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avis paradifiaca Brafilienfis feu cüirin acamaku cti-
Jlata. Il eft appelle tardas crifiatus par Klein , avi.
p. 70 , n°. 31 ; monedula , par Moehring. avi. genre
I l ; gobùnôuche huppé du Br éfil, par M . Briffon ,
qui le défigne ainfi : mufcicapa criflata, fuperné dilaté
fpadicea , inferné alba ; cavité nigro - viridefc&nte ;
teclricibus alarum fuperioribus aureis ; reclricibus dilate
fpadiceis mufcicapa. Brafilienfis crifiata. Ornitho- j
log-ie, v o l.I I , p. 41&Ï 1 ' • - ^ j
Ce t oifeau reffemble tellement à une efpece qui
eft commune au Sénégal , & qu’on apporte aufli
quelquefois de Madagafcar, qu’il eft probable que
Séba a été trompé lorfqu’on lui a dit qu’il fe trouv
â t au Bréfil. Au refte, il a à-peu-près la grandeur
de l’alouette huppée ;fept pouces & demi de longueur
du bout du bec au bout de la queue ; un pouce &
demid’épaiffeur vers les épaules; la queue longue
de trois pouces & demi, comme les ailes , & le bec
long de dix lignes.
Sa queue 'forme une ellipfe ou un ovale àlongé
au moyen de la dégradation des douze plumes
qui la compofent , dont les deux extérieures ou
latérales font d’un tiers plus courtes que les autres
qui vont toujours en augmentant de grandeur
jufqu’à la paire dii milieu, qui eft plus longue
que les autres. Le fommet de la tête eft orné de
dix à douze plumes étagées , étroites, plus longues,
plus menues que les autres, & redreffées de maniéré
qu’elles forment une efpece de crête haute de près
d’un pouce qui régné fur toute fa longueur, à-peu-
près comme dans la huppe. Son bec eft fi applâti de
deflus en-deffous., qu’il a plus de largeur que de
profondeur. Les narines font très-apparentes fous
la forme d’une ellipfe , un peu au-devant de fon
.origine , d’oit partent de chaque côté jufques vers
les coins de la bouche huit à dix poils noirs, tournés
en avant > longs & roides comme des mouftâches.
La couleur dominante de Yacamacu en-defliis du
co u , du dos , des ailes , du croupion & de la queue
eft un beau fauve, mais terne. En-deffous le cou *
la poitrine , le ventre , les côtés & le deffous du
croupion font blancs. Son bec èft rouge-pâle ; fa
tête & fa gorge font d’un noir d’acier changeant en
verd très-brillant , fes épaules jaune d’ô r , fes piés
noirs, fes yeux rouges de feu très-vif.
Les mangliers qui bordent les marigots & les rivières
dans les lieux folitaires & peu fréquentés du
fleuve Niger & du Gambie , font l’habitation ordinaire
de ce joli oifeau. (M. A d a n so n .')
§ ACAMBOU ,. (Géogr.) royaume d’Afrique fur
la côte de Guinée , à l’occident de celui d’Akra ou
Acara. Le roi y eft abfolu. Quelques voyageurs
nous difent que les peuples de ce pays font inlblens
& orgueilleux. Cette maniéré d’avoir v u , n’eft peut-
être que l’effet d’une circonftance ; ce qui ne doit
point décider le câraâere d’une nation. On tire beaucoup
d’or de ce pays. Longit. iS. 18. latit. y. 10.
( C .A . )
ACAMANTE ou Acamas , ( Géogr.) ville &
promontoire de l ’île de Chipre dans la partie de
l ’Occident. Cette ville fut autrefois épifcopale,
& eut quelques évêques qui affifterent à divers
Conciles. Elle eft aujourd’hui réduite en un petit village
, qu’on nomme Crufoceo ; & le promontoire eft
appellé Capo di San-Epifanio. Long. 5 o. lut. g5.
1 B |
ACAMPTE,adj. ( Optique.) mothafardé par Leibnitz
('Actes de Leipjîck pour le mois de fept. 1 Gc)z ) ,
qui appelle figure acampte celle qui étant opaque ,
p olie, en un mot, douée de toutes les propriétés
néceflaires pour réfléchir la lumière , n’en réfléchit
point, (J. D. C.)
ACANGATARA, f.m. ( Hifi. nat. Ornithologie.')
