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 Sciences, Sic. On a mis fous le mot B AÇALA, une partie  
 "de  l’article  Ba c a l a l   :  ce  qui  a  produit  un article  
 informe que l’auteur  des  Lettres fur l'Encyclopédie.,  
 a  mal  repris  &   mal  corrigé.  Cet  habile  critique  
 'dit  qu’il  falloit  écrire  Bacalàte,  Sç  ajoute que  l’on  
 ne  connoît  point  de  ville  de  ce  nom,  mais  un  
 petit  pays  &  un  lac.  Nous pourrions  lui répondre  
 qu’il  ne  falloit point écrire Bacalate, &  que  l’on ne  
 connoît  ni  ville ,  ni  pays  ,  ni  lac,  qui  le 'nomme  
 Bacalate.  Mais  nous  né  voulons  point  lui  imputer  
 les fautes de Ton imprimeur qui a mis Bacalate pour  
 "Bàcalal ; Sc il  auroit  du  avoir  la  même indulgence  
 pour les auteurs du Dicl. raij. des Sciences* &c.  auxquels  
 il  reproche  trop  fouvent  des  fautes  typographiques  
 ,  comme  dans  l’article  préfent  qu’il  faut  
 ainfi corriger. 
 B a c a l a  , (Géogr._) ville de la prefqu’île de l’Inde,  
 eh-deçà  du Gange ,  fur  la  côte  orientale  du  golfe  
 de  Bengale  ,  dans  le  royaume  d’Arracan.  Voye^  le  
 JDicl. géogr.  de  la  Martiniere. 
 * B AC ALAL,(&éo;gr.)lac &  petite contrée de l’Amérique  
 feptentrionale, dans la prefqu’île  de Jucatan. 
 * § BACALAOS,  (Géogr.) La  Martiniere  dit que  
 l’on a appellé îles de Bacalaos, l’île de Terre-Neuve,  
 &   celles  qui -font à  l’entour  vers celle du Cap-Bre-?  
 ton , comme Menago, &c. où l’on pêche d’excellente  
 morue. 
 *  § BACAR,  (Géogr.") Là vallée  de ce  nom étoit  
 dans  la Syrie du  Liban ,  Sc s’étecdoit  depuis Héliopolis  
 ou Bâlbec, jufqu’à Palmire. Lettres fur £ Encyclopédie. 
 (  BAC ARE, (Antiq.) vafe à mettre  de l’eau, avec  
 iinlong;manche, que l’on appelle aufli trulla. C ’étoit  
 avec  ce  vafe  que les  efclaves jetroient  de l’eau fur  
 ceux qui étoient dans le bain, ■ & on donnoit le nom  
 du vafe  à ceux qui faifoient cette  fon&ion. (d-) 
 BACATHA, (Géogr.) ville d’A rabie, que S. Epî-  
 phane  place  aux environs de Philadelphie,  au-delà  
 du  Jourdain.  (+ ) 
 '*  §   BÂCAY ,  (Géogr.)-n’eft pas  fur la rivière du  
 Pègu ,   comme  dit  le  Dicl. <raif.  des  Sciences,  Sec.  
 mais fur le ,bord oriental  de la riviere d’Ava.  Voye^  
 le Dicl. géogr.  de la Martiniere Sc les  cartes de M. de  
 Lille.  Lettres fur £ Encyclopédie. 
 BACCHIGLIONE, (Géogr.)i riviere d’Italie, dans  
 l ’Etat  de Venife. Elle  arrofe Vicenze &Je Padouan,  
 &  fe jette enfuite  dans  le golfe de Venife,  près  de  
 Chiozza.  (+) 
 BÂCHANTE, (Botanique?) bacharis en latin,   en  
 janglois groundfêl-tree, ?en allemand muckenkraut,  
 CaraSere  générique. 
 La fleur eft cômpôfée de  plufieurs fleurons réunis  
 dans un  calice  commun ,  écailleux &  cylindrique :  
 les uns font  femelles Sc les  autres  hermaphrodites c  
 ceux-ci  font  des  tubes  évafés qui  renferment  cinq  
 étamines déliées ,  àvec  un embryon oyale : qet  embryon  
 devient une-femence  unique,  courte &  menue  
 , terminée  par  une  longue aigrette.  Ils ne different  
 des  fleurons femelles qu’en ce que ces, derniers  
 font dépourvus  d’étamines. 
