
 
        
         
		«entrent  Bans  les  vaiffeaux  laftées.  L’ âcreté  feule ,  
 .portée  à un  certain degré,  paroît  exclure la rèforp-  
 tion.  D elà'vien t  la  différence  qu’on.obferve  dans  
 •les  poifons  tirés  des  végétaux ,&   des animaux ;  ils  
 font mortels ,  &  fur le  champ  ,  quand  ils  peuvent  
 atteindre  immédiatement  le  fang  :  ils  deviennent  
 innocens,  quand ils paffent  par les voies de  la  dige-  
 ition.  On fait que le poifon de  la vipere s’avale fans  
 danger.  On  prend,  en Suiffe  ,  le  thorax  ,  fous le  
 nom  de  cabaret,  pour  purger &   faire  vomir ;  au  
 lieu que fon fuc arme une fléché d’un poifon mortel. 
 Il nous refte à  déterminer!es routes que prennent  
 des humeurs .pourrentrer dans le fang. 
 Celle  qui s’offre  le  plus  naturellement, -ce  font  
 les  veines rouges : ce font elles, flans contredit, qui  
 réforbent \e  fang  épanché dans les cavités  deftinées à  
 ■ cet  ufage,  dans les parties de la génération,  dans le  
 mammelon du fein, dans la cellulofité de la  gorge du  
 dindon, C’eft dans le fang des veines méfemériques,  
 que  paffe la  terre, ferrugineufe- réforbée. 
 L’expérience  paroît  étendre  cette  fonction  des  
 veines  fur toutesles réforptions.  En  effet,  l’éau  ,  &   
 même une  liqueurplus épaiffe,  comme  la  colle de  
 pciffon  &   la  graille  liquide,  fuinte  de  toutes  les  
 veines du  corps  humain,  &c  s’épanche  dans toutes  
 -les  cavités  que  -nous  venons  de  nommer.  Il  y   a  
 •'donc ,  de -ces  cavités  ,  une  route  très - courte  qui  
 -mene aux veines  rouges.  La  graiffe  n’enfileroit  pas  
 des  vaiffeaux  qui  feroient longs ou d’une fineffe extrême. 
   De  là  les oedemes,  l’hydropilie même, qui  
 furviennent  aux  ligatures  des  veines,  ou  bien  aux  
 tumeur,  q u i ,  en  comprimant  les  veines,  gênent  
 le retour de  l ’humeur réforbèe. 
 I ly a u ro it ,  dans  cette  hypothefe,  des  vaiffeaux  
 veineux plus fins que les vaiffeaux rouges, qui pom-  
 peroient  l’humeur  épanchée,  &   dont l’autre  extrémité  
 s’ouvriroit  dans  les  veines  rouges  les  plus  
 voifines.  f 
 Une autre v o ie ,  par  où  les  humeurs  épanchées  
 -dans la cellulofité,rentrent dans la maffe du fang, ce  
 font le s   vaiffeaux. lymphatiques.  Nous  les  avons  
 remplis par  les  canaux  galaftophores  du  fein  de  la  
 ■ femme.  Ils naiffoient, non pas  de  la fubftance glan-  
 duleufe feule, mais de la graiffe qui  l’environne. On  
 a  remarqué que les vaiffeaux lymphatiques réforbent  
 particuliérement ce qui  eft épanché  dans la  cellulofité. 
   On remplit une artere d’air , ou même d’huile de  
 térébenthine ;   on  foule  &   preffe  entre  le  doigt la  
 -cellulofité, "dans  laquelle  cette  artere  fe  ramifie;  
 •alors,  &  non pas auparavant,  on voit cette liqueur  
 paffer dans les vaiffeaux lymphatiques. L’expérience  
 s’eft  faite dans'la rate  ,  les glandes  du méfentere  &   
 les tefticules. 
 On  eft  allé  plus  loin  de  nos jours : on a  réfervé  
 aux  vaiffeaux  lymphatiques  la  réforption  des  humeurs  
 ,  &   on a  voulu en exclure les veines rouges.  