Jaom que les habirans du Brefil donnent à une efpece
de coucou huppé dont Marcgrave & Pifon foncopifte,
ont donné une affez mauvaife figure, page 2;6 , fous
le nom de guira acagantara, laquelle a été copiée
par Jonfton , planche 'Go, page 148. M. Moëhring lui
donne le nom de trogon,avi. genre 114; &C M. Briffon
en fa it , d’après Marcgrave , la defcription fous le
nom de coucou huppé du Brefil; cuculus, crifiatus, ex
albo pallidé fiavejcens ; crifià, capite, collo & teclrici-
bus alarum fuperioribus fufco & fiavefcente variegatis ;
reclricibus fufc is, apice albis... Cuculus Brafilienfis
crifiatus. Ornithologie, volume IV, pag. 144.
Selon Marcgrave, cet oifeau reffemble à la pis
pour la grandeur. Dubout du bec à celurde la queue,
il a quinze pouces de longueur, & jufqu’au bout des
ongles dix pouces. Son bec a un pouce, & fa queue,
huit pouces de longueur: celle-ci eft arrondie & com-
pofée de dix plumes. Ses doigts, au nombre de quatre
, font difpofés comme dans le perroquet ou le
coucou, c’eft-à-dire, deux devant & deux derrière,
de maniéré que les deux plus longs fe trouvent placés
fur le côté intérieur de chaque pied ; le bec eft à-_
peur-près conique, & a la mâchoire fupérieure courbée
en crochet ; les plumes du milieu de la tête font
plus longues que les autres, brunes au milieu, jaunes
fur les côtés, & s’élèvent en forme de huppe.
Un jaune pâle ou blanchâtre eft la couleur dominante
du dos & du ventre de Yacangatàra. Ses ailes
& fa queue font brunes, excepté un bord blanc qui
termine celle-ci. Les plumes de la tête fon t, ainfi
que celles de la crête , brunes à leur milieu & jaunes
aux bords, au contraire de celles du cou & des
ailes, qui. ont le milieu jaune & les bords bruns : le
bec eft d’un jaune obfcur ; les pieds font d’un verd
d’eau.. '
Uacangatara habite particuliérement les forêts
au Brefil: il eft fort criard, & fe fait entendre de
très-loin. ( M. A d a n s o n .)
ÀCANOS, f. m. (Hifi. nat. Botaniq. ) nom ancien
que Théophrafte & les Grecs donnoient à un genre
de chardon que M. Linné a changé en celui Gonopor-
don , acanthium , calicibus fquarrofis ; fquammis pa-
lentibus, foliis ovato-oblongis finuatis. Syfiema nat.
\edition. 12., pag. 5g t. Species plantarum , pag. 8%y.
Dodoens en a donné une figure très-médiocre, fous
le nom G acanthium, Pémptad.yxi ; Sc Loëfel,fous le
nom de Jpina albafylveflris. Flor. PruJJica., pag. 2G1,
pi. -i8a.. -
Cette plante eft un des plus grands chardons, ou
au moins celui qui porte les plus larges feuilles & les
plus groffes têtes de tous ceux qui croifTent dans nos
campagnes : on la trouve communément le long des
chemins , & dans les terreins abondans en boulin
& en pierre mârneufe à bâtir.
Elle ne différé du genre du chardon qu’en ce que
le réceptacle de fes fleurs ou fleurons, au lieu d’être
rempli de poils comme dans le chardon, eft creufé
de follettes bordées d’une membrane, & qui reçoivent
chacune un fleuron furmontant fon ovaire ; elle
eft bifannuelle , c’eft-à-dire, que la première année
avant l’hiver, fa racine , quireflemble à une carotte
blanche d’un à deux pieds de longueur, ne porte que
des feuilles qui, au nombre d e fixàd ix ,fe répandent
circulairement fur la terre. Ces feuilles font elliptiques,
longues de fix à huit pouces , trois à quatre
fois moins larges, ondées, fans découpures fur les
bords qui font garnis d’épines, & couvertes par-tout
d’un duvet court, léger &c blanchâtre.
A la fécondé année, vers les mois de mai & juin,
du centre de ces feuilles, fort une tige garnie d’ailerons
d’un bout à l’autre, & de feuilles à-peu-près fem-
blables, mais moins grandes & un peu moins velues.
