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 trop  prévenu de  fes talens, fut moins  fenfible  à  ce  
 qu’il  fit qu’à  tout  ce  qu’il le  croyoït capable d’exécuter. 
   S’il s’arrêtoit dans, fes conquêtes,  on lui  fup-  
 pofoit  des motifs d’intérêt ;  8c  s’il éprouvoit des revers, 
  on  l’en  croyoit complice.  Après  une  vifroire  
 complette près d’Andros, il ne  put fe rendre maître  
 de  cette  î le ,  le  peuple éclata  en .murmures. On lui  
 Faifoit un crime  d’une  lenteur qu’on  ne dey oit  attribuer  
 qu’à l’épuifement de  fes  finances;  détoit pour  
 Üippiéerà cette difette  qu’il étoit  fouvent  forcé  de  
 quitter fon armée pour aller  chercher  de l’argent 8c  
 des provifîons.  Une  de  ces  abfences  lui  devint^fu-  
 hefte  par la défaite de  fon armée ; il fut accufé d’être  
 l’auteur de ce défaire, parce  qu’il ne s’étoit  éloigné  
 dé la flotte que pour fe livrer à fes  débauches. On  le  
 peignit  comme un  exafreur  qui  ne  parcouroit  les  
 provinces  que  pour  s’enrichir  de  leurs dépouilles ;  
 on  allégua qu’il  avoit fortifie  une  citadelle  près  de  
 Bizànce,  oti  il  dépofoit  fes  tréfors,  8c  d’où  il  fe  
 flattoit de braver les vengeurs des loix 8c du public.  
 11 fut  deftitué du  commandement, 8c  le peuple  vomit  
 contre lui mille imprécations.  Il fentit le  danger  
 de rentrer dans fa patrie , 8c  raffemblant avec lui  fes  
 amis,  il  forma  une  armée  d’aventuriers  qui  s’attachèrent  
 à fa fortune. Il porta la guerre dans laThrace,  
 où il  conftruifit  trois  citadelles pour  s’oppofer  aux  
 incurfions des  barbares.  Plufieurs petits rois recherchèrent  
 fon  alliance,  §£  fa  facilité  à  fe  plier  aux  
 moeurs 8c aux ufages étrangers,  leur fit prefque oublier  
 qu’il étoit né dans Athènes. Les généraux qu’on  
 lui avoient fubftitués, etoient fans  talens 8c funs expérience. 
  Leur  armée  fans ordre  8c  fans difcipline ,  
 bravoit les  Spartiates qui  affeftoient de la  craindre.  
 Alcibiade fe fouvint qu’il étoit Athénien, &   fe  trouvant  
 dans le voilinagë  où  étoient les deux puiflànces  
 rivales,  il  fe rendit  auprès des  généraux auxquels il  
 daigna donner des confeils ;  mais l’exces  de  leur imbécillité  
 leur fit croire qu’ils n’en avoient pas befoin.  
 Les généraux, fiers  de  leur titre, 1 ecouterent  avec  
 mépris,  8c l’un d’eux nommé  Tidée,  lui ordonna de  
 s’éloigner  au  plutôt  du  camp.  Il  alla  chercher  un  
 afyle auprès de  Pharnabafe,  8c  quoique éloigné de  
 la  Grece,  il n’en  parut  pas  moins  redoutable  aux  
 Lacédémoniens.  Lyfandre, leur general,  le  fit  demander  
 mort  ou v if  au fatrape,   qui avoit  alors befoin  
 d’eux:  il  eut  la  baffeffe de  condefcendre  à  fes  
 defirs. Les  droits de  l’hofpitalité  furent violés  pour  
 fervir la politique. Les miniftres  de  fang  qui  furent  
 envoyés pour le faifir de fa perfonne, furent frappes  
 d’un refpefr religieux, en s’approchant de  fa maifon,  
 &  n’ofanty entrer, ils y  mirent le  feu. Alcibiade environné  
 de  flammes,  s’élance  l’epee  a  la  main,  fur  
 fes  affaflïns.  Il  n’avoit  avec  lui  qu’un  ami &   une  
 femme.,  qui  s’étoient affociés  à  fes  deftinées.  Les  
 barbares n’ofent en approcher,  ils lui lancent de  loin  
 un déluge  de  dards,  &   il  tombe  perce de  coups à  
 l’âge de quarante ans. C et homme fingulier qui fervit  
 fa patrie , dont il fut toujours perfécuté, eut toute la  
 folidité des  talens,  &  n’eut que  le faite  des  vertus.  
