
 
        
         
		Conftantin fixa Ton féjour à Arles,  dont il releva les  
 murs ruinés par Crocus, en 270:  il y  bâtit un palais  
 dont la  tour s’appelle encore aujourd’hui  le Château  
 de la Trouille. 
 C ’eft alors qu'Arles,  pour marquer fa reconnoif-  
 fance envers fon reftaurateür, fit éleverjcette colonne.  
 L ’empereur  répondit par  fes. libéralités  à l’affe&ion  
 d’un  peuple  qui  paroiffoit fi zélé  pour fa gloire : il  
 fit frapper  des  médailles  d’o r ,  &   en  diftribua  une  
 grande  quantité  au  peuple.  M. Terrin,  qui nous  a  
 donné  à  ce fujet une bonne differtation, en cite une  
 rapportée  par Ducange  dans  fon ouvrage  des  médailles  
 &   des-familles  Byzantines  ;  on ylit'-i  y mus  
 Augufii ;  &   dans  l’exergue ,  P. Are,  c’eft-à-dire,  
 percuffa  A  relate,  frappé  à  Arles.  V.  Jour,  de  Trev.  
 f c v r .i in , page 3 os . \ (C ) 
 Ces  diverfes  antiquités  ,  renfermées  dans Arles,  
 font  aifément juger  de  celle  de  la  fondation  8c  de  
 la  profpérité  de  cette  ville.  Jules  Céfar,  dans  fes  
 commentaires,  parle  déjà à’Arles fous  le nom  d'A-  
 relate,  8c  dit qu’il y  fit conftruire  douze vaiffeaux,  
 pour  fervir au fiege de  Marfeille ;  il falloir- que  les  
 bouches  du  Rhône  dans  cetems-là,  fuffent  moins  
 enfablées  qu’elles  ne le  font  aujourd’hui.  Arles eut  
 part  à  l’affe&ion  de  Conftantin  le  Grand,  qui  lui  
 donna  le  nom  de  Conjlantine;  8c à celle de  l’empe-  
 reiir  Honorius,  qui" lui  donna  le  préfgôoire  des  
 Gaules, avant que  le fiege en fut transféré à Treves. 
 (p - g .)  I   .  . . 
 §   A r l e s  ,   (Géographie. )  petite  ville  de  France  
 dans  le  Rouffillon,  à  fix  lieues  de  Perpignan,  au  
 pied du Canigou , fur  la riviere du T ec.  Il y  a  deux  
 pàroiffes  dans cette  petite v ille ,  8c une  abbaye  de  
 bénédictins,  la plus  confidérable qui foit  dans cette  
 province,  &   fameufe d’ailleurs par  le  concours de  
 dévots  que lui  attire le tombeau , miraculeufement  
 humide  ,  de  Saint - Abdon  &   de  Saint - Sennen.  
 (Z?.  G .) 
 §   ARLESHEIM,  ( Glogr. )  bourg  agréable  au  
 milieu d’un vallon riant &   fertile, -dans l’évêché  de  
 Bâle, à une lieue &  demie de la ville du même nom ;  
 féjour  des  chanoines réguliers  du chapitre  de Bâle ,  
 compofé  de  nobles.  C’eft  dans  leur  corps  qu’eft  
 choifi le prince-évêque , à la pluralité des fuffrages.  
 Lors  de  la  réformation,  le  chapitre  fe  réfugia de  
 Bâle  à  Fribourg  en  Brifgau ;  après  y  avoir  effuyé  
 toutes fortes d’adverfités,  particuliérement pendant  
 la  guerre  de  trente  ans  ,  les  chanoines  obtinrent  
 enfin  à  la  paix de  Nimegue  en j  678,  la  liberté  de  
 s’établir  à  Arusheim.  (D . AJ) 
 ARLEY  ou  ARLAY,  ( Géogr.)  petite  feigneurie  
 de  France,  dans le  comté de Bourgogne,  fur la  riviere  
 de  Seille ;  elle  étoit jadis du  patrimoine  de la  
 maifon  de  Châlons,  fuccédée par  celle  d’Orange;  
 &   le roi de Pruffe,  comme  cohéritier de  cette  dernière, 
   ne  dédaigne  pas  de  faire  entrer  encore  le  
 titre  d'Arley  ou  Arlay ,  parmi  les  liens  propres.  
