
 
        
         
		£ i6   A   R   U 
 «  ARUNDEL  ,  (Giage.^.  cette ville  envoie deux  
 députés au parlement d’Angleterre, &  Ëùtiun grand  
 commerce  de  bois  de  charpente.^ Elle  eft  prjnçi-  
 paiement  remarquable  par’iôn  ehateati  &-par .les  
 marbres  qui  portent fon nom. En vertu, gfimptivute;  
 g e , unique  en. fon  efpece. dans .toute  l’Angleterre  -,  
 le  château  d'Arundel donne  le  titre  de  comte  &  la  
 pairie ,  fans  création  de  la  part  dit  roi, ;à-celui qui  
 le  poffede-:  Sç -c’ eft  aujourd'hui  le  partagé  de: liin  
 des membres de la grande famille  d’Howard.  Quant  
 aux  marbres  à'Amndel»  -on-e®.çonnoît  .fa- nature  
 &  la c é lé b r ité&  l’on fait, que. découverts &  acquis  
 par-l’illuftre  Peyrefc  dans  l’île  de Paros,  au  commencement  
 du  .dernier  fieclé , 'ils. échappèrent  des  
 mains  de  ce  favant  François,  &   tombererit^,entre  
 celles du comte. $  Aru n dé lqui les- commit à  l’étude  
 &   aux-foins  du  fameux  Selden.  Celui-ci  fe  montrant  
 bientôt  digne  d’une  telle  cQmmiuion ,   fit. &   
 publia forces marbres -les recherches les plus utiles, 
 &   l’on  convint  de  toutes  parts' qu’ils  formoientle  
 plus  b eau :môny ment de chronologie  que  l’on  eût  
 pu defirer  for. les  antiquités  de  la Grece. Quelques  
 fragtnens-s’en-font  perdus  pendant  les  troubles  du  
 régné  de  Charles  I.  &   ce  qui  en  refte  fe  voit aujourd’hui  
 parmiJes morceaux précieux  de  la  bibliothèque  
 d’Qxford.  (C. A.') 
 ARUPA,:f. m:(FfiJi.nat. Botaniq.) ârbreçommun  
 fur  les  montagnes  d’Amboine  ôc de la  petite île  de  
 Ceram.j  l’une, des  Moluques  ,  &   très-bien  gravé ,  
 quoique -fan?  détails ,  dans Y Herbarium Ambôinicum  
 de Ru mphe, volume -III5 p •  C »■ planche X X X V I I I . 
 Son  tronc  eft  cylindrique  ,  très-droit,  haut  de  
 .45  à  50  pieds  ,  fur  cinq à  fix  pouces  de diamètre,  
 &  couronné  d’une petite cime fpherique  très-denfe,  
 formée  de  branches  menues  affez  longues  ,  couvertes  
 dans  leur moitié  fupérieure  de feuillesalter-  
 nes  rapprochées  ,  difpofées  circulairement,  elliptiques  
 ,  pointues  aux deux  bouts,  longues de  cinq à  
 dix pouces, deux à trois fois moins longues, entières,  
 fermes/relevées fur  les  deux  faces  d’une nervure  
 longitudinale  de dix à douze côtes  fines  de  chaque  
 côté., comme oppofées, &  portées horizontalement  
 ou   pendantes 'for  un  pédicule cylindrique  ,  menu,  
 quatre  à  cinq  fois  plus  court qu’elles.  ï  _  f 
 Les fleurs ont le fexe féparé fur des individus diffé-  
 ■ rens.  Les femelles  fortent folitairement  de.l’aiffelle  
 des  feuilles  ;  elles  font  petites,  &   portées  fur  un  
 .pédicule  qui égale  la longueur  de  celui des  feuilles.  
 Elles  confident en un calice d’une feule piece, évafé  
 .en  hémifphere ,  &   partagé  jufqu’au  tiers de fa longueur  
 en cinq  dents  ou  crenelures  obmfes  ,  &  qui  
 accompagne l’ovaire jufqu’à la maturité. Cet ovaire  
 devient  une  baie  en  écorce  ,  deux  ou  trois  fois  
 plus longue  que  lu i,  ovoïde,  de la grandeur d’une  
 moyenne, olive ,  pointue  à  fon  extrémité,  qui'eft  
 terminée  par un  ftyle ;  il  eft  d’un  jaune  obfcur,  a  
 une  loge  qui  ne  s’ouvre  point,  &  qui  eft remplie  
 par  un  offelet ovoïde  ,  contenant  une amande. 
