
 
        
         
		* JZ Z A   Ü  R A U  T 
 Années. 
 Aurores  Bo-  :  
 réales  con- ‘  
 •fidérables. 
 Aurores Boréales  
 mé-  ;  
 diocréà. 
 Total. 
 1:^ 1 0 3 
 15 64. 0 4 4 
 0 1 I 
 1567 Ö 2 
 1568 b i 2 
 »5-69 0 1 I 
 U 7 1 0 4 4 
 1572 .  ■  O;  . ■  > 6 
 1573 V  , O 4 4 
 J  5 74 0 2 2 
 U 75 1 ■ 1 3 
 ï 577 H   'ÏO •  ; ï 
 1580 O 6 
 1581 9 0 9 
 .5 8 a . $ 0 S 
 I583 3 ■ .  0  .1  < 3 
 1584 0  • t 1 
 ■ ï8! 0 2 2 
 IS86  1 ô 1 1 
 -4 .5 8 8   ■ .  0  |  - .... '   5 3 
 1   m 8s   •  H 0 z '  1 
 1590 1 
 1591  | 1 1 1592 0 1 1 
 1593 • 1 b ,  | 7 7 
 ï 396  . à 1 1 
 1 5 9 9 , 0 1 x 
 lOOo  ' 0 i 1 
 1602 0 1 1 
 1603 0 1 1 
 1605 1 0 1 
 1600 0 1 1 
 A607 1 0 1 
 1608 0 1 1 
 -1609 < 0 2 4 '  ï 
 -16x2 0 1 ï 
 -16 14 0 •1 1 
 h6is * 0 I 
 IÓ2X . 1 2 3 
 1622 0 ■  A   4 
 1623 0   . r  * 7 '  .  r  ■•! 7 
 1624 Ó 3 3 
 IÓ2J  • 2 '5 
 162O; 1 T 1   b 
 4 6 2  7 ; 0 
 •1628 3 2 3 
 -1629! 3 9   V 
 '1630 0 
 1633 0 3  •>• 3 
 -1634 0  \ 3  i  • 3 
 1637; 0 '  •! 1 
 1638 : 0  j I 1 
 I64Ö- 0 I 1 
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 4 6 î-s 1 •  O 1  •  j .1 
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 O  T 4  i 2 
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 1663! O  ; I 1 
 1664 o   r I 1 
 1665 < —  0  j H   Km 1 1 2 
 ■ 1666. 0 Z i 
 4 6 7 1  • 0 %  1 1 
 r  0 I 1 
 h 676 • 0  ! 4 ‘2 
 1^77 H ■   2 2 
 1680 0 I r 
 1682 ’ 0  ' I 2 
 4 6 8 3 1 o   i 4   ■ 
 1684 0  1 4   J 2 
 ■ >«8S 1  0  1 I 1 
 4 6 8 6 : 2 2  f 4 
 ■ 16901 |  3  . O  1 3 
 -1692 ' 0  1 2  j- 2  i 
 i 69 3 . 0  1 -   A   i , . 2  i 
 ■ 1694! 0 1   2  •{ 1 2 
 « 6 9 ; ) à  j 4  ' 4 
 ’  -"1696' v£ r '  k H  1 4 4 
 TI 697- o   i I I  '  ■ 
 A698 ; 0  1 1  9 9 
 * 09.9 0 0  ■■■'• 40 
 Années. 
 Aurores Boréales  
 con-  
 fidérables. 
 Aurores  Boréales  
 médiocres: 
 Total. 
