
 
        
         
		Lorfque  ces  amandes  ne  font encore  qu’à  demi  
 mûres  &   comme  vifqueufes  ,  les  habitans  d’Am-  
 boine  en  font  une  efpece de  glu.  Pour  en tirer le  
 même  avantage  lorfqu’elles  font  mûres  &   feches,  
 ils  les font  infufer  dans  l’eau, &  les broient en une  
 forte  de  bouillie  épaifle  ,  dont  ils  recouvrent  les  
 jointures  de  leurs  navires après les avoir remplies  
 de  moufle ; cette  pâte  s’y   applique  étroitement,  
 &   fe  feche  &   durcit  comme  une  glu  qui  rougit  
 comme  du  fang.  Ils  en  verniffent  aufli  les  piliers  
 de  leurs  maifons  &   les  poutres qui  font expofées  
 à  être  rongées  parlés  vers  ou  les  larves des  capricornes  
 &   autres, infeftes. 
 Remarqués.  Vatun  eft  ,  comme'l’on  v o it ,  un  
 genre  de  plante  qui  fe  range  naturellement dans  
 la  famille  des  piftachiers  à  feuilles Amples ,  à  côté  
 du mufcadier, comacon ,  dont il  femble  ne  différer  
 que  par  fon  calice  à  cinq  divifions  ,  fa  corolle  a  
 cinq  pétales &  fes  huit  étamines, &   parce qu'il eft  
 beaucoup  moins  aromatique. 
 Rumphe  dit  qu’il y   a  trois  autres efpeces à'atun  
 à Amboine , dont la première s’appelle atun maminay  
 qui  veut  dire  atun 'gras  ,  parce  que  fon  amande  
 eft  plus  graffe,  plus  tendre  &   moins  auftere.  Les  
 deux  autres  qu’il  appelle  atun-laut  &   atun-puti  ,  
 font  des  genres  fort  différens  ,  &   nous  en  renvoyons  
 la defcription à leur place.(Af. A d a n so n .') 
 ATYS  ,  ( Mytk. )  l’un  des  prêtres  de  Cybele  ,  
 faifoit les  inclinations les plus  tendres de la  déefle ;  
 mais le jeune  homme  la  facrifïa  à  la nymphe San-  
 garide  , fille du fleuve  Sangar.  La déefle  l’en  punit  
 dans  la  perfonne  de  fa maîtreffe  qu’elle  fit  périr.  
 Atys au défefpoir  d’avoir perdu  Sangaride  ,  porta  
 fa'rage  jufqu’à  fe  mutiler  lui-même  ,  il  fe  feroit  
 même ôté  la vie  fi Cybele  ne  l’eût métamorphofé  
 en  pin.  Il y  a  des  auteurs  qui  difent  qu'Atys étoit  
 un  jeune  berger  de  Phrygie  ,  dont  Cybele  déjà  
 vieille  ,  devint  amoureufe  ;  mais  quoiqu’elle  fût  
 Reine,  il  la  méprifa  pour  quelque  jeune  beauté;  
 Cybele  apprenant qu’elle avoit une  rivale ,  courut  
 comme  une  furieule  au  lieu  où  étoient  les  deux  
 amans  ,  &   ayant  trouvé  Atys  caché  derrière'  un  
 pin ,  elle  le  fit  mutiler  aux  yeux  de fa  rivale ,  qui  
 fe  tua  de  défefpoir.  Catule  dit  qu 'Atys  fe  mutila  
 lui-même,  par  je  ne  fais quel tranfport  de  rage  ;  
 &   que Cybele le  prit  alors  au nombre  de fes prêtres. 
   Ce  qu’il y   a  de  v ra i, c’eft que  les prêtres de  
 Cybele fouffroient volontairementle fupplice à*Atys,  
 &   dans  leurs  fêtes  mêloient  des  cris  &   des  hur-  
 lemens  pour  pleurer  la  mort  d’Atys.  Les  amours  
 d'Atys  &   de Sangaride  font  le  fujet d’un  opéra  de  
 Quinault.  (+ ) 
 ATZEBEROSCIM  ,  ( Mufiq.  inftr.  des  Héb.  )  
 Bartoloccius  ( Biblioth. mag.  Rabb.  part.  II.  )  prétend  
 avec aflez de  fondement qu’at^eberofcim n’étoit  
 point  un  inftrumènt  particulier  de  mufique, mais  
 le  nom  général  de  tous  ceux  qui  étoient  faits  de  
 Lapin  ou  de  buis. Kircher  ,  pourtant, met  Yat^ebe-  
 rofcim  au  nombre  des inftrumens  de percuflion, &   
 en  donne  la  figure, planche  1.  de  Lutherie  Suppl.  
