
 
        
         
		Nicolas Habicot, chirurgien de P a ris,  n’eut pas le  
 favori  de  Riolan,  mais  fa  Semaine  Anatomique  eft  
 pleine  de  bonnes chofes.  On  y   trouve  l’arcade  de  
 l’aorte  peu  connue  même  de  fon  tems;  la  véritable 
  origine  du  coracoïdien  ,  l’infertion  du  mulcle  
 ftilopharyngien dans le cartilage  thyroïde ,  plufieurs  
 ligamens, les mufcles interoflèux dans leur véritable,  
 ordre.  I l  eut le  malheur de  défendre  une  mauvaife  
 caufe  en  foutenant le  fquelette  fabuleux attribué  à  
 Teutobocchus. 
 Sanâorfus S anftorius, profefleur  à  P adoue,  fans  
 ê tre anatomifte, travailla utilement pour  la  phyfio-  
 logie.  Il  travailla  fur  les  idées vagues  des  anciens ,  
 & réduifjt  la tranfpiration infenfible au  poids & à  la  
 mefure ; il donna beaucoup de dignité  à cette fecré-  
 tio n , &  en fit  dépendre  en grande partie  la  fante.  11  
 auroit  mieux  fait  cependant  de  nous,  expofer  en  
 détail  les  mefures  qu’il  avoit  prifes,  pour  fixer  le  
 poids  de  la tranfpiration ;  il  paroît  d’aiileurs  avoir  
 donné place  dans  fes  précis  à  des opinions  des  anciens  
 ,  là où il  ne- devoit  donner  que  des  faits.  La  
 quantité de nourriture qu’il dit etre celle de l’homme,  
 eft  exceflîve,  la  proportion  de  la  tranfpiration  à  
 l’urine  eft  trop  grande, & il n’a  pas  connu  l'inhalation. 
  Dans un autre ouvrage, il a parlé d’un pulfiloge,  
 &  il  a  e u 'l’idée perfectionnée par Boerhaave , de  fe  
 fe rvir  du thermomètre  pour melurer  la  chaleur  du  
 corps  humain. 
 François  Plazzoni, profefleur à  Padoue ,  a  décrit  
 les  réfervoirs  placés,au-deflïis  de  l’u re th r e ,  &  a  
 mêlé  plufieurs  erreurs  aux vérités  qu’il  a  décou-  
 vertèsi 
 J.  Baptifte  Cortefius,  profefleur  à  Mefline,  a  
 donné  dans  fes  Mélanges une  nouvelle  anatomie du  
 cerveau  avec  des  figures  groflieres  ,  mais  originales. 
 Adrien Spiegel  de  Bruxelles  ,  mort  profefleur  à  
 Padoue ,  a  donné  un  corps  $  Anatomie  très - bien  
 é c rit, &   une defcription  du  foetus.  Il  paroît  avoir  
 entrevu les vaiflèaux  lymphatiques. Lè  lobe du foie  
 qui porte  fon  n om ,  n’eft  pas  fa-découverte.  On  a  
 accompagné fon ouvrage des planches de Cafferius. 
 Çafpar Afelli  découvrit  les  vaiflèaux la&ées,  en  
 faifant des recherches fur le diaphragme. Les anciens  
 les  avoient  v u s ,  mais  les  écoles  les  avoient  négligés. 
   Il  en  donna  une  aflez  bonne  defcription  avec  
 des planches  gravées  en  trois  couleurs.  Il  condui-  
 foit ces vaiflèaux  au  fo ie ,  en  confondant  avec  les  
 vaiflèaux  du chyle les lymphatiques qui viennent de  
 ce  vifcere. 
 Guillaume H a rv e y , médecin de l’infortuné, Charles  
 I.  fentit vivement les fuites funeftes des malheurs  
 de  fon  maître.  On  le  pilla  &  on  détruifit  la  plus  
 grande partie de fes manulcrits. Les trois differtations  
 fur  la  circulation  du  fang étoient heureufement publiées  
 avant les  guerres  civiles.  Harvey  y   démon-  
 tro it  inconteftablement  la  grande  v é r ité ,  que  les  
 veines  ne mènent pas le fang du foie  aux parties du  
 corps  humain  , &  qu’elles  en  rapportent  au  contraire  
 le fang au coeur.  Les  ligatures  &  les  valvules  
 -écoient  les  fondemens  fur  lefquels  Harvey  s’ap-  
 puyoit.  Il  vécut  aflez  pour  voir  fa  vérité  adoptée  
 p  refqu’uni ve f fe lie m e n t,  &   la  poftérité  lui  a  élevé  
 des, ftatues.  L’envie  fit  des  efforts  impuiffans  pour  
 déprimer fa  d éc o u v erte ,  &  elle  fait  loi  en  médecine. 