 Qualités.  En quelqu’endroit  qu’on  faffe  une  ïnr-  
 cifion  à  Yarupa,  il  rend un  fuc laiteux  quifefeche  
 auffi-tôten une  efpece  de  chaux.  Il  croît extrêmement  
 vîte.  Ses  fruits mûriffent en o&obre. Son bois  
 eft blanc ,  léger-, fouple  , pliant,  affez ferme, ftrié  
 en  long  ,  &   comme  farci  de  petites  fentes  qu’on  
 découvre  lorfqu’on l’examine  avec attention. 
 Ufages.  Son bois,  à  caufe de fa fermeté,  eft employé  
 par  les Malays ,  pour faire des  mâts à  leurs  
 petits navires,  par preference au bintangor, calaba,  
 parce  qu’il  eft  plus  léger.  On  l’écorce  feulement  
 fans  diminuer  de  fon  bois  quelqu’épais  qu’il  foit,  
 parce que  plus  on  approche  du  coeur,  plus  il  eft  
 tendre.  On  l’emploie  encore  dans  les  couvertures  
 des  bâtimens.  Les  .jeunes  plants  qui  n’ont  encore  
 atteint que  cinq à fix pieds de hauteur,  font deltinés 
 A   S  B 
 à  faire  des. pieux &  des  piquets  ; pour cet  effet  ors  
 les écorce ," &  on  les jaiffe  lécher pendant quelques  
 jours  au.fqleil. 
 Remarques.  \Jarupa  eft ,  comme  l’on • voit  ,  un  
 genre  de  plante  peu  différent  du mancenilier&  du  
 beftram ,  auprès  defquels  il  faut  le  placer  dans  la  
 première  feftion  de  la  famille  des  tithymales. 
 Rumphe  nous  apprend  qu’il  exifte  aux îles Moluques  
 une  fécondé .efpece  à’arupa,  qui  ne. différé  
 prefque  du  premier que par . la couleur de  fon bois  
 qui  eft rouffâtre ,  npueux ,  beaucoup  plus  pefant,  
 &  .qui pour  cette  raifon  eft préférée pour faire  des  
 poutres  &   des  folives  dans; les  combles  des  bâtimens. 
   (Af. A d a ü so n  .) 
 A S 
 AS A , {Hiß.  des Juifs.) fils  &   fucceffeur d’Abia *  
 roi  de  Juda,  commença  à  régner  l’an  du  monde  
 3049 ,  fe  déclara d’abord  contre  le culte des  idoles  
 qui  s’étoit introduit  à  Jérufalem &  dans fa  refte de  
 les  états ;  vainquit  Zara,  roi  des  Ethiopiens ,  qui  
 lui  fit la  guerre ;  s’allia  enfuite  avec  Bénadad ,  roi  
 de  Syrie,  alliance  dont  le  prophète  Hanani  lui fit  
 des  reproches qui  déplurent  tellement  au  roi  qu’i l   
 le  fit  mettre  en  prifon.  Il  mourût  de  la  goutte  ,   
 après un  regne  de  quarante-un  ans  ,  dont la fin fuß  
 ternie  par  les  violences  qu’il  exerça  contré  plu-»  
 fieurs  perfonnes de  Juda qu’il fit mourir,  fans qu ils  
 enflent commis  des crimes  dignes d’un fi cruel  traitement. 
   ' 
 ASARHADDON,  ( Hiß. d'Affyrie.) Après l’ex-  
 tinûion  dé  la première  race  des  rois  Babyloniens , 
 ; il y  eut un  interrègne  de  huit  ans.  Les troubles qu*  
 agitèrent l’état,  firent  fenti-r au  peuple  la  néceffité  
 de  fe  réunir  fous  un  chef.  Afarhaddon  profita  de  
 ce  tems de  trouble  pour monter fur  le  trône  d’Af-  
 fyrié. On ne  fait  s’il  y   fut appellé  par les  voeux  de  
 la nation ,  ou  s’il  établit  fa  grandeur par l’épée.  Il  
 étoit déjà  roi  de Babylone ,  d’où  l’on  peut conjecturer  
 qu’il  étoit affez  puiffant  pour  envahir  un empire  
 voifin  ,  qui  étoit  agité  de  troubles  domefti-  
 ques.  Quand  les  deux  empires  forent  réunis  fous  
 un même maître, la puiffance Affyrienne devint for-  
 '  midable. La Paleftine &  la Syrie avoient été enlevées  
 au  dernier  des  rois  Aflyriens ,  Afarhaddon  en  fit la  
 conquête.  Quelques  îrraëlites  qui  ,  après  la  proscription  