 1702  . 0 z 1 
 1704 à 1 1 
 1707 3  . 12 
 g  1708 1 ô  ■  H 1 
 1709 0 î 3 
 1710 1 0 1 
 17 11 0 1 1 
 1714 0 X 1 
 17 1b 1 10 11 
 17 17 2 10 12 
 1718 1 26 27 
 1719 8 24 32 
 1720 5 23 28 
 17 2 1 ' *7 19 
 -1722 5 43 46 
 1723 4 i  1   à6’  1  -, 39 
 1724 0 26 26 
 1725 3  ‘ 27 30 
 1726  . 7 3 9   1 46 
 1727 * . 67 
 1728 7 79 86 
 1729 0  . 39 65 
 173b  - 3 i n 116 
 A 731 5 ‘  ® 37 
 173a 98 100 
 *733 8 *9  : 27 
 *734 3 1  33 1   38 
 *733 4 47 SI 
 1736 9 53 4 1 
 *737 IX  ' 29 
 1738 3 6 9 
 ,  *739 i i 15 26 
 1740 ï 1 2 
 174* za 9 2 1 
 1742 3 11 *4 
 *743 0 9 9 
 1 1 74 4 0 3 3 
 *743’ 0 3 3 
 1740 0 1 1 
 *747 0 7 7 
 1748 0 3 3 
 '*749 0 3 .3 
 *739 3 9 12 
 173* 0 2 2 
 AUSONES  ( les ) ,  Gêogr.  ancien peuple d’Italie,  
 q u i, félon Tite-Live 9 habitoit dans les terres, vers  
 Bénévent.  Les Aufones  furent détruits  par les  Romains  
 312 avant l’Ére  chrétienne,  fous  le  çonfulat  
 de M. Petitius &  de C . Sulpicius.  (  +  ) 
 ÀUSONIE,  ( Gêogr. )   ancienne  contrée  d’Italie,  
 ainfi appellée  d’Aufon,  fils d’Uliffe &   de  Calypfo,  
 &   des  Aufones  qui l’habiterent.  Ce mot  a  fait fortune, 
   chez  les  Poètes ;  &   quoiqu’il  n’exiftât  plus  
 d’Aufone ni  d’Aufonie9  ils ont jugé  à propos 'de.de-  
 figner l’Italie entière fous  le nom d’Aufonie, qui leur  
 a  paru plus poétique  &   plus harmonieux  que celui  
 d’Italie.  ( +  ) 
 AUSTERLITZ,  (  Gêogr. ) ville capitale d’un petit  
 pays  de  même nom, en  Bohême ; elle  eft fituée  
 •fur  une  petite  riviere,  entre Hradiffe  &   Brin ,  au  
 fud-ell de cette derniere.  (C .  A.') 
 §  AUTEL, ( Hifl. des Relig. ) Ceux qui s’exercent  
 dans  l’étude  aride  &   rebutante  des  étymologies  ,   
 dérivent le nom d’autel du mot latinalùtudo,  parce  
 qu’on n’en érigeoit ordinairement que dans des lieux  
 élevés.  L’origine  de  cet  ufage  .remonte  à  la plus  
 haute antiquité.  On préfume que  les Egyptiens, instituteurs  
 des rites facrés, furent les premiers qui les  
 introduifirent  dans  le  culte  publie. Ce  qu’il y   a  de  
 confiant,  c’eft qu’il y  eut des autels  avant qu’il y  eût  
 des  temples.  La  matière  &   la  forme de  ces  autels  
 répondoient  à la  fimplicité  des moeurs  des premiers  
 rems.  Ce  furent  d’abord  l’argile,  ;de  vieux  troncs  
 d’arbres mutilés,, des pierres informe? qu’on fit  fer-  
 vir à cet ufage.  L’autel de Jupiter Olympien , n’étoit;  
 qu’un  amas  de  cendres  ; celui  de  Diane  à  Ephefâ 
 A   U T 
 n’étôit  qu’un  affemblage  de  cornes  entaflees  d’animaux  
 qu’on  croyoit  que  la  déeffe  avoir  tués  à  la  
 chaffe.  Moïfe  fait  fôuvent mention  des  cornes  des  
 autels.  Parmi ceux qui fe  font dérobés aux  outrages  
 du  tems &  qui font eonfervés dans les  cabinets  des  
 curieux ,  on  en  voit  de  fimples  oit  aucune  figure  
 n’eft  tracée.  Sur  d’autres font  empreintes  des  divinités  
 , des génies ; &  on remarque  aux.quatres coins.  
 des têtes de boeufs, de fangliers &  d’autres animaux.  
 L ’architeôure,  groffiere dans  fa  naiflance ,  ne pouvoir  
 leur  prêter  fa  régularité  .&  fes  ornemens ;  &   
 plus  ils  étoient  informes  &  bifarres  ,  plus  ils  inf-  
 piroient  de refpeét. 
 Lorfque  la  pompe  &   la  magnificence  fe  furent  
 introduites  dans  le  culte  divin,  les  autels  prirent  
 une  forme  nouvelle  ;  les  arts perfectionnés  les af-  
 fujettirent aux loix  de la fymmétrie  &   des  proportions. 
   Le  luxe  des moeurs  fit croire  qu’ils  feraient  
 plus  refpeétés fi on les rendoit plus  riches.  On ne  fe  
 borna plus à employer la pierre, le marbre, le granité  
 &  le  porphyre  à Cet ufage ;  les  plus riches  ‘métaux  
 fervirent à annoblir le culte public, &  ce fut  fur l’or  
 &  l’argent qu’on immola les vi&imes. Mais cette  magnificence  
 n’àltéra point  la vénération qu’on confer-  
 voit  pour  ceux  qui  avoient le  fceau  de  l’antiquité  
 fimple  &   grofliere. 