   Des médecins qui ne font pas  anatomiftes , fe  
 font  élevés  depuis  peu  contre  lui  ;  mais  les  expériences  
 conftatent  la  vérité de  fa doârine.  La  plus  
 grande  partie  du  fécond  ouvrage  eft  perdue  ,  &  
 fur-tout  un  grand  nombre  d’obfervations  fur  les  
 infe&es. C e qui nous en refte eft excellent, tant pour  
 les  vues  générales  q u e \p o u r  le  détail.  Harvey  a  
 enfeigné  le  premier  que  tous  les  animaux  naiffent  
 d’un oe u f ,  c’eft-à-dire.,  d’une  enveloppe  membraneufè  
 ;  car  il  n’a  pas ignoré  que  les oeufs des  quadrupèdes  
 fo n t longs &  cylindriques.  La  formation  
 du  p o u le t,  te lle   dù  fa o n ,  du  chevreuil^  celle  de  
 l’homme  font remplies de  très-bonnes obfervations,  
 &  to u t  l’ouvrage  eft  femé de découvertes. 
 M.  Aurele  S evèrino, du  royaume" de  Naples-,  et  
 donné  une  Anatomie  compàrée.':Quèlque  courtes  
 que  foient  les  différions , il y   a  bien  du  n ouveau,  
 les glandes des inteftins,  un vaiffeauqui fort  des cap-  
 fules  rénales,'les  glandes  bronchiales.  Dans.  Y And-  
 peripatià,  il  attribue  un  poumon  aux  poiflons,  il  
 n’admet pas que  leur  fang  foit  froid.  Il  a décrit  les  
 petits  offelets  des  poiflons  que  les  modernes  ont  
 regardés  comme  analogues  de  ceux  de l’ouie , il  en  
 a  comparé  un  avec  le  marteau,  l i a   donné  la  diffe-  
 â io n   du  phoca. 
 Il  ne  faut  pas  oublier  l’excellent  morceau  que  
 Jean Facolka donné  dans la colleélion, dont le  principal  
 ouvrage  eft  celui  de  François  Hernandez.  Il  
 y   donne  une  trè s-b o n n e   defcription  anatomique  
 d’un  veau  monftrueux  :  il  a  propofé  fes  propres  
 expériences  fur  le  mouvement  du  coeur  &   de  la  
 bile , fur le  p o u le t, fur le  caméléon ,  fur  la  tortue.  
 C’eft  affurément une  des meilleures  produirions de  
 ce fiecle. 
 Michel Rupert-Befle.r, de N u remberg,  a  donné la  
 difleirion  de  l’utérus  dans  l’état  de  groffeffe  ,  &   
 celle  de  trois  jumeaux.  11  a  connu  la  nature  charnue  
 du  cordon  ombilical,  &   l’anneau  de  la  fbffe  
 ovale. 
 Jean  Wa læus,  profefleur de  Leyde  ,  eft  un des  
 premiers  qui  ait  établi  ,  par  des  expériences  ,  la  
 circulation  du  fang.  Ses  deux  épîtres  fur  le  chyle  
 &   fur  le  fang ,  font  des  chefs-d’oeuvre. 
 François  Sylvius  de  le  Boe  ,  célébré  praticien,  
 &  chef d’une  f e ile ,  a  réparé  le mal  que  fes  hypo-  
 thefes  ont  fait  à  l’a r t ,  par  quelques  obfervations  
 utiles.  Il  a  donné  une  nouvelle  anatomie  du  cerveau. 
