
 
        
         
		poulets  même  des  oifeaux  ont leur  jou'r  fixe  pour  
 éclorre ; que les oeufs de la cicogne eclo fient  le tien-  
 tieme  jour;  ceux  de  la  poule  le  vingt-unieme ,  6c  
 ceux  du  ferin  le  treizième ;  que dans  la  Romagne  
 &   en Suiffe , 1e  jour qu’éclôt -le  poulet  eft le même. 
 L’analogie  de  cette  exattitude  s’étend fur toute  la  
 nature. Les arbres  ont leur  tems pour fleurir,  on en  
 a  formé  des  faites ;  6c les  arbres  mêmes  , qui  d’un  
 pays  placé  au-delà  de  la  ligne  ont  ete  tranfportés  
 dans le nôtre , font des  efforts pour fleurir en hiver ,  
 qui  eft-Tété de  leur pays  natal. 
 Il  y  a donc une réglé  pour le  terme  de Vaccouchement  
 bien des femmes, attentives à ce qui fe paffe 
 dans  l’atte  de  fécondation,  favent prédire  le  jour  
 de leur délivrance. 
 On  ne doit cependant  pas  exiger de  la nature une  
 exaâitude mathématique. La chaleur du climat-avance  
 de quelques jours le terme de l’exclufion du  poulet.  
 Un  tempérament  chaud 6c irritable ,  des incommodités  
 plus  fortes,  des jumeaux, comme nous  venons  
 de le dire, de fortes pallions,  des chûtes  précipitent  
 le  terme  del’accouchement:  6c  pourquoi  ces caufes  
 ne le déplaceroient-elles point du neuvième mois au  
 huitième,  puifqu’elles  amènent  bien  ce  ternie  à  la  
 îixieme femaine ou à la douzième ;  en d’autres mots,  
 puifqu’elles  font  alfez  puiflantes  pour  produire  de  
 . rauffes  couches )   .  \ 
 Une  grandepërte de  forces quelconque , une  longue  
 mélancolie  ,  la  foiblelfe  ou  la  mort  du foetus,  
 ou  même fon accroiflëment.retardé , .fi.  vifible  dans  
 le  poulet renfermé  dans l’oeuf,  peuvent  également  
 reculer le  terme naturel  de la  délivrance. 
 Mais  il doit  y   avoir des-bornes  à  cette  irrégularité. 
  Un foetus  de  cinq mois  eft  trop imparfait,pour  
 fupporter  le changement de  la température de  l’air  
 &  de la nourriture, trop foible même pourrefpirer.  
 Nous lavons  que  l’irritabilité  des mufcles  n’eft produite  
 dans  le  poulet,  qu’à la moitié  de  fon  féj.our  
 dans l’oeuf:  ces mêmes mufcles ne paroiffent devenir  
 irritables dans le  foetus humain,  que dans le  courant  
 du cinquième mois.  La poitrine à ce terme  eft trop  
 courte  , &   le  poumon  trop  petit  pour fuffire  à  la  
 circulation  dufang. Nous avons vu  dans le poulet le  
 poumon  ne .devenir vifible  quelle  fixieme  jour ; il  
 eft très-petit encore  le treizième, qui répond à-peu-  
 près au cinquième mois du foetus de  l’homme. Dans  
 la brebis,  il eft très-petit le quarante-deuxieme jour.  
 11  eft  aifé  d’ailleurs de  reconnoître un foetus  de  cinq  
 mois  par la petiteffe  de  fa taille,  qui  n’excedç.  pas  
 de  beaucoup  un demi-pied  ,  6c  ne  paffe  pas  neuf  
 pouces ; la petiteffe des extrémités inférieures, l’im-  
 perfettion  de  la bouche,   l’étendue de  l’efpacë. entre  
 les- os du crâné.  . 
