le régné d’un Loft Prince ; fîUntibus àujl'ris , pouf lift
fçavant qui travaille dans le filence ; agnofcit tempus >
pour un homme prudént.
Un alcyon au milieu d’une tempete -, hecquicquafn
'itrreor àfiu,.pour un guerrier intrépide att milieu des
hafards.
De Martin à -Paris ; de gueules a Caleçon d argent -,
fu r une nier d'a^ür. ( G. D . L. T.
A L C YG N E , ( Geogr. ) ville de Theffalie , qui
étoit près du golfe de M alée, maintenant appellé le
golfe de Ziton & fur lès ruines de laquelle fut
enfuite bâtie la ville de Methon remarquable parla
bleffùre de Philippe roi de Macédoine qui y perdit
tin oeil. (V . A . )
ALCŸONÊE, ( Géogr. ) lac du pay s de Corinthe
dans le Péloponnefe , aujourd’hui la Morée. Il
eft extrêmement profond. L’empereur Néron eut la
■ curiofité de le faire fonder ; on prétend qu’il n’en
put trouver le fond. Près de ce lac éto.it un temple
■ confacré par les Oropiens à Àmphiaraiis le devin ,
avec Une fontaine qpi-avoït le notn de ce miférable
forcier. (C . V. )
A LD E A , (Geogr.') petite ville de Portugal,
dans l’Eftramadure. Elle eft dans une ifle formée
par le T-agè , au nord de Setuval Sc au fud-eft de
Lisbonne. Long. § , iS. lat-% $ 8 , 4S. (C.A. )
A LD E G O , ( Géogr..) riviere d’Italie , dans le
Veronnois. Elle fe joint à l’Adige dans les états de
la république de Venife , près de -Zevio. (C. A .)
A L E , ( Géogr. ) royaume des Barbecins en Afrique
, dans la Guinée, aumidi du Sénégal & prefque
vis-à-vis le cap Verd. Sa capitale eft Yagog, refi-
dence du roi. Les éléphans y font très-communs.
On nous raconte que les filles du pays fe font
dès cicatrices & s’âgràndiffent la bouche pour pa*
foître plus belles. Quand le roi veut faire la guerre,
il affemble fon confeil dans un bois oii l’on fait Une
foffe & oii chacun baiffe la tête pour dire fon avis.
Puis quand la réfolution eft prife, le prince les af-
fure que le foffé qu’on fait combler ne découvrira
pas le fe c re t, afin qu’ils ne le déclarent point eux=-
mêmes. Cette coutume eft finguliere, mais elle eft
innocente & elle réuflît : aucun d’eux ne trahit jamais
le feCret. Long. S. lat. 13. ( C. A . )
* § ALECTRYOMANCIE, (Hifl. des fuperjl. )
i°. Ammièn Marcellin ne dit point que ce fut par
Yalectriàmàncie que Fiduftius, Irenée , Pergamius ,
( & non pas Bergamius , comme écrit le Dicl. des
feiènees &c. ) & Hilaire cherchèrent quel feroit le
fucceffeurde Valens, mais par la Daûyliomancie,
ou divination par l’anneau, comme le prouve la
confeflion même d’Hilaire.
20. La confeflion d’Hilaire n’a point été rapport
tée par Zonare, ( ou Zonaras, comme écrit le DiU.
des-feimees , ) mais par Ammien Marcellin.
30. La divination où l’on employOit un anneau
& un baflin eft juftement la Da&yliomancie, &
non la Nécyomancie, ou Nécromancie, qui fe pra-
tiquoit "par l’évocation des morts.
§ ALENÇON , ( Géogr. ) paffe pour la troifiemé
ville de Normandie -, & eft l ’une des trois où il y a
généralité,
Pierre de France, fils de S. Louis, eut en partage le
Comté d’Alençon, qui à fa mort en 1283, fut donné
à Charles , fécond fils de Philippe le hardi. Ce duché
fut réuni à la couronne en 1525 à la mort de
Charles de Valois. Dans la paroiffe de Notre-Dame -,
font les tombeaux des ducs d’Alençon. On voit encore
le vieux château, où ils faifoient leur réfi-
dence : cette généralité comprend quatre pays , le
pays d’Auge , d’Houlme,Liévin 6c la campagne d'Alençon,
(G. )
§ ALENTEJO, ( Géogr. ) grande provincede Portugal,
qui s’étend du fud au nord, depuis les montagnes
d’Algarve jufqu’aux frontières de l’Éftrama-
dure Portugaife, dans un efpace de cinquante lieues ;
& de l’eft a l’ôueft, depuis la mer & le Tage jufqu’aux
frontières de ï’Eftramadure Efpagnole & de
l ’Andaloufie , dans un autre efpace de quarante
lieues-. Elle a de vaftes plaines très-propres à l’agriculture
, & dès coteaux très-propres au vignoble , qui
font tous très-négligéspar l’indolence des Portugais.