 (D . G.) 
 §   ARLON,  (’Géogr.)  Le territoire  d'Arlon, reconnu  
 depuis  long-tems pour  l’une  des  douze prévôtés  
 du  duché  de .Luxembourg,  comprend  environ  
 cent  villages  grands  8c  petits.  Le  titre  de  
 marquifat  lui  fut donné,  croit-on,  l’an  1103  »  à la  
 place  de  celui de  comté,  fous  lequel  il  avoit  fait  
 partie jufqu’alors du  pays des Ardennes.  Quant à la  
 ville  8  Arlon même,  elle eft bâtie fur une hauteur  
 d’où part la riviere de  Semoi,  &   commandée  par  
 un château encore plus élevé qu’elle ;  mais les François  
 raferent  fes  fortifications  proprement dites  en  
 1671.  (D. G.) 
 ARLSTEIN  ou ARNOLDSTEIN, (Géogr.) très-  
 i  ancien château de la Carinthie,  dans le cercle d’Autriche  
 en Allemagne.  Il  appartient,  avec plufieurs  
 autres du même pays,  à l’évêque de Bamberg,  par 
 donation  de  l’empereur  Henri II,  &   il  eft  aujour-  
 d hui  rempli  de moines  de  Saint-Bénoit.  La  fouve-  
 rameté  de  cet  endroit &  de ceux que Bémberg pof-  
 fede  encore  dans  la Carinthie,  eft  un  long  &   ennuyeux  
 objet  de  litige  ,  entre  la  cour  de Vienne  
 oc  celle  de  l’évêque.  (D . G.) 
 ARLY>.  ( Géographie. )  riviere  de  Savoye ,  qui  
 delcend des  montagnes  du  Folfigny,  reçoit les tor-  
 rens  de  Montoux  &   d’Aron,  8c Va  fe  jetter  dans  
 l’Ifere ,  proche de Conflans.  (JD. G.) 
 ARM A,  ( Géogr.)  petite province  de l’Amérique  
 méridionale,  dans  le  Popayan,  avec  une  ville 8c  
 une riviere nommées comme elle. Le fol en eft, dit-  
 on ,  fi fertile ,  que  l’on y   mqiffonne  le  mays  deux  
 fois  l’année.  (D. G.) 
 ARMAGARA ,  (Géographie.)   ville de  l’Inde,  en  
 deçà  du Gange,  fuivant  Ptoloméé.  (D . G.) 
 ARMAGH,  (Géographie. )  Cette  ville  ,  que les  
 guerres,  les feditions,  les incendies,  ont fueceffive-  
 ment  réduite  à  la mifere,  eft  cependant  encore  le  
 fiege d’un archevêque,  primat  d’Irlande, &c la feule  
 avec  Charlemont,  capitale  de  fon comté,  qui en-  
 (ZY’G ^°mr  ^ rma&   9  ^es  ^®Putés  au parlement. 
 §  ARMAGNAC,  ( Géographie.  )  c’eft  un  pays  
 généralement  fertile  en  grains ,  en vins &  en  bons  
 fruits,  &  d’ou l’on exporte  du marbre  ,  du plâtre,  
 du fàlpêtre  8c des  eaux-de-vie.  Il  a  eu  long-tems  
 fes comtes  particuliers,  qui  formoient une branche  
 d? l’ancienne  maifon  de  Gafcogne,  8c dont le der-  
 nier,  peu fidele  au Roi Louis X I ,  fut tué  au  fiege  
 de  Leéroure  en  1470.  (D. G J 
 ARMAMAR,  (Géographie. )  ville  de  Portugal,  
 dans la  province  de  Beira,  au  département de La-  
 mego :  1 on n’y   trouve que deux églifes paroiffiales ;  
 preuve du peu de  confidération qu’elle mérite ;  car  
 dans  ce  pays-là  les  moindres  villes  ont  plufieurs  
 Eglifes.  (D . G.)  r 
 §   ARMÉ ,  é e   ,  adj.  unguibus armatus ,  a ,  um.  
 ( terme de BlafonJ)it dit du lion, du léopard &  des au-  
 tres quadrupèdes qui ont des ongles  ou griffes, lorf-  
 qu us  font  d’émaux  différens. 
