
 
        
         
		t-anima  fon  eljpoir,.  Il  engage aune ' nouvelle a.&toh,  
 dont  le  mauvais  fuccès  l’obligea  de  chercher  une  
 retraite dans les murs, d’Alexandrie. O&ave l’yfuivit, 
 &  campa  près  de  l’Hippodrdme  ,  d’où  i l  entretint  
 des  intelligences  avec  la reine,  Antoine trahi  au-de-  
 dans  ,  &   attaqué  au- dehors,■   fit  une  vigoureufe  
 fortie  fur les  affiégeans ,   dont  la  cavalerie fe retira  
 en  défordre.  Fier de  cette  vi&oire ,  il  rentra  dans  
 le  palais ,  le  fabre  nud  &   fanglant.  Ilfalue  Cléo-  
 pâtre d’un baifer, &  lui préfente un foldat qui s’étoit  
 montré  fon émule.  On célébra cette journée par un  
 feftin,  où Antoine  fit  paroître  la  gaieté  d’un  philo-  
 fophe  aimable  &:  détaché  : « Mes amis  ,  dit-il à fes  ;  
 officiers  ,  traitez-moi bien  aujourd’hui,  il eft incertain  
 fi vous me verrez  demain,  &  ,fi  vous ne ferez  
 pas à d’autres maîtres ». Voyant que ces paroles prononcées  
 avec  un  fourire  adreffé  à  fes  amis  ,  les  
 faifoient fondre en larmes,  il effaya de les confoler, 
 &   il  leur  dit  qu’il ne  les meneroit  point  avec  lu i,.  
 oii .il  alloit  plutôt  pour mourir  avec  gloire,  que  
 pour  vaincre  ou  pour  fe  fauver.  Le  lendemain,  
 comme  il  rangeoit  fon  armée  en bataille ,  il vit  fa  
 flotte  &   fa  cavalerie  paffer  du  côté  de  Céfar.  Se  
 voyant trahi &  privé  de  toute  efpérance ,  il rentre  
 dans  la ville ,  gémiflant  de ce qu’une femme,  pour  
 laquelle il  alloit fe facrifier,  le livroit à fon ennemi. 
 La  perfide  Cléopâtre  craignant  fa  colere ■ &  fon  
 défefpoir,  fe  retira  dans  fon  tombeau,  d’où  elle  
 lui fit dire qu’elle étoit morte. : « Qu’attends-tu donc  
 » Antoine,  s’écria-t-il aufli-tôt  en  détachant  fa  cui-  
 »  rafle,  qu’attends-tu!  la fortune  ne  t’a-t-elle pas  
 »  tout ravi ? . . .  » chere  Cléopâtre,  je ne me  plains  
 »  pas de ce  que je vais te rejoindre ; mais un empe-  
 » reur ,  un  romain devoit-il  fe  laiffer  vaincre , par  
 » une  femme  en  magnanimité » ?  auffi-tôt fe  tournant  
 vers Eros, le plus cher  de fes  affranchis,  il.lui  
 rappella fa promeffe de le tuer dès qu’il lui endonne-  
 roit  l’ordre.  Eros  auffi-tôt  tira fon épée &  la leva ,  
 comme  pour  l’en  frapper  ,  mais  tout-à-coup  détournant  
 la  vu e ,  il fe  la  paffa  au travers du corps ,  
 &   tomba  mort  aux  pieds  de  fon maître.  Antoine  
 s’écria, Généreux Eros-,  tu m’apprens mon devoir :  
 auffi-tôr il fe  perce  le  flanc  ,  & f e   jette  fur  un  lit  
 où il  appelle  la. mort,  trop lente, à venir à fon fe-  
 cours.  Ses mains  foibles. ne peuvent élargir fa blef-  
 fure ; il redemande  fon épée à fes amis,  que  l’excès  
 de  la  douleur éloigne de  ce  fpeâacle funefte.  Cléopâtre  
 apprenant  qu’il meurt  pour  elle  ,  qu’il  lui  
 adreffe  fes  derniers  foupirs,  lui  fait favoir  qu’elle  
 eft  encore  vivante  ; il  ordonne  fur  le  champ  à fes  
 efclavés  de  le porter dans le tombeau où elle s’étoit  
 retirée. Cléopâtre  foupçonnant la foi d’Augùfte, &   
 craignant  d’être  furprife  paf  fes  émiffaires,  ne  fit  
 point  ouvrir  les  portes.  Elle  parut  aux  fênetres  ;  
 d’où, elle  jetta  des  cordes  ,  auxquelles  on  attacha  
 Antoine ,  qui, flottant en l’air &  expirant,  tqurnoit  
 "  encore  fes  regards vers  elle. Quelle  fituation pour,  
 un  chef qui ,  quelques mois  auparavant,  commando! 