Les huiles & les fruits y abondent, ainfi que le gibier
& le poiflon. On y trouve des marbres de différentes
couleurs, & on y fabrique une fayance efti-
mée , dont le grand débit fe fait en Efpagne. Cette
province eft fort peuplée : on y comptait en 1732 ,
160000 perfonnes. Elle fe partage en huit jurifdi-
dions , & renferme quatre villes du quatrième
ordre, quatre-vingt-huit petites villes ou bourgs, &
trois cens ciftquante-cirfq paroiffes. \J Alentejo fait un
grand tiers du royaume de Portugal. ( G. A . )
ALENUPIGON, (Géogr.') lac de l’Amérique
feptentrionale, dans le pays des Afiniboels, au Canada;
Il appartient aux Anglois , & eft précifément
fur les frontières de leurs poffefîions. Les rivières
de Perrai & d’Alemipifloki fortent dé ce lac. ( C A . )
A LÊON , (Myth. ) fils d’Attée, eft un de ceux
qu’on a appellé Diofcures, avec Melampus & Eu moins
fes frétés. ( + )
ALÉSA , ( Géogr. ) ancieh nom d’une ville de Sicile
, aujourd’hui le bourg de Tofa , dans la vallée
de Démona, OÎi paflë aufli un fleuve anciennement
nommé Âlefûs, & aujourd’hui Pittineo. Cette ville
a voit donné fon nom à une fontaine qui étoit aux
ënvirôfts, & dont on a publié des chofes allez extraordinaires
: car on dit que dans le tems qu’elle étoit
très^calme , fi on jouoit de la flûte fur fes bords, on
vôyoit aufli-tot l’ eau S’agiter peu-à-peU , bouillonner
, & comme fi elle eût été charmée de la douceur
de Cet infiniment, s’enfler jufqu’à fortir de fon baf-
fin, C ’eft Ce que ces vers de Prifcien ont marqué :
Hic 6* Alejinus fons ejl miitffimuS undis,
Tibia quern extollit : cantu Jaltare putatur,
Mujicüs & ripis làtahs excurrere plenis.
Une imagination bien échauffée , un coeur bien tendre
, bien fenfible aux doux accens d’une flûte maniée
par Blavet, auroient pu voir de nos jours le
même miracle. ( C. A . )
A L E SE NS I S , ALSENS1S , A L ISEN S IS P A -
G U S , (Géogr. du moyen âge.) l’Auxois èn Bourgogne.
Ce pagus tire fon nom de l’ancienne Alife,
célébré par lefiege qu’elle Ibutint contre Céfar, èc
dont la prife couronna fés exploits dans les Gaules.
D 'Alejia s’èft formé le nom François d'Auffois ,
A u {fois, & AuxoiS'.
Cette ville étoit la Capitale des Mandubiens, peuples
de la république des Eduens, dont le diftrift
s’éteridoit depuis Sauliëu à D uefme, douze lieues du
fud au nord, & d’Avalon à Chanceaux, treize lieues
de l’oueft à l’eft. Le Duefmois dans la fuite fit un canton
féparé de l ’AUxois, nous en parlerons en fon
article. L’Avalonois même en dépendoit; mais il fit
aufli un comté particulier , dont on fera mention.
Le pagus Alefenfis renferrnoit Semur, Flavigny,
Montbard, ville très-ancienne, montfaint Jean, Ar-
nai, Pbftïlli, & tout le pays depuis ce bourg à celui
d’Epoîfles. Voye%_ chacun de cés lieux à leur article!
Dans la vie de faint Germain , écrite par For-
tunat, ce pagus eft nommé Alefienjîs : dès le neuvième
fiecle, il eut le titre de comté, & fut poffédé par
Manaflès de V e rg y , qui étoit aufli comte de Dijon,
Ces deux comtés pafferent à fes defeendans. Raoul
de V e rg y , un de fes petits-fils , fut comte d’Auxois
& du Duefmois. Aimo fe qualifie en 1004, admi-
niftrateur de la chofe publique dans ces comtés -:
adminifirator reipublica, comitatûs Alfietifis & Dufmen-
fis. ( Maifon de Vergy, par Duchêne , pag. 46. pr.
in fol. ) Valon de Vergy eut cette même qualité en
1055. Après la mort du comte Letalde, Eudes I.
duc de Bourgogne, unit le comté d’Auxois à fon
duché en 108k.