 Armé fe dit auffi des ongles des oifeaux, lorfqu’ils  
 font  d un  autre  émail  que  leurs  corps. 
 Arme,  fe dit  encore d’un  foldat  ou  cavalier couvert  
 d’un  cafque,  d’une  cuiraffe,  &   généralement  
 de  tout ce qui peut le garantir  de l’attaque de  l’ennemi. 
 firmhs,  ne fe  dit,point des  fléchés dont le fer eft  
 d’email différent, comme quelques auteurs l’ont prétendu  
 ;  mais  en  pareil cas,  on dit  telle  fléché d’un  
 email futée d’un autre émail. 
 -------------  ,  uwtcic ue  î  ouiouie ; 
 d argent au lion de fable,  lampaffé & armé de gueules. 
 Aubaud du Perron,   en Artois ;  £  argent à  Vaigle  
 de fable  becquée &  armé d’or.  (G. D. L. T ) 
 ARMEDON ou ARMENDON,  (Giogr.) île dans  
 le  voifinage  de  l’île  de Crê te,  à l’oppofite  du promontoire  
 Sammonien.  C’eft  apparemment  l’un  de  
 ces  écueils,  fans  nom  moderne,  dont  on fait  que  
 de nos  jours Candie eft encore  environnée.  (D. G.) 
 ARMENIE  ,  ( Géogr.  )  On  affure  dans  le  Dicl.  
 raif. des Sciences, & e .,  que  le paradis terreftre étoit  
 fitué  en Arménie ;  c’eft feulement un  des  trois fen-  
 rimens  des  fçavans  : 'car  le  pere  Hardouin  ,  la  
 Martiniere  &   d’autres , le  placent dans  la  Paleftine.  
 C ’eft  pour  mieux  faire  connoître  cette  fituation  
 différente  prétendue  par  les  favans  ,  que  M.  de  
 l ’Ifie  nous  a  donné  ,  en  1764,  cette  belle  carte  
 de paradifi terrefiris Jîtu, que j;ai fous les veux. ( O   
 §   ARMENTIERES,  ( Géogr. ) Cette  ville  qui a  
 fon feigneur particulier de la maifon d’Egmoat,  fut  
 prife  &  démantelée par les François l’an  166%  Son  
 fort ^ avant eettç époque ? pareil  à  celui  des  autres 
 p la c e s 
 places fortes de la contrée,  l’avoit  fouvent expofée  
 aux,  horreurs  .de  la  guerre : &   les  François  &   le‘s  
 Efpaghôls ,  conftamment  en  guerre  dans le  dernier  
 fiecle &  dans le  précédent, tour-à-tour s’empàroient  
 & f e   chaffoient de  fes  murs;  leur démolition  a  fait  
 fon rep'os ; &  ceffant d’être  importante  comme  for-  
 tereffe,  elle  l’eft  devenue  comme  ville  de  Commerce  
 ,  comme  place  de  fabriques  de  draps  très-  
 èftimés^  (D .G .') 
 ARMER,  (Jard. ) fe  dit  d’un  arbre qu’on  garnit  
 d’épines par  le  pied  pour empêcher les beftiaux de  
 s y   frotter  &   d’en  offenfer  l’écorce.  On  doit .en  
 Couvrir  la  tige  avec  des  cordons  de  paille  qu’on  
 entortille  tput-autour  ;  c’eft  une  précaution  né-  
 Ceffaire  pour  la  maintenir  fraîche  oc  pour  faciliter  
 le  cours  de la  feve  pendant  les grandes chaleurs. 