  t à  tant  de  rois !  dès  qu’il  fut  dans  les bras  de  
 Cléopâtre ,  il lui  confeilla de vivre ,  fi elle le pouvoir, 
  avec  gloire ; &   fur  ce  qu’elle  fondoit  en  larmes  
 voyant fa  plaie &   fon  corps  couverts de fang:  
 «  Confolez-vous,  lui dit-il,  &  au lieu de gémir de  
 » ma difgraCe, louez mon bonheur.  La fortune m’a  
 »  comblé  de  tous  fes  biens,  je me  fuis  vu le plus  
 » grand, le plus glorieux &  le  plus  puiffant homme  
 » de la terre,  &   à  la fin  de  mes  jours  moi romain  
 » je  ne  fuis vaincu que  par  un  romain, ».  Il  eut  à  
 peine  fini  ces  paroles  qu’il  expira  fur  le  fein  de  
 Cléopâtre ,  dans la foixante-troifieme  année de  fon  
 â g e ,  d’autres  difent  dans  la  cinquante-fixieme.  Il  
 lhiffoit fept  enfans  qu’il  avoit  eifs.de  fes  trois femmes  
 ,  Fui vie  ,. Octavie  &   , Cléopâtre.  On  ne  fait  
 quel  fut  le  fort  de  fes  deux  fils  Alexandre, ôt  Ptolemée  
 que  lui  avoit  donnés la  reiné.  La vertueufo  
 Oftavie  éleva-fa  fille  Cléopâtre  avec le  même foin  
 que  fes  propres  enfans,  &  la  maria à Juba ,  roi de  
 Mauritanie,  l’un  des  princes  les  plus  accomplis de  
 fon  fiecle. Antillus f  l’aîné  des  fils  qu’il avoit eus  de  
 Fulvie,  fut  livré  par  fon  propre  gouverneur entre  
 les mains  des  foldats d’Ottavien,  qui le firent périr  
 par  les  ordres  de'  leur xmaître.  Julius  Antonius  
 frere  puîné  d’Antillus,  &   iflu  de  la  même mere,  
 fut un  des principaux favoris d’Augufte ,  &  époufa  
 Marcelle,  fille  d’Oftavie fa belle-mere ; mais s’étant  
 permis  des  libertés  peu  refpé&ueufes  avec'la'vo-,  
 luptueùfe  Julie,  fille  unique  de  l’empereur,  il fut  
 puni  du  dernier  fupplice.  Oftavie  lui  donna  deux  
 filles,  toutes'- deux nommées  Antonia.  La première  
 qui  fut mariée  à  L.  D.  Enobarbùs ,  donna lé.qour  
 à  Cn.  Domitius  ,  pere  de  l’empereur  Néron.  La  
 cadette,  auffi  vertueufe que fa mere  qu’elle égaloit  
 en! beauté  ,  époufa  Drufus,  fils  de  Tibère  &   de  
 Livie ,  & . gendre d’Augufte.  Ce fu;t  de  ce mariage  
 quë fortirent Germanicus,  fi célébré par  les regrets  
 dont  les Romains Honorèrent  fa mémoire, &  l’empereur  
 Claude, qui  régna  avant  Néron.  Çaïus 'Ca-  
 ligula ,  fils de  Germanieus, régna pareillement dans  
 Rome.  Sx Antoine ,  avant  fa mort ,  eût fu lire dans  
 le  livre  des  deftins,  il  eût  été  fatisfait  en voyant  
 fa  race  fur un  trône  fondé  par-fon  ennemi qui  lui  
 refufoit une maifon  dans  Athènes. ( M—y . ) 
 §   A n t o in e   ordre, militaire de faint ) ,  fut  établi  
 en  13,81, par  Albert de Bavière comte de Hainaùlt,  
 de  Hollande &  de Zélande,dans le deffein où il étoit  
 de  faire  la guerre aux Turcs. 
