
 
        
         
		5 2.6  A   R  B 
 pourriez  y   fupptéer  par  des  abris  :  &   fi  la  terre  
 etoit  trop  compare ,  il  convièndroit  de  la  divifer  
 par  des  labiés  &'  des  terreaux.  ■ 
 Tracez des planches d’une longueur indéterminée,  
 mais  qui n’aient que deux pieds  de  large,  afin  que  
 l’on  puiffe  les  foigner  plus  commodément  ;  apres  
 les  avoir labourées  &   nettoyées avec foin  , creufez  
 à  l’entour des  rigoles,  dont  la  terre  fervira  à  les  
 relever  de  quelques  pouces. au-deffus  du  niveau  
 du  terrein  :  amincifféz  bien  la  terre  par - defîiis  , 
 6   l’ap planifiez  exa&ement. 
 Faites alors apporter lés caiffes oii font  vos petits  
 arbres  ;  déclouez-les  par un  bout ,   afin  de  les  en  
 tirer plus aifément ;  après avoir marqué le milieu de  
 vos planches, vous porterez cinq pouces de chaque  
 côté  ,  &   tendrez deux  cordeaux qui re  trouveront  
 ainfi  efpacés  de  dix  pouces  :  vous  ferez  le  long  
 des  cordeaux  de  petits  trous avec  la truelle ,  à dix  
 pouces  les  uns  des  autres ;  e’ e ft   dans  ces.trous que  
 vous  planterez  vos  petits  thuyas qui fe  trouveront  
 entr’eüx  à  la  diftance  de  dix  pouces  en tout  fens.  
 Voici comme  on  doit  les  planter-:  vous  les tirerez  
 doucement  les  uns après  les  autres  de  la  caiffe,  en  
 commençant  par ceux  qui  feront  les plus  proches  
 des  bouts  que  vous  avez  décloués ;  de  cette maniéré  
 ,  il  Vous  fera  facile  de  les  avoir  avec  leurs  
 racines  bien  entières  ,  &   quelque  peu  de  terre  
 après  ,  ce  qui  eft  très-avantageux.  Vous  poferez  
 vos  petits  arbres  dans  les  trous,  de-maniéré  qu’ils-  
 y   foient  un  peu  plus avant qu’ils'n’étoient enterrés  
 dans  le Ternis.  Tandis  que  vous  les  foutiendrez  
 d’une  main  dans  cette  pofition, vous  prendrez  de  
 l’autre  d’un  mélange  de  terre,  femblable  à  celui  
 du  femis  ,  &   le  jetterez  délicatement  contre  la  
 racine  en  même  tems  que  vous  étendrez  fes fibres  
 dans tous les  fens  :  la  racine  couverte,  vous  pref-  
 fërez  doucement  ,  &   vous  achèverez  d’emplir  le  
 trou.  Vos  thuyas  font-ils  tous  plantés,  arrofez-les  
 légérëmentpôur coller la terre contre  leurs racinés;  
 &   dans la  vue  d’y   entretenir  la fraîcheur,  plaquez  
 adroitement un peu de moufle autour de leurs pieds.  
 L’ombre  eft  abfolument  néceffaire  pour  la  reprife  
 &   la  croiffance  de  ces  arbres  :  Vous  pratiquerez  
 donc  aü-deffus  des  planches  des  arcades  formées  
 de  cerceaux;  &   vous  couvrirez  cette  efpece  de  
 berceau de paille de pois ou de rameaux de bruyere.  
 Vos foins fe  borneront  déformais  à quelques légers  
 arrofemens de tems  à  autre  ,  &   à  béquiller  adroitement  
 la  terre entre les  petit s arbres ; mais il faudra  
 leur  procurer  autant d’air libre  &  de  lumière  qu’il  
 fera  poflible,  afin  de les y  accoutumer  peu-à-peu. 
 8.  Dans  ce  deffein  ,  il  conviendra'  d’ôter  les  
 couvertures,  tant  que  dureront  les  pluies  douces  
 &   les  jours  nébuleux,  &  en  général  tous les jours  
 depuis  fept  ou  huit  heures  du  foir  jufqu’à fept  ou  
 huit  heures  du matin.  Au  bout de  deux mois,  on  
 pourra  leur  donner  graduellement  plus  d’air.  En  
 feptembre  ,  il  ne  faut  plus  du  tout  les  couvrir.  