 prononcée par Sennacherib,  étoient reftés  
 dans  leur  pays  H  furent  tranfportés  en  Affyrie  ,  
 &  les  plaines  de la Paleftine furent  changées  en dé-  
 ferts.  Le  monarque  conquérant  qui  vouloit régner  
 fur des hommes,  les peupla de colonies  étrangères,  
 qui  fobftituerent  au vrai  culte  les  abominations de  
 l’idolâtrie.  Le  fléau  de  la  ftérilité  fut  la  punition  
 de  ce  peuple  profanateur ,  &   ce  fut pour  les  détourner  
 qu'Afarhaddon leur envoya  un  prêtre ifraë-  
 lite ,  chargé  de  rétablir  le  culte  dans  la  première  
 pureté ;  mais  l’erreur  avoit  pris  de  trop profondes  
 racines.  La religion ne  fut qu’un mélange' de judaïf-  
 me &  de fuperftitions  étrangères. Et ce fut lafource  
 de l’averfion des Juifs contre les Samaritains. Quand  
 toutes  les  nations  fléchiffoient  fous. Afarhaddon ,   
 l’Egypte  fe  crut affez puiffantepour réfifter à fes  armes  
 ;  mais  elle  fut  bientôt  affervie.  Ceux qui  admettent  
 deux  Sardanapale,  l’un  efféminé &  l’autrai  
 belliqueux  ,  croient  appercevoir  dans  cet  Afarhaddon  
 ,  le Sardanapale. conquérant.  Son  regne  en 
 Affyrie  fut  de  trente - neuf  ans,  il  en  avoit  déjà  
 régné  treize  à  Babylone. (T—jv.) 
 §   A S B E S T E ,   \{Hß.  nat.  Oryclologie.  )  Le  
 Dictionnaire  raifonni  des  Sciences  ,  &c.  ne  dit  
 qu’un  mot  de  l'asbefie ,  pour  le  confondre  avec.  
 Yamyante,  &   renvoyer  à  ce  dernier  mot;  cependant  
 Yasbeße  eft  u#  genre  différent,  quoique  les 
 A   S  B 
 anciens  aient  donné  le  nom  à'asbefie,  qui  veut  
 dire  in e x t in g u ib le l’amyante  ,  dont  ils  faifoient  
 des  toiles  incombuftibles.  , 
 L’asbefie  eft  au  nombre  des  pierres  argilleufes,  
 qu’on  nomme  pierres  molles,  ,  ou  terre  durcie.  Il  
 eft  co mpofé  de  particules  fibreufes  ,  blanchâ-i  
 très',  verdâtres.,  pu 4e  filets  difpofés'  . par  faif-  
 ceaux  parallèles  les  uns  aux.  autres,. - ou  partant  
 d’un,  centre  (Commun,  qui  leur  donne  la- figure  
 d’une  étoile ,  ou  difpofés  par  faifceaux qui  partent  
 de  différenscentres,  Ç;és.  filets  font  roid es,à  la  
 différence  de  ceux  deri’amyante  , qui font  doux &   
 flexibles.  Cette  pierre  fe  caffe  plus  communément  
 fuiyant  la  longueur  de  fes  fils  qui,  :â  caufe  de  
 leur  dureté,  font  roides  ;  ce  qui 'a  fait  donner  à  
 Yasbefie  le  nom'  d'amiantus 'fibris\  vigidis ;  la  pefan-  
 teur  fpécifiq.ue  de  fes  filetsr.le  fait  tomber'  au'fond  
 de  Feau, au lieu  que  ceux d e  l’amyante  font  affez  
 légers  pour  fornager.  Cette  pierre  eft  apyre,  &   
 devient  au  feu  plus  dur.e  &   plus compacte  qu’elle  
 n’étoit  auparavant ; elle  n’eft  point  attaquée  par  
 les  acides.- -  • 
 On pourroit  foupçonner que  cette  fobftance qui  
 eft  fort  peu  examinée  par  les  chymiftes:,  eft  une  
 concrétion ,  puifqu’on  à  remarqué  que  .la plupart  
 des fibres de Y asbefie 011.de  l’amyantè;  l'ont  enduites  
 d’un peu  de  terre  calcaire  qui Ven  dé:unit  par  le  
 lavage.  Ceci  ouvre  une  carrière .aux  conjectures :  
 fur  l’origine  de  Y asbefie,, voye%_.ci-devant Amyante. 
 On  compte  fept  efpeces  üa&befies : 
 I.  Asbefius maturus, Valler.  2.  Immaturiis ,  idem.  
 3. Pfeudo  asbefius plumofits.ofp.cin.  Linn.  4.  Asbefius  
 fiellatus,  Valler.  5.  Asbefius  fafàculatus,  idem.  6.  