 Les  chevaliers  font  eccléfiaftiques, ' ils  p o r t o i e n t   
 autrefois  deux  T  ( nommés taux')  l’un  fur  l’autre .,  
 une  ceinture  d’hermite  bleue  en  cercle bordée d’or  
 avec un fermail  àfeneftre en  fa partie inférieure; &   
 ~a dextre  au même niveau étoit attachée une béquille  
 avec  une  clochette  auffi  d’o r ;  cette  béquille  étoit  
 pofée en bande fur le premier tau ; pi. XXV.fig. ip .  
 de Blafon, du  Dictionnaire raif.  des Sciences ,   Arts ,  
 &  Métiers.  ( G.  D . L. T. ) 
 § A n t o in e   ( L'ordre militaire de faint ) ,  en Ethiopie  
 ,  fut  inftitué  en 3 70 par Jean  dit  le faint,  empereur  
 d’Ethiopie, fils  de Caïus  auffi  furnommé  l»  
 faint;  il  voulut  que  les  chevaliers  euffent  fur  un  
 habit  noir  une  croix  bleue  bordée  d’o r ,  d o n t   le  
 haut &  la traverfe fe termineroient en fleurons &   le  
 bas feroit pâté. 
 Leur étendart eft noir  chargé  d’un  lion tenant  en  
 fes  pâtes de  devant un  crucifix avec  ces mots, vicie  
 leo  de  tribu  Juda,  c’eft-à-dire  le lion  de la  tribu  de  
 Jucla  a  vaincu. 
 On doute de l’inftitution  de  cet ordre,  il ri’en eft  
 fait  aucune  mention  dans  l’hiftoire  d’Ethiopie  par  
 Ludolf.  (G . D . L. T .) 
 A n t o i n e   (lepic de Saint),Géogr. très-haute montagne  
 du  Japon,  fur  la  côte  d’Efo.  On  prétend  
 qu’elle  renferme de  riches mines d’argent &  qu’elle  
 produit  une  grande  quantité  de * beaux  arbres  :de  
 diverfes  efpeces  tous  fort  hauts &   très-propres à  
 faire des mâts.  ( C. A . ) 
 ANTONINOPOLIS,  (Géogr.) ancienne ville d’A-;  
 fie  fur le Tigre, entre  les monts  Taurus  &  les  plaines  
 de Méfopotamie.  L’hiftoire  qui  nous  parle  dé  
 cette  ville  ne  nous  dit point  en  quel  lieu  précifé-  
 ment  elle  étoit  fituée ;  tout  ce  q u e   nous,  favons  
 •  c’eft que, l’empereur Conftantius  en aima beaucoup  
 le  féjour& qu’il  y   fit  bâtir unbeau  palais.(C .A .) 
 ANTRODOCO,  (Géogr.)  petite  ville du royaume  
 de Naples  en Italie.  Elle  eft  dans î’Abbruze  ultérieure  
 fu r   la  petite  rivière  de  Velino,entre  la  
 vill’e d’Aquila &   celle  de Rieti.  ( C.  A .) 
