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 »  en  public  dans  la  plus  grande  fimplicitj.  H  
 »  paroifloit  pauvre au milieu  des  dépouillés d une  
 ♦   partie  de  la  terré  ;  il n’avoit d’autre  fymbolede  
 „   fa  puiffance  que  fa  lance  &   fon épée. Son  trône  
 i)  étoit  une  chaife de bois ,  quelquefois  meme une  
 »  pierre  brute,  placée  fous  un  arbre  ,   ou fous un  
 »  drapeau  qui  lui  fervoit  de,  tente.  C’etoit  à  ce  
 »>  tribunal  qu’il  çitoit  le  Perfe , le Grec  &   le Ro-  
 »  main  qui  tous  s’humilioxent  devant  lui. .'  • ,  • • 
 »  Comme tout intëreffe, continue le meme  auteur, 
 »  dans  la  vie de  cet  homme  extraordinaire,  je  di-  
 »  rai  quelque  chofe  de  fon  extérieur  :  quoique  
 »  d’une  taille  au-deffous de la médiocre , il  avoit la  
 »  tête d’une groffeur démefurée, le nez extremem ent  
 „   large &  écràfé,  le  front  applati,  la barbe  claire  
 »  &   entrecoupée  par  d’affreufes  cicatrices  ;  les  
 »  yeux petits  ,  qu’il ne favoit fixer, étoient  comme  
 fon corps  ,   toujours  en mouvement :  cette figure 
 »  hideufe___Tout en lui  fembioit dire  au monde 
 »  qu’il  étoit  fait  pour  en  troubler  la  paix  ».  M.  
 Montefquieu l’a peint  avec cette touche  vigoureule  
 &   fublime,  qui  n’appartient  qu’à   ce profond  écrivain. 
   « Ce prince , dans  fa maifon de bois, ou nous  
 »>  le  préfentë  Prifcus  ,  dit-il, maître  de  toutes  les  
 »  nations  barbares , &  en quelque  façon de toutes  
 ’»  celles  qui  étoient policées,  étoit  un  des  grands  
 »  monarques  dont  l’hiftoire  ait  jamais  parle.  On  
 »  voyoit  à fa cour  les  ambaffadeurs  des  Romains  
 »  d’orient  &  de ceux d’occident,  qui venoient re-  
 »  cevoir  fes lo ix , où implorer  fa clemence ; tantôt  
 >>  il  demandoit qu’on lui  rendît les Huns transfuges,  
 „   ou  les  efclaves  Romains  qui  s’étoient  évades  ;  
 »  tantôt  qu’on lui  livrât  quelque  miniftre  de 1 em-  
 »  pereur  :  il  avoit  mis  fur  l’empire  d’orient  un  
 »  tribut.de  deux mille  cent  livres d’or.  Ilrecevoit  
 5>  les appôinteménsde général désarmées romaines.  
 »  Il  étoit  craint de  fes  fujets ;  &   il  ne  parait  pas 
 »  qu’il  en fût haï  : prodigieufement  fier , mais  ce- 
 »  pendant rufé,  ardent dans fa col®re, mais lâchant  
 »  pardonner  ou  différer  la  punition ,  {hivant qu’il  
 »  convenoit à fes intérêts , ne faifant jamais la guer.  