 On prétend qu’il  étoit  pere  de  la  célébré Lais, qui  
 âvoit hérité de fes grâces 8c de  fa beauté. Quelques-  
 uns rapportent que Pharnabafe &  les Lacédémoniens  
 n’eurent  aucune  part  à  fa mort,  qu’ils  imputent  à  
 deux freres dont  il  avoit  féduit  la  foeur,  8c que  ce  
 fut pour venger  l’outrage  fait  ,à leur famille,  qu’ils  
 inirent le feu à fa maifon. (T —N.) 
 *  A LC ID E ,  ( Mythol.  critiq.)  M.  l’abbé  Banier  
 dit  que  l’Hercule  grec  fut  furnommé  Alcide.  C ’eft  
 précifément le contraire.  Cet Hercule  s’appella d’abord  
 Aide  ou Alcide,  ou peut-être Alcaïde du nom  
 àüAide  fon  bifayeul  paternel,  8c  fon trifayeul  du  
 côté de fa mere.  Ce ne fut que  quelque tems  après  
 fa naiffance qu’il fut furnommé Hercule.  Il mérita ce  
 beau nom  pour  avoir  étouffé des ferpens qui l’atta-  
 quoient  dans fon berceau. 
 A  L  C 
 Le même  critique diftingue  avec raifon  plufieurs  
 Hercules,  8c il ôte judicieufement  à  l’Hercule  grec  
 la  défaite  de Geryon,  d’Antée,  des  Pygmées  ,  de  
 Cacus  8c  la  conquête  des  fruits  des  Hefpérides.  
 Il  auroit  pu ,  par  les  mêmes  principes ,  mettre  fur  
 le  compte d’un  autre  Hercule la  délivrance  de Pro-  
 méthée,  la  défaite  du  gaulois  Ly gis,  fon  combat  
 contre  les  géans  en  Provence,  &   la  mort  d’Eryx  
 en  Sicile;  Mais  je  voudrois  qu’il  eût  encore  plus  
 fa it , qu’il eût  diftingué  les uns des  autres,  les Hercules  
 que nous  connôiffons ,  8c afligné  à  chacun  les  
 a frions  qui  probablement  lui  appartiennent.  Dio-  
 dore  de  Sicile  8c  Cicéron  marquent la  route  qu’on  
 pourroit  fuivre. 
 Diodore compte trois Hercules : un Egyptien qui  
 voyagea  en Afrique,  8c qui  éleva  près de  Gadeird  
 ou  Gades,  les colonnes  appellées  de  fon nom ; un  
 Crétois  qui  inftitua  les  jeux  olympiques  ;  un Thé-  
 bain  qui  eft  celui  des  Grecs.  Cicéron  double  ce  
 nombre  8c  nomme fix Hercules  ; le premier, fils  de  
 Jupiter  8c  de  Lyfidée (*) ; le fécond , fils du Nil ; le  
 troifieme ,  un  des  Dafryles ;  le  quatrième ,  fils de  
 Jupiter  8c  d’Aftérie,  adoré  à  T y r   ;  le  cinquième,  
 Indien,  furnommé Belus ; le fixieme Thebain 8c fils  
 d’Alcmene.  Prenant quelque chofe de ces d.eux écrivains  
 8c  les  corrigeant  l’un  par  l’autre  ,  je  diftin-  
 guerôis  cinq  Hercules, TEgyptien ou l’Hercule  de  
 Canope ,  que Diodore nomme  le  premier 8c Cicéron  
 le  fécond ;  l’Africain ou  l’Atlante, que Diodore  
 omet &  queCicéron compte le premier ; le T yrien,  
 dont  Cicéron  feul  fait mention  ;  le  Crétois  ou  le  
 Dafryle,  qui  eft  le  fécond Hercule  de  Diodore  &   
 le «troifieme  de  Cicéron  ; 8c  le Thébain ou  Tyrin-  
 thien  que  tous  deux  placent  le  dernier  8c  qui  l’ efl:  
 en  effet. 
