
 
        
         
		•à  la  furfhce  de  la  terre,  St  qui  s’éloigne  de  plus  
 en plus  de la furface  : cet abaijfement du niveau  vrai  
 eft  le  même  que  l’abaifTemeot  de  Fhorifon  dont  
 nous  venons  de  parler :  il  eft  de trente-trois pieds  
 pour fix mille toifes de  diftance  ;  pour une diftance  
 double  il  feroit  quatre  fois  plus  grand,  parce que  
 ces quantités  croifl'ent  comme  les  quarrés  des  dif-  
 'tances.  ( M. d e  l a  L a n d e .') 
 Abaissement desfignaux, (Àfironomieî) lôrfque  
 pour  mefurer la .grandeur  de  la terre,  les.agronomes  
 ont  été  obligés  de former  de grands triangles,  
 &   de  placer  des  marques  ou fignaux  à  de  très-  
 grandes diftances  , ppur  y   appuyer leurs  triangles,  
 l’abaijfement  de  ces fignaux  au-deffous  de  l’horifon  
 rationel,  rendoit l’obfervation  des  angles  plus  difficile  
 &  le calcul beaucoup plus long : on doit même  
 y   faire  attention  dans  l’arpentage  St  en levant  des  
 cartes topographiques.  On  trouvera  cette  matière  
 favamment difeutée dans  les  ouvrages  qu’ont  donnés  
 , fur la mefure  de là terre,  M.  Bouguer, M.  de  
 la  Condamine,  St  le  P.  Bofeovich.  (M.  d e   l a   
 L a n d e . ) 
 A b a i s s e m e n t   de la main, (  Mufique. )  Voye%_  
 Frappe (Mufique.) dans le Dict. des Sciences, Stc.  St  
 dans ce Supplément.  (F. D .  C.) 
 ABAKAN ou  A BAKEN,  (Géogr.)  riviere  de  la  
 Sibérie  Afiatique,  qui  paffe  près  aAbakanskoi  à  
 qui  elle  a  donné  fon  nom.  Elle  vient du  pays des  
 Samoyedes  St  elle fe  jette  dans  le  Jeniska  à  quelque  
 diftance  d’Abakanskoi.  (C.  A.) 
 ABAKANSKOI, (Géogr.) ville de la Sibérie Afiatique  
 ,  fur la riviere de  Jeniska,  à l’orient de Tomsk 
 ?!  &   au nord de Crafnojar. Ce fut Pierre le Grand  
 qui  en fit ,j etter  les  fondemens  en  1707;  mais elle  
 n’a ete,achevée  qu’en  1725.  Elle eft pourvue d’artillerie  
 St d’une garnifon qui fert à protéger la chaffe  
 des martres St  renards.qui  font  en  grande  quantité  
 dans le pa ys,  St dont les fourures  font un  objet de  
 commerce  important.  Long, m ,   j J ,   lai.  5 ? ,  o0. m®  ..  ■ ■ Il ABA LACK  ,  (Geogr.)  petite  ville  de  la  grande  
 Tartarie,  dans  la  contrée  d’A b la y ,  fur  les  frontières  
 de la Sibérie,  à  l’eft de  la  riviere de T o b o l,  
 .&   au  nord  de  Bërcon  ou  Boerkoc,  capitale  de  la  
 contrée.  Elle  eft  près de  la riviere d’Irtifch St peu  
 éloignée de la ville de Tara. Long. $ 3 ,3  o;  lat.53 5  
 j q .  (C. A .) 
 _  * ABALE, Abala, (Géogr.) ancienne ville d’Ethiopie  
 dont Pline  fait mention. 
 Abale,  Abalus,  (Géogr.) ifle de  la mer  Germa-  !  
 nique, félon Pline. C ’étoit peut-être  une desGleffa-  
 ries  difperfées  dans  la mer  Baltique. 
 Abale,  Abala,  (Géogr.)  ancien  port  d’Italie  
 entre  la Sicile St  le promontoire Ccegnùm,  aujourd'hui  
 Stilo. 
 *  ABALLABA,  (Géogr.) Voye^  Appleby  dans ce  
 Supplément.  Au moins on croit  qu’Appleby eft l’ancienne  
 Aballaba.  . 
 * ABALLON,  (Géogr.) contrée de l’ifle de Terre-  
 Neuve dans l’Amérique feptentrionale.  Les Anglois  
 y   ont une colonie nommée Ferryland. 