 Efptces'. 
 ï .  Bacharite à feuilles ovale-renveriees, crénelées,,  
 dans  la  partie  fupérieure.  Bâchante de Virginie. 
 Bacharis foins  obversé  ovatis., fuperrû emarginato-  
 crenatis, Linn. 'Sort. Cliff. 
 Virginia groundfel-tr.ee with an Orach leaf. , 
 a.  Bâchante  à feuilles -lancéolées ,  dentelées dans  
 ïoute  leur  longueur. 
 Bacharis foliis la-nceo lotis  longltudinalittr dentato-  
 ■ ferratis..  Soft.  Cliff. 
 A  fric an t'ree groundfel  with àfavPd leaf. 
 La première  -ëfpece  s’élève  à  fept  ou huit pieds 
 B  A D 
 de hauteur  fur plufieurs  tiges courbes :  elle  donne  
 en o r io b r e  des fleurs blanches &  un peu purpurines,  
 mais  qui  n’ont  pas  grande  apparence  :  cependant  
 comme  fes  feuilles  épaiffes  &   grades  ne  tombent  
 que par les très-fortes gelées,  on fait  cas de cet ar-  
 buffe pour le placer dans les bofquets  d’été Sc d’automne  
 ,  on la multiplie  de boutures  qu’on plante en  
 avril &  en mai,  dans  une plate-bande à  l’expofition  
 du levant.  Dès l’automne on pourra les  tranfplanter  
 à demeure. 
 Dans le climat  où je  fais rites  expériences§ je me  
 fuis mieux trouvé  de mettre  mes  boutures dans des  
 pots  fur une  couche  tempérée  Sc  convenablement  
 ombragée ; je les  en tire en automne pour les planter  
 chacune  féparement  dans  un  pot,  Si. lorfqu’elles y   -  
 ont paffé un an, je les tranfplante où je veux qu’elles  
 reftent.  Cette  bâchante  réfifte  à  nos  hivers ordinaires  
 ; mais  fi  le  froid  devenoit  exclufif,  il  faudroit  
 la couvrir, félon la méthode  détaillée  à Xarticle A l a -  
 t e r n e  ,   Sc à  tout événement il  convient  de mettre  
 de  la  menue  litiere  à  fon  pied. 
 •L’efpece n°. z .  a été  apportée  du  cap de  Bonne-  
 Efpérance  ,  mais  elle  croît  aufli dans  le  Pérou,  Sc  
 dans d’autres parties de  l’Amérique. Elle fe multiplie  
 de  boutures. C’eft une  plante  de ferre qui pourroit,  
 à  l’air libre,  fupporter  des hivers  qui  ne  feroient  
 pas trop  rigoureux.  (M.  le Baron  d e   T s c h o v d i .) 
 *  §  BAÇHARA,  (Géogr.) ville de  la  grande Tar-  
 tarie  en Afie,  dans  L’Usbeck  ; &   B o c k a r a  *  ville  
 affez  conlidérablë  dans  le  Zagatai  en  Afie j  font la,  
 même  ville.  Nicolle  de  la  Croix  la  place-fur  le  
 Gihon.  Lettres fur £ Encyclopédie. 
 * BACHINA,  (Géogr.) île  de  la  Méditerranée,  
 fuivant Pline qui la place vis-à-vis-la ville de Smirne. 
 * B ACHMUT, (Géogr.) ville de Rufîie ,-àu midi du  
 JDonce. Elle eft dans le gouvernement deWoronez,  
 Sc  a  une  bonne  fortereffe. 
 BACKEVÉEN, (Géogr.) petite ville des Pays-bas,  
 dans  la  province  de  Frife  ,  près  d’un grand marais,  
 vers  les  frontières  de  la  feigneürie  de  Groningue. 
 ( + )   B  . 
 * §  BACTRE,  (Géogr.)  on lit dans  cet article du  
 Dicl. raif. des Sciences, Sic. que Baclre eft aujourd’hui  
 Bagdafan  ou  Termend  ( life^ Termed).  A  l’article  
 Ba d a cHXAN ,  Badafchtan ou Buauskan, on lit que  
 quelques géographes prétendent que c ’eft l’ancienne  
 Baüres ;  Sc l’on  auroit du  faire remarquer  que B a-  
 dachxan Sc  Bagdafan  font la  même  ville.  Enfin  on  
 lit  encore  au mot Balch,  que quelques géographes  
 la  prennent  pour  Bactres ;   Sc  c’eft  le  fentiment  de  
 M.  de  Lifle, mais-il ne  paroît pas mieux fondé que  
 l’ autre. 
