eft  dans la bouche d’une  magicienne  fa-  
 meufe ;  fans cela il feroit  extravagant &   ridicule. 
 De même il n’appartient qu’à la Gorgone, de dire;  
 Les traits que Jupiter lance du haut des deux ,  
 N'ont rien  de plus  terrible  . 
 Qu'un  regard de mes yeux. 
 De même ce vers, dans la bouche d’O&ave » 
 .  Je fuis  maître de moi  comme de Punivers ,  
 n’eft  qu’une  expreflion  noble &  fimple. 
 De  même,  après  ces  vers , 
 Jt rP appelle plus Rome un enclos de mitrailles y  
 Que fes proscriptions comblent de funérailles ,  
 Sertorius peut  ajouter : 
 E t comme autour de moi fa i  tousfes vrais appuis y  
 Rome n'efi plus dans Rome, elle efi toute où jefusé 
 Le ftyle ampoulé n’eft donc jamais qu’un ftyle élevé  
 outre mefure. 
 On  a  d it ,  des plaines de fang,  des  montagnes  de  
 morts ;  &  lorfque  ces  expreflions ont  été  placées  ,  
 elles ont  été  juftes. Qui jamais  a  reproché de  l’enflure  
 à  ces  deux  vers de  la Henriade  ? 
 E t des fleuves François les eaux enfanglantées, 
 Neportoient que des morts aux mers épouvantées.' 
 Longin ,   dans fon Traité du Sublime,  cite comrn® 
 lifté  èxpreflîon ampoulée y  vomir contre  le  ciel; niais  
 fi  on difoit- de  Typhoé  , qu’il a  vomi  contre  le ciel  
 Les refies enflammes défia rage mourante ,  
 l’expreflion feroit  naturelle:. 
 Dans la tragédie de Théophile, Pyrame, croyant  
 qu’un  lion  a dévoré Thisbé ,  s’adreffe à ce lion,  ôc  
 lui dit: 
 Toi , fon  vivant cercueil y  retiens me dévorer.  
 Cruel lion, reviens : je  te  veux  adorer. 
 S'il faut que ma déeffie, en ton fang fe  confonde y  
 Je te tiens pour P autel U plus facré du monde. 
 Voilà  ce qui s’appelle de  l’ampoulé ; l’exagératipn en  
 eft rifible  à  force  d’être  extravagante. 
 -  Mais  c’eft une  erreur  de  penfer  que  les  degrés  
 d’élévation  du ftyle  foient marqués  pour  les divers  
 genres.  Dans le poëme didaftique,  le plus tempéré  
 de  tous  ,  Lucrèce  &  Virgile  fe  font  élevés  aufli  
 haut  qu’aucun poète dans l’épopée. 
 Lucrèce  a dit  d’Epicure  : « ni  ces  dieux,  ni leurs  
 »  foudres,  ni le bruit menaçant du ciel en courroux  
 »  ne purent l’étonner. Sonpourage s’irrita contre les  
 »  obftades. Impatient de brifer l’étroite enceinte de  
 »  la  nature ,  fon  génie vainqueur  s’élança  au-delà  
 »  des bornes enflammées du monde ,  &   parcourut  
 »  à  pas  de  géant les plaines  de  l’immenfité. 
 On  fait  de  quel  pinceau  Virgile, dans les Géor-  
 giques,  a  peint le meurtre  de  Céfar. 
 La Fontaine  lui-même ,  dans  l’apologue ,  a  pris  
 quelquefois  le  plus  haut  ton  :  il  a  ofé  dire  du  
 chêne1 i 
 Celui de qui la  tête  au ciel  étoit  vôifinè ÿ  
 E  t dont les pieds touchdient à P empire des morts-. 