   11  a  laiffé  fon  nom  à j ’intervalle  des  lobes  
 du  c e r^ a u .  Il  a  vu  de  très bonne  heure  les  vaif-  
 feaux  de  la  lymphe  dont  il  a  déterminé  le  cours  
 par fes expériences, &  établi les claffes  des glandes: 
 Jean  Vefling  de  Minde  fur  le  V é fe r,  proféflèim  
 de  P adoue,  mourut tro p   tô t  p our  le bien de l’a r t,  
 dont  certainement  il  auroit  reculé  les  bornes.  Il  
 a  connu  &  les  vaiflèaux  lymphatiques  &   le  conduit  
 thorachique.  11 a obfervé  les  progrès de .la fo rmation  
 du  p o u le t,  &  donné  la  diffeérion du  crocodile  
 ,  de  la  vipere &   de  l’hyene. Il a fait defliner  
 l’apophyfe  antérieure  du marteau  ,  &  donné  plufieurs  
 figures  pour le  cerveau  pour l’oftéogénië.  Il  
 a  vu  le  premier  les vaiflèaux la&ées dans l’homme. 
 Thomas  Bartholin  de  Coppenhague,  médecin,'  
 litté ra te u r,  voyageur  &   anatomifte  ,  a  tenu  dans  
 fon  tems  une  des premières places  dans  notre  art.  
 Il  ne  cultiva  cependant l’anatomie  que  dans fa  jeu-  
 neflè  ,  & l’abandonna de  très-bonne  heure.  On lui  
 attribue  ordinairement  la  découverte  des vaiflèaux  
 lymphatiques,  &  il  eft  certainement  un  des  premiers  
 qui les  ait vus.  Il  eft  probable  qü’il en  a pris  
 l’idée  dans les épîtres pofthumes  de Vefling que lui-  
 même  a mifes au  jour  ,  &   qu’il  a  fuivi  les indices  
 de  cet  habile  anatomifte.  Il  a  d’ailleurs  beaucoup  
 é c rit,  &  fur les vaiflèaux & fur la fonérion du fo ie ,  
 adoptée par les anciens ,  &  que fa découverte a fait  
 abandonner.  Il  y   a  plufieurs  morceaux  d'anatomie.  
 comparée dans les hiftoires & fon journal ( acla haf-  
 nienjia)  cijla mtdica.  Ses lettres  font remplies d’expériences  
 anatomiques  &  des  découvertes  les  plus  
 nouvelles. Son Anatomie n’a du nouveau que par rap*.  
 p o rt  aux  vaiflèaux laftées  &  lymphatiques & aux  
 vifceres ;  les  autres  parties  de  l'anatomie  y   font  
 négligées. 
 Nicolas Tuîp,  médecin &  bourguemeftre d’Amf-  
 terdam,  fut  recommandable  par  fon  favoir,  fon  
 expérience &   fa  fermeté patriotique.  Ses obfervations  
 font remplies de differtations utiles :  il y   a  des  
 monftres  &, des événemens rares.  Pour la valvule,  
 du colon, elle n’eft fûrement pas de Tulp, quoiqu’on  
 lui  ait donné  le  nom  de cet  auteur. 
 George Ent a donné dans  fa  Mantijfe anatomique,  
 l’anatomie de  la  raie à aiguillon &   de  la grenouille :  
 il  a  défendu  la  circulation  du  fang  &  les  droits de  
 Harvei. 
 Michel Lyfer  a  fervi  de  profecteur  à Bartholin ;  
 il  mourut  jeune  &   laiffa  une méthode  de  préparer  
 les parties  du  corps  humain,  qui  eft  le  premier &   
 le  plus ancien ouvrage  dans  ce genre.  Mais  l’injection  
 n’étoit pas connue  alors,  &  l’on ne  confervoit  
 aucune  préparation  anatomique. 
 Conrad Viêfor  Schneider,  profefleur  de Witten-  
 berg,  a  écrit  fur l ’os  ethmoïde  '&  fur  les catarres.  
 On  en  attribuoit  la  matière  au  cerveau  depuis  
 Galien,  &   on  avoit  imaginé des  routés  pour conduire  
 les  fluxions  du  cerveau  dans  le  nez  &   au  
 palais.  Schneider  fit  voir  que  ces  routes  n’exiftent  
 que  dans  le  fquelette,  &   que  la  dure-mere  ferme  
 exa&ement le crâne de tous côtés.  Il donna une defcription  
 détaillée  de  la ,membrane  pituitaire  ,  qui  
 n’étoit  pas  inconnue,  mais, dans  laquelle  il  établit  
 le premier le fiege de ces fluxions.  Il réfute de même  
 la  route  par  laquelle  les  anciens  conduifoient  les  
 particules odorantes au cerveau :  il eft diffus à force  
 d’érudition.' 