 On commence à admettre la poffibilité d’un enfant  
 capable  de  vivre  avéc là fin du  fixieme  mois ; c’ eft  
 une réglé que nous  a laiffée un auteur, dont les livres  
 ontpaffé pour être de la main d’Hippocrate, 6c toute  
 l’antiquité  en  a  adopté  les  idées.  Nous n’admettons  
 qu’avec peine  ce  terme.  Si  jamais une  femme a ete  
 délivrée  à  cent quatre-vingt-deux  jours ,  il  doit  y   
 avoir dans  la  mere  des  caufes  fuffifante's  &   apparentes  
 d’un* accouchement  auffi  prématuré ,  &   dans  
 le.foetus  dès marques également manifëftes d’imper-  
 fettion.  Les loix naturellement favorables à l’enfant,  
 leslégiflateurs, à qui il répugne de déclarer une mere  
 adultéré, ont été plus  faciles  à admettre ce terme de  
 cent quatre-vingt-deux jours, qu’un phyficien  guidé  
 par la nature  feule des  chofes,  6c  auquel  les  fuites  
 morales  6c  civiles  de  fa  décifion  font  indifférentes.  
 Chez  des  femmes  mariées,  qu’aucune  neceffite  ne  
 réduit  à  des  fittions ,  l’erreur peut  être  dans la maniéré  
 de  fixer  le  tèrme  de la  conception. L interruption  
 d’une évacuation naturelle du fexe  admet une  
 latitude  de trois  femaines  : 6c il n’y  a que  quelques 
 particuliers qui diminuent cette  incertitude. Pour les  
 femmes ,  qui  accouchent  trop  vite  pour 'leur  répu-  •  
 tat-ion, ou qui  font inféreffées  à  trouver  un  pere  à  
 leur  fru it,  qu’une  autre  époque  pourr-oit  libérer >  
 leurs témoignages ne trouvent pas de  crédit chez  un  
 homme qui  ne  cherche  que la  vérité. 
 Le  terme le  plus  avancé de Y accoucheifient  paroît  
 être  à  la fin  du  feptieme mois. Une  Princeffe  d’une  
 maifon  royale  vient  d’accoucher  le  -24  d’ottobre  
 1769,  6c le  24 de  Mai  1770. En accordant à  l’intervalle  
 néceffaire  depuis  la délivrance jufqii’à la nouvelle  
 conception, feulement, quinze jours, il ne refte  
 que deux cens jours d’intervalle entre  la  conception  
 6c  la naiffance  de  la  princeffe  née  en  1770.  C’eft  
 l’ exemple le plus décifif que nous  ayons trouvé d’un  
 accouchement  qui  devance la  fin.  du  feptieme  mois.  
 Pourfept mois  accomplis, on convient depuis  vingt-  
 deux  fiecles  à  l’admettre  comme le  premièr  terme  
 affuré  de  Yaccouchement  naturel,  &   nous avons devant  
 les yeux des citoyens nés  à  ce terme,, fans qu’il  
 y  ait lieu  de foupçonner de  l’erreur. 
 Plus  on  avance  vers  le neuvième  mois , &   plus  
 Yaccouchement eft naturel ; &  il eft difficile de trouver  
 la caufe  de. l’erreur, des anciens,  qui.ont regardé les  
 enfans  nés  à  . huit  mois.,  comme  plus  fbibles ,  6c  
 moins propres à  vivre que ceux du  feptieme. 
 Le terme du neuvième mois eft celui de Vaccouche-  
 ment le plus naturel. Céferoit cependant une rigueur  
 peu fondée , que dë.vouloir  refufer à  ce  terme  une  
 certaine latitude. Les grands  animaux, la cavale fur-  
 tout ,  chez laquelle  le jour de  la  conception  eft  affuré, 
  ne  mettent  bas les  petits qu’avec une latitude  
 d’une  dixaine  de  jours.  La femme,  beaucoup  plus  
 fujette  aux maladies  6c aux accidens,  &   beaucoup  
 plus irrégulière  dans fa nourriture ,  eft fujette  à bien  
 des caufes capables de reculer de' quelques  jours  au-  
 delà du  270e,-le jour de la délivrance. 
 Mais on  a étendu cette latitude jufqu’au onzième  
 douzième &  dix-huitieme mois 6c même au-delà,  &   
 à des  termes triples de la durée  ordinaire de  la grof-  
 fefle.  Les  meres  qui  accouchent  plus.'de  neuf mois  
 ' après la mort de  leurs maris , 6c lesrfemmes.que  le  
 mari abfent n’a pas revu plus de neuf môis avant.leurs  
 couches , ont donné  lieu  à une infinité de procès fur  
 la légitimité, de ces naiffances tardives. Les juges-, par  
 un  effet.de  leur  humanité,  ont  étendu  ce  terme à  
 onze &  même  à  treize mois, Des phyficiens  fe  font  
 oppofés à ce  relâchement,  6c  toute  la France a retenti  
 de cette querelle. 