 en  quoi  il  eft  aùtorifé  par  l’auteur  du  fcillte-  
 Hâggiborim  ,  qui  décrit  ainfi Y at\eberofcim :  «  Cet  
 »  inftrumènt  de  fapin  (ou  de buis)  avoit  aflez  la  
 »  forme  d’un mortier ;  on  le frappoit avec une  ef-  
 »  pece  de  pilon  du même bois,  terminé par deux  
 »  boutons ; on tenoit le mortier de  la main gauche,  
 »  &   le  pilon  de  là  droite ; on  frappoit  tantôt fur  
 »  le fond du mortier, tantôt fur les côtés ou bords,  
 »  tantôt  fur l’ouverture, en  mettant  le  pilon  eh  
 »  travers , &   Fon fe fervoit tantôt d’une des extrê-  
 »  mités  &   tantôt  de  l’autre.  Uaiçeberofcirn  avoit  
 »  un  fon  clair  ,  mais  fans  aucune  harmonie  ,  &   
 »  qui reftoit  toujours  le  même.  (F . D . C.) 
 A U  A V 
 AU  ,  (  Géogr. )  mot  allemand  qui  veut  dire la  
 plaine,  &   q u i,  dans  ce  fens  ,  eft  le  nom  propre  
 de  plufieurs  bourgs  ,  châteaux  &   couvents  peu  
 conliderables  de  1 empire  ,  aufli  bien  que  celui  de  
 quelques-uns  des  environs  de  Caflel,  de  Munich  
 &   autres  villes.  ( C.  A. ) 
 §   A VA , {Géogr.)  ce  royaume  d’Afie  eft borné  
 à  l’oueft  par  le  royaume  d’Arracan  &   la  mer  ;  
 au fud par le  Pégu , à  l’eft  par  une chaîne de montagnes  
 ,  &   au  nord  par  le  pays de  Kemarat.  Ce  
 royaume  fait  partie ' des  états  du  roi  de  Pégu.  
 On  y   trouve  du mufe , de l’aloës ,  du  bon  vernis „  
 &  dès rofeaux d’une  groflèur prodigietife.  -Les rubis  
 qui  en  viennent  font  fort  eftimés  ,  de  même  que  
 les  chameaux  &  les  éléphans  que  l’on  y   nourrit.  
 Sa  capitale  eft Ava  :  c’eft  une  ville'aflez  grande,  
 aflez peuplée , percée de rues fort droites &  garnies  
 d’arbres,  mais  bâtife  de  maifons  toutes  dé  bois ;  
 fon  palais  royal  eft  feul  conftruit  de  pierres,  &:  
 pafîe  même pour  très-vafte &   pour  très-riche  en  
 dorure. 
 A  leur  teint  près ,  qui  eft olivâtre , les habitans  
 d'Ava font  beaux  &   bien  faits  :  les femmes  y  font  
 petites,  mais  agréablement prifes  dans  leur  taille ,  
 &:  plus  blanches,  pour  l’ordinaire,  que  n’y   font  
 les  hommes.  Elles  ont les cheveux  noirs,  &  s’habillent  
 d’étoffes  de coton  du  plus  léger  tiffu  ,  &   de  
 la  coupe  la  plus  négligée.  A  chaque mouvement  
 qu’elles  font  en  marchant  ,  on  prétend  que  leur  
 nudité  fe  découvre, &   l’on  ajoute,  que  cette  im-  
 modeftie  de  vêtemens  leur  fut  prefcrite par  la  fa-  
 geffe  d’une  fo,uveraine  de  leur  propre  fexe  ,  q u i,  
 dans  un  tems où  le  nôtre  portoit  l’horreur  à  fon  
 comble,  effaya  par  cette  ordonnance  ,  de  ramener  
 aux  vues  de,-la  nature  ,  les  brutaux  qui  
 s’en  écartoient.  Lp.  religion  de  ce  pays-là,  eft  en  
 général  celle  des  gentons  ou  idolâtres  ,  dont  les  
 brachmanes  &   les  faquirs  font  les  prêtres ;  mais  
 il  y   a  beaucoup  de  mahométans  parmi  les  fujets  
 d’\Ava , &  des  chrétiens  en  aflez  petit  nombre!  La  
 férocité  n’eft pas ,  comme on le d it , leur caraûere;  
 il  en  a  peu  coûte,  à  la  vérité,  aux  Tartares  de  
 les  infulter &   de les  conquérir; mais  s’ils n’ont pas  
 la  valeur  de  ce  peuple  dur  &   courageux,  ils  en  
 ont  du moins  l’hofpitalité.  (+ ) 
 Ava ou A y al a ,  {Géogr. )  riviere  d’Afie  dans  la  
 Natolie; elle tombe dans la mer Noire;fon nom Turc  
 eft  Sakari,  ou  Sakaria ,  &   celui que  les  Grecs  &   
 les Latins lui  donnoient étoit Sagaris, ou Sangarius. 