 Asbefius fpiças referens.  Lin.  7.  Asbefius  lignum  refe-  
 rens,  Char th. 
 j ’ai  trouvé  en  Bourgogne  plufieurs  efpeces <Yaf-  
 befies, mais point d’amyante., ce  qui femble  annoncer  
 que  la  çompo.fition  dés  matières  propres  à  
 former  Y asbefie,  eft  différente, de  celles  qui  for-  
 mentl’amyante.  (M.  Beg .u il l e t .) 
 ASBIORN  ,  (  H  fi.  de  Danemarck ,  )  chef'  de  
 rébelles  en  Dannemarck.  Canut  IV.  .ayant  voulu  
 punir  la  révolte  de  fon  armée  par  l’impofition  
 d’une  taille  &   des  décimes  .en  faveur  du  clergé,  
 en  occaûonna une  feçonde  plus  funefte que  la  première, 
 en  10S5.  S°n  deffein  étoit  de^fou mettre  
 une  province, &   tout  le  royaume  fe  fouleva.  Les  
 rébelles  choifirent  Asbiorn  pour  leur  ch ef; il  étoit  
 beau-pere  du  feu  roi Harald ;&   ce  titre  lui  don?  
 noit  beaucoup  d’afcgndant  fur  tous  les  efprits.  Ce  
 qu’il  y   a  d’étonnant,  ç’eft  que  cette  proclamation  
 fe  fit  fans  que  le  roi  en  .fût  informé.  Asbiorn  
 jprofita  de  fon  ignorance.  Il  vouloit  examiner  les  
 forces  de  Canut  ,  lui  arracher  le  fecret  de  fes  
 deffeins, &  le  plan de fon expédition ,  pour lui por-r  
 ter des coups plus sûrs. Il alla le  trouver à Odenfée.  
 «  Vos  fujets  ,  lui dit-il,  ont  pris  les  armes  contre  
 »  vous ,  je  me  fuis  préfenté  à  eux,  j’ai  employé  
 »  les  menaces  &   les  prières  pour  les  engager  à  
 »  venir  fe  jetter  à.  vos  pieds :  mais  les  trouvant  
 »  opiniâtres  dans  leur  révolte, mon  attachement  
 »  à  votre  perfonne  m’à  infpiré  un  artifice  qui  a  
 »  reufîi.  J’ai  feint  de  partager  leur  mécontente-  
 »  ment,  &   d’entrer  dans  leurs  deffeins.  Ils  m’ont  
 »  confié  tout  le  plan  de  leur  confpiration, &   je  
 »  viens  vous  le. révéler ».  Alors  il  lui  apprit  tout  
 ce  que  les  rébelles  n’avoient  pas  deffein  de faire ;  
 Canut  le  c ru t ,  l’embraffa,  &   lui  demanda  con-  
 feil  dans  cette  extrémité,  Asbiorn  lui  perfuada que  
 fon  armée  n’.étok  pas  en état  de  réfifter  à  la  multitude  
 des  rébelles  , &   qu’il  de voit  fe  retirer  jufi  
 qu à  ce  que  la  première  fermentation  des  efprits1  
 s étant  difppee , fon  armée  fût  groflie, &   celle  des  
 jennemis  diminuée.  Canut  alloit  foivre  ce  confeil,  
 Tome  I, 
 A S C   62.7 
 fi  Benoit,  fon  ffere,  ne  s’y   fût  oppofé.  «  Allez,'  
 »:  dit Canut à Asbiorn, retournez  vers  les rébelles;  
 »  dites-leur  que  je  leur  pardonne  s’ils  mettent  
 wi  armes » tuais s’ils perfiftent dans leur défo- 
 » .beiffance,  revenez combattre/vaincre,  ou périr  
 »  avec  mot ».  Asbiorn,  après  avoir  examiné  tous  
 les  endroits  par  lefquels  on  pouvoit  entrer  dans  
 Udenlee,  retourna  vers  les  rébelles  qui,  fuivant  
 1(r   ordres,  s’etoient  avancés  dans  la Fioriie  tan-  
 dis^qu'il  étoit  auprès  du  roi.  Son  deffein  étoit  de  
 le.faifir  de  la  perfonne  de  ce  prince.  Il  les  corn*  
 ■ duifit jufqu’aux portes d’Odenfée,  affembla fes officiers  
 leur  die: «  j’ai  fondé  le  coeur; de  Canut;  
 »• ç’eft  une  ame  féroce  également-  incapable  de  
 -»^repentir  &   de  clémence ;  fi  vous  vous  foumet-  
 »• fez ,   vous êtes  perdus ;  ne  Vous  fiez  point  à  la  