 Le  premier Hercule  feroit Menes ,  Ofiris ,  Baç-  
 chus l’ancien ,  Apis  ,  Epaphus,  le  Soleil,  te  Conquérant  
 8c  1e £é giflât eur des Indes  8c de  l’Ethiopie ,  
 l’Hercule  des  Mufes, 1e  contemporain  d’Atlas,  le  
 libérateur  de  Prométhée  ,  1e  maître  des  Silenes,  
 des  Satyres ,  des  Bacchantes ,  l’époux  d’Ifis  ou de  
 Cerès  ,  enfin 1e  dieu. que  la Grece  8c l’Italie hono-  
 roient par des fêtes nommées Orgies 8c  Bacchantes. 
 Le  fécond Hercule,  arriere-petit-fils-du  premier,  
 feroit  1e  même  que  l’Indien  furnommé  Belus;  fils  
 de  Neptune  8c  de  L ib y e ,  8c  l’émule  du- premier  
 Hercule.  Je  lui  attribuerois  la  défaite  d’Antée,  fils  
 d’Atlas,  &   je  croirois  que  c’eft  lui  q ui,  félon  la  
 fable,  tira des  fléchés  contre  le  foleil  dont la  chaleur  
 l’incommodoit  ,  8c  à  qui  le  foleil  donna  une  
 coupe d’o r ,  fur laquelle il traverfa la mer. 
 Le  troifieme,  contemporain  du  fécond  ,  feroit  
 Melcarthus,  fils  du  premier Jupiter  ,  celui  que  tes  
 Efpagnols nommoient  Briarée,  qui  érigea  tes  célébrés  
 colonnes  d’Hercule  qu’on  voyoit  à  Gades,  
 qui pénétra  dans  les Gaules  8c fut furnommé l’Hercule  
 gaulois ,  -qui  paffa  en  Italie  8c  dans  la  Sicile ,  
 &   qui  par  conféquent  a  vécu, en  même  tems  que  
 ces  Arcadiens qui vinrent  s’établir en  Italie. 
 L’âge  du quatrième Hercule  eft fixé par  ces deux  
 carafreres.  II. étoit  contemporain  d’un  Saturne  8c  
 fut 1e premier  inftituteur  des  jeux  olympiques.  Ce  
 n’en  eft pourtant pas  affez pour indiquer au  jufte le  
 tems où il vécut.  Il ne fuffit même  point d’y  ajouter  
 qu’il  étoit  un  des  Curetes ,  ou Dafryles ,  ou  Co-  
 rybanthes ,  ouTelchynes ,  8c qu’il fonda  &  peupla  
 la  ville  de  Rhodes.  On  peut me  demander  encore  
 à  quel  tems  je  rapporte  ces  événemens.  J’avoue 
 (*) Cicéron, livre 111 de la nature des Dieux, dit que le  premier  
 Hercule étoit  Jove & Lyfito natus. Fulvio Orfmi, fur un  
 manufcrit  ancien, qui porte  ces  mots,.Jove  6*  Lyfica,  a  cru  
 qu’il falloit lire Lyfidca. Je ne fais fi Jove & Libya  ne feroit pas  
 la véritable correction,. 