 { c. a . \   ; 
 A\ AILLES,  ( Géogr. )  bourg  de  France,  dans  
 la Marche, fur la riviere  de  Vienne, à douze lieues,  
 nord-oueft,  de  Limoges.  Il  y   a  près  de ce  bourg  
 une  fource  d’eaux  minérales ,  limpides  &  falées  ,  
 qui  ont  quelque .réputation.  ( +  ) 
 AVAL, ( Géogr.  ) grand bailliage de France, dans  
 la Franche-Comté ;  il  comprend  les fnbdélégations  
 de  Pôligny, de  Salins,  d’Arbois,  de  Pontarlier  &   
 d’Orgelet.  (  C. A . ) 
 AVALI,  f. m.  ( Hijl. nat. Botaniq.  ) plante du Malabar  
 , aflez  bien  gravée  fous  fon  nom Malabare  ,  
 kal-lsjerou panel, par  Van-Rheede dans fon  Hortus  
 Malabaricus ,  volume V ,  page  J J   ,  planche  'XVII.  
 Les  Brames l’appellent avali-apacaro ;  les  Portugais  
 pao  cojius  da ferra  menor,  &   les Hollandois  berg-  
 heylwortel. 
 C’eft un arbrifleau toujours verd, toujours chargé  
 de fleurs  &   de  fruits, haut  de  quatre  à  cinq pieds,  
 à tige  haute  de  deux à  trois  pieds,  furmontée d’une  
 cime hémifphérique de  quatre  à cinq  pieds de  diamètre. 
 Sa  racine  eft  courte, à  branches  alternes,  éear-  
 tées  fous  un  anglede  45'  dégrés. 
 Ses  branches font  alternes lâches,  aflez longues ,,  
 cylindriques,  menues , ouvertes  fouS  un  angle  de  
 45  dégrés  ,  couvertes  de  feuilles  alternés,  aflez "  
 écartées  ,  difpofées  toutes  fur  un même  plan ,  el- ’  
 li p tiques, pointues aux deux bouts, entières , trois à  
 quatre  fois  plus longues  que  larges',  ouvertes  pref-  
 que horizontalement, relevées en-deffous d’une nervure  
 à  rieüf ou  dix côtés  alternes  de  chaque  côté ,  
 &  portées fur  une pédicule' cylindrique  aflez court. 
 Les fleurs  font  folîtaires  ou  ràffembléés au  nombre  
 de  deux  à  trois  en  un  corymbe  qui  termine  
 lès  branches ,  compùfées chacune  d’un Calice  épais  
 à  trois  divifions , d’une corolle  à fix  pétales égaux,  
 elliptiques, concaves, une  fois  plus  longs  que  larges  
 ,  &   de  cent  étamines  très - courtes,,  raffem-  
 blées  en  une  fphere  deux  fois  plus  courte  que  la  
 corolle1'; autour  de  fix  à  quinze ovaires pédiculés,  
 mais  peu'  apparens  :  ces  ovaires,,  en  mûriffant,  
 deviennent  autant  de  baies  fphéroïdes à  une  loge,  
 contenant chacune  une graine  fphéroide  , élevée ou  
 attachée- droite, par  une  plaqué  difcoïde  imprimée  
 furda  partie  inférieure. 
 Qualités. Uavàli. a  .une  odeur  fuave  &   aromatique  
 dans  foutes  fes parties.  Il  croît communément  
 au Malabar,  dans les  lieux  montueux &  pierreux,,  
 voifins  de  Paracaro. 