Cette tige , dont la hauteur ordinaire n’eft que de
deux à trois pieds, va quelquefois jufqu’à quatre ou
cinq pieds dans un bon terrein, & ne fe diyife guere
qu’au-deffus du milieu de fa longueur ‘ en -quinze à
trente.-hranches trèsrdivergentes * terminées chacune
par une tête fphéroïde du diamètre d’un, pouce &
plus.
Chaque tête n’eft qu’une enveloppe compofée de
deux cens écailles environ, plates, fort peu velues.,
terminées par une pointe fimple, pofées en recouvrement
les unes fur les autres en cinq à fix rangs à-
peu-près comme les tuiles d’un toit. Cettë enveloppe
contient & porte fur fon fond ou. fur fon réceptacle
creufé de fofîetes.,, bordées d’une membrane, environ
deux cens fleurons hermaphrodites rouges, divi-
fés en cinq denticules égaux, & pofés chacun fur un
ovaire couronné d’une aigrette de poils dentés, lequel
devient par la fuite une graine o voïde, angu-
leufe, chagrinée, brune, d’environ deux lignes de
longueur.
U f âges. On fait très-peu d’ufage de cette plante
en médecine ». quoique fes feuilles foient vulnéraires,
aftringentes, & que fes racines foient diurétiques,
ainfî que fes graines. Çhaçûn fait que l’âne en fait
fes délices, aufli-bien que des autres chardons, &
que fes feuilles nourriflent pareillement la chenille
epineufe grife du papillon appelle belledame.
. Remarques. Il n’eft pas douteux que cette plante
ne foit Yacanos des anciens , qui ont cru le défigner
fuffifamment par la largeur de fes feuilles , qui fur-
paflent celles de tous nos autres chardons. Çonfukez
Pline qui dit ( Hiß\ riat( livre X X I I , chap. 22.-; ) funt
qui 6* àcanon ery figio adfcribant, fpinofam brévemque
ac latdm herbqm, fpinifqup latipribus , hanç impofitam
fanguimrn miré fifiere, Ajii eryngen falfo eamdem puta-
verùnt efie. On ne pou,voit donc appliquer à cette
plante un plus grand nombre de dénominations fauf-
fes, qu’en la d.éfigognî, comme M. Linné, par les noms
o onppofdpn-, acanthium, dont le dernier appartient à
î ’efpece de cirfium], que ce botanifte appelle carduus
triophörus, comme il va être dit ci-après à l’article
A canthion . (M . A d 'a n s o n . )
ACANTHE, ( Mythol. )-jeune Nymphe qui,pour
avoir plu à Apollon, fut changée en la plante qui
porté ce nom..(-|-)
*■ § A canthe , ( Architecture. ) dans cet article
du Dicî. raif, des Sciences, &ç. on lit willapaude ;
dans l’article Architecture, vülapendre,Gc dans
Yorrata , h la tête du vol. I I , villapende. Il faut lire
yillalpand dans ces trois endroits. Lettres, fur T Encyclopédie.
A C A N T H IO N f . m. ( Hiß.nat. Botaniq. ) efpece
de plante du genre du cirfium, que Diofçoride &
Pline comparent à l’éehinope> Huic (fpince albce , id
fifi echin,opo) fimilis efi fpina ilia quam grceci acanthion
yocant, minonous multb foliis , aculeatis per extre-
tnitates : & araneofâ Lamtgine obduclis : quâ collecta
ttiam vefles qucedam bombycinis fimiles fiunt in Oriente.
Ipfd folia vel radices ad remédia opifiotoni bibuntur.
Pline, Hifioire naturelle, livre X X IV , chap. 12. Nous
n avons point d’autre plante , de- la famille des
chardons, qui ait les feuilles, de l’échinope , mais
plus étroites , couvertes comme fes têtes d’un duvet
blanc en-filets tendus comme une toile d’araignée,
que celle que Lobel a figurée fous-le nom dé car-
auus tomentofus , coronâ fratrumherbarioruni. ( icon. •
2. pag. g ,) Bauhin & Parkinfon fous celui de
carduus capite rotundo tomentofo. Or cette plante
n?eft point une efpece de chardon, mais une efpece
de cirfium; ca r, félon nos remarques, F a m i l l e s
des plantes,, page 11G , fes graines portent Une aigrette
velue , au lieu que .l’aigrette du chardon eft
compofée de poils Amplement dentés : donc M.