 Il  n’eft  pas  poffible  de  fixer  le  terme  oîi  doit  
 finir  cette  latitude , que nous  avons  adoptée ;  mais  
 la  remarque,  déjà  faite  à  Poccafion  des  naiffances  
 précoces,  revient ici  avec  plus  de  force.  Il  paroît  
 bien plus probable, il  eft bien plus ordinaire,  qu’un  
 accident, une  violence précipite le terme  de  la naif-  
 fànce :  le retardement  ne peut  être l’effet  que d’une  
 ■  caufe  lente &  continue, &  qui ëmpêche ou l’accroif-  
 fement du foetus ou l’irritabilité de l ’utérus. 
 La  première  caufe  exifte  dans  le  poulet  :  nous  
 avons  vu  très-fouvent la  poule  négligeante  refufer  
 des foins tropaffidus àfesoeufs; le froid les a gagnés,  
 le mouvement du  coeur  en  a  été affoibli,  6c  nous  
 avons vu.des  oeufs  de neuf jours moins avancés  que  
 des oeufs de fix. Rien n’empêche, que dans la  femme  
 une  langueur  du  corps  6c  de  Pâme  ne  caufe  de  
 même  dans le  foetus un  retardement  proportionné  
 de  fon  accroiffement.  Toutes  chofes  égalés,  une  
 femme  moins  irritable,  plongée  dans  de  profonds  
 chagrins, &   dans une indifférence pour toute chofe ,  
 peut  également  reffentir  avec moins  de  vivacité les  
 mouvemens.du foetus,  6c ne  point  fe prêter  au travail. 
  Les  deux  caufes réuniès,  la  foibleffe 6c la petiteffe  
 d]u  foetus,  6c la langueur de la mere , doivent  
 naturellement éloigner le terme de la délivrance. 
 Mais il  doit confier de ,ces caufes,  quand  la  naiffance  
 a été  retardée d’un mois  ou  de  deux.  Il doit y   
 avoir dans la mer.e cette  langueur,  ce  défaut de fen-  
 fibilité,  6c  dans le foetus  retardé" au-delà  du terme  
 naturel, des indices d’un endurcilfement plus  parfait  
 que  n’eft celui d’un  enfant  à  terme. Les  os du crâne  
 doivent être  plus  rapprochés, les ongles &  les poils  
 plus formés , la voix plus forte , les mou vemens plus  
 robuftes.  Ce n’eft qu’avec ces indices que nous pourrions  
 donner de la confiance aux excufes d’une mere.  
 (H. D:G.)~ \„ 
 §   ACCOUCHEUR,  (Zoologie.) Ajoutons  ici le  
 développement de  la génération du pipa. M. Fermin  
 ayant  profité  de  Poccafion  favorable  pour,  voir  la  
 délivrance  de  cet  animal,  s’eft  convaincu,que  le  
 mâle  ne  prêtpit pas  fon, dos  aux oeufs ;  que fon dos  
 n’a même que de petites verrues, incapables de loger  
 des embryons ; que là femelle a ces verrues grandes  
 6c  encjuites d’une vifcofité ;  que  le mâle diftrlbue de  
 fes mains les oeufs de  la femelle fur fon dos,  6c qu’il  
 les arrofe  enfuite  de fa liqueur fécondante. On a cru  
 jufqu’ici.que c’éto.it le mâle  qui  recevoit fur fon dos  
 les oeufs de la femelle. 
 La grenouille la plus commune aide auffi le mouvement  
 des oeufs ;  elle  comprime  pendant  quarante  
 jours entiers la femelle ,  &  force les oeufs  épanchés  
 dans le'bas-ventre ,  d’entrer  dans le  conduit qui les  
 mene hors  du corps de l ’animal.  (H. D , G. ) 
 §   ACCOUPLEMENT,  ( Zoologie. )  Pour traiter  
 avec ordre cette partie importante de l’hiftoire naturelle  
 des animaux, il,faut commencer par les animaux  
 les  plus (impies,  6c s’élever peu à peu aux animaux  
 les plus compofés. 