 »  re  quandla paix luipouvoit donner affez d avan-  
 »  taie  fidèlement  fervi des rois même qui etoient  
 »  fous fa dépendance; il avoit gardé pour lui feul l’an-  
 »  cienne  fimplicité des moeurs  des Huns. Du relie,  
 »  on  ne  peut  guere  louer  fur  la  bravoure le  chef  
 »  d’une  nation  où  les  enfans  entroient  en  fureur  
 »  au  récit  des  hauts faits  d’armes  de leurs peres,  
 »  &  où  les  peres verfoient des larmes, parce qu’ils  
 »  ne  pouvoient pas imiter  leurs enfans ».  Ce feroit  
 une  préfomption  téméraire de vouloir  rien  ajouter  
 aux  réflexions  de  ce  grand  peintre.  ; 
 La  vafte monarchie  dont Attila avoit ete  le fondateur  
 ,  fut  divifée  apres  fa  mort. j Perfuade  que  
 tout partage  conduit  un état à fa ruiné  inévitable ,  
 il  avoit nommé , pour  luifucceder , Ellac  lame de  
 fes fils;  mais  fes  vues  qui  atteftoient  fa politique,  
 fùrent furmontées par  le  cri  de  la nature, qui mettant  
 une  parfaite  égalité Rentré les  enfans dun pere  
 commun,  femble  leur donner  les  mêmes  droits  à  
 fon  héritage.  Ellac avoit  toutes  les qualités qui ca-  
 raûérifent un général ;  &   ce  iTétoit que par celles-  là que l’on devoit prétendre à régner fur un peuple  
 qui ne vivoit  que  dans le  camp, &   qui  ne  goûtoit  
 de plaifir que fur le  champ  de bataille. Mais il avoit  
 un  grand nombre  de  freres qui tous  s’étoiént  figna-  
 lés par  des aftïons de  la plus  étonnante valeur ; ne  
 pouvant  fe  réfoudre à obéir, ils  fe firent  des parti-  
 fahs,  &  fe réunirent pour demander une égalité de  
 partagé'5:  leûrs prétentions réciproques  plongèrent  
 toutes  les nations  feptentrionales  dans  la plus horrible  
 çonfufion.  Les  rois  tributaires  ou  fujets  en  
 profitèrent  pour  récoùvrer  leur indépendance.. Ar-  
 jdari'c, roi des  Gépides,  fit  entendre  à • Ellac  &   a 
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 fes  freres qu’il né prétendoit recevoir les loix d’aucun  
 d’èux.  Sa fierté étoit indignée qu’on  fe  difputât  
 fa conquête  comme celle  d’un  vil bétail ; lésautres  
 rois des  differentes  nations  , Scythes  ,  Sarinates  &   
 Germains firent voirie même efprit d’indépendance;  
 ils  réunirent  leurs forces  à celles  d’Ardaric, &  tous  
 enfemble  afferent  combattre Ellac qui  fut  affez généreux  
 pour  renoncer  à  la fupériorité qu’il prétendoit  
 fur fes freres, &  pour marcher lëiir égal contre  
 l’ennemi commun. Les rois rébelles eurent l’avantage  
 dans  une  grande  bataille. Leur  vi&oire  fut  fcellée  
 du  fang  de  trente  mille  Huns  &   de  celui  d’Ellac,  
 qui  fit  des  prodiges  dé  valeur,  &  périt  en  digne  
 fils  d'Attila.  Les  Huns  vaincus  abandonnèrent  la  
 Pannonie  aux  Gépides,  &   firent  une retraite vers  
 l’embouchuré  du  Danube.  ( T—N.  ) 
 ATTILCEPONS  ,  ( Géogr. )   c’ëtbit  autrefois  un  
 bourg delà Gaule  Belgique  ;  ç’ëft  préfentement un  
 village  du  duché  de  Luxembourg,  nommé Ettels-  
 bruck,  à  quatre  lieues  de  la  capitale  &   à  cinq  de  
 Trevë's.  ( C A . ) 
 ATTILUS,  (Hifl.de  Suède.)  roi  de  Suede;  il  
 n’eft  célébré  que par fon  avarice.'  11 furchargea fon  
 peuple  d’impôts,  non  pour  entretenir  le  luxe  de  
 fa  cour,  mais  pour,  enfevelir  dans dés caveaux  la  
 fubftance  du  pauvre.  Il  eut  le  fort  des  avares ;  il  
 vécut  dans  des  allarmes' continuelles-,  époufa une  
 femme  prodigue,  qui  de  concert  avec  fon  fils  
 R o lvo ,  roi  de  Danemarck,  enleva  les  tréfors  &   
 alla  les  diffiper  dans  les  états  de  ce  prince.  (M .  
 DE  SACY. ) 
 ATTI-MEER-ALU ,  f. m.  ( Hifl: nat.  Botaniq:, )  
 figuier,du  Malabar,  dont  Van-Rheede  a  donné  
 une  affez bonne  figure dans fon Hortus Malabaricus,  
 volume I I I , page y5 , planche LV1I1 ,les Brames l’appellent  
 rauka-paray ;  les  Portugais  arvore  da  raijs  
 ladrao,  lès  Hollandois wortel  vijgh'. 