 »  foi.des  traités:  rien  n’eft  facré  pour  lui.  Notre  
 »  feule reffource eft dans notre  courage.  Attaquons  
 »  Odenfée i ;  je  marcherai  à  votre  tête.  Si  quel-  
 »  qu’un de  vous  aime  mieux mourir  fur  un  échà-  
 »  faud qu’au  champ  d’honneur, qu’il  aille  fe  jetter  
 »  aux  genoux  du  tyran». L ’armee  pouffa  des  cris  
 de  joie  ,  &   s’avança  en  bon  ordre  :  déjà  l’al-  
 larme  eft  répandue  dans  la  ville  ;  on  court  aux  
 armes ; on excite le roi à fe défendre, on lui montré  
 l’armée  des  rébelles  déjà  prefque  aux  portes,  il  
 •refufe  d’en  croire  fes  yeux :  «  Non-,  dit-il,  fi  ma  
 »  vie  étoit  menacée  ,  mon  fidele  Asbiorn  feroit  
 »  revenu  m’en  avertir:  au  refte, mes  amis,  fau-  
 »  véz-vous ; s il faut que  quelqu’un périffe,  ce fera  
 »  moi ». Cependant l’armée eft entrée dans la v ille , 
 . Canut  fe  retire  dans  une  églife ;  il  eft  maflacré  
 aux  pieds  des  autels.  Asbiorn  tout couvert du fang  
 de fon ro i, vouloit fe faire proclamer roi  lui-même.  
 Mais  fon  armée  fe diffipa ; il fe  vit abandonné, horrible  
 à  fes amis même,  fi  toutefois les fcélérats  ont  
 des  amis.  Enfin  il  périt  miférablement.  ( M.  d e   
 Sacs* .)   ,  v  ! 
 ASCARUS  ou  As GA r u m .  ( Mufique-  des  an»  
 ciens. ^Suivant Pollux (  Onomas,  lib. IV ,  cap. I X , )   
 &   Mufonius .( de  lux h  Grast,  cap.  V I I . ) ,  Yafcarus  
 ou  dfearum  ,  étoit  un  inftrument  dé  pereuffion,  
 quarré  &   d’une- coudée-  en  tout  fens,  for  lequel  
 étoient  tendues  d e s ’cofdes  q u i,  quand  on  les  fai-  
 foit  tourner ,  rendôient  un  fon  femblabie  à  celui  
 d’une crotale. Les mêmes âutetirs  difent que  la plupart  
 prétendent  que  Yajcarus &c  le  pfithyra  font  le  
 même  ,  &   en  attribuent  l’invention  aux  Tröglo-  
 dites , qu 'aux  Libieiîs.  Pollux  ajouté  qu’Anacréon  
 appelle  aufli  Yafcarus,  nyagade,  &   que  Cantharus  
 en attribue l’invention :aux Thraces.  J’avoue que- je  
 •ne . Comprends  pas  comment  on  peut  faire  tourner  
 des  corde-s  tendues  fitr  une  efpece  de  chaflïs,  ni  
 comment- ellespourroient  rendre'un  fön  en  tournant. 
  Walther, auteur d’un  diftïonnairé de mufiquè  
 Allemand,  donne la même defcription  de Yafcarus;  
 mais il ajoute  de  plus  que  cet inftrumérit  étoit garni  
 de  tuyaux  de  plumes ,  &   que  probablement  on  
 ne faifoit pas  tourner les cordes ,  mais  l’ inftrnment  
 'même; &   qu’alors  les  tuyaux  de  •plumes  venant  à  
 frapper  les  cordes, produifoient  le  fon.  Tout  cela  
 paroît affez vràifemblable ; mais Walther n’appuie fa  
 defeription  d’aucune  autre  autorité  que  celle  des  
 •auteurs  cités  ci-deffus,  qui  ne  diferit  pas  un  mot  
 ■ des  tuyaux  de  plumes.  Il  cite  encore, à  la vérité,  
 Je  traité De theatro de Riilienger,  mais je  l’ai  feuilleté  
 en  vain. (F.  D .  C.  )  ' 
 ASCENDANTE  ( P r o g r e s s i o n ) ,   Géométrie.  
 Quelques géomètres nommentprogrefpon afeendante,  
 celle  dont  les  termes  vont  en  croiffant :  telle  eft  
 la progrèflîon  arithmétique  des  nombres naturels  , WSÊmÊÊmmmmsm , 
 §   ASCENSION,  {Afirori.)  Dans  cèt  article du  
 Dictionnaire raifonni des Sciences, &c. tom. /. p,  , 
 K K k k   ij