 Tous  les autels  n’étoient  point  conftrùits  fur  le  
 même modèle ,  &   c’étoit- la dignité du dieu  auquel  
 le facrifice  devoit s’offrir  qui régloit  leur dégré  d’élévation. 
   Ils  n’avoient ordinairement qu’une coudée  
 de hauteur.  Les  plus  élevés  étoient  cônfacrés  aux  
 dieux du ciel  : les  divinités  terreftres  en avoient de  
 plus  bas.  Il y   en avoit  de portatifs qu’on  promenoit  
 dans  les  folemnités,  avec  les fimulacres  des  dieux.  
 On  attribue  l’introduâion de  cet  ufage  aux  Gh&l-  
 déens  ou  Babyloniens,  adorateurs  des  aftres  dont  
 ils  portoient  les fymboles  dans  leurs  procédions  
 pour  rappeller  l’idée  des  mouvemens  périodiques  
 &   réglés de  ces  flambeaux  du  monde.  Les dévots  
 ne  fe  mettoient jamais  en  voyage  fans  fe  précautionner  
 d’un  petit autel  ;  chaque  famille  en  avoit  
 dans fon laraire oh elle facrifioit à fes dieux Pénates *  
 à  Junon &  aux génies. 
 Les  autels n’étoient  pas  exclufivement  conftrùits  
 dans  les  temples  ;  c’étoit  dans  des  antres  &   des  
 Cavernes qu’on facrifioit aux  nymphes &  aux  dieux  
 infernaux  ;  c’étoit  dans  les  bocages  facrés  que  la  
 fuperftition élevoit ces  monumens de  fa  crédulité -,  
 parce  que  c’étoit  dans  le  filence  des  plus  épaifles  
 forêts,  qu’on croyoit que les dieux fe manifeftoient  
 auxhommes &  aimoient à répandre leurs bienfaits fur  
 eux.  On  en  dreffoit  encore  par préférence  fur  les  
 montagnes  &   fur  les  lieux  élevés  ,  comme  plus  
 voifins  du  féjour  de  l’immortalité.  D ieu ,  par  la  
 bouche de fes prophètes,  lance fes anathèmes contre  
 les Ifraélites qui pratiquoient cette Coutume idolâtre.  
 C ’étoit-là que s’affembloient les Druides pour y   célébrer  
 leurs faCrifices  fanglans. Ce  fut  pour  n’avoir  
 aucune conformité  avec les païens ,  que Moïfe  défendit  
 de  planter  des  arbres  autour  des  autels  du  
 vrai Dieu  ; il ne fe  borne pas  à profcrire  ces autels -,  
 il  ordonne  encore  de  détruire  par  le  feu  les  bois  
 qui  les  environnent. 
 .Chaque autel  étoit  environné'de l’efpece  d’arbre  
 qui  étoit  confacré au  dieu  à  qui  l ’on  offroit  des  
 facrifices.  La  multitude  s’y  raffembloit les  jours  de  
 fêtes ,  &  après la célébration des myfteres ,  on for-  
 moit des danfes ,  on  fe  livroit  à  la  bonne-chere &   
 à tout  ce  qui  pou voit exciter l’allégreffe.  Le  païen  
 charnel né  pouvoit comprendre  comment  les  mortifications  
 , l’abftinence &  l’abnégation  de foi-même  
 pouvoient  être  une  offrande  agréable  à  la  divi-  
 . nité.  Dans  les1  événemens  heureux, ils  lui  témoi-  
 gnoient  leur  reconnoiffance  par  des  jeux, des fef-  
 Tomel. 
 A  U  T  U f 
 fins  &  des  danfes.  Ce n’étoit que  dans  les  cala mi*  
 tés  publiques  ,  qu’ils  tâchoient  de  détourner  les  
 fléaux  céleftes  par  dés  facrifices  expiatoires  oh  ils  
 manifeftoient  tous  les  lignes  de  l’affliftion.  On  or-  
 noit  ces  autels  de  fleurs  &   de  guirlandes  ,  &   la 
 1  foule  empreïfée  y   portoit  fes  dons  &   fes  offrandes. 
   C ’eut  été  un  facrilege  que  de  couper  les  arbres  
 qui formoient leur enceinte, &  dont  les  branches  
 ,  qui  prêtoient  leur ombrage,  faifoient l’ornement. 