 ABALON,  f. m.  (Hifi, Nat. Botaniq.)  genre  de  
 plante auquel il a plu  à M.  Linné de  donner le nom  
 d'helonias  que  les Grecs  attribuoient,  félon  Théo-  
 phrafte,  à  la  jacinte  commune  de  nos  b o is,  à  laquelle  
 nous  avons cru devoir le rendre,  avec  tous,  
 les  favans les  plus  diftingués  dans  la  bonne  littérature  
 ,  pour éviter la confufion  des  idées  qui  pour-  
 xoient  naître en lifant la defeription  de  cette plante  
 dans les  auteurs  anciens. M. Linné endiftingue deux  
 elpeces que nous allons décrire. 
 Premiere  efpece, 
 La première  efpece  croît dans les  marécages de  
 l ’Amérique  feptentrionale.  Plukenet  l’a  deffinée  à 
 la  figure  cinquième  de  la  planche  174  de  fa  Phy-  
 tographit,  fous  le  nom  d'epkemerum  phalangoïdes  
 virginianum ,  fiofculls  arbuteis |   bullatis,  aureis,  in  
 fpicarn difpofius.  Morifon  l’a  décrite St figurée fous  
 le  même nom, fettion  15  ,  planche  I I ,  n°.  1. Enfin  
 M.  Linné  ,  page  257 de la  derniere  édition  de  fon  
 Syfiema natures,  l’appelle  helonias bullata foliis lan-  
 ceolatis, n°.  1. 
 „  Cette  plante a beaucoup  de  rapports  avec l’hel-  
 lebore blanc ouveraite, veratrum. Ses racines fibreuses  
 St ramifiées partent en faifeeaux du deffous d’une  
 efpece de bulbe fort, court,  d’où  fortent fept  à huit  
 feuilles qui s’épànouiffent fur la terre comme  autant  
 de rayons  en  fe courbant  en demi-cercle.  Chacune  
 de  ces  feuilles eft elliptique,  deux à  trois fois aufli  
 longue  que  large, 'affez mince,  St  ftriée  de  cinq  à  
 fept  groffes nervures :  fon  extrémité fupérieure ne  
 s’épanouit  qu’à  demi,  de  forte  qu’elle  forme  une  
 efpece  de  petit  capuchon  terminé  par  une  pointe,  
 pendant que l’extrémité inférieure qui eft très-large ,  
 forme une efpece de  gaîne dont l’extérieur embraffe  
 &  enveloppe toutes les  autres ,  de l’affemblage  def-  
 quelles  réfulte  une  efpece de bulbe  hémifphérique.' 
 C’eft  du  centre  de  ce  bulbe  que  fort  une  feule  
 tige fimple , fans rameaux cylindriques, femée çà Sc  
 là de  fept à huit folioles qui y  font appliquées étroitement  
 St  couchées comme  autant  d’écailles.  Vers  
 la quatrième partie de  fa hauteur  font difpofées en  
 epi  affez  lâche,  douze  à  quinze fleurs , portées fur  
 un pédicule affez court, élevées d’abord tant qu’elles  
 ne  font encore qu’en bouton, puis hofifontales pendant  
 leur  épanouiffement,   enfin  pendant  &   après  
 leur maturité.  Chacune de  ces fleurs forme un calice  
 compofé  de  fix feuilles,  velu extérieurement, d’un  
 jaune doré, ouvert à demi  en  forme de  cloche ;  fix  
 etamines  courtes  St  Oppofées  à  chacune  de  ces  
 feuilles font rangées  autour d’un piftil fimple à trois  
 ftiles  St  trois  ftigmates  ,   dont  l’ovaire  devient  en  
 mûriffant  une  capfule  ovoïde  à  trois  loges  qui  
 contiennent  chacune  plufieurs  femences menues. 