 Le  naturel &  la  vérité font de  l’eflence  de  tous les  
 genres ; il  n’en eft  aucun qui  n’admette le  plus haut  
 ftyle,  quand  le  fujet  l’éleve &  le  foutient;  ii  n’en  
 eft  aucun où  de  grands  mots vuides  de  fens,  des  
 figures  exagérées , dès images qui donnent un  corps  
 gigantefque  à de  petites penfées  ,  ne  faffent de l’enflure  
 ,  &   ne  forment  ce  qu’on  appelle  un fiyle  
 .ampoulé, : , . . 
 L’épopée,  la  tragédie  ,  l’ode  elle-même  ne  demandent  
 plus  de  force &  plus  de  hauteur  dans  les  
 idées,  les  fentimens  &   les  images,  qu’autant  que  
 les fujets qu’elles traitent ; en font  plus fufceptibîes,  
 &   que  les  perfonnages  qu’elles,  emploient,  font  
 fuppofés avoir plus de grandeur dans Pâme, &  d’élévation  
 dans l’efprit.  ( M. Ma rm o n t e l .  ) 
 AMPULAT,  f.  m. ( Hifi. nat. Botaniq.'j  plante de  
 la famille des mauves ,  c’eft-à-dire 'de celles qui ont  
 les  étamines  réunies  en'  une  colonne  portée fur la  
 corolle polypétale,  mais dont les pétales font réunis  
 ènfemblé par  cette  colonne  des  étamines.  Rumphe  
 en  diftingue  trois  efpeces  ,  qui  croiflènt  aux  ifles  
 d’Amboine. 
 Premiere  efpece.  AM PULA T . 
 La première  efpece  ,  âppellée  proprement ampü-  
 lat  par les  Malays  ,  croît  communément  dans  les  
 champs  fk.  fur  les  collines  peu  élevées  $  fur-tout  
 •proche du rivage  de la mer &  des maifons ; Rumphe  
 la  défigne  fous  le  nom  de  lappago  latifolia ferrât ai  
 Dans  fon Herbarium Amboinicum y  volume  VI. page  
 09  ,  &   en  repréfente  une  feuille  feulement à  la  
 planche X X V . figure A. Leshabitans d’Amboine l’appellent  
 hutta  hurutta y  c’eft-à-dire,  herbe vifqueufei 
 C ’eft un  arbrifleau  annuel de trois à  quatre pieds  
 de  hauteur , une fois moins large,  à tige cylindriqué  
 de  la  grofleur du  doigt,  à  bois  blanc ,  partagé  dès  
 fon  oripine  en  un  petit  nombre  de  branches  Ion-  
 gués  ,  elevées ,  écartées  à  peine  fous  un  angle  de 
 2.0  degres  ,-  à  bois  blanc,  recouvert  d’une  écorce  
 verd-brun affez rude, fur-t<?ut vers leurs extrémités. 
 Les  feuilles  font  en  petit  nombre  ,  rangées  circu-  
 laireirtént  &   à  de  grandes  diftanees  ,  le  long  des  
 jeunes  branches  ,  &   de  deux  formes  différentes  :  
 les  fuperieures font  figurées  en  coeur:  les  inférieures  
 font aufli en coeur, mais triangulaire  ou  à  trois  
 pointes,  longues  &   larges  de  trois  à  quatré  pouces  
 ,  derttelees  grofîiérement  &   inégalement  dans  
 leur contour,  hériffées de poils rudes,vertes deflus,  
 grisâtres deffous ,  relevées de trois nervures  principales, 
  portées fur un pédicule cylindrique menu qui a  
 prefqué leur longueur, &  qui eft accompagné,  à fort  
 origine >  dé  deux  ftipules  Ou  écailles  qui  tombent  
 de  bonne  heure. 