 * § « BACU,  (Géogr.) ville de Perfe,  dans la province  
 de  Servan (Hfe{  Chirvan).  Il y  a près  de  la  
 ville  une fource qui jette une liqueur noire dont on  
 fe fert  par toute  la Perfe,  au lieu d’huile  à brûler».  
 C’ eft  le  naphte.  Voyc{  le  voyage  d’Oleàrius,  Sc  le  
 Dicl.  géogr.  de  la  Martiniere,  au mot  Baku. Lettres  
 fur £ Encyclopédie. 
 BA D A V   où  Ba d au t , (Hifi.rnod.) les  Parifiens  
 qui  faifoient  un  grand  commerce  par  eau ,  furent  
 ainfi appellés  : en Celtique  badaw  fignifie hommes de  
 bateaux ,  hommes de  vaiffeaux. 
 La  reffemblance de ce mot avec celui  de badaut,  
 autre  terme  de la même Tangue  qui  fignifie un fo t,  
 un niais,  l’a fait confondre avec ce dernier ;  &  on  
 en  a fait un  fobriquet  auffi  faux qu’injurieux  pour  
 les  habitans  de  la  capitale.  Difftrt.  de  M.  Bullet,  
 pag. 32 ,  1 y y.1.  ( C. ) 
 BADERA, f.  m.  ( Hifi.  nat.  Botanique. )  plante  
 du Malabar,  qui croit dans les terreins  fablonneux ,  
 humides. Les Brames l’appellent badera-mufta,  &  les  
 Malabarespee-mottenga, comme qui diroit r/mfia fau-  
 yage,  ou mottenga fauyage, Ç’eft fous ce d e rn ie r  nom 
 B  A  D 
 'pte-mottenga, qu’elle a été figurée par Van-Rheede,  
 dans fon Hortus Malabaricus,  volume X I  1   page 00  
 planche LUI.  .  r   6  9 
 D’un  faifceau  de  deux  cens  racines  fibreufes  
 brunes, noirâtres,  menues  d’une demi-ligne  à  une  
 ligne  de  diamètre » longues  de  trois  pouces,  ondées  
 ,  enfoncées  perpendiculairement  ou  divergentes, 
   fous  un  angle  de  quarante - cinq  dégrés ,  
 s eleve un faifceau  de  trente à  quarante feuilles  environ, 
  triangulaires, longues de  trois à huit pouces,  
 larges  de  deux  lignes,  écartées  fous  un  angle  de  
 quarante-cinq  dégrés,  formant  à  leur  origine  une  
 gaîne  entière ,  par  laquelle  elies  s’embraffent  réciproquement. 
  Ce  faifceau  eft comme  compofé  de  
 trois  à  quatre  faifceaux  ou bourgeons  plus  petits ,  
 chacun  de  dix  feuilles  environ ,  du  centre  duquel  
 fort  une  tige  triangulaire  brune,  d’une ligne  à  une  
 ligne  &   demie  au plus  de diamètre ,  longue  de huit  
 à neuf pouces, fimple, couronnée par quatre feuilles  
 triangulaires, femblables à  celles des  racines , mais  
 plus  petites, longues  de  trois à quatre pouces, fans  
 game  ,  pendantes  e n b a s   fous  un  angle  de  quarante 
 cinq  dégrés. 
 Au  fommet  de  cette  tige,  &   du  centre  de  ces  
 quatre feuilles, fort une tête  fphérique, brune, fèf-  
 de  fix à  fept  lignes  de  diamètre,  formée  de  
 l’aflemblage  d’une  centaine  de  fleurs  hermaphrodites  
 ,  confiftantes  chacune  en  un  calice  à  deux  
 feuilles  ou  deux  valves  triangulaires,  pointues  ,  
 concaves, en  nacelle,,comprimée  parles  côtés, &   
 &  à dos aigu, en une corolle à deux valves , pareilles  
 à  celles  du  calice,  en  trois  étamines  à  ‘anthères 
 ----- -  — Ö  ——-   •  * w » a u  t   ,   eu   U iunua iu  , 
 devient  une-graine  nue ,  ovoïde,  brune. 