 C’eft l’arbre  le plus gros qui  ait  encore  été  obfer-  
 vé  dans  les  Indes  &   dont  l’accroiffement  eft  le  
 plus  fmgulier.  Sa  graine  leve  foit  fur  le  tronc  de  
 certains arbres, foit entre  les fentes  des  roche us ou  
 des vieilles mazures des bâtimens, d’où il pend en-bas  
 comme unlizeron  Ou  comme une  liane;  ou.toute  
 autre  plante  grimpante  en  général.  Sa'racine  ou  
 fa  tige  jette  énfuite  des  filets  minces  d’abord, 
 |  qui  fe  fichent  en terre ,  qui  grofliffent  &  forment 
 un  tronc  confidérable,  pen/dant  que.  la  racine  & 
 la  tige  ancienne  meurent  : _ce  tronc  jette  de  tous  
 côtés de  nouveaux filets  qui  fe joignent à lui  pour  
 ;  legroflir  encore ,,  deTorte  qu’il paroît comme cannelé  
 bu  formé de  côtes  longitudinales &   inégales,  
 &   il  prend  ainfi jufqu’à  doqze  à  dix-huit  pieds  de  
 diamètre  fur  une  pareille  hauteur.  Ges  filets  fe  
 prolongent  jufqu’à terre  où ils  forment  des, racines  
 blanches  à  écorce  noirâtrë  ,  peu vépaiffes ,  qui  
 s’étendent fort au loin fousterre à une petite profondeur. 
   Les  branches  qui  couronnent  cet  arbre  font  
 très-nombreufes  ,, fort  minces  ,  &   s’étendent  en  
 rayonnant  de  tous , côtés  de  maniéré  à  lui  former  
 une  cime  hémifphérique.  Lés  jeunes branches  font  
 moins  écartées  ,   ellès  s’écartent  fous  un  angle  qui  
 a  ,à  peine  30  à  40  degrés  d’ouverture ;  leur  bois  
 ainfi que  celui du  tronc, eft blanc ,  mou , flexible,  
 Ôc  recouvert  d’une  -écorce  verd-cendréë. 
 Les  feuilles  reffembîent  affez  à  celles  de  l’atti-  
 alu  ,  mais  elles font  moins ferrées ,  un  peu  moins  
 grandes, moins  larges  à -proportion, ayànt à peine  
 cinq pouces de  longueur ;  elles  font  plus  rudes  en-  
 deffous,  pottées  fur  un  pédicule  très-çburt ;  leur  
 nervure inférieure  lés ebupe  en  deux  parties  inégales, 
   &   les côtes  qu?èlle  jette au"nombre  de cinq  
 à  fix  de  chaque  côté-,  font  alternes  &   difpofées  
 de  manière qu’il  n’y   en  a  aucune  à  leur  origine 
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 -qui  forme  les  trois  côtes  que  Ton  remarque  dans  
 /  ’ celles  de  l’atti-alu. 
 Les  figues ou  enveloppes  qui  contiennent  les  
 fleurs,  fortent  folitairement  dé  Taiffelle  de  chaque  
 feuille  dont  elles  furpaffent  de  beaucoup  le  pédicule  
 en  longueur.  Elles  ont  la  forme  de  la  figue  
 ordinaire  ou  de  'celle  de  l’atti-alu,  mais elles  font  
 beaucoup  plus  petites,  ayant  environ  fix  lignes  
 de-diamètre ;  le péduncule  qui  les  porte eft  une  à  
 deux fois plus court qu’elles, &  fort mince , de forte  
 qu’elles pendent horizontalement.  En mûriffant elles  
 deviennent rouges &  pleines d’une chair blanche. 
 Qualités. • Xdatti-meer-alu  eft  fans  odeur ;  toutes  
 les parties ont une faveur acerbe &  amere ; coupées  
 elles  rendent  un  fuc  laiteux,  épais  ,  on&ueux,  
 âcre,  qui  en  féchant  devient  purpurin.  Cet  arbre  
 eft toujours  ve.rd  &  couvert de'feuilles &   de  fruits  
 toute  l’année.  Il  croît  par  tout  le  Malabar ;  dans  
 le Kandenate, province du royaume de Cochin ,près  
 du temple de Bayca, on  en  voit  un  dont le tronc a  
 50 pieds géométriques de  circonférence,  &  que les  
 habitans  affurent  avoir  déjà  vécu  deux  mille  ans; 
 Ufages,  Ses' figues  fe  mangent comme  celles  de  
 Tatti-alu ;  elles  font  fouyeraines  pour  arrêter  les  
 flux  de  ventre  de  toute  efpece.  Le  fuc  de  fes  
 feuilles fe boit dans les fievres ardentes; La déco&ion  
 cte fa  racine  ouvre puiffamment les obftru&ions  du  
 fo ie ,  &   guérit  tous  lés  ulcères  de  la  bouche. 
