chambre des finances. La Géra fait mouvoir dans
Amfïadt divers rouages, pour le travail du fer 6c
du leton ; 6c à cet objet confidérable de commerce
6c d’induftrie pour l’intérieur de la v ille , il faut
joindre celui du falpêtre pour fes environs. Long.
28, 3$. lut. 5 o , 54. ( D . G. )
ARNSTEIN, ( Géogr. ) château 6c bailliage d’Allemagne
, dans le cercle de Franconie, dépendance
de l’évêché de Bamberg. L’évêché de "Wlrtzboiirg
poffede aulïi une petite ville du même nom ; lequel
eft encore celui d’une abbaye de prémontrés fur la
Lahne, relevant de l’archevêché de Treves; celui
d’une ancienne feigneurie du comté de Mansfeld en
Haute-Saxe, ôc celui de quelques autres petits endroits
d’Allemagne. ( D . G. )
ARNSTORFF, ( Géographie. ) ville d’Allemagne
fur le Danube. Elle eft enclavée dans le cercle d’Autriche
; mais elle appartient à l’archevêque de Saltz-
bourg. ( D . G. )
AROCHA, (Géogr.") riviere d’Italie dans la grande
Grece. On croit que c’eft préfentement la Crecha,
au royaume de Naples. (C . A .)
AROCK-SZALLAS , (Géogr.) jolie ville de la
Hongrie, au pays des Jazygiens Metanaftes, dans
une contrée fertile 6c agréable. C’eft la même qu’A-
racha, qui eft fur une petite rivière au nord-oueft
de Temefwar. Long. 44. lut. 4 S , 26. ( C .A . )
§ « AROER, ( Géogr. facrée. ) ville de Judée ,
fur l’Arpon ». Dict. raif. des Sciences, &c. C’eft
l’Arnon. ( C . )
AROMAIA, (Géogr.) contrée de l’Amérique méridionale
, dans la Guyane , au pays des Caraïbes.
On la place au midi de l’Orenoque, 6c non loin de
fon embouchure ; mais elle eft encore peu connue.
AROMATA, (Géogr.") montagne d’Afie, dans la
Lydie, félon Sirabon. Il y a v o it , félon Ptolémée ,
une ville 6c ui^romontoire de ce nom dans l’Ethiopie
, fous l’Egypte. (C . A .)
ARON, (Géogr.) gros bourg d’Afie, en Perfe, dans
FYrac Agemi. Il eft à deux lieues de Cachan 6c à
vingt d’Ifpahan. Il y a un grand nombre d’habitans
6c on y fait un grand commerce de foie. (C.A .)
AROUANS ou A r o u i n s . Voye^ A r o u e n s . Dict.
raif. des Sciences, Arts & Métiers.
AROUKORTCHIN , ( Géogr.) contrée d’Afie ,
dans la grande Tartarie, vers la muraille de la Chine.
Elle eft habitée par les Tartares furnommés Niuches,
qui font une famille des Mongals. (C. A . )
AROW ou Ar o u , (Géogr.) île de la mer des
Indes, à l’orient des Moluques, 6c au midi de la
nouvelle Guinée. Elle eft confidérable : on lui donne
plus de-trente lieues de longueur ôc environ dix
de largeur. Il y a deux petites îles du même nom ,
l’une au fud-eft 6c l’autre à l’oueft de cette île
d'Arow. Long. i5o , lat. 5-6* 30. (C. A . )
* § ARPAGE, adj. des deux genres, qui fe don-
noit à quiconque étoit enlevé par une mort prématurée.
Lettres fur C Encyclopédie.
ARPASKALESI, (Géogr.) ville ruinée de la Turquie
d’Afie , en Natolie, près du Méandre , vis-à-vis
de Naffalée, fur un emplacement élevé. On croit
que c’eft ou YOrtopia ou la Cofchinia des anciens.
A l’Orient, 6c à peu de diftance de cet endroit, fe
voient encore les ruines d’une autre ville qui paffe
dans l’opinion de quèlques-uns pour Antioche fur le
Méandre, ôc dont le nom moderne eft Jenifcheher.