   Les  rois  faifoient  éclater  leur  magnificence  
 par  le  grand nombre  d’autels  qu’ils  faifoient  conf-  
 truire.  Hyarbas en  avoit élevé cent en l’honneur de  
 Jupiter.  Quoiqu’il y  en eût  dans  les forêts &  fur  les  
 lieux élevés ,  on en  érigeoit en rafe campagne à toutes  
 les divinités champêtres,  dans  les  places  publiques  
 ,  dans  les  hyppodromes.  C ’ étoit un hommage  
 que les  dévots rendoient aux dietix ; &  que  les adulateurs  
 proftituoient aux heureux tyrans. 
 Une des erreurs du paganifme  étoit de croire quë  
 les dieux réfidoiénf dans  leurs  ftatues  &  dans  leurs  
 autels.  Ce  fut  ce  qui  infpira  pour  eux  un  refpeft,  
 dont  la  police  tira  de  grands  avantages.  On  s’en  
 fervit  comme  d’un  frein  qui  réprimoit  le  parjure *  
 qui afluroit  la foi des traités  &  fa chafteté  des mariages. 
   Il  ne  fe  formoit  d’alliance ,  ni  de traité  de  
 paix  qu’à  la  face  des  autels.  Le magiftrat,  avant  
 d’exercer fes fondions,  prêtoit ferment en touchant  
 on  en  embraffant Y autel de Thémis  : &   dans toutes  
 les  occafions  qui  exigeoient la  foi  du  ferment,  on  
 étoit  affujetti  à  cette  formalité.  L’époux  fembloit  
 n’avoir plus d’outrages à redouter ,  quand fa tendre  
 moitié  avoit  juré  en  face des autels de  Junon &  de  
 Lucine dé ne jamais  brûler  d’une  flamme  adultéré.  
 On  fanéfifioit les  feftins, &   pour  ainfi  dire  les  vo*  
 luptés,  en  mettant un  autel dans  la  falle  du  feftin.  
 Ce  fpeftacle  faint  devoit  arrêter  le  poifon  de  la  
 calomnie, la  licence  des  propos  &   les  excès  de  la  
 débauche.  Pouvoit-on fe  livrer à l’intempérance  &c  
 tomber dans l’oubli de fes devoirs y quand on croyoit  
 ayoir  un  dieu  pour  témoin ?. On  n’attribuoit  pas  
 à  tous  les autels la même efficacité". Ceux  des  dieux  
 Palices  étoient les plus  redoutés ;  ces  dieux inexorables  
 &  terribles  dans  les vengeances  qu’ils  exer-  
 çoient contre les  parjures,  précipitoient dans un lac  
 quiconque  avoit  violé  la  lainteté des autels ;  celui  
 de  Hion  attiroit  les plus terribles châtimens  fur  les  
 orateurs qui  avoient  abufé  du don  de  l’éloquence^  
 Les  Romains  pour  rendre  les  Carthaginois  plus  
 odieux,  leur  réprochoient d’avoir,  par  leur  perfî*  
 die , violé  la fainteté des autels, 
 Les ufages obfervés auprès de ces  autels  offroient  
 une  grande  diverfité.  Celui  qui fut  élevé  en  l’honneur  
 d’Hercule  ,  dans  la campagne  oh Rome  dans  
 la fuite fut bâtie , fe trouva ,  par  le  laps  des  tems *  
 fitué  dans  le  marché  aux  boeufs,  près  de  la porte  
 Carmentale : la famille des Potitiens &  des Pinariens,  
 avoient le privilège  exclufif d’en  fournir les  facrifi-  
 cateurs.  Après l’extinéHon  de  ces  deux  maifons*  le  
 miniftere  facré  fut confié aux efclaves  par l’autorité  
 du Cenfeur Appius Claudius.  L’approche de cet autel  
 étoit  interdite aux  femmes.  Des  miniftres gagés  en  
 écartoient  avec  foin  les  efclaves,  les affranchis, les  
 chiens &  les mouches.  Il en étoit un autre  q ui,  fans  
 être  vifible  ,  n’infpiroit  pas  un  moindre  refpeéi  ;   
 l’imagination créatrice l’avoit placé dans le ciel, fous  
 la  conftellation  défignée  par  ce  nom.  Le motif du  
 refpeft qu’il  infpiroit  étoit  fondé  fur  l’opinion que  
 c’étoit  fur  cet autel que  les  dieux  avoient juré  une  
 alliance  défenfive  &   offenfive  contré  les  Titans  
 armés  pour efcalader le ciel.  Voyelle/avant ouvrage  
 du  P.  Berthaud  de  l'Oratoire, fur  Us  autels ,  d’ou  
 'cet article ejl extrait.  (  T—N. ) 
 * On voit quelques autels antiques dans nos Plan-\  
 ckes  cCAntiquités ,  Suppl, 
 1  Y Y y y i j   ’