 ( M.  A  d an  so n .  ) 
 §   ATTIQUE ,  ( Géogr. )  Nous  ne  devons  pas  
 omettre  de  faire  mention  des  ports  de  TAttique,  
 qui étoient  en grand nombre. Outre  celui  du Pyrée "  
 dont  on  a  parlé à l'article  A th è n e s   ,  on  trouvoit  
 les  ports  de Phalere , Munychium  ,  Panorme  , qui  
 étoient pour la  plupart l’ouvrage  de  la nature, fans  
 que  l’art  s’en  fût  mêlé.  Cet  avantage  procuroit  ■  
 aux  peuples  de  Y Attique,  le  moyen  d’entretenir  
 des  flottes  nombreufes  qui  les  mirent en état  non-  
 feulement  de.  réfifter  à  leurs  ennemis,  mais  auffi  
 d’entreprendre  des  conquêtes  au  dehors. 
 ;  On  nous  reprocheroit d’être  peu exafts,  fi  nous  
 ne  faifions  pas  mention  dans  cet  article  des fontaines  
 de  Y Attique  dont  Pline  ne  nous  a laiffé  que  
 les noms , Cephifjîa, Larinc, Callirhoé, Enne acrunos.'  
 Cette  derniere  étoit  renfermée  dans les  murs  d’A-  
 thenes,  &   a  été  célébrée  par Stace. 
 E t   quos  Callirhoé  novies errantibus  undis  
 Implicat. 
 On nous -parle  auffi du fleuve Cephife, qui  fe jet-  
 toit dans le golfe Saronique, entre le Pyrée& Eleufis. 
 N’oublions  pas  les  monts  de  Y Attique,  &   les  
 mines  d’argent  qu’ils  renfermoient  dans  leur fein :  
 le  mont  Hymette,  wpMjo.ç,  que  la  qualité  de  fon  
 miek& fes carrières de marbre  ont  rendu  célébré,  
 le  mont  P enfeliqut,  n s m A / w ? ,  qui  fourniffoit  le  i  
 marbre le plus eftimé:  le mont Pâmes, ndpm,  fi tué  
 auprès d’EIeufine &  d’Acharne ;  celui  de Lycabejfe  
 ÀuKctfiiKHroç qui étoit dans la ville d’Athènes ,  le  mont  
 de  Brileffe,  BpiMa-Aç &  celui d'Icare dont  on ignore  
 remplacement.. 
 Tout  ce  pays  eft  aujourd’hui  compris  fous  l e   
 nom du Duché d’Athenes  , où,  à la  réferve dé cette  
 derniere  ville ,  il  n’y   a  guere  d’endroits  qui méritent  
 d’attention.  (T .  D.  G.  ) 
 §  ATTRACTION  des  m o n t a g n e s ,  ( Phyf. )  
 L ’effet  de  Y attraction  des  montagnes  fe  remarque  
 fur-tout  dans  les  opérations  par  lefquelles'  on  détermine  
 la  grandeur  des dégrés  de  la  terre, parce  
 qu’on  y   fait  ufage  du  fil-à-plomb.,  pour  mefurer  ' .  
 la  diftance  des  étoilés  au  zénith. 
 . jf-'6  ^‘ Bofc°wich  ayant trouvé  le  degré  du méridien  
 en  Italie  de  56979 toifes,  tandis  qu’il auroit  
 dû  être  de  5 7110,  en  le réglant  fur  ceux  du  nord  
 Tome  I, 
 A T T   691 
 &   du Pérou,'  a  penfé que  les termes de  la  mefure  
 étant  placés  l’un  au  nord  &   l’autre  au  midi  de  
 la  grande  chaîne 1 des  montagnes  de  l’Appennin ,  
 les obfervatiorjs  faites par le moyen du fil-à-plomb  
 avotent  pu  être  troublées  par l'attraction  de  cette  
 maffe  de  montagne  ,  &   donner  un  moindre nombre  
 de  toiles  pour  chaque  degré. 