 ÀNTROS,  (Géogr.)  petite  île  de  France  en  
 Guyenne, fituée à  l’embouchure  de  la  Garonne  & 
 ôù eft bâtie là  tour de  Cordouan qui fert  de  phare  
 aux  vaiflteaux  qui  entrent  dans  cette  riviere  pour  
 aller  à  Bourdieaux.  (C. A .  )  •.  , 
 ANTSJAC  ,  f.  m.  (  Hifi.  'nat.  Botaniq.  )  nom  
 Javanois tfimeèfpecede figuier dont Rumphe a fait  
 graver une  bonne figure, .quoiquincomplette, dans  
 ■ fon  Herbarium Ämboinioum,  vol. III. page  14 2 , pi.  
 X C l &  X C I l ,. fous  la  dénomination  d’arbor  çonoi-  
 iioru/n,  qui veut dire ;  arbre  des  affemblées ;  c’eft  ce  
 que :r.ehd fort bien le mot  Holla®dois  pitsjaar-boom.  
 Les Malatbares  rappellent .ami ;  les habitans d’Am-  
 boine ,  àymahu  &   ay-pacca-java;  ceux de Mattara-  
 me,  b an f  ira ;  ceux  de  Banda,  camibtlo- ;  ceux -de  
 Ternatei,hate-java;  ceux de Loehoe, titawey , c’eft-  
 à-dirë', P arbre ombrageux ;;les Macaflares, caju~bodi;  
 les  Malays:,  càledjo ;  les Hollandois  l’appellent  encore  
 ,  drommel-'boom  &   pag&dcdoom,  c elb-à-dire ,  
 arbre des pagodes,  fans doute à  caufe  de  fon ufage:  • 
 C’eft un  arbre  qui  ne  s’élève  guere  au-delà  de  
 vingt  pieds,  mais  qui  étend  horizontalement  fes  
 branches de la même longueu r , de forte  qu’il forme  
 une efpëCe  de  parafai  ou  de  cime  difeoïde du  diamètre  
 de  quarante à  cinquante-pieds, portée  fur un  
 tronc de : fix  pieds ienviron  de -hauteur  lur  trois  de  
 diamètre  ,itrès-irrégulier, 'anguleux, comme com-  
 pofé de  plufieurs -troncs, ou , pour parler plus  exactement  
 ,  creufé de nombre de follettes ou de cavités  
 dont les féparations reffemblent  à  des  anaftoiaofes  
 ou à un ouvrage  en réfeauv 
 'Ses.feuilles  font  alternes,  difpofées  circulaire-  
 jnent,  affez  ferrées  le  long des  branches,  &   pendantes  
 à  un  pédicule  cylindrique  deux  fois  plus  
 court  qu?elles.  Elles  font  arrondies  ou  taillées  en  
 coeur,  fans-échancrure à leur origine,  mais  terminées  
 par une  pointe  affez courte ,  longues  de  trois  
 poncés, au  plus,  de-moitié moins larges, lilTes,  d’un  
 verd gai,  à  une nervure  deflotis  avec  quatre cotes  
 alternes  de  chaque  côté,  accom|>agnéêS.'à leur'origine  
 d’une ftipule en écailile oppofée à leur pédicule,  
 qui  les  enveloppe  d’abord  en  forme  de capuchon  
 conique, :& qui 'tombe au moment de leur développement. 
 A  l’aiffelle de chacune de  ces feuilles fortent deux  
 figues ou  enveloppes de fleurs, fphériquèS', fe (files ,  
 de quatre  lignes  au  plus de  diamètre, oreùfées  d’uh  
 grand  ombilic  à  leurfommet,  d’abord d ’un  verd-  
 pomme pointillé de blanc, enfuite purpurines, enfin  
 d’un  verd noir  dans  la  maturité, molles; d’une faveur  
 douce, mais fades  ,  couvertes fur leurs parois  
 de quantité de graines noirâtres, qui laifferit un vilide  
 à  leur  centre.  Chaque  figue  porte  en-defibus  à fon  
 origine, comme  la figue  commune, une  enveloppe  
 en  forme  de  calice a trois  petites  feuilles  triangulaires. 