 Remarques.  i° .  La  plante  que  nous'  venons  dé  
 décrire  d’après P lukenet,  St d’après  celle que nous  
 avons  reçue  du  Mifliflïpi,  eft  fort  différente  de  
 celle  que  M.  Linné  confond  avec  elle;  celle  de  
 M. Linné a la racine tubéreufe St non pas bulbeufe,  
 comme  traçante ;  fes  feuilles,  au nombre de  gînq ,  
 font plus longues, plus étroites St droites; fes ^feirs  
 font liffes, purpurines ,  avec  des  étamines unpeu   
 plus  longues que  le  calice,   à  anthères, bleues,  Se  
 portées  fur  un  pédicule  aufli  long  que  lui ;  ainû  
 elle  fait au  moins  une  autre  efpece^ 
 20. M. Linné confond  encore avec cette première  
 efpece  la  plante que M.  Miller a  figurée  à la  planche  
 272 de fon  Dictionnaire ,   fous  le  nom de veratrum  
 racemo fimplicïjfimo,  corollis patentibus, fiattii-  
 nibus  longioribusi mais  ce  feul  expofé  prouve  que  
 cette derniere eft d’une  efpece  St même d’un genrè  
 fort différent. 
 Deuxieme  efpece. 
 M. Linné fait outre cela une fécondé  efpecè qu’il  
 àppelle  helonias  afphodeloïdes , foliis  caulinis fêta~  
 ceis.Syfi.  nat. edit. 12. pagi  25y. n°.  2 ;  c’eft-à-dire*  
 jacinte  femblable  à  l’afphodele,  à feuilles des  tiges  
 menues  en  forme  de  poils. 
 Remarque.  Ce  genre  de  plante  >  fuppofé  bien  
 décrit, doit  être  placé  dans  la  pfemiere  feCtion d*é  
 la famille  des  liliacées où nous  l’avons  rangée près  
 de la fcheuçera &  du veraire, veratrum;  mais il nous  
 paroît mériter  un  nouvel  examen  &   avoir  beaucoup  
 de  rapports avec  la burmanna  qui  vient dans  
 la même  famille à la  feCtion des  jacintes,  fi M. Bfflr-  
 mànn ne  s’eft pas trompé  en  difant  que  fa  corolle,  
 c’eft-à-dire  fon  calice,  eft  d’une  feule  piece  à  fix  
 divifions.  (  M, A d  an  so n . ) 
 ABAiylA, 
 ÀBAMA,  f.  m.  ( Hifi.  nat.  hotanïIj. )  genre  de  
 plante  qui  vient  naturellement  auprès  de  l’acore ,  
 acorus,  dans  la  première" fection  de  la  famille  des  
 liliacées. M. Moehrïng, qui  l’ayoit reconnu pour un  
 genre  particulier,  l’avoït  décrit/dès  l’annéè  1742  ,  
 dans  les  Ephemérides. des  curieux  de  la  nature  ,  
 pag,  38g ,  &   en avoit  donné  ünë  figure  à  là planche  
 5.  n°.  1. fous  le nom de  harthecium,  que nous  
 rendons  à.la  férule ,  à laquelle  il  appartient  félon  
 Théôphraftè ; mais M.  Linné  l’a confondu  avec l’an-  
 theric,  fous  le  nom  de  anthericum  ojfifraguni foliis  
 enfiformibus, filamentis lanatis. S y  fi.  nat. editione  12.  
 pag. 244, n°. 8.  On va voir combien il  en  différé. 
 Cette  plante  croît  naturellement  dans  lés marécages  
 des pays  feptentrionaux  de  l’Europe.  Elle  a  
 un  pied  ou  environ  de  hauteur.  Ses  racinés  font  
 traçantes, fibreufès &  vivaces. Ses feuilles en glaive,  
 difpofées circulàireifient  autour  des racines &  de là  
 tige, reffemblent à bien des égards à celles de l’iris ou  
 du  glaïeul, mais elles fönt plus petites &  ne forment  
 poiiit  une  gaîne  autour  de  la  tige.  Celle-ci  porte  
 à fon  extrémité nombre  de  fleurs difpofées en épi. 
 Chaque  fleur  eft  hermaphrodite,  &   COmpofée  
 d’un  calice  à  fix  feuilles,  de  fix  étamines qui  leur  
 font  oppôfées ,  d’un  ovaire  furmonté  d’ùn  ftile  &   
 de  trois  ftigmàtes.  L’ovaire  en  mûriflàht  devient  
 line  capfule  feche,  ovôïde,  à  trois loges  qui s’ouvrent  
 en  trois  battans,  &   dont  chacune  contient  
 quinze  à  vingt  ‘graines  ôvo'ïdês , menues,  longues. 