Linné aur.oit du ne le pas confondre avec les chardons
, & il a ,eu tort dè changer fon nom ancien d V
çanthion en celui de carduus eriophorus foliis feßilibus
bijariam pmnatifidis : lacipiis altérais ereclis, calycibus
globofis villojis. ( Syfiema natures , édition / 2 , page
^3.9 3 n°■ /6V) C’eft fous ce nom que M. Miller
en a donné une figure à la planche zgg de fon Die-
■ tiorinaire. Dodoens l’appelloit eriocepha,lusnom qui
lui convenoit beaucoup mieux.
h.acanthion eft , comme l’acanos, une plante bifannuelle
qui croit dans les terres fortes & humides
iqfqu’à la hauteur de quatre à cinq pieds. Sa tige
eft rouge-brune, garnie tout - autour de feuilles
dont la figure "finguliere lui donne une apparence
plus élégante que celle de tous les autres chardons ;
elles font longues de huit à neuf pouces,, d’un verd
noir à côtes rouges , découpées très-profondément
de chaque côté eu un rang d’ailerons qui font alternativement
relevés verticalement, & forment à leur
origine une efpece de collet ou de manchette découpée
qui environne la tige , fans cependant y
former une gaine. Ce n’eft qu’au deflus du milieu
de fa longueur que cette tige fe partage en plufieurs
branches peu divergentes , terminées chacune par
ithe tête fphérique de huit à neuf lignes de diamètre.
Chaque tête eft une enveloppe compofée de deux
cents feuilles ou écailles pointues, imbriquées,
recouvertes & comme entrelacées de fils blancs
croifés, femblables à une toile d’araignée, dont
l’intérieur contient une centaine de fleurons purpurins,
hermaphrodites, à cinq découpures égales,
portés fur un ovaire couronné d’une aigrette de
poils velus qui lui tiennent lieu de calice. Chaque
ovaire devient une graine ovoïde , lifle , d’une ligne
environ de longueur, qui eftféparée de fes voifines
par nombre de poils aufli longs que l’enveloppe
des fleurs.
U figes. Quoique l’on ne fafle aucun ufage du
duvet cotonneux extrêmement fin , qui abonde
entre les écailles des têtes ou enveloppes de fleurs
de. Y acanthion, il femble qu’on ne devroït pas négliger
la remarque de Pline qui dit que de fon tems
on en faifoit certaines étoffes lemblables aux étoffes
de foie , mais il faut fe donner de garde d’appliquer
cette propriété avec le nom d'acanthion à
l’acanos , comme:a fait M. Linné, qui induit tous
les jours en erreur les modernes qui emploient in-
.diftin&ement fes dénominations , ignorant que cet
auteur a négligé entièrement l’exaûitude dans cette
partie , q u i, étant la bafe de toutes nos connoiflan-
ces naturelles, doit effentiellement être fixe Sein-
variable.;
Remarque. Nous remarquerons que M. Van-Royen
& M. Dalibard qui l’a .copié fidèlement , fe font
trompés quand ils ont dit que les feuilles de cette
plante fe prolongeoient le long de la tig e , q u i,
par ce moyen , devenoit ailée. Carduus foliis finuatis
dec'urrentibus : denticulis juperficieque fpinofis, calicibus
lanigeris. Van-Royen. Flora Leyd. igg. Dali-
bard, Flora Parifienfis , page 247. ( M . A d a n s o n . )
A C A R A , f. m. ( H f i . nat. Ichthyologie.) nom
que les habitans du Bréfil donnent à un poiffon. dont
Marcgrave. a publié une bonne defcription & une
figure paffable au chapitre 14 du IV . livre de fon
Hifioire naturelle du Bréfil. Ruifch , à la planche g 4 ,
72°. 8 , page ig 4 , a copié cette figure qui eft de
grandeur naturelle.
C e poiffon a trois pouces de longueur du bout
du nez au bout de la queue ; en tout lept nageoires
, dont deux ventrales au-deffous de deux pectorales
, toutes quatre de grandeur médiocre ; une
dorfhle à rayons epineux, plus longue que profonde,
& plus courte devant que derrière ; une anale ou
derrière, l’anus , plus profonde que longue ; enfin
une à la queue qui eft tronquée au b o u t , mais légèrement
fourchue ou creulëe en arc. Par fa figure
il reffemble affez à la perche ou au fparaillon, ayant
le corps fort comprimé , médiocrement lon g , le