 femme les arbres d’une pépinière ont leur écorce  
 tendre  &  délicate  ,  parce  qu’ils  ont  toujours  été  à  
 l ’ombre,  il  faut,  quand  on  les  tranfplante,  avoir  
 foin  de  les  armer pour  ne  pas  les  expofer  tout-à-  
 coitp  aux  fortes gelées,  ni aux grandes  ardeurs du  
 foleil.  C ’eft  un  moyen  de  conferver  leurs,  tiges  
 belles &  nettes : il faut  avoir  cette attention jufqu’à  
 ce  qu’ils  aient pris  leur force,  &   fe  foient accou- ’  
 tûmes  au grand  air.  (+ ) 
 A r m e r   un  canon, ( Artill. )  c’eft mettre le boulet  
 dans un canon.  Lorfqu’on  ôte le boulet d’un canon,  
 on appelle  cela défarmer  le canon, (-f-) 
 A r m e r  un fourneau de mine, ( ArtillJ) c’eft ,  après  
 l’avoir  chargé  de  la  poudré  néceffaire  ,  couvrir  le  
 coffre  avec  des  madriers  ,  pour fervir de  bafe aux  
 étançons  qui  foutiennent  le  ciel  du  fourneau;  en-  
 fuite .fermer  la chambre par  plufieurs  madriers que  
 I on  nomme porte,  que  l’on  arc-boute  avec  des  
 étrillons  qui  appuient  contre  un  des- côtés  des  rameaux  
 oppofés  à  la  chambre.  (+ ) 
 A r m e r   la  clef ,  (Mufiq. )  c ’ e ft  y  m e t tr e   le  n om b 
 r e   de   d ie fe s   o u   de   b ém o ls   c o n v e n a b le s   au   to n  &   
 a u   m o d e   dans  le q u e l  on   v e u t   é c r ir e   de  la  niu fiqu e .  
 Voye[ B é m o l  ,  C l e f  , D ie s e . Dicl. raif. des fciences,  
 & c .   ( S . ) 
 §   ARMES  ou  ARMOIRIES,  f.  f.  qui n’a  point  
 de  fingulier,  (terme de Blafon.)  marques  d’honneur  
 fur  les écus  8c fur les  enfeignes &   drapeaux ,  pour  
 connoître les famillelmobles &  diftinguer les nations. 
 •Les armes  les  plus  fimples  &   les moins  diverfi-  
 fiées,  font les:plus belles  &  les plus nobles ;  on entend  
 par-là que dans, l’écu,  moins il  y   a de  piaces,  
 plus  elles  font  diftinguées. 
 Les pièces qui tiennent le premier rang dans les armoiries  
 font les pièces honorables, le chef, la fafee, le  
 p a l,  la croix,  la  bande,  le  chevron &   le  fautoir. 
 Les  autres  pièces,  compofées  de  pièces  honorables  
 ,  font  le  fafcé,  lep a lé ,  le  bandé,  le che-  
 yronné.  > 
 Les  quatre  partitions,  le  coupé,  le  parti,  le  
 tranché 8c le taillé,  8c  les  répartitions. 
 Toutes ces pièces font héraldiques, parce qu’elles  
 ont été inventées 8c mifes  en ufage  pour  les hérauts  
 d’armes ,  dès  l’origine  des  armoiries, 
 Les lions, léopards,  aigles,  allérions, merlettes,  
 befans,  tourteaux,  billettes,  &c.  font  entrés dans  
 les armoiries,  prefque dans le même tems. 
 En  général  toutes  les  pièces &  meubles dont oh  
 compofe  les  armes  ,  font  très - honorifiques, puif-  
 qu’eïles  repréfentent  les avions  éclatantes  des  ancêtres  
 ou aïeuls de ceux qui ont droit de les porter.  ■ 
 Il y  a differentes fortes d’armes ou armoiries. Armes  
 pures  6*  pleines  font  celles  où  il  n’entre  aucun mê-  
 lange, que  les aînés des maifons  8c familles  portent  
 telles que  leurs ancêtres  les ont toujours portées. 
 Armesbrifées; celles que les cadets ont augmentées  
 Tome  I ,  _  '  ,# 
 de*  quelque  piece,  pour  être  diftihgués  de  leur  
 aîné. 
 Armes parlantes; celles où il y  a quelques figures;  
 pièces  ou  meubles  qui  font  allufion  au  nom  de là  
 famille. 
 Armes  de  concefßon  ;  celles  faites  de  quelques  
 pièces  des  armoiries  des fouverains,  ou même leurs  
 armoiries pures 8c pleines, accordées à certaines personnes  
 pour  les  récompenfer  de  quelque  ferviee  
 important. 
 Armes  chargées;  celles  où l’on ajoute  d’autres armoiries  
 par  fubftitution. 
 ArmesfuBfituéès ;  celles qui  ôteritla  connoiffancé  
 d’une  famille,  puifqite  par fubftitution de  biens 8c  
 d’armes  faite  à  une  perfonne  ,  elle  eft  obligée  de  
 quitter  fon  nom  8c  fes armes ,  8c de prendre celles  
 du fubftituant par mariage. 