 Remarque.  Il  eft évident,  par Ces  divers  caraéle-  
 t e s ,  que  cette plante différé  génériquement  de l’an-  
 iheric qui  n’a pas les  feuilles  en  glaive,  qui  les  a  
 engainées  autour  de  la  fig e ,  qui a  des  graines plates  
 ,  &   plufieurs  autres  .caratter.es  qui  le  rangent  
 dans  la  troifieme  fettiön  des  liliacées,  dans  celle  
 des  fcilles  où nous  l’avons  placée.  Voyez Familles  
 des Plantes,  vol. II. pag.  4g.  (M. A  DAN SO N.) 
 * ABANBO ou ABANHI,  (Géogr.)  riviere de  la  
 haute  Ethiopie,  que  quelques-uns Ont  Confondue  
 mal-à-propos  avec  le  N il,  d’après  le  témoignage  
 de Pline  qui  la nomme  Afiapus,  ainfi que  Strabon  
 6c  Ptolomée, &   dit  que  c’eft  le  Nil.  Elle  ne  fe  
 jette  pourtant  dans  le  Nil  qu’après  avoir  formé,  
 conjointement  avec  VAfiaboras,  la  prefqu’ifle  dè  
 Meroé. D ’autres géographes  latins appellent encore  
 cette  rivière  Abanhus  &   Abana. 
 *  ABANCAY  ou  ABANCA YO,  (Géogr.) bourgade  
 d’Amérique,  dans le Pérou,  fur  la  riviere du  
 même nom ,  au  pied d’une montagne que l’on croit  
 xiche  en mines d’argent,  &  fur  la route  de  Cufco  
 à   Guamaga. 
 * Abanca y,  (Géogr.)  riviere  de  l’Amérique,  
 dans le Pérou ; elle coule dans la province de Lima,  
 arrofe le  bourg d’Abancay  ,  &  va fe  j etter dans  le  
 Maragnon. 
 ABANDION ,  f. m.  (Hifi. nat. botaniq.) genre de  
 plante  de  la  famille  des  liliacées,  dans  la  fettion  
 des jacintes. Voyez Famille des plantes, vol. II. p. 54.  
 M. Linné en diftingue  deux efpeces, fous le nom de  
 bulbocedium., que nous  rendons  au  narciffe  ayault,  
 .auquel  l’appliquent  les  Grecs  depuis  Théophrafte. 
 Premiere  efpece. 
 La  première  efpece  croît  en  Efpagne.  M. Linné  
 lui  donne  le nom de  colchicum vernum, foliis lanceo-  
 latis.  Syfi. nat. edit.  12.  pag. 23y. n°.  / .-  Elle n’a pas  
 plus de deux pouces de  hauteur ,  &   reffemble parfaitement  
 au  colchique  au  premier  abord.  Sa  racine  
 eft,  comme  celle  du  colchique,  un  tubercule  
 charnu  ,  couronné  de  quelques  feuilles  difpofées  
 de même  enrayons,  mais plus  petites, longues d’un  
 à  deux pouces au plus. 
 Du  centre de  ces  feuilles ,  il  fort  au  printems  ,  
 c’eft-à-dire  en Mars  çn  Efpagne,  &  aux premiers  
 Tomé' I, 
 jours d’Àvrii dans ce pays-ci,  une fleur  folitairë  qtti  
 ne s’élève  pas au-deffus du niveau delà terre. Cette  
 fleur  eft  d’une  feule  piece ,  divifée  au  fommet en  
 fix feuilles  elliptiques  égales ,  qui  femblent  pofées  
 fur  la  terre  ,  mais  qui  portent  réellement  fur  un  
 tube  très-long  qui  va  fous  terre  gagner  la  racine  
 à  laquelle  il  eft  implanté  fans  aucune  forte de tige.  
 Six  etamines  courtes  font  oppofées  à  chacune  de  
 fes  divifions.  Au fond dé  ce  tube ert-deffus eft placé  
 l’ovaire  qui  eft  furmonté  d’un ftile  &   de  trois ftigmates. 
   Cet  ovaire  én  mûriffant  devient  une  capfule  
 o voïde,  feche,  à  trois  lbges,  qui  s’ouvrent  
 en  autant  de  battarts,  &t  qui  contiennent  chacune  
 plufieurs  graines fphéroïdes. 
 Deuxieme efpece. 