 Vantsjac  ne  fructifie  pas  confiamment  dans  la  
 même  faifoii.  Souvent il  refte  un  an fans  porter  de  
 fruits  ,  quelquefois  il  en  porte  deux  fois  dans  la  
 même  année  ,  &   pour  l’ordinaire  ils  mûriffent  en  
 novembre  &   en  décembre ;  les  oifeaux  les  mangent  
 alors,  de forte qu’on a peine  à en trouver. Dès  
 qu’ils approchent de  leur maturité,  les feuilles noir-  
 eiflent &  commencent à tomber, de forte que  l’arbre  
 refte  quelque  tems nud,  comme  s’il  étoit mort, &   
 reflèmble alors affez bien  à  certains  coraux  ou ma-  
 - drepores. 
 Ses  racines  font  toutes fous terre,  &   il  ne  jette  
 aucuns fils de fes branches, quoiqu’on en voie quelquefois  
 fortir quelques-unes  des  greffes  branches;  
 mais ils font  fi  courts , qu’ils  ne vont  jamais jtifqu’à  
 terre au point d’y  prendre racine. 
 Quatkés. ^ Cet arbre  eft  originaire  dés îles  Ja va ,  
 Baleya &  Celebe, d’où il a été tranfplanté dans celle  
 d’Amboine  de Banda,  au  rapport de Rumphe.  Il  
 croît fi promptement,  qufen trente années fon tronc 
 acquiert ’ jufqu’à:  trois  pieds  en  diatpetrë.  A  telle  
 partie qu’on  le bleffe,  (oit.à  fon tronc,  â  fes br^n-  
 ■  chés  ou  à  fes  feuilles,  il  répand'.une  liqueuriai-  
 teufe , très-abondante » épaiffe1, douce,  fans  âcrêté.  
 Quoique  peu  élevé ,..il eft  fujet à' être  renverfé  6i  
 déraciné par  les .coups de vent.  .-L 
 Ufages'y Les habitans d ’Amboine cultivent  cet arbre  
 autour de  leurs habitations  à caufeide fon  ombrage1  
 qui  eft . très-épais,  Ôc ils.en  entrelacent &  dirigent  
 lès  branchés qui  s’élèvent  droit, de  maniéré  
 qu’elles s’étendent  horizontalement.;  ils relèvent au  
 contraire  &   foutiennent  avpc (des  pieux -celles qui  
 penchent, trop  vers  lai terre.;  &   parviennent par ce  
 moyen  à  donner la  forme  de  parafol à  ceux qui np  
 la prennent;  pas: naturellement.  Son- boïs  ne  fert  à  
 aucun  ufage. : 
 Ses feuilles, tant qu’è llésiqnt je unes o u id’un beau  
 verd, fervent.de  nourriture-aux hommes &   à  leurs  
 troupeaux de  boeufs  de. ehevres  les  oifeaux: 6c  
 les ehauve-fouris en.mangent auffi, .& for-tout l’éléphant  
 qui  préféré  les  feuilles  de toutes  les efpeces  
 de figuier à  celles  desNaiitrès  arbres.  Lés  hommes  
 man.ge.nt ces feuilles auffi biert crués quefointes.  bes  
 fruits bien mûrs fe mangertt-auffi : mais flsfont fades,  
 moins  bons qiie  la figue^communè,. ôC.pôur.'I’ordi-  
 naire o'n les  abandonne'aux oifeàùx.,.& fuinout aux  
 ehauve-fouris  qui les recherchent avvevc avidité,  q 
 Les femmes  d’Ambojne Enlèvent  Fécorce  de fon  