 Ufages-,  La  poudre  de  l’écorce,de  f a ’ racine  fe  
 boit  dans  l’eau  pour  arrêter  les  dyflenteries ; on la  
 boit  aufli  dans  les .fieyres  ardentes ,  en  y   joignant  
 un  peu  de .lucre  ;  fa  décoftion  fe .prend  en  bain  
 pour les douleurs  des articulations ;  celle  qu’on pilé’  
 dans  l’eau falée  ou de mer, fert  à  frotter le ventre  
 pour  tuer les  vers  nés  .de  la putréfaftion  des  humeurs  
 : l’huile  tirée  de fa racine  appaife les ardeurs  
 du  foie ,  &   güérit  les  gerçures  de  la bouche. 
 Remarques. UavalieQc,  comme  l’on  voit, une  ef-,  
 pece  à’apocaro ,  &  vient par conféqueilt dans la famille  
 des  anones.  ( M.  A d an so n  . ) 
 AVALIS, ( Géogr.■ ) ancien nom  du golphe  &   du  
 port de Zeyla , en Afrique, dans le royaume d’Adel,  
 vers l’entrée de  la  mer Rouge.  ( C. A .') 
 § .AVALON  ou  A v a l l o n , (  Géogr.')  ville  de  
 Bourgogne,  en  Auxois  ,  fur  le  Coufin (  &  non  
 pas  Coufain.  ). M.  Pelegrin  a  découvert  une médaille  
 du 11e  fiede  , fur  laquelle , on lit Aballo. Uiti-  
 néraired’Antonm, &  la  table  de  Peutinger,  placent  
 cette  ville  entre  Saulieu  &   Auxerre :  c’étoit  une  
 place  forte  dès  9 3 1 ,  puifque  Flodvard la  nomme  
 Avallonem caflrum; elle fut elle-même au v i ie fiecle  
 lé  chef  lieu  d’un  pagus  ou  canton,  régi  par  un  
 comte.  L’a de de  partage  de  l’empire  François  par  
 Charlemagne, 06.1a capitulaire de Charle le Chauve,  
 en  parlent  fous  le nom de pagus Avalcnjis. 
 Cette, ville, n’a qu’une paroiffe.& une  collégiale,  
 fondée  au  vm c  ou  ix e  fiecle;  le  college,  occupé  
 par  les  do&rinaires  ,  doit fon établiffement au pré-  
 lident  Odebert  en  1654 : le  bailliage  eft  ancien. 
 Avallon a fouffert plufieurs fieges ;  Emme, femme  
 du  roi  Raoul,  l’afliéga  &   la prit  en  931;  le  roi  
 Robert  s’en  empara  après- trois  mois  de  fiegé fèn  
 1005  ;  fon  fils-Robert, depuis  duc de  Bourgogne,'  
 la prit en  10 3 1  ,  &   la  garda avec le  duché ;  Charles  
 VII  s’en  rendit  maître,  mais Philippe  le bon  la reprit  
 en  1433.  .  ; 
 Le  commerce  ôlAvallon  eft."en  fiYtâïlles,  bois;  
 bled &  vins5; dont quelques côtéaux forit renommés. i  
 les  bois  &   les  vins fe  tirent  pour  Paris, 
 Pierre  Foreftier,  &   Lazare  Boquïllof,  favâns  
 chanoines,  ont’ fait-honneur  à' leur  patrie ,  ftir-  
 tout  le  dernier, - par  fes  ouvrages ; il  eft  mort  en  
 » 
 rÀvaÜoh eft à  2,0 lieues  de Lyon ,  à  16 d’Autun,  
 &   à  3 de Vezelay.  (C .) 
 ÂVANACÜ ,  f. m.  tiàt.  Botàniq. )  efpece  
 de  ricin,  ainfi  nommée  au  Malabar,  &   fort  bierf ’  
 gravée par Vàn-Rheede , dans  fon  Hortus  Malafra-  
 ricus  ,  volume  I I , pagèb j , plahche X X X . l l ,  fous  
 le.nom d’avanacôe;4es Malabares l’appellent  encore  
 cit-avanacü y &  les Brames erandd'i  félon  Jean Cprii-  
 melin,  c’eft  le  ricinus vulgatis  de  Cafpard  Bauhin. 
 . M.  Linné l’appelle  ricinus, commuais y  folïispeltatis,  
 fubpalmatis , ferratisy  dans fôn Syjlenia  naturà ,  édition  
 ixey  imprimée;  en  1^6.7, page 6'j6 , rù\  1. 