 Nous ne faurions adopter ce monopole. On a allégué  
 l’expérience  ,  pour prouver  que  les vaiffeaux lymphatiques  
 ne  rapportent que ce qui  a été  épanché ;  
 mais  elle peut être vraie,  fans  être générale.  Nous  
 avons vu t-rès-fouvent  l’huile  de  térébenthine  colorée  
 paffer  des  arteres du méfentere,  dans les vaiffeaux  
 laftées  ou lymphatiques,  fans qu’il y   eût  eu  
 de  léfion. Ceux de  la rate  de veau s’enflent avec la  
 plus grande  facilité par  la veine ,  fans qu’il  y   ait  eu  
 rien de léfé. 
 Les vaiffeaux lymphatiques n’ont  pas  été démontrés  
 dans toutes  les parties  du  corps humain,  dans  
 lefquelles un épanchement &  une réforption  font démontrées. 
  Le cerveau &  l’oeil n’ont pas des vaiffeaux  
 lymphatiques, mais leurs humeurs  s’épanchent &  fe  
 réforbent  egalement.  Comme  ces vaiffeaux  font  accompagnés  
 par-tout de  glandes  conglobées,  la  plus  
 grande  partie  du  corps  humain  étant  deftituée  de 
 ces  glandes,  ne paroît  pas  avoir de  vaiffeaux  lymphatiques. 
   ■  . 
 Le  fuintement  de  toutes les veines  du  corps ,  8c  
 la facilité avec laquelle  les humeurs, même grofïie-  
 r e s ,  enfilent  les  routes-  qui  mènent  aux  cavités  
 grandes  ou  petites du  corps animal,  ne paroiffent  
 pas admettre de vaiffeaux lymphatiques.  Ce  ne font  
 pas les extrémités des veines qui fuintent;  ce ne font  
 donc  pas  les  plus  petites  branches  veineufes  q ui,  
 changées.en  lymphatiques,  réforbent  l’humeur,  ou  
 qui reçoivent des vaifleaux  de  cette  efpece chargés  
 de l ’humeur  repompée :  c’eft  toute  la  longueur  de  
 la  veine  qui  fe  trouve,'  après  l’injeCtion,  baignée  
 dans  une  enveloppe  de la  liqueur  qu’on a  feringué  
 dans la  veine:  il faudroit fuppofer gratuitement des  
 vaiffeaux lymphatiques fans nombre  &  très-courts,  
 q u i,  nés  de  la tunique*cellulaire,   s’inféraffent  dans  
 toute la  longueur de la veine. 
 On a vu l’eau paffer  de  l’inteftin  dans  les  veines  
 du  mefentere ;  on  y   a vu même de  la lymphe blanche. 
   C ’eft  une preuve direéle  de  la  réforpàon qui fe  
 fait par les veines,rouges;  &  l’analogie  concourt  à  
 l’étendre à d’autres cavités. 
 On nous  demandera  peut -être  la caufe  de  la réforption. 
   C’eft un phénomène  que  nos yeux ne  découvrent  
 pas,  &   que nous n’avons  jamais pu faifir  
 dans les animaux à fang froid fournis au microfcope :  
 il ne  paroît cependant  pas s’éloigner de  la  loi  commune  
 des  vaiffeaux  capillaires  &   des  racines  des  
 plantes.  Des tuyaux  étroits,  qui-flottent  dans  une  
 cavité  remplie  de  liqueur, paroiffent pomper, par  
 l’attraâion de leu rs parois,  la liqueur qui e n abre uve  
 l’orifice. Cette même  attra&ion  les éleve ,  &   leur  
 fait faire le chemin néceffaire.  Elle eft favorifée par  
 la diminution du liquide  dans  les  tuyaux  capillaires  
 ou  dans  les.veines,  dans  lefquelles  ces  vaiffeaux  
 abforbans  apportent  l’humeur  qu’ils  ont  pompée.  
 De  là  l’effet  des  remedes purgatifs :  en  irritant  les  
 vaiffeaux  exhalans  des  inteftins,  ils  en  font.couler  
 une grande  quantité  d’humeurs  aqiteufes :  il  fe  fait  
 dans le fyftême veineux  un  défempliffement,  dont  
 les veines  rèforbantes dutiflu cellulaire fe relîèntent:  
 l ’eau  abandonne  ce  tiffu,-dans  lequel  elle  étoit  em-  
 barraffée ; elle accourt depuis les pieds &  les jambes,  
 &  rentre dans le  fang.  Le mercure produit le même  
 effet, par l’abondance de la falivequ’il fait répandre.  