 La  fécondé  efpece  eft pareillement  vivace.  Elle  
 croît communément dans les montagnes de  l’Europe  
 tempérée ,  comme  la  Suiffe  &   l’Angleterre.  G’eft  
 le  leuconarcijfus  de  Cafpar  Bauhin,  &   le  buLbâco-  
 dium  alpinum juncifolium , flore  unico ,  intus  albo ,  
 ex tus fquaLLidc  rubentè  ,  de  R à y ,  qui  en  donne  la  
 figure  au  n°.  1.  de  la  planche  17 du  troifieme  volume  
 de  fon  Hijloire  des  plantés  de  C Angleterre,  
 Mi  Linné  l’appelle  bulbocodium  ferôtinum  ,  foliis  
 tubulato-linearibus,  dans  fon  livre  intitulé  Spccies  
 plantarum, pag. 294. 
 Cette  efpece  ne  différé  de  la  première  qu’en  ce  
 que fes feuilles font, comme celles du fafran, crocus,  
 menues, .comparables-à  celles  du  jonc,  &   en  ce  
 qu’elle  fleurit  plus  tard. 
 Remarque.  En comparant ce genre  de planté  avec  
 celui du  colchique,  on  voit  qu’il  n’en différé  qu’en  
 ce  que  fon  ftile  eft  fimple,  au  lieu  que  le  colchique  
 en  a  trois  qui  font  diftintts  dès  leur fortie de  
 l’ovaire,  (M.  A d  a n  son .) 
 * ABAN-LA-VILLE,  (Géogr.) bourg  de  France  
 dans la  Franche-Comté,  entre  les rivières du Doux  
 &   de  la Louve. 
 ABANO ,  (Géogr.)  petite  ville  du  Padouan dans  
 l’Etat  de Venife ,  tameufe  chez  les  anciens  &   chez  
 les  modernes,  par  fes  bains  chauds.  Les  eaux  y  
 font de  trois  qualités différentes , les unes fouffrées,  
 les  autres  ferrugineufes, &   les  troifiemes bourbeu-  
 fes.  On  prétend  que  ces  dernieres  ont la propriété  
 de  guérir  les  paralyfies  &   les  rhumatifmes.  C ’eft  
 la  patrie  de  Tite-Live  &c  de  Pierre  à’Abano.  Elle  
 eft  à  cinq milles  de  Padoue»  (C .A .) 
 A B AP US,  f.  m.  (H f i.  nat.  botaniq.)  genre  de  
 plante  de  la famille  des liliacées dans la  fettion de#  
 narciffes. Voyez Familles des plantes, vol. I I . pag. 5 y *  
 MM.  Linné  &   Burmann  ont  jugé  à  propos  de  lui  
 donner le nom de gethyllis,  par lequel Tnéophrafte  
 &c les Grecs ont toujours défigné  le poireau, auquel  
 nous  croyons devoir  le  reftituer.  M.  Linné  en  diftingue  
 deux efpeces. 
 Première  efpece-. 
 La  première  eft  commune  dans  les.  Antilles  de  
 l’Amérique :  elle.a été décrite  Si figurée dans la plupart  
 de  fes  détails  par le  P. Plumier, qui  l’appelle  
 crocus foliis &  radice feor^onerce,  c’eft-à-dire ,  fafran  
 à feuilles St racine de febrzoneré, planche  108-.11°. 2.  
 M.  Bùrmann  ,  dans  l’ëditiOn  qu’il  a  publiée  en  
 1775  des Plàntës  de  Plumier ,  la défigne, page g g ,  
 fous  le  nom  de  gethyllis foliis  ancipitibuS  tiervofis. 
 Cette  plante  a  l’apparence d’une, bermudiane  ou  
 d’un  iris,  d’un  pied &   plus de  hauteur.  Sa  racine  
 eft traçante ,  perpendiculaire  ,  èn  forme  de fufeau  
 noirâtre  ,  marquée  de  plufieurs  anneaux  qui  font  
 reftés après la  chute  dès  feuilles ,  St  femés  çà  St  
 là  de  petites  fibres  {impies.  Son  fommet  eft  couronné  
 de fix  à dix feuilles plâtês de l’iris  ,  en  glaive  
 pointu  ,  nerveufes  ,  longues  ,  étroites  ,  comme  
 oppofées  ou  épanouies  en éventail,  dont  les  deux