 J.  George Wirfung,  natif de  Bavière,  éleve  de  
 Vefling  ,  fut  affaflîné  à  la  porte  de  fa  maifon :  il  
 avoit découvert le, conduit pancréatique &  en avoit  
 fait graver une planche. Maurice Hofman, d’Altorf,  
 qui  logeoit  chez lu i,  prétendit avoir fait  la  même  
 découverte ; ilinftitua même une fête annuelle pour  
 en  perpétuer  le  fouvenir. 
 J.  Baptifte  de Helmont, chimifte ,  s’oppofa vivement  
 aux écoles.  Il  réfuta  les  quatre humeurs ; re-  
 fufa  à  la  chaleur  le  pouvoir de digérer  la  nourriture, 
   l’attribua  à un acide vital,  établit dans chaque  
 vifcere  un  ferment,  &   admit  un  archée,  efpece  
 d’être mitoyen entre l’ame &  le corps  (pour diriger  
 les fondions  de l’animal).  Il  mérite  d’être lu  pour  
 les  faits  détachés,  &   louvent  uniques,  dont  fes  
 ouvrages  font, remplis ;  il réuflit  cependant  mieux  
 à  détruire  qu’à  élever. 
 Dominique  Panarole  enfeigna à Rome :  il  donna  
 l’anatomie du  caméléon  ,  &  des obfervations utiles. 
 Jean Van Horne, profefleur à Leide,  aima Y Anatomie  
 avec ardeur,  &  y  confacra beaucoup  de travail  
 &  de dépenfe : il laiffa des deflinsde mufcles d’une  
 grande  beauté ;  il  encouragea  Swammerdam,  &   
 donna  une aflez bonne figure  du canal thorachique.  
 On  a  de  lui Y anatomie d’un.monftre,  &   il partagea  
 avec Swammerdam  les découvertes de leur prodrome  
 , que ce jeune anatomifte publia après  la mort de  
 Van Horne.  On y  corrigea l’erreur de Highmore fur  
 le corps  auquel  il a donné  le nom,  &  on y  enfeigna  
 que  les  prétendues  tefticules  des  quadrupèdes  femelles  
 ,  font de  véritables  ovaires.  Dans quelques  
 obfervations  que  Schrader a données au jou r,  Van  
 Horne  rejette  le procejfus du péritoine :  il y  parle de  
 l ’arachnoïde du cerveau. 
 Nathanaël Highmore,  Anglois  ,  donna un abrégé  
 anatomique  :  fes  planches  font  imitées  de Vefale,  
 &  il  eft bien  loin d’être l’inventeur  du  finus maxillaire, 
   mais il  a  introduit le corps  qu’on a pris pour  
 le  conduit  excrétoire  commun  .du  tefticule  ,  car  
 Highmore  n’ofa  pas  prononcer  fur  fa  cavité.  Il  a  
 donné  des  figures  du  poulet rènfermé  dans  l’oeuf,  
 &  de  l’embryon.  . 
 Jean Pecquet fut unhomme de génie, dont les idées 
 erronnées  abrégèrent les jours.  Avec fa découverte  
 du  conduit  thorachique,  defliné  d’après  le  ch ie n ,  
 il  donna  d’excellentes  expériences  fur  le  mouvement  
 du  coeur  ,  la circulation du fang & la  refpira-  
 tion.  Il découvrit des communications du canal thorachique  
 avec  quelques  veines  du  bas-ventre. 
 Dominique  Marchetti  ne  jouit  pas  de  toute  la  
 réputation  qu’il  a  méritée  ,  uniquement  peut-être  
 parce qu’il n’a  pas  fait graver  fes découvertes.  Sort  
 abrégé  anatomique  eft  rempli  cependant  de  très-*-  
 bonnes  chofes y  prifes du corps  humain ,  que Marchetti  
 .a  difféque  bien  plus  fréquemment  que  fes  
 contemporains,  oçcupés  généralement  à  difféquer  
 des  animaux.  Ses obfervations font nombreufes ;  il  
 a, vu  les arteres  bronchiales ;  il a  remarqué  que les  
 nerfs  ne  donnent  aucune  branche  aux  tendons ;  il  
 a  vu l’artere hépatique que la méfentérique  produit  
 conftamment,  mais  qui  eft  des plus  confidérables  
 dans  quelques  fujets. 