 La  graiffe même eft rappellée dans le fang,  par l’inanition  
 des vaiffeaux. 
 La  contra&ion  lente  du  tiffu  cellulaire  peut  y   
 concourir, en offrant aux embouchures des vaiffeaux  
 abforbans  la  liqueur que  ce  tiffu contenoit.  L’amai-  
 griffement  qui lurvient prefque  fubitement  aux fièvres, 
 1  pourroit  faire  croire  que  la  pulfàtion  des  
 arteres entre pour  quelque chofe  dans la réforption.  
 {H . D .  G .) 
 ABSTEINEN, (  Géogr. mod. )  riche-bailliage  de  
 la  Lithuanie  Pruflienne,  au-delà du  fleuve Memel,  
 dans  une  contrée montueufe,  mais  riante.  La  fertilité  
 de  fon  fo l, &  le  nombre  des  beftiâux qu’on  y   
 •éleve, lui  ont  fait donner  le furnom d'engrais de Lithuanie. 
   Le  gibier  y   abonde,  comme  dans  le  refte  
 de la Pruffe ;  les  haras  en  font  eftimés.  (   D . G. ) 
 ABSTINENCE, ( Philofophie morale.')  c’eft la privation  
 volontaire des  chofés  permifes &  agréables, 
 .  dont  nous nous  interdifons  à nous-même#  l’ufage,  
 dans la vue de nous rendre plus parfaits. 
 Il  ne  faut pas  confondre  Yabjlinence  avec l’obéif-  
 fance à une loi qui nous défend l’ufage criminel d’une  
 chofe , ni avec la néceflîté qui  nous en prive maigre  
 nous,  ni  avec  l’effort  d’un  malade  qui fe  prive  de  
 ce  qui  rendroit  fon  mal  incurable.  Les  uns  &   les  
 autres cedent à l’autorité  de la  loi ,  à la  force  de  la  
 necefîité, à la crainte de la mort ou des fouffrances. 
 L’dbjlinence n’eft pas non  plus  la même  chofe que 
 la modération; celle-ci fe borne dans l’ufage &  s’éloigne  
 de  l’excès,  Yabjlinence  s’interdit  l’ufage,  &   fe  
 prive  tout-à-fait  de ce  qui  eft agréable &  permis.,  
 L  exces  étant  vicieux, la modération  eft  un devoir  
 étroit dans tous les cas; s’en écarter, c’eft être intempérant  
 ; Yabjlinence eft une obligation imparfaite, elle  
 dépend  des  circonftances,  elle  varie  au point  que  
 dans  bien  des  cas elle feroit vicieufe. 
 Les objets de Yabjlinence font tous les plaifirs naturels  
 dont notre conftitution corporelle &   fpirituelle  
 nous met en état de jouir, &  que les réglés de la vertu  
 n’interdifent pas.  ' 
 Les.motifs à Yabjlinence ne  peuvent donc  pas  être  
 tirésde  la  nature même  des  plaifirs;  car,  félon  la   
 définition , ils  font tous de  la  claffe  des  chofes mu  
 Dieu  a  faites  pour notre ufage :  en jouir  conformé  
 ment aux vues de la  nature  &  aux loix de la  raifon.  
 ne fauroit être un crime:  s’en priver  ne fauroit être  
 par  foi-meme  une  vertu.  La religion  feule peut  la  
 rendre  telle. 
 Le  fage  s’impofe  la  loi  de  Yabjlinence,  par  dès  
 raifons auxquelles il ne  cede que quand  le foin de  1<  
 perfeâion lui paroît le demander, &  que des devoirs  
 «ffentiels  l’exigent comme moyen  de  s’en acquitter  
 plus parfaitement. 