 Nous  n’admettons  pas  la  génération  équivoque;  
 6c  nous  ne  croyons  pas  que  de;s'animaux  naiffent  
 par une (impie végétatipn  d’une  matière  tombée en .  
 'pourriture.  Nous  aprons  occalion  de  nous  étendre  
 fur cette  queftion ,  6c de  dire nos  raifons. 
 Tous les animaux,  autant que rious en connoiffons  
 la nature  tirent  leur origine  d’un animal  femblable  
 à eu x,  ou qui leur a  été femblable ;  mais la maniéré  
 dont  le  nouvel  animal  fe  forme  de.  Pancien ^ f t   
 très-différente  dans les différentes claffes d’animaux. 
 Les  animaux  lés  plus'fimplës  multiplient  à  .la  
 maniéré  des  plantes.  Ils fe  divifent,  6c  leurs parties  
 fe  Forment  6c  deviennent  de  nouveaux  animaux.  
 Tels font  plufieurs polypes cylindriques ^ ovales ou  
 en  cloche ;  ils.fe partagent^en deux ,  chaque  partie  
 fe  divife  encore,  6c  chaque  frattion  redevient  un  
 animal.  Tels  font  les  animaux .‘dés  infufions,  félon  
 M .   Nèedham :  telle  eft  apparemment la multiplica-  
 tiondu tamia. Ces animaux font extrêmement fimples  
 6c fimilaires;  ils  font tous de la claffe  aquatique,  &   
 leur vie. eft  bornée;à l’eau  dans laquelle  ils nagent,  
 ou du moins dans laquelle ils rampent ;  car le polype  
 de  Tremhley né.nage  point. 
 Ce  dernier  polype  fe  multiplie  à-peu-près  de  
 même;  il  eft vrai qu’il a  des bras, mais ces bras font  
 de  la même nature que fon tronc.  Il ne paroît qu’un  
 inteftin,.dont la membrane eft gé.latineufe,  irritable  
 6c vivante.  Il  fe multiplie par une branche,  qui  fort  
 dë fon corps,  6c qui redevient un animal à plufieurs  
 cornes.  Le  nouveau  polype  eft  attaché  pendant  
 quelque, temps au qorps de fa mère ;  plus parfait,  il  
 s’en  d é ta c h é &   fait  bande  à   part.  Prefque  toutes  
 les  corallines  6c_ les  plantes  de  la  claffe  des  coraux  
 font habitées par des animaux dé cettè efpece. Tous  
 ces animaux  ferefufent  à toute  diftinttion  de  fexe •  
 chaque  individu-produit,  fans .être  fécondé  par  un  
 autre.  Ils  n’ônjt  point  d’oeufs. L’oeuf différé  de  l’àni-  
 c’eft une  enveloppe différente de l’animal,  que  
 celui-ci quitte quand il a  atteint fa maturité.  “ 
 Les etpiles marines, les ourfins, les glands de mer,  
 paroiffent etre  de la claffe des polypes. Ces animaux  
 'Tonie  I, 
 poffedent le privilège  de  réparer leurs pertes ;  mais  
 on  ignore  jufques  ici  la  maniéré  dont  ils  fe  multiplient. 
 D ’autres animaux microfcôpiques ,  &   fur-tout le  
 protee , dont M. Joblot a donné tant de figures différentes  
 , &   l’animal  à  boule de Roefel,  accouchent t  
 d  une maniéré un peu differente,de  leurs petits. On  
 voit  dans  l’intérieur  de  ï’animal  l’embryon  tout  
 formé;  au  lieu  que  celui  des  polypes  n’eft  au’un  
 tubercule ,  qui  fort de  la furface.  La mere  s’ouvre ;  
 6c  des  animaux  très-fimples,  qui  lui  font parfaitement  
 fembla blés ,  fortent de la  cavîté unique.de fon  
 corps..Ces animaux commencent à fe rapprocher des  
 ovipares ,  ou  des animaux qui engendrent fans mâle  
 un animal qui leur eft femblable. 