 A  L  C 
 que je l’ignore.  Cé qu’i l 'y   a  de  certain  ,  c’eft  qu’il  
 eft  de  beaucoup  antérieur  à  l’Hercule  de Thebes,  
 qui  eft  un  cinquième  Hercule. 
 ALCINOÜS  ,  ( Myth.)   roi  des  Phéacierts  dans  
 l’ifle de Corcyre,  aujourd’hui  Corfou.  C’étoient tes  
 peuples tes  plus voluptueux de  ce tems là  ,  enrichis  
 par  1e  commerce,  ils  vivoient  dans  l’abondance &   
 dans  1e  luxe.  On  ne  voyoit  parmi  eux  que  danfes,  
 que  fête s ,  que  feftins  continuels  ,  où  la  mufique  
 accompagnoit ordinairement la bonne  chere ,  8c où  
 des  chanfons  fouvent  trop  libres ,  telles que  celtes  
 que  Phémius  chanta  en prefencè d’Ulyffe ,  au  fujet  
 de l’adultere  de Mars 8c  de Vénus,  atcompagnoient  
 ces  fortes  de feftins.'  Rien  n’étoit  fi magnifique que  
 les jardins à’Alcinoüs, auxquels l’antiquité n’a  comparé  
 que  ceux  d’Adonis 8c de Sémiramis.  Jamais les  
 arbres de  ce  jardin  ne  font  fans  fruit,  dit Homere,  
 un  doux  zéphyr  entretient  toujours  leur  vigueur  
 &   leur  feve  ,  8c  pendant  que  les  premiers  fruits  
 mûriffent,  il  en naît  toujours de nouveaux : la poire  
 prête à cüeillir en fait voir une qui commence d’être :  
 la  grenade  8c  l’orange  déjà mûres,  en montrent de  
 nouvelles '’qui  vont mûrir  :  l’olive  eft  pouffée  par  
 une  autre  olive  ,  &   la  figue  ridée  fait  place  à une  
 autre  qui  la  fuit.  La  vigne  y   porte  des  raifins  en  
 toute  faifon  ;  pendant que  tes  uns  fechent  au  foleil  
 dans  un  lieu  découvert,  ôn  coupe  tes  autres  ,  8c  
 on  foute  dans  le  preffoir  ceux  que  1e  foleil  a  déjà  
 préparés  ,  car  tes  ceps  chargés de  grappes  toutes  
 noires  qui  font  prêtes  à  couper  ,  en  laiffent  voir  
 d’autres  toutes  vertes  qui  font  prêtes  à  fe  colorer.  
 Homere  qui  fait  pafler  Ulyffe  fon  héros  par  tous  
 les  genres  de  dangers,  pour  relever  davantage  fa  
 vertu ,  1e  fait venir  à  la  cour  du  roi Alcinoüs,  8c  
 pafler  quelque  tems  dans  ce  lieu  de  délices.  (+ ) 
 §   ALCMAER  ou Alkmaar ,  (Géogr.)  ville.du  
 Kénnemerland  ,  dans  la  partie  feptentrionale  des  
 Provinces - unies.  Elle  eft  à  fix  lieues  nord -  eft  
 d’Harlem  &  àfept nord-oueft d’Amfterdam.  C’eft la  
 première  dans 1e rang des villes de la nord-Hollande  
 qui  envoient  des  députés  à  l’affemblée. des  états  
 généraux.  Elle  eft  bâtie  avec  régularité 8c  coupée  
 de larges canaux qui entretiennent la  propreté  dans  
 fes  rues. On-y  comptoir en  1732 ,  au-delà  de 2500  
 maifons.  Toutes  fes  avenues  font  autant  de  promenades  
 charmantes.  C’eft  dans  fes. environs  que  
 l ’on-fait  1e meilleur beurre  8c 1e  plus  excellent fromage  
 de Hollande  ,  8c  qu’on trouve  tes  plus belles  
 tulipes.  Cette ville  pafloit autrefois pour une  place  
 forte  ;  elle  a  été  fouvent ravagée  partes  Frifons.  