 I<>; Le.premier motif à Yabjlinence eftpour le fage,  
 le  danger de  l’habitude  qu’iL fent fe  former chez  lui  
 &  acquérir trop de force. Q uel eft l’homme qui n’eft  
 pas quelquefois follicité par fon devoir, par quelque  
 circonftance grave , à fe p river d’un plaifir permis &   
 à  fa portée ? O r , pour peu que l’habitude foit enracinée  
 , que la pente  du coeur y  porte, les fens fe révoltent  
 contre  la néceflîté  des privations ; onfupporte  
 impatiemment  le  joug  d’un  devoir pénible ,  on  le  
 remplit à contre-coeur, on s’en acquitte mal, on court  
 nique de devenir coupable, fi la tentation fe prefente.  
 xJabjhnence^  rompt le charme de l’habitudè, prévient  
 par cela même la révolte  des fens, &  les murmures  
 du coeur contre un devoir qui n’exige que  ce  à  quoi  
 nous nous  fommes  fournis  nous-mêmes fans  y   être  
 contraints. 
 .  • Toute jouiffance agréable diftrait l’efprit, &  le 
 difpofe  mal  pour des  réflexions  férieufes,  importantes, 
  qui exigent une ame détachée de  tous les  objets  
 fenfibles.  Nouveau  motif à  Yabjlinence,  pour  
 nne perfonne  fage  qui  fe  trouve  dans  des  circon-  
 ftances  qui  exigent  d’elle  des  réflexions  de  cette  
 n a t u r e . - 
 3°.  Je m’appèrçois du germe de quelque vice dans  
 mon coeur, il  faut le combattre &   le déraciner ;  des  
 sens auxquels je ne refufe  aucune  fatisfaâion, quoique  
 ians. excèsi, me rendent peu propre à combattre  
 iin penchant vicieux,  Yabjlinence  affoiblit cet empire  
 ^e mes fens, &  augmente  par-là  celui de ma raifon :  
 j  ai recours à  elle ,  non  comme à une  aftion  bonne  
 par eHe-memç, ou comme  à un équivalent à donner  
 au fupreme  legiflateur  en  place de  la  vertu qui me  
 manque,  mais  comme  un moyen  de  me  corriger  
 plus faciiementde mes  défauts; c’eft un autre  motif  
 a  1 abfhnence.  £ 
 ...  S i l  abjluience eft,  par ces confidérations, une pra-  
 tique  utile ; pour le  fag e,  il  faut  fe  fouvenir encore  
 que  le  chriftiamfme en a fait  une  vertu  religieufe,  
 mais qu aufli  on peut  la  rendre  vicieufe,  fi  la pru-  
 •aence n en dirige pas l’ufage....  ( G. M. ) 
 §  Abstinence ,  (_Méd.') La privation des alimens  
 ? ll.on  e,n‘ end  par  ce mot, eft  foumife  en Médecine  
 1  es ref!les troP importantes pour ne pas les expofer  
 Hans cet ouvrage.  1  , RHH m°t  abjilncnce,  dans  le  fens  des  Médecins,  
 lignine  la  privation des  alimens  fucculens  ou  trop  
 .  auxquels on en fubftitue d'autres qui le  
 Z  ie  j ‘3  m° “ s-  qui conftitue une 
 f   T ô t   ?   dç  ym e i   r ' ln  d“   premiers 
 moyens  employés  contre  lès  différentes  maladies  
 n if r ïï  a .   chroni<Iues-  Celle  en  a  vanté  l’extrême  
 m m m le tem°igmiged<; prefque tous les Médecins  
 acs  cluterens  tems  s’accorde  à  la  confirmer.  Cette  
 pratique umyerfellement  adoptée,  a  malheureufé-  
 en  routine;  on  a  fou vent  négligé  
 “   ,cu  le  bllt  de  l’inftitutioii,  &   lés  Médecins  
 muc-menies  trop  [wreffeux  ou  trop  peu  obferva-  
 teuis,  ont  dédaigné  de  defcendre  daiis  des  détails 
 He  l'eifl Par0lff nejnt tr0p peu importons; Là néceflîté  
 ae  iMmcnce eft devenue une efpece d’axiome qu'il  
 feroit dangereux, d’attaquer; iln’eft point de barbier  
 ou  de  garde-malade qui  ne fe  crût affuré de  lafou-  
 tenir  contre les  plus  fortes  démonftratioris.  Je  n’ai  
 garde  de^contefter l’utilité du moyen dont ie  parle ;  
 ma«  e eft  contre  l’abus  que  je m’élève :  ramenons  
 ce principe aux  vues qui  le’ firent imaginer; &  puifi  
 que  les autorités ont tant d’empire fur les  opinions  
 oppofo.ns  à l’opinion  commune  la  plus refpe&able  
 des autorités  en Médecine. 