Il y a fous ces ruines nombre de voûtes 6c de caveaux
: c’eft-là qu’en 1739, la Porte fit maffacrer
le féditieux Soley Begy 6c fes quatre mille complices.
( C. A . )
ARPA-SOU, ( Géogr. ) riviere d’Afie j en Arménie
, dans le Karasbag. Elle coule du fud-oueft au
nord-eft, entre Erivan 6C Tauris; 6c après avoir fé-
paré les terres du Grand-Seigneur de celles du roi
de Perfe, elle va fe jetter dans l’Araxe. Elle efttrès-
dangereufe par fes crues fubites qui lui donnent
une profondeur 6c une rapidité fouvent funefte à
ceux qui la paffent. (C. A.)
§ ARPEGGIO, (Mujîq.) On entend encore
par arptggio, un trait de chant compofé feulement
des différentes notes d’un accord, qu’on fait entendre
l’une après l’autre. Lorfqu’il y a plufieurs
arpeggio de fuite, on n’écrit que le premier 6c on
fe contente d’écrire les notes qui forment les autres
en forme d’accord , 8c de mettre deffous le mot
arpeggio. Quelquefois on ne marque pas feulement
le premier arpeggiot fur-tout dans les partitions, mais
on a tort ; cela laiffe de l’équivoque : fouvent auflï
on omet le mot arpeggio. Voye%_ fig. y , pl. IV. de
Mujîq. Supplément. ( F . D. C. )
§ ARPENT, (Agriculture.) C’eft une furface qui
fert à évaluer les prés, les bois 6c autres efpeces de
terreins. Il y en a de plufieurs fortes, Y arpent de
Paris eft de cent perches quarrées, la perche étant
fuppofée de dix-huit pieds ou trois toifes de longueur
; ainfi Y arpent de Paris contient trente toifes
en tout fens ou en qüarré, 6c il a neuf cens toifes de
fuperficie ; c’ eft celui dont on fe fert en France dans
tous les les livres d’agriculture 6c de commerce. Un
arpent de terrein aux environs de Paris rapporte
16 à 18 liv. de ferme, 6c coûte environ400 livres:
il faut un fetier de bled pour l’enfemencer, 6c il en
rapporte quatre 6c cinq. Le territoire de la France,
fuivantM. de Mirabeau, eft d’environ cent 6c trente
millions d’arpens, dont une moitié eft cultivable en
grains ; mais il n’y en a pas quarante qui foient
effe&ivement cultivés.
arpent des eaux 8c forêts établi par l’ordonnance
eft auflî de cent perches quarrées mais la
perclje a vingt-deux pieds : ainfi cet arpent a. 1344!
toifes de fuperficie.
Le journal de Bourgogne approche beaucoup de
Y arpent de Paris ; car il eft de 360 perches quarrées,
chacune ayant neuf pieds Ôc demi de longuèur ; ainfi
il a 902 £ toifes de fuperficie.
L’afcre d’Angleterre a 1210 toifes mefure de
Paris. Il fe fubdivife en quatre rood, le rood en
40 pôles, le pôle contient .jo pàces, le pace
2 j yards ÿ Y yard 9 pieds quarrés , le pied 11
pouces 3 lignes’ Philofoph. Tranfactions, iyCS9
P- l f | f
Le jugerum des anciens Romains avoit de longueur
240 pieds romains, ou environ 36 toifes de
Paris ; ÔC de largeur 181 feulement, fuivant Arbuth-
not ; ainfi il devoit avoir 648 toifes de furface.
Aclus quadratus , modiits 9 mina , eft la moitié du
jugerum.
A Rome le rubio eft de 4866 toifes quarrées ;
on donne le même nom à une mefure de bled qui
pefe 443 livres de France. Voyage d’un François en
Italie y fait en iy 6 5 , 8cc.
A Naples le moggio eft de 887 toifes quarrées ;
mais il varie beaucoup dans les différentes provinces
du royaume. Ibid.
A Turin la giornata eft de 1000 7^ toifes. Ibid.
A Milan la pertica eft de 173'toifes. Ibid.
A Parme la biolca eft de 802 toifes. Ibid.