 Qualités.  Les racines  fibreufes du  badera ont, une  
 faveur acre, &  une odeur aromatique très-agréable, 
 ,  fur-tout  lorfqu’elles  font  feches. 
 Culture.  Cette  plante  eft  vivace , & f e   multiplie  
 par  les  rejettons ou  faifceaux qu’on  fépare , ou qui  
 fe  féparent  d’eux-mêmes du maître faifceau. 
 Ufages.  Les  Malabares  oignent  leur  corps  avec  
 l’huile,  dans laquelle  on  a  fait  cuire  cette  plante,  
 pour en difliper les démangeaifons. Sa déco&ion dans  
 l’eau ,  appaife  la  foif,  &   celle  de  fes  racines  fe  
 boit  avec  fuccès  dans  les  fievres  ardentes. 
 Remarques.  Le  badera n’a  encore été rapporté  par  
 aucun botanifte  à fon genre naturel. Van-Rheede l ’a  
 rapporté  à celui  du mottenga ;  mais  le  mottenga  ,  
 d’après  la  difpofition  de.  fes fleurs  en  têtes  ,  com-  
 pofées d’épis, applatis par les côtés, &  d’après les tubercules  
 odoriférans de  fes racines,  nous paroît être  
 efpece  de.  fouchet,  au  lieu que le  badera nous  
 paroît  convenir  parfaitement  dans toutes  fes  parties  
 , à  une  plante  que  nous  avons  découverte  au  
 Senegal,  qui  a  les  fleurs  telles que  nous.les avons,  
 décrites ,  &   que nous pouvons affurer, d’après  nos  
 oblervarions, être  un genre  voifin  de là  bobarta de,  
 M.  Linné ,  mais  différent  dans  la  feéiion  des  fou-,  
 chets,  que  nous  avons  fait  la neuvième dans la  famille  
 des  gramens.  Voye{  nos Familles des plantes,  
 partie  I I ,  page 41.  ( M.  A d a n SON. ) 
 BADIRI,  f. m. ( Hiß. nat. Botaniq. )  plante de  la  
 »mille  des arons »décrite,  fans  aucune  figure, par  
 umphe ,  dans  fon Herbarium Amboinicum ,  volume  
 > PaSe4871 f°us la dénomination d’adpendix erecla,  
 du nom Malays  tapanawa badiri,  qui veut  dire ta-  
 panawa elévé  ou non rampant.  . -,,  „ 
 A  u" e  plante  traçante, qui  croît dans  les  fo-  
 rets  les  plus  épaiffes  Si  les  plus  ombragées,  fans  
 v  e\ 6r  ^Ù'delà  de  quatre, ou  cinq pieds ,  Si  fans  
 s implanter fur  les  arbres » mais  en  s’appuyant feulement  
 fur  les  arbriffeaux  yoifins  d’elle. Sa  tige  eft  
 peu  finueufe,   épaiffe d environ  un pouce,  comme 
 B  A  D 743 
 «arquée de plufieurs  articulations, qui ne  font que  
 . les veftiges  des feuilles qui font précédemment tom-  
 ;  ,s .’  cendrée-verte,  comme  herbacée,  fongueufe  
 mténeurement,  &   remplie  d’une moelle  téndre .   
 oc  le  divife,  à  la  hauteur  d’un  pied  environ,  en  
 plufieurs  branches  affez  fouples. 
 Les  feuilles couronnent le fommet de cette tiee &   
 de  les  branches ,  où elles font  difpofées  circulaire-  
 ;ment  &  fort rapprochées ,  portées  fur un  pédicule  
 demi-cylindrique ,  creufé  en  canal ,   &   qui  forme  
 une graine fendue jufqu’à fon  origine,  qui embraffe  
 neanmoins tout le tour de la  tige. Chaque  feuille eft  
 elliptique, pointue aux deux extrémités, longue d’un  
 M i   de  cinT  pouces,  d’un  verd  noirâtre  ,  
 épaiiie  liffe,  unie,  entière, marquée  d’un  pro-  
 fond  fillon  en-deffus,  &   relevée  en-deffous  d’une  
 cote oppofee, fans aucune  nervure  :  elle  n’eft point  
 articulée  fur  fon  pédicule,  comme  dans  la  plupart  
 des  autres  efpeces  de tapanawa. 