 Hippocrate prefcrivoit  Yabjlinence dans  quelques  
 maladies,  ou  dans certains  dé  leurs  tems ;  mais  il  
 mettpit autant d’attention à  choifir  le  niomerit  où il  
 '  u c   -mettre- ou  f  exclu r e ,  qu’à  chôifir  l’inftant  
 °u il  ralloit  appliquer un médicament décifif ;  il  ex-  
 phquoit refpéce d’aliment qu’il falloit admettre félon  
 1 état  &   l’habitude  du malade,  l’efpece  &   le  tems  
 de  la maladie ;  il  n’étoit point réduit à  la  pitoyable:  
 coutume de  n’avoir qu’une  feule  formule de régime  
 applicable  à  tous  les  tempérameris  ,  à  tous  les  
 goûts,  à 1 toutes  les maladies  : il  fa voit combien  il  
 importe de  ne pas exténuer des forces  à  peine  fuflî-  
 lantes contre le mal ;  &  fon grand  art confiftoit principalement  
 à  déterminer  les  cas  où  les forces pou-  
 voient fe  fuffire  fans nourriture, &c ceux  où elles  en  
 exigeoient. 
 Parcourons  fes aphorifmes. Tenues & exacîi victus  
 <y in  longis femper affeclionibus ,  &  in  acutis  ubi non  
 expedit ; penculofi funt.  . In  unui  vicia  deÜnquentes  
 agrotantes magis  Laduntur.  Qhine  enim  delictum quoi  
 comniiti poterit,  magis magnum  committitur  in  tenui  
 quam  in paulbplaniote  vic lu ....  Ubi  igiturperaclul  
 ejt morbus , Jlatim etiam  extremos labores habet,  & ex-  
 tremh  tenuijfimo viclu utinecejfe  ejl. .  . .   Cum  in vigorè  
 puent morbus, tune tenuijfimo viclu uti necejfe ejl, Senes  
 faculimè jèjunium  ferunt  ,   deindb  cètate  conjijlentes à  
 minime adolefcentes, omnium verà minïmlpueri.. .   . 6*  
 quibusfemel,  aut bis, autplus,  aut minus &  ex parte  
 exhibere  oportet conjiderandum ejl, dandum verb etiànt  
 aliqmd  ejl  tempori,  &   régiôjû,  &  oetati,  & confuetu-  
 aini. .  . .  paulb deterior &  potus &  cibus^veràm jucun-  
 dior,  melioribus  quideni  , fed  injucundioribus  prtzfe-  
 rendus  ejl.  v 
 Je  tranferirois une partie des ouvrages de ce  pere  
 de la Medecine, fi je voulois rapporter tout ce qu’ils  
 contiennent de  relatif à  cet  objet.  ' 
 On  eft furpris de trouver le contrafte le plus frappant  
 entre  ces  préceptes,  &  la méthode  de  la plupart  
 des  modernes.  Le premier foin  d’un  médecin  
 auprps  d’un malade,  eft  de preferire  un régime  fé-  
 V j1-6 ’  f(P  Boit être le même jufqu’à  la fin de la  ma-  
 adie.^On  s’informe  rarement de  fes habitudes,  de  
 |es goûts, du de-fes.befoins, dans la vue de modifier  
 lé  plan  du  régime ; on infifte  fur la néceflîté d’exé- .  
 enter  ponctuellement  tout ce  qu’on a  ordonné,  &   
 les inftances les plus vives d’un malade qui s’épuife ,  
 obtiennent à  peine la revocation  de  cet arrêt. Tant  
 qu’un mouvement  de  fievre fe  fait  appercevoir ,  le  
 médecin, dont l’attention n’eft pas toujours exceflî ve  
 rattribue  à  un refte de  mal que la  diete  &  les remèdes  
 n’ont  pas dompté ;  mais il  eft une  fievre de  
 convalefcence ou de  langueur  qui  fuit les  maladies  
 un  peu  longues,  &   que  l’ufage  feul  des  alimens  
 modérés peut diffiper. C ’eft principalement dans les  
 I