A Florence le ftioro ou faioro eft de, 196 toifes»
Ibid.M
. Criftiani, dans fon livre Delle mifure d'ogni
genepe, imprimé à Brefcia en 1760, a* rapporté auflï
les arpens de différens pa ys, en pieds qüarrés dé g
France, dont 36 font la toife quarrée ; nous rappor- I
ferons ici fa table ; après le nombre de pieds quarrés, »
on trouve lé nombre d'arpens des eaux Sc forêts y
6c les millièmes d’arpent. ■
Ancona, di Pertiche 850 122967 pieds quarrés 2 arpens 541 millièmes.
700 101267 2 92
6 25 90417 X 868
Bergamo 6194 0 128
Bolgiano, detto Stochiacuh 55331 i 143
Jauch 41498 0 857
Tag'mat 27 665 0 572
Staarlandt 6916 0 143
Gräber 5533 0 114
Bologna, detto Biolca 16953 0 557
Tornatura 19248 0 397
Brefcia pio 30709 0 636
Crema 7500 0 *55 Cremona • 75*4 0 155
Ebraico 2957 0 61
Ferrara, detto Moggio 203493 4 411
Biolca 61048 1 261
Firenze 5547 0 115
Francfort ful Meno I 9I 5° 0 396'
Inghilterra 5512 0 114
Inlpruc 41498 - 0 857 ■
Livorno 5I2 I5 X 58
Montova 29326 0 606
Milano, pertica 6152 0 127
Modena 39518 0 816
Napoli, moggio 30624 0 633
Padova 51708 1 68
Piacenza 7237 0 149
Roma. Salto 19049600 393 591
Centuria 4762400 98 398
Giugero
23812 0 492
f Atto Maggiore ;
< Mina
'•Moggio 11906 0 - 246
Pezza 25053 0 518
Rovigo 6101.5 I 261
Saffonia ,• detto Morgen 63515 X 312
Stufa 1905750 39 375
Torino 354*3 0 732
Trento 32701 0 676
Trevifo « 4937* 1 20
Venezia 28 0 0
Verbna .28726 0 594
Vicenza 34361 0 710
Zurigo di Pertiche 300 25322 0 ra 320 27010 0 558
360 30386 0 628
(M . d e l a La n d e . )
§ ARPENTAGE, (Géom.) Il s’eft élevé depuis
quelque tems une queftion relative à la pratique
de Y arpentage. Il s’agit de favoir fi dans la mefure
d’un terrein incliné, on doit prendre où fa fuperficie
réelle ou celle de fa bafe horizontale.
Nous remarquerons d’abord que cette queftion
n’ eft pas du reffort de la géométrie. En effet quelque
maniéré qu’on prenne il faudra néceffairement
déterminer les limites du terrein qu’on mefure,
6c fon inclinaifon fur l’horizon, 6c après cela, foit
qu’on mefure fa bafe horizontale, foit qu’on mefure
fa fuperfice , on voit que le réfultat final détermine
également le même terrein.
Mais Y arpentage eft encore plus l’art de reconnoître,
de partager 6c d’évaluer un champ, que celui d’en
marquër la pofition, de le^ mefurer 6c de le divifer,
8c c’eft dans cette partie civile 6c oeconomique de
.l’art qu’il peut feulement y avoir quelques difficultés
qu’on réfoudra facilement dans tous les cas,’
à l’aide des principes fuivans.
i°. On peut propofer de mefurer un tel nombre
d’arpens de terre, pris dans un champ dont la pofition
eft donnée. Dans ce cas il faut examiner d’abord
fi cette quantité à prendre n’a pas été déterminée
par un antérieur, 8c fi cela eft, 6c qu’on connoiffe
la méthode qu’ on a fuivie, il faut encore la fui-
vre. Si c’eft ce premier arpentage, nous remarquerons
que le feul but qu’on puiffe avoir eft de prendre la
méthode qui donne en général un produit de culture
proportionnel à la mefure; ainfi fi le produit d’un plan
incliné étoit à celui de fa bafe horizontale comme la
fuperficie de ces deux plans, ce feroit la fuperficie du
terrein incliné qu’il faudroit mefurer ; mais c’eft ce
qu’on ne peut affurer. Car fi la difficulté de la culture,
les ravines, la dégradation des terreins eft plus que
compenfée par la facilité de placer les plantes à des