 C’eft  un  arbrifleau  qui  s’élève à  la  hauteur  dé  
 neuf à dix  pieds, ayant une tête fphériqite, portée  
 fur un tronc de quatre à  cinq pieds  de  hauteur,  fuf  
 trois à  quatre pôücesde  diamètre, noueux , Comme  
 articulé,  à  bois  peu  épais,  blanc,  mou,  léger ,  
 Creux  au-dedans,  rempli  d’une  moelle fOngueufe  ,  
 blanc-jaunâtre, féparée & comme coupée à chaque  
 articulation,  par  une  cloifon  aufli  fongueufe  &   
 blanchâtre,  mais  plus  fôlide,  &  recouvert  d’une  
 écorce  çendrée-grife;  les branches  font  alternes,  
 aflez  fèrrées ,  ouvertes  foiis un  angle de 45  dégrés  
 femblables  au  tronc,  mais plus tendres,  charnues  
 &  couvertes  d’une  écorce  verte &  lifle. 
 La racine  eft  courte , fibreufe  &   blanchâtre. 
 Les feuilles  font difpofées  alternativement &  cir-  
 eulairement le long des branches à des diftarices d’un  
 à  deux pouces,  rondes,  de huit  à neuf, pouces  de  
 diamètre, palmées, c’eft-à-dire, découpées jufqu’au  
 1  milieu de  leur  démi-diametre  ,  en fept  à huit  lobes  
 rayonnans  en  étoile ,  mais  inégaux,  les  antérieurs  
 '•  étant une .fois  plus grands , triangulaires,  une  fois  
 plus  longs  qüe'latges,  bordés  chacun  d’une  trentaine  
 de  dentelures  aiguës  de  chaque  côté. ;  elles  
 .  font molles, minces, lifl’es, verd-ôbfcures en-deflus ,  
 verd-clair en-deflbus , relevées  de  fept à  huit côtes"  
 rayonnantes q ui,  partant  de l’extrémité  de  chaque. 
 ;  lobe,  vont  fe  réunir un  peu  au-delà dit  centre  de  
 la feuille,  au fômmet d’un pédicule  aufli long qu’el-  
 les ,  qui  les fôutiènt  à  peu-près comme un para fol.  
 Ce pédicule  eft  parfaitement  cylindrique , marqué' 
 :  à  fa  furface fupérieure  &  antérieure  d’un fillon peuv  
 fenfible,  duquel  partent  quelques  glandes  orbicu-  
 laires  peu  relevées  &   luifântés.  A  l’oppofé  de  ce  
 pédicule,  on apperçoit, comme dans le figuier commun  
 , une grande ftipülé mèmbraneufe, verte, triangulaire,, 
  qui  environne  la  branche  à  fon  origine  ,  
 qui  enveloppe  le  bourgeon  dès  feuilles,  fdus  la  
 forme  d’un  capuchon  conique  ,  &   qui  tombe,  au  
 moment de.leur premier développement: lès feuilles  
 font  pliées  dans  le  bourgeon en  autant  dé doubles  
 qu’elles  ont  de nervures  ou  de  côtes.  ■  ’ 
 Les branches font  terminées par  une  panicule en'  
 épi de  quinze à vingt fleurs yertes,  de quatre à cinq  
 lignes  de  diamètre,  portées chacune  fur umpédun-  
 cule  de  leur longueur.' Cèllés de  cèS fleurs  qui ocr  
 cupent le centre  de  la paniculé,  font femelles , pendant  
 que  les inférieures  font  mâles : ce  font'  dône  
 Ces fleurs inférieures qui féçôhdént les fiipérieurés  ,  
 ’ quoique  leur  paniculé  fe  foütiénne  droité  comme  
 Une-pyramide.  Chaque  fleür  cônfifté  en un  calice  
 caduc,  à  cinq  feuilles  vertès',*fahs ;aucune  efpëce  
 de  corolle;  les  étamines  des  fleurs mâlesyaxinombre  
 de cent,  font’ réunies  par  la  moitié  inférieure  
 de  leurs  filets  en  une  co Ion lié’ pleine-,  qui' occupe  
 le centré  du calice  ,  &   ces-’filets font  é{agés’ffë maniéré  
 qüè èèùJt dit milieu  font les, plus longs ;  lés an-  
 ïherés qùidë^ terminent font fpheriquè'sVd’irrf jaune-  
 -‘Clair  ,  marquées  de  quatre- filions’ longitudinaux' en  
 croiix, - &   S?Oüvrent en^ deux  lôges  ^ar  lès deux filions  
 latéraux, qui répandent Une pOÙflîè'r'ê gâtitaïé’,  
 'Compôfée dé molécules b'vendes, d’nhjàunè' Lchiffré  
 &  luifantes,  Le  piftil confifte  en  un  ovatféfèSile3