 Les  fleurs  fortënt  folitairemeht  de  FaîfleÜe  dé  
 chaque  feuille ,  femblables  à- celles  de  la  mauve ,  
 mais  d’un pourpre  clair,   à étamines jaunes  de  huit  
 à dix lignes  de  diametré,  portées  fur  un  pédiittculé  
 deux fois plus court qu’elles. Elles confifteht èn deu±  
 calices , tous deux d’une feule piece à cinq divifions 9  
 perfiftans ; &t en une corolle à cinq pétales orbiculai-  
 res j  reunis  par  une  colonne qui porte  zoétamines,  
 &  qui  eft enfilée par un  ovaire  dont le ftyle fe  partage  
 à  fon fommet  en dix  branches  couronnées par  
 autant de  ftigmatès fphériquès purpurines. L’Ovaire ,  
 en mûriffant,  devient  une  capfulé  de  trois  à  cinq  
 loges ,  plus  communément à cinq  loges qui fe fépa-  
 rent  fous  la  forme  de  cinq  capfules  triangulaires,  
 hériffées  de poils  en hameçons  qui s’accrochent aux  
 habits ,  &  dont  chacune contient  une  graine brune,  
 ovoïde ,  courbée  comme  un  rein. 
 Sa  racine  eft  Iigneufé  ,  fort  longue  ,  blanche  ,  
 toute  couverte  de  fibres  capillaires; 
 Qualités. Vampidat n’a aucune faveur ; fon éèOrcè  
 eft  feulement  très -  mucilagineufe  comme  la  gui-  
 mauve* 
 Ufage.  La  décoQion  de  fes  racines  fe  boit dans  
 les  accouchemens  difficiles ,  ou  bien  ori  les mâché  
 toutes  fraîches  ;  pilées  avec l’arec,  Ses* feuilles fraîches  
 ,  pilées  avec le  gingembre,  font un vu'lnérâiré  
 déterfit  &   fouverain  ,  appliqué  fur  les  bleffùreà  
 qu’elles  feehent  en peu  de  tems. 
 Seconde  efpece-.  P ü l a t . 
 La fécondé  efpece d'ampulat croît dans les forêts;’  
 Ses  feuilles  font  toutes  èn  coeur fans  angles  &   ve-  
 lues ,  fes  fleurs  plus  petites,  jaunes,  difpofées  en  
 é p i,  &   fes  fruits  moins  garnis  de  crochets.  Rum-  
 phe  n’en  donne  point  de  figure.;  il  nous  apprend  
 feulement que  les Malays  l’appellentpulat &  pulot j   
 &  les habitans de Java,  puluttom ; 
 Troifieme  efpece.  V/OTEL. 
 Le  vôtel ou wotele  ;  ainfi nommée  par les Nuf-  
 falaviens,  eft  encore  tiné  autre  efpece  à'ampulat,  
 qui  n’a  encdre  été  découverte  que  dans  l’ifle  de  
 Nuflalave,  où  elle  croît  loin  de  là  mer  ,  fur  les  
 montagnes Pelées  du dans les  forêts  les plus  claires  
 du  milieu  du  pays.  Rumphe  eh  donne  une  figuré  
 paffable  ,  fous  le  nom  de  Idppago  lacïnidta,  dans  
 fon  Herbarium Amboinicum ,  Vdlùme V I ,  paH  do  è  
 planche X X V  y  figure 2. 
 Cette  efpecè  différé  des  déiix  précédentes,  en  
 ce  que  fes  feuilles  font  découpées  en  cinq dente*  
 lures  ou Cinq  angles ;  à-peu-près  comme  celles  du  
 coton ou  de Vuren,  que fes  fleurs font plus petites ,   
 difpofées  au  nombre de  cinq ou  fix,  en  unè  efpece  
 d’épi  lâche  au bout  des  branches,  &  que fes  fruits  
 font  un  peu plus  longs &   couverts  d’épines  en hameçons  
 plus  gfbflîei'S. 
 V f  âges. On n’en fait d’autre ufage ; finon de cueillir  
 fes ft-ùits  &   de  les garder pour  eh former à volonté  
 différentes  figures  d’hommes  d’animaux,  &c. que  
 l’on  varie  à  l’infini ;  en  lès  grouppant  diverfement  
 au moyen  de  leurs hameçons  qui  les  tiennent  attachés  
 fortement  les vins  aux  autres.