 Armes à enquérir; pelles qui,  ayant  un champ  dé  
 métal,  font  chargées  de  pièces  pareillement  de  
 métal ;  ou celles qui,  étant  de  couleur,  font  chargées  
 de  pièces auffi de coule'ur,  ce qui eft contre  les  
 réglés  de  l’art  du  blafon,  8c  donnent  occafion de  
 s’informer pourquoi elles fönt de la forte. 
 Armes  ou  armoiries  vient  du  mot  armure,  parce  
 que  les marques que  l’on  prenoit pour fe  faire connoître, 
   du  tems  des  anciens  tournois  &   des  croi-  
 fades,  furent  d’abord  portées  fur  les  boucliers ,   
 cotte-d’armes  8c  autres  armes  offenfives  &   défen-  
 fives.  (G. D .  L. T.) 
 ARMET ,  f;  m,  ( Art militaire. )  On  appelloit  
 ainfi  un  chapeau  de fer que  les chevaliers faifoient  
 porter  avec  eux  dans  les  batailles  ,  8c  qu’ils  fe  
 m®Çt°ient  fur  la  tête ;  lorfque  s’étant  retirés de la  
 mêlée  pour  fe  répofef  &   reprendre  haleine,  ils  
 quittoient  leur heaume. 
 Dreuxe de Mello, dansl’éfcàrmouche de Mante î  
 n’ayant  que  cette  armure  ,  fut  attaqué  par le  feigneur  
 de  Préaux j  vaffal  du roi d’Angleterre,  qui;  
 d’un  coup de  fabre, lui abbatit  fon  chapeau de fer  
 &   le  bleffa  au  front. 
 Froiffart  parle  fouvent  de  ces  chapeaux de fer :  
 c’étoit  un  cafque  léger,  fans  vifiere  &   fans  gor-  
 gerin,  comme  ce  qu’on  a  dépuis  appellé  bacineti  
 Ces  cafques  légers  étoient  dans  ce  tems-là  l’ar-*  
 mure  dé  tête  de  la  cavalerie  légère  &   des  piétons. 
   ( F ) t  ' 
 ARM ILLES ,  f.  m.  pi.- (   Aßronomie.  Infirum.  )   
 Les  drmilles d’Alexandrie font célébrés dans l’aftro-  
 fiomié par  les obfervations de Tymocharis 8c d’Era-  
 tofthene.  La  plus  ancienne  obfervation  faite  à  
 Alexandrie  fous  le  regne  des  Ptolomées,  environ  
 294  ans  avant  J.  C . ,  fur  la  déclinailon  de  l ’épée  
 de  la  vierge  ,  fut  faite  avec  ces  armilles J  8c  ces  
 observations  fervirent  à  Hypparque  pour  découvrir  
 le  changement de  fituatiön  des étoiles fixes où  
 lapréceffiondes équinoxes. Ces armillesconûûoierit  
 probablement en deux  cercles de  cuivre , fixés dans  
 lé  plan- de  l’équâteur  &   du méridien,  &  peut-être  
 un  troifteme  cerclé mobile,  à-peu-près  comme l’astrolabe  
 que  Ptoloméé  décrit  dans  l’Almagefte*  
 Hiß.  S.  C.  I.  Ces armilles  avoient une  demi-aune  
 de diamètre, fuivant  Proclus ;  &  comme l’aune des  
 anciens  étoit, fuivant quelques  auteurs, la longueur  
 dès  bras  étendus,  Faneftad  penfe  que  ces  drmilles  
 pouvoient  avoir  trois  pieds  de  diamètre;  Hiftoria.  
 cdleßis -,  prolegomena  / f),  21 , go ;  8c  it  Croit qu’on  
 pouvoit  obferver  à  cinq  minutes  près  avec  ces  
 ■ armilles.  Ptoloméé  s’en  fervit  auffi  pour  obferver  
 les  équinoxes,  depuis l’an  13 z  de  J. C. jufqu’à l’an  
 147  ,  à  l’exemple  d’Hypparquè  ,  dont  Ptoloméé  
 rapporte  de  femblables obfervations.  ( M.  d e   l a   
 La n d e ,') 
 BBbb