Saint Agrjcole , que le peuple appelle faint Arille
ou Are, né au territoire d’Auxois, devint évêque
de Nevers fous Contran. (Coquille,/. 3 <8. éd. 1612.
in-40. Martyrol. Autijf.p. So. )
Thierri II. &: la reine Brunehaut réfidoient en
598 à Epoifles , où ils avoient une maifon royale,
Spincia, Efpifjîa. Saint Colomban qui parloit aux
rois avec un zele d’Elie , y vint trouver de r o i , &
reçut un ordre de la reine de fortir du royaume :
c ’eft la première efpece de lettre de cachet dont il
foit fait mention dans notre hiftoire. ( V. hiß. de
Fr. t. III. D. Mdb.foec. Bened. 2. )
La Maifon-Dieu d’Epoifles fut donnée par Hil-
duiii, évêque de Langres , à l’abbaye de Moutier-
,faint-Jean en 1200. ( V. Gal. ehr. t. IV. p. ïojG. pr. )
près d’Epoifles eft le Brocariaca des anciens, que M.
le T o r s , lieutenant civil & criminel à Avalon, a
prouvé être la Boucheraffe, hameau de la paroifle
de Trevilli fur le Serin , près de Montréal.
Le fondateur de l’abbaye de faint Prie en 7 2 1 ,
défigne Flavigny en Auxois, dans un térritoire particulier
, nommé Bornay ; Flaviniacum inpago Alfinfi
in àgro Burhacenfe. ( Hiß. de Bourgogne , in-fol. t. I.
p. 1. pr.) Le pape Jean VIII. fit la dédicace de cette
églife en 877 ( Gal. ehr. t. IV. p. 4SS.)
Varré fait mention dans fon teftament de plufieurs
villages, fitués dans ce canton; tels que Mifleri, Me-
feriacum ; Saifl'erey, Cenfiacum ; La vau, Vailinfe;
Çharigni , Cariacum ; Darcey , Darciu'm ; Gifley ,
Geßiacum ; Lugni, Luvirukcum. Ce teftament fut paffe
en 7 2 1 , félon- D. Mab. à Semur (datum Sinemuro
' caßro, ) qui eft à préfent la capitale de l’Auxois. Semur
eft appellé Sinemuris in Auxeto dans un a£le
de l’abbaye d’Agaune 2. Poillenai ou Poullenai,
Poliniacum & Poifeul , Puetoli, furent donnés à
’ l’abbaye de Flavigny en 748. (Gal. ehr. t. IV.p. 3S8.)
Le cartulaire de Flavigni que j’ai confulté, fait
connoître en 768 Marfilli & Myard-de-Lafaye , donnés
par Pierre de Viteaux ; Poifeul, Vefvre., Mene-
treux-le-Pitois, Magni près Semur ; Marfilliacum ,
Myardis, Puteoli, Vabra, Meneßriolum, Mannetim in
pago Alfinfe. Semnon, curé de faint Euphrone, cite
un habitant d’Alife devant le prévôt de Flavigny en
812. S. Euphronii fanum. ( VoyefD. V io le , vie de
fainte Reine. )
Munier nous a confervé une chartre de Charles
le Chauve, où il eft fait mention de Blancey , cédé
en partie à l’abbaye de faint Symphorien d’Autun
en 864, Blanfiacum in pago Alßnß.
Le cartulaire de faint Benigne, marque Salmaife
& Verre y dans l’Auxois: caßrum Sarmacum, S armada
, & Vitriacum , fous la vingtrdeuxieme année
du regne de Charles le Chauve. En 1031, il y eut
un prieuré de fondé à Salmaife, où les ducs de Bourgogne
de la première race avoient un château.
Richard le jufticier aimoit le féjour de Pouilli en
Auxois, Polliacum , Puliacus, Poilleyum, comme un
lieu de plaifance. La chapelle de Notre-Dame y fut
bâtie 1061. Pouilli fut vendu au duc Hugues IV. qui
y fit bâtir un château. ( Perard , pag. 438. ) Voye£
Pouilli, Suppl. '
Flodoard, dans fa chronique, dit que Mont-faint-
Jean ,caßellum Monds S. Joannis incomitatu Alßnß,
fut aflîege oc pris par le roi Raoul en 924 , v fur Renaitd
de Vergy. ( Maifon de Vergy , page -io. pr. 1
Voyei Mo n t s a in î -jeAN , Suppl.