 M.  de  la  Caille  penfoit  ainfi  qu>j  Perpignan  le  
 Totfinage  des, Pyrénées  avoir  pu  faire  dévier  le  
 fa -a-plomb  vers  le  fud;  faire  paroitre  le  zénith  
 plus  au  nord  qu’il  ne  l’eff  réellement,  &c  rendre  
 plus  petits  les  arcs  compris  entre Perpignan  6c les  
 ■ •Vautres  villes  de  la  France;  auffi  voyons-nous  que  
 M.  de  la  Caille  abandonne,  pour  ainfi  dire  les  
 obiervations  faites,  à Perpignan , pour  conclure  la  
 longueur du  degré,  dont le.milieu  paffe  à  45°  de  
 latitude  J7oaS toifes. Mém. Acad.  ,7 i S ,  page z 44  
 Le P. Beccaria atrouvéen Piémont une différence  
 encore  plus  grande;  entre  Turin  &   Andra,  l’arc  
 mefuré  s’eft  trouvé de  16 "  plus  petit qu’en France  
 fur  une  égalé  longueur,  &   le  degré  qu’on  en aura  
 voulu  conclure  auroit été trop grand de oôo toifes •  
 mais  Andra  eft  fitué  fur  le  penchant  de  Monte-  
 Barone,  qui va toujours  en  s’élevant  fur  une  longueur  
 de  plus  dé  fept  lieues  jufqli’au  fommet  de  
 Monte-Rofa,  que  le  P.  ’ Beccaria  regarde  comme  
 une  des  plus  hautes montagnes  de  l’Europe. 
 M.  Cavendish croit que le  degré qui a été mefuré  
 dans 1 Amérique feptentrionaie, pourrait  bien avoir  
 été  diminué  de  6o  ou  ioo  toifes  par  le  défaut  
 & attraction  dii.côté  de  la  mer;  &   il penfé que les  
 dégfés  mefurés  en  Italie  &   au. cap  de  Bonné-Ef-  
 pérance pourraient  bien  être  fenfiblement  affeBés  
 de la  même  calife. Philof.  Tranf.  ,7 S S ,  p.  aa8. Le 
 P.  Bofcovîch eftïme  qu’on pourrait s’en  affiirer  en  
 faifant  des  operations  à  S.  Malo,  lorfque  la  mer  
 eft  très-baffe  ;  &   lorfqu’enfuite  s’élevant  de  100  
 pieds  par  l’effet  d,es  grandes marées ,  fon  attraction  
 I devient  confidérablement  plus  forte!  ( G .M )   
 , , ,AT ? U  A a t t u >  ( & V O   petite  ville  de  
 1 Arabie Heureufe entre la Mecque &  Hali. Le Blanc  
 1 appelle  Outof.  (D .   G .) 
 .  A TTUARIORUM  PAGUS ,-( Géogr. du moyen  
 âge.)  canton  des  Attuariens  ( a ) ,   ou  pays  de Bezo  
 dans  le  Langrois.  Ce pagus,  dans  les'chartes  eft  
 auffi défigné fous  les noms  d’Attodriorum,  Hatoua-  
 riorum, Athoarienjzs. Il tire  fa dénomination  des Attuariens  
 ,  colonie  des  Francs originaires  des Çattes  
 en Germanie,  établis  dans  le Langrois,  fous  Çon-  
 ftance-Chlore,  comme nous l’apprend Eumene dans  
 le  panégyrique  de  ce  prince. 
 Tacite  les appelle Chàfùarii,  Strabon  Chattuàriï, 
 &   Ptolomée  Cafuores :  Vellèius  Paterculus,  L  U   
 eftlefëù l  qui  les nomme  Attuarii.  Il  les  place  au-  
 delà  du  Rhin  près  des  Bru&eres  ,  peuples  de  là  
 W eftphalie fur la  Lippe. Il y  a  encore une ville près  
 de  la  Lippe,  appellée Hatterech ou  Hatièren. 
 Amien  Marcellin  rapporte  que le  Céfar  Julien,  
 dans la guerre contre, fes Germains,  s’empara  tout-  
 d’un-coup du pays  des  Francsappellés Attuariens , 
 &   qu’après en avoir défait une  partie,  il  fut.obligé  
 de leur donner  la paix. 
 Ceux qui s’étoient établis dans les Gaules, donnèrent  
 leur  nom  au  canton  de B e z e à   cinq  lieuès  
 de Dijon.  Ce chef-lieu,  félon  quelques-uns,  a eu le  
 nom  à’Atornum.  J’ai  moi-même  remarqué ,  il  y   a  
 cinq  ans,  dans  la  forêt  de Volors  ou Velours,  appellée  
 Volors dans  la Chronique  de  Beze, page CGx,  
 an.  i i 1 9 ,  l’enceinte  &  les  ruines  d’une  ancienne  '  
 ville  dite  Antua ;  &  je  préfume,  avec  des  gens  
 inftruits,  que ce lieu pourroit bien avoir été d’abord 
 (a) Le Difl. raif. des Sciences, &c.  qui  dit  trois lignes fur  ce  
 peuple, le place mal-à-propos dans le Laonois. 
 S S s s  ij