 L ’animal à  roue &   quelqties polypes font un pas  
 de plus pour atteindre-  les ovipares ;  ils multiplient  
 à; la  vérité  par  des  rejettons,  mais ils ont  en même  
 temps  des  oeufs.  Les  fertulaires  font  de  la  même  
 claffe.  ’  ’’ 
 .  •Un  grand  nombre  d’animaux marins  engendrent  
 de  véritables  oeufs,  fans  avoir  de  m â l e &   (ans  
 avoir, des organes des  deux fexes. Oh  ne  çônnôît pas  
 d’autre génération aux hydres, à la mentale:marine,  
 à plufieurs  coquillages ;  on.trouve  à  tous les'individus  
 des  oeufs,,  avec  l’embryon  qui  y   eft  enfermé,  
 fans véficules féminales. Tous ces animaux font généralement  
 plus compofés que les claffes précédentes ;  
 on y  diftingue des mufcles, un eftomac &  des intef-  
 tins;  il  y   en  a même , dans  lëfquels  on  diftingue  le  
 coeur. La puce d’eau,  qui eft couverte d’une écaille ,   
 eft de  cette  claffe ;  6c  cependant  tous  les  individus  
 font  femelles  6c  ovipares. 
 Arrêtons-nous  ici  un  moment.  Un vafte nombre  
 d’animaux ,  à'la vérité tous.aquatiques, fait fe multiplier  
 fans  le  fecours  du  mâle.  Ce  fexe  n’eft  donc  
 pas  d’une  néceffiré  àbfolué pour, la confervation  de  
 l’efpece ;  6c la  nature fait l’art de multiplier les ani-r  
 maux  en  plufieurs maniérés  différentes.‘.fans  qu’il  
 fôit  néceffaire  d’aider  le  développement  des  embryons, 
  par  une  liqueur  fécondante  :  c’eft  donc  le  
 fexe  féminin  qu’elle ..emploie  effentiellement  à  la  
 multiplication des animaux. Nous appelions femelle,  
 l’animal  d’où  fort  ou  l’embryon,  ou  l’oeuf  dans  
 lequel l’embryon eft enfermé. 
 Les  coquillages  commencent à  donner l’exemple  
 des.deux (exes ,  réunis à la vérité dans le même animal. 
  La plus  grande partie ,a des oeufs, d anslefquels  
 on apperç.oit les embryons &  même  leurs coquilles ;  
 mais outre ces oeufs, ils ont des véficules féminales ,  
 dont la  liqueur! fécondante  peut  s’épancher  fur  ces  
 oeufs :  pn a même  cru.v.oir ,les  animalcules  de  cette  
 liqueur. Les.moules, les huîtres , &  plufieurs.coquil-  
 lages peu mobiles font de  cette  efpece. 
 Une ■ nouvelle  partie ,  . qui  fait  dans  les  claffes  
 fùivantes  le  principal  organe  de  Y accouplement,  
 commence, à s’introduire dans les animaux  dont nous  
 allons parler. C’eft.celle qui cara&érife le mâle; non  
 pas  uniquement  parce  qu?elle  eft  le  .canal  de  la  
 liqueur  fécondante ,  mais  parce  qu’elle  s’introduit  
 dans une  cavité proportionnelle de  la femelle.',‘non  
 pour y   répandre  fa  liqueur -,..mais. ..fouvent .uniquement, 
  pour  être l’organe ‘du  plaifir,  ■ & pour exciter  
 dans  la  femelle  une  émotion  néceffaire. pour  faire  
 fortir les oeufs de l’ovaire. Mais il eft effentiel,  pour  
 qu’iui animal puiffe porter lé titre de mâle ,• que cett,e  
 liqueur  vienne  de  lu i,  '6c  que  les  oeufs , en  foient  
 arrofés, foit que cé fpit dansToyaire même , fôit que  
 cette; fécondation  ne', fe  raffe  que  fur.des  oeufs déjà  
 fortis  de  la me’r e ,  foit d’ailleurs  que .cette  liqueur  
 paffe par l’organe de la volupté, foit qu’elle s’épanche  
 fimplement d’un canal féminal ,  qui  ne'forte  pas du  
 .corps de l’animal. 
 Il  y   a bien  fûrement  un nombre  confidérable  dè 
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