 En  1573  tes  Efpagnols  furent  contraints  de  l’aban-  
 ’donner  après  unfiege  de  fept  femaines.  ( C .A .) 
 * ALCMENE,  (Mythol. Arts du DeJ/în. Peinture.')  
 On voit  fur un  vafe  étrufque ,  dejjîné fig.  1. planche  
 J ll. d’antiquités dans ce Supplément, une parodie des  
 amours de Jupiter &  d’Alcmtne, compofition eftimée  
 une  des  plus  favantes  que  l’on  connoifle  ,  6ç  en  
 même  tems  des  plus  comiques.  Il  femble,  dit  1e  
 célèbre Winckelmann,  dont YHiJloire de l’Art chipies  
 anciens,  nous  a  fourni ce  deflin,  que  1e  peintre  ait  
 voulu  peindre  ici  1e  principal afre  d’une  comédie,  
 telle  que  celle  que  Plaute  a  intitulé  YAmphitrion.  
 Alcmene  regarde  par une  fenêtre ,  comme  faifoient  
 les  courtifannes  qui  mettoient  leurs  faveurs à l’en-  
 chere  , &  comme font  encore nos  courtifannes modernes. 
   La  fenêtre  eft  élevée,  comme  celle  d’un  
 premier  étage.  Jupiter  eft  travefti  ;  il  porte  un  
 mafque  blanc ,  duquel  pend  une longue barbe.  Il a  
 pour coëffure un boifleau, modius, comme Serapis ,  
 qui eft d’une  feule  piece  avec  1e  mafque.  Il porte  
 une  échelle  comme pour monter chez la maîtrefle ,  
 en entrant par  la  fenêtre.  La  tête du  dieu  qui pafle  
 entre  deux  barreaux  de  l’échelle ,  fait  une  figure  
 finguliere.  De  l’autre  côté  eft  Mercure,  avec  un 
 A  L  C 
 gros  Ventre \  affez  reffemblant  au  Sofie de  Plaute.  
 Il  tient  de  la  main  gauche  fon  caducée  qu’il  baiffe  
 comme  pour le cacher ,  afin de  n’être pas  reconnu,  
 il  tient  de  l’autre  main  une  lampe  qu’il  éleve  vers  
 la  fenêtre  comme  pour éclairer  Jupiter.  Il  porte  à  
 la  ceinture  un  grand  phallus,  dont  la  lignification  
 n’eft pas  équivoque. Sur  1e  théâtre  des  anciens ,  tes  
 comédiens  en  avoient  un  rouge,  n’ofant  paroître  
 nuds.  Aufli  tes  deux figures  ont  ici  des  culottes &•  
 de bas blanchâtres d’une même piece  qui  defcendent  
 jiifqu’aùx  chevilles  des  pieds  ,  comme  1e  mime  
 aflïs &   mafqué  qui  eft  dans  la  vigne  Mattéi.  Leur  
 draperie  &   l’habillement  à!Alcmene  font  marqués  
 d’étoiles  blanches. 
 A LCO BA C A ,  (Géogr.) petite  ville  de  Portugal,  
 dans  la  partie occidentale de  l’Eftramadure , au fud-  
 oueft de  Leiria  &   au  nord-oueft  de  Santaren.  Elle  
 eft  fur une  petite  riviere  non  loin  de  la  mer  ,  ôc  
 /dans  une  très - belle  fituation.  La  ville  n’a  rien  de  
 remarquable 'en  elle-même. (C. A.) 