 Ôlaiis  R u d b ek , Suédois,  dont la famille  tient un  
 rang entré la nobleffe  de ce  ro y a um e ,  s’illuftra dans  
 fa  jeuneffe  &  pendant  qu’il  étudioit  en c o re ,  par  
 la  découverte  des  vaiflèaux  lymphatiques.  Nous  
 nous ’fommes affurés qu’il les a vus avant Bartholin,  
 &  il  les  a  fuivis  dans  prefque  toutes les parties du  
 corps  animal.  11 a  accompagné  l’indication de  cette  
 découverte  de  très-bonnes  obfervations  ;  il  abandonna  
 YAnatornie de  très-bonne  h e u re , &  s’illuftra  
 par  la  botanique &  par  les antiquités.  . 
 François  Maria  Florentino  de  Lucques  a  donné  
 un très-bon traité fur les mamelles,  dont il a  connu  
 les  vaiflèaux  galo&ophores,  les  conduits  du  mamelon  
 , &c. 
 François Griffon, profefleur de Cambridge, homme  
 profond :  fon traité du foie a de  l’utilité.  Griffon  
 a  connu la  vérité par  rapport  au mouvement de  la  
 bile  &  de  fa  fe crétion,  qu’il  a  rapporté  aux branches  
 de  la  veine  porté ;  il  a  trop  appuyé  fur  l’erf-  
 veloppe  cellulaire  des  branches  de  cette  veine.  
 Dans  le  traité du ventricule  &  fur  les  inteftins,  il  
 a  parlé  fort  au long  de  l’irritabilité;  il  en a étendu  
 l’empire  jufqu’aux  fluides.  11  a  traité  en  détail  le  
 mouvement  périftaltique  ,  &  féparé  le  voile  du  
 palais de  la-luette* 
 Michel Herand  a  donné  une  defcription  fo rt détaillée  
 &  très - exacte  d’un  monftre à  deux  corps ,  
 dont  la  tête  paroifloit être née de  la  confufîôn des  
 deux  têtes. 
 Thomas V a rth o n , médecin anglois, a le  premier  
 donné un traité complet des glandes ;  il a renouvellé  
 le  conduit  falivaire  placé  à  côté  du  frein  de  la  
 langue,  qui  avoit  été  connu des anciens &  négligé  
 par  les  modernes. 
 J.  Jacques W e p fe r, pra tic ien,  fut un des auteurs  
 de fon fiecle,  qui laiffa  le  plus  de vérités utiles à la  
 poftérité.  Son  traité  de  l’apoplexie  contient  une  
 nouvelle  anatomie  du  cerveau:  il  y   fuit  très-bien  
 les  branches  de  la  carotide  ;  il  rejetta  le  réfeau  
 admirable  ,  &  découvrit  des  veines  au  cerv.eau.  
 Dans  un  autre  ouvrage  fur  la  ciguë  aquatique,  il  
 a donné  un  nombre  très-confidérable d’expériences  
 faites  dans  l’animal  vivant ,  fur le  mouvement  du  
 coe u r,  du diaphragme ,  de  l’eftomac,  les inteftins,  
 fur les  glandes  de l’inteftin,  &  fur tous les organes  
 des : premières voies. 
 Thomas  W illis,  profefleur  à Oxford  ,  un  peu  
 adonné aux hypothefes, donna  un traité  du cerveau  
 &   des  n e rfs,  où  il ne: laiffe pas  que  de fe trouver  
 des chofes nouvelles, quoique les cadavres humains  
 fuflènt rares  encore,  & que ceux des animaux aient  
 tro p  fervi l’auteur.  On a reçu de Willis un nouveau  
 dénombrement des nerfs;  le centre demi-circulaire ,  
 lès  filions  du  corps  calleux  ,  les  bulbes  des jugulaires  
 ,  les corps pyramidaux,  les  corps  cannelés,