 tronc,  la  pilent avec  le utzeôc les fleurs , du  manori  
 &   en  forment -une^pàte.dont  elles .feifcoûtent le vi~  
 fage &  le corps pour fe décraffer  la  peau &   la  rendre  
 plus  claire 6c.plus unie;: G’eftvend'épm'tillant ainfi  
 cet  arbre- de  fon écorpe .qu’elles.parviennent,à augw  
 •menter des .cavités qui font  naturellesià  fon- tronc1,  
 ce  qulicontribue nuffi.à  le;faire périri'iLorfqut’elles  
 ont à  chanter  pendant dés1 niiics entières-; - comme il  
 leur arrive dans certains j*aur's. dé fête ,'; elles en mâchent  
 les-feuilles  cEiies;.p:ouc fe'rendkéla’vôix'clâire  
 6c  nette.  La  décoâioni dei  fes  feuilles ’  de  400  
 iécocee  fe bok  dans.tes  ëaearres  dafït les.'fiumeups  
 fontgUiantès &  op.primentilâ.pôitrine^*ellelesmûrii,  
 •en diffoutla vilcôfitésSc dïtpofe à l’expeiftor^fion-. 
 ■ Reiftaùfues.  M.  Linné ;a.. confondu.fmtcfâc  avep  
 l’a real u dû Malabar qu’il 'appelle ficus* relijti&fa ■ foliis  
 cordafis , ôblongis, in€eg&Ynèhiis\  acumuiatïjjimis, dans  
 fon Syfiema naturesédhio'n ds 1 y-Sy\, ‘p'agb .(fSm y «P J.  
 Mais l-'arealu en différé, b eauco up. : i l  forme u n arbre  
 beaucoup  plus  élevé-,, moins étendu' en ‘large ur ;' fes  
 feuilles font plus grandes.; terminées' par w e  pointé  
 beaucoup  plus longue, & .portées fiir un pédicule  -à  
 peine  Une fois  plus -court.qu’elles ;  enfin fes  figuqs  
 font  un  peu plus  groflps,  d’un raiigé  clfir:,,8é marquées  
 d’un ombilic beaucoup moins-grand; Rumphe  
 fait les mêmes réflexions, &  fe  contente dede comparer  
 à  l’arealu;  mais il le  croit  être; leimëm-e  qtte  
 l’arbre  des  pagodes  qui croît  dans  l’tnd© ancienne,  
 dans  la Perfe &  à Gugeratte, &   que le grand arbre  
 de  Laar,  dont les voyageurs difertt .dès-merveilles;  
 &  qui  peut couvrir de  fon ombre, plufieurs-milliers  
 d’hommes.  On  l’appelle  arbre  des pagodes,  félon  
 Rumphe, parce que les gentils de l’Indoftan en plantent  
 le  long  de  leurs  chemins,  dàns^lës?places pu-  
 bliques  &   par-tout ©ù ils-1 iVeulent  fe procurer -de  
 l’ombre, &  que lorfqu’ils font vieux &  bien grands,  
 ils placent dans une petite  niche pratiquée-dans leur  
 tronc  la  figure de leur idole  qu’il -appellent.pagode.  
 Mais Farbre  des pagodes jette dès  racines  de toutes  
 fes  branches,  &   eftcohnu au Malabarifôus  le1 nom  
 d"uti-alu ;  enfin  e’eft un arbre -fort  différent &   bien  
 plus  va fie que Ydhtsjac.  (M .   A d  AN s o n . ) 
 ANTH,  f. m.  ( Hiß. nat. Botan.) plante-;des îles  
 Moluques,  dont Rumphe a  publié  une-1 âfièz'bonne  
 figure ,  mais incomplette, dans  fon Herbarium Am*  
 hoînicum,  volume- I f  , page ^8-', planche-XIV,  fous