 ALCOER, {Géogr.) petite ville d’Efpagne, dans la  
 Caftille nouvelle fur tes frontières dé  l’Eftramadure  
 Efpagnole.  Elle  eft fituée dans une  belle  campagne  
 entre le Tagé &  la riviere du Cuyar. Cette ville a un  
 diftrifr  affez  confidérable  ;  au refte  on n’y  voit rien  
 de remarquable.  Long. 13. 20. lat. 38.  56. (C. A .) 
 ALCOLEA  ,  (Géogr.)  petite  ville  d’Efpagne  en  
 Caftille nouvelle, dans un beau pays au nord &  à quelques  
 lieues  de  Madrid.  11 y a aux environs  de cette  
 ville  de  très-jolies  maifons de  campagne,  appartenantes  
 à des  riches  particuliers de Madrid.  Long.  14. '  
 4 0 .   lat. 40.  4 0 .   On trouve  encore  une jolie ville de  
 ce  nom en Andaloufie,  fur 1e Guadalquivir. (C. A .) 
 ALCOLEA,  (Géogr.) autre  ville d’Efpagne,  dans  
 1e  royaume  d’Aragon,  aux  confins  de  la  Caftille.  
 Elle  eft fur  la  riviere  de  Cinça ,  dans la pofition la  
 plus  agréable  ,  &   dans  1e  pays  le  plus  fertile  de  
 l’Aragon , au fud  de Baldaftro ,  &   au nord-eft de  la  
 riviere  d’Yzuela.  Long.  20.  lat. 41. 30.  {C. AJ) 
 ALCOUCHETE,{Géogr.) petite ville de Portugal,  
 dans  l’Eftramadure.  Elle  eft  au  bord  du  Tage  de  
 l’autre  côté  de  Lisbonne,  &   prefque  vis-à-vis,  à  
 peu de  diftance  de  l’ancienne  ville de Lisbonne,  qui  
 fe  trou voit  alors  de  ce  côté.  Long. $ .2 0 .  lat.  38.  
 55. (C. A .) 
 ALCUDIA ,  ( Géogr. ) ville  de  l’ifle  Majorque,  
 dans  la Méditerranée.  Elle  eft entre  Puglierza  &   le  
 Capo  de  laPed ra,  fur-la  côte  orientale.  On y  fait  
 quelque commerce.  Long. 21.  10.  lat.. 3 cj. 40.  Il y  a   
 encore  une  ville  de  ce  nom  en Afrique  ,  près  du  
 Cap des  Trôis-Forçats.  (C. A.) 
 A L C O Y , (Géog.) petite ville d’Efpagne  ,  dans  le  
 royaume  de  Valence.  Elle  eft  fur  une  rivière  qui  
 porte fon nom  , 8c qui traverfe du fud-oueft au nord-  
 eft  toute la Province.  Cette ville  eft  précifément au  
 milieu  du  val de  Bayte.  Long.  ty.  25.  lat. 38.  45.  
 { C .A . ) 
 ALCUESAK,  {Géogr.)  petite  ville  d’Efpagne,  
 dans le  royaume d’Aragon ,  fur la  riviere de Vero,  
 an  nord  de  Balbaftro  &   au  Sud  du  Saz de  Surta.  
 Elle  eft  affez  jolie &  fes environs font affez  fertiles.  
 Long.  ty. 55. lat. 42. (C .A .) 
 A LC YO N ,  f. m,  alcedo ,  mis, ( terme  de JSlaJon. )  
 oifeau  hantant  la  mer  8c  les marécages,  il couve  
 fur  l’eau  8c  parmi tes rofeaux au commencement de  
 l’hiver.  L'alcyon  eft un  meuble  d’armoiries ;  on  le  
 repréfente  fur fon nid  au milieu des flots de la mer. 
 Les Naturaliftes difent que la-mer eft calme quand  
 les  alcyons font leurs nids. 
 Il y  a plufieurs  devifes prifes de  Valcyon. 
 Un  alcyon  dans  fon  nid  au  milieu ■ des  flots ;  
 alcedinis dies, les  jours heureux  que l’on coule fou*