' Achard, quarante-feptieme évêque de Langres,
reunit à Moutier-faint-Jean les églifes de Corfaint,
Corpus-fancli ; de Montbertaut, Mons-Beréaldij Af-
nieres, Afncrice ; R ic ey , Riceium , fi connu par fes
vins & fes fromages; & N u y s, Nuidis. (G a l. chr*
t. IV . p. S4y. ) • ■ - -
Gautier, évêque d’Autun, de fa propre autorité
en 992, unit à l’abbaye de Flavigni lés églifes de
Haute-Roche, Alta-Rocha ; de Jailly-, Jaliacum ; de
•Villi, Vuidiliacum velVtllicum; Chanceaux, Cah^
cellum ; Poifeul-la-ville ,. Puteoli; Fille fous Montréal,
Infiila ; ce bourg, où des cordeliers furent établis
en 14 7 1 , eft nommé dans le G allia, chr. de Robert,
in-fol. p. 21S , infulce in Mandubifs fub Monte
regali ; Maifingi-lès-Semur, Maffingiacum ; Cefley ,
Sidacum ; Fain, Fanum ; Blaifi, Blafiacum. ( Voyt\
hiß. de Bourg, in-fol. 1 .1.p . 24.pr. )
Arnai-le-Duc, où fut fondé un prieuré de Béné-
diâins en 1088, étoit en Auxois, Arnetum, Arna-
cum. V. ci-après, A R N a i . Il eft aufli fou vent parlé dans
les titres du i x , x & x i fiecles de Thil ou Til en Au-
xö is , caßrum T ilium, Tilum, Teium: Hugues l’abbé
poffédqit le château en 886. Miles de Thil dota le
prieuré de Precy en 1018 : Jean de T h il, connétable
de Bourgogne, fonda fur la montagne dé Thil à l’op-
pofite dé fon château , une collégiale en 1340.
Montréal, Mons Regalis, eft ancien : on croit que
les rois de la première race y avoient une maifon de
plaifance , d’où lui vient fon nom. Le duc Robert I.
y établit une collégiale en 1068 ; elle fut enrichie
de plufieurs terres en 1170 par Anferic de Montréal
, fénéchal de Bourgogne. Il y a un ancien
prieuré de l’ordre de faint Auguftm de chanoines
réguliers, poffédé actuellement par M. Mynard ,
homme de lettres très-inftruit. Cette petite ville a
donné le nom à une ancienne maifon alliée à celle de
Bourgogne. Voye^ Mo ntr é al , Suppl, fur lequel le
prieur m’a envoyé un bon mémoire qui m’a fervi
pour cet article.
Montbard, eft un lieu d’une haute antiquité : il
obtint le droit de commune du duc Hugues en
1221 : caßrum Montisbarri, de Monte Barro. (Voyc^
Perard, p. 419 .) Vôÿe{ ci-après Mo ntb ard.
Humbert,évêque d’Autun, confirma en 1142 à
l’abbaye de Fontenai, nouvellement fondée, près
de Montbatd, Fontenetum, les donations faites des
granges de Jailli & de Flacey, grangia Jailiaci Sc
Flaciaci.
Le Réomans , 2/2-4°. PaSp ■> '9 1- indique au
x i i. fiecle quelques villages de l’Auxois, Aßacum,
Aizy, fous Rougemont ; Betfonds, que je crois être
Buffon, devenu fi ■ célébré par le feigneur a élue 1 ;
Afnerice , Afnieres -; Curtannacum , COutemoux ;
Tifiacum, Tifi ; Suenciacum , Cenfey ; Teliacum ,
Talleci ; Byrreium , Bierri, aùjourd?hui Anftrude.
Une bulle du pape Anaftafe , nomme précifément
fous Thil, Pnfciacum,^dont le prieuré fut uni
à l’abbaye de Flavigni en 1154. La même bulle fait
mention de Grignon, caßrum Griniacum ou Grigno-
nis ; de Chancèaiix , de Cancellis, Perard, p. 237.
Touillon , caßrum Toilonum vel Tulioni, fut uni à
l’églife d’Autun , fous l’évêque Etienne : le pape
Pafçal lui en confirma la poffeflion en 1186. ( Voye£
Gal. ehr. t. IV. p. 88. pr. )
Lé cartulaire de Flavigni indiqué encore en Au-
x o is, au x ou x i i i fiecle les villages de Nailli,
■ Nallaium, Nauliacus, où il y ayoit un hofpice ou
Maifon-Dieu avant l’an 1228 ; Lantilli, Landlliacum;
Grifigni, Grifiniacum- ; Bufli - le - Grand , Buxia-
£«772, où le fameux Roger, comte de Rabutin avoit
un beau château, & où pendant fa difgrace , il a
compofé plufieurs ouvrages ; Frolois , Frollejîum ,