 Ses fleurs fortent de l’aiffelle  des  feuilles,  enve-  
 lopeesd abord, comme  dans l’anapul,dans  une gaîne  
 qui,  en s ouvrant,  leslaiffe voir d’abord comme une  
 efpece  d’épi  ou  de  chatton  pendant,  couvert  de  
 petites  fleurs  felliles,  jaunes^foncées,  compofées  
 d un  calice  a  quatre  feuilles,  de  quatre  étamines  
 Sc d un ovaire. Ces ovaires, en mûriffant, deviennent  
 chacun  une  baie ovoïde,  de  la  grandeur Sc  forme  
 d’une olive,  d’un beau  rouge  de fang ,  à une  loge  
 contenant  une graine  de  même  forme. 
 Qualités.  Toute  cette  plante  a  une  faveur  fade  
 d abord, mais  qui enfuite  eft  âcre  &  mordicante  ,  
 comme  dans  1 arum  Sc  le dracunculus. 
 Ufages.  Les  habitans  d’Anfboine  ne  font  aucun  
 ulage médicinal de  cette  plante, ils emploient  feulement  
 fes branches fouplesavec leurs feuilles, pour  
 fouetter  legerement  leurs  enfans, pendant qu’ils les  
 exercent à  la courfe ,  perfuadés  qu’elle  a  la  vert»  
 de les faire marcher  feuls  promptement, fondés fur  
 ce  qu elle  a  la  faculté  de  fe  foutenir  droite,  lorf»  
 qu après  avoir  atteint  la  hauteur  d’un  pied  ,  elle  
 trouve  un appui  fur  les arbriffeaux  voifins. 
 Remarques.  Le  badiri ayant tous les caractères dutapanawa, 
   on  ne  peut  douter qu’il  n’en  foitune  
 efpece , Sc par  conféquent  de  la  famille  des  arons  
 ou nous  penfons. qu’on  doit  la placer , dans la  troi-  
 fieme  feéhon  des  plantes de  cette  famille , qui  ont  
 un feul  calice  & un  feul ovaire. ( M .   A d a n  son .  ) 
 §   BADUK.KA, f, m. ( Hiff nat. Botaniq. )  plante  
 du  Malabar ,  très-bien gravée, quoique fans détails ,   
 par  Van-Rheede  dans  fon  Hortus Malabaricus,  volume  
 VL,  page  toS , planche  LV1I.  Les  Brames l'appellent  
 rana-mandaru ,  les Portugais  tabal,  les Hol-  
 landois  quet-blam.  M. LinnéT’appelloit en  1 7 0   dans  
 fon Sptcies plantarum, page 5oq,  cap paris 3  baducca  
 inermis, foliis ovato-oblongis determinatï  confettis  pe—  
 rennanttbus  ;  dans  la  derniere  édition  de  fon  Syf-  
 tema natures imprimé  en  1767, .il a changé cette dénomination  
 en celle-ci,  capparis, 4 baducca ,pedun-  
 çulis unifions, foliis perennantibus ovato-oblongis  dc-  
 terminat'e  confettis nudis. 
 G eft  un arbriflèau toujours  v erd,  qui s’élève à la  
 hauteur de cinq.a fix pieds, fous la forme d’un buiffon  
 conique ,  dont le  tronc  a  deux pouces  environ de:  
 diamètre, Sc eft couvert du  bas en  haut de branches  
 menues, longues , affez ferrées,  difpofées  circulai-  
 rement,  &   écartées  fous un  angle  qui  a  à peine  
 quinze  à  vingt  dégrés  d’ouverture.  ;-, 
 Ses feuilles font alternes , fort ferrées , difpofées,'  
 non  pas  c rculairement,  mais fur  un  même  plan  le  
 long  des  branches ,  de  forte que leur  feuillage  eft  
 applati.  Elles  font  elliptiques,  pointues  aux  deux  
 bo.uts ,  entières,  téndres quoiqïi,’épaiffes, d’un verd  
 npir, longues de trois à quatre pouces, prefque  deux  
 fois moins larges,  liffes  deffus,  relevées  en-deffous