 Ils  doivent, refter  deux  ans  dans  ce  berceau  :  le  
 troifieme  printems  on  les  trânfplantera  après  les  
 avoir  enlevés  en  petites mottes  ,  mais  dans  les  
 mêmes  circonftances,  &   avec  les mêmes  précautions  
 qui  ont  accompagné  là  première  plantation’;  
 &  on les mettra  en  pépinière  à  deux pieds  &  demi  
 en  tout  fens  les  uns  des  autres.  On  les  arrofera,  
 &   l’on plaquera de  la moufle ou  de la litiere autour  
 de  leurs  pieds  ;  ils  peuvent  refter  deux  ou  trois  
 ans  en  pépinière  :  au  bout  duquel  tems  ,  on  les  
 enlevera  en motte  pour  les  placer  oh l ’on veut  les-  
 voir croître : mais il y  a deux autres partis à prendre ;  
 le premier qui  Convient à  ceux qui  font de grandes  
 plantations d’arbres  verds  dans  des lieux bien  clos ,  
 eft de  les  planter à  demeure  au  fortir de nourrice ;  
 ils  n’en-viendront que mieux 8c plus yîte ;  le fécond 
 eft  de  les  laiffer au  contraire  en  pépinière  jufqu’à  
 ce  qu’ils  aient huit' ou dix  pieds de  haut,  de les enlever  
 en  groffes mottes  ,  à  cette  époque ,  pour les  
 mettre  en place :  ce  dernier  parti  eft indifpenfable,  
 lorfqu’on  veut  les  planter  dans  des lieux  fans  dé-  
 fenfé  ;  &   il  convient  à  ceux  qui  veulent  former  
 des  bofquets  d’un  prompt  effet.  Les  thuyas  tirés  
 de  pépinière  au  bout  de  deux  ans  ,  c’eft-à-dire,  
 âgés  de.  fix  ans  ,  font  très-propres  à  former  des  
 paliffades,  en  les  plantant  en  ligne  à  dix  pouces  
 ou  un  pied  les  uns  des  autres  ,  8 c   même  à  une  
 diftance  bien  plus  confidérable,  fi  l’on  veut  éco-,  
 nomifer,  car  ils  garniront  bien  vîte  leurs  intervalles. 
 par  le  paliflàge  &   la  tonte. 
 •  A  quelques  différences,  près  que  nous  ferons  
 remarquer  ,  tout  ce  que  nous  venons  de-dire,  
 convient  au  thuya  de  la Chine  :  fes  cônes  ne font  
 ordinairement  bien  mûrs  qu’ à  la  fin  de  l’hiver ;  
 alors les graines fortent aifément d’entre les écailles:  
 on les  recueille  &   on les  feme  tout  de  fuite ;  mais  
 comme  elles font  bien  plus  groffes  que  celles  du  
 'thuya  n°.  / ,  il  faut  les  couvrir  d’un  demi-pouce  
 au moins  de  terre moiris  légère que  celle indiquée  
 pour  les  premières.:  quelquefois  elles  ne  lèvent  
 que  le  fécond  printems.  Jamais  elles  ne  lèvent  
 toutes  le  premier. 
 Nos  deux thuyas  fe multiplient auffi de marcotes  
 &   de  boutures  :  les marcotes  le font  au:printems,  
 en  juillet  &   en  feptembre  avec  les  branches  les  
 plus  baffes  8c.  les plus  fouples , fuivant  la  méthode  
 détaillée  à   l'article  A l a t e r n e   ,  Supplément. 
 ’ Les  bouture?  de  l’efpece  n°.  i  peuvent  fe  faire  
 en  avril &  en  feptembre ;-il fauf prendre  les pouffes  
 de  l’année.,  pourvues  du  bois  de  l’année-précédente  
 :  on  les  coupera rez-tronc  pour  en lever  la  
 protubérance  qui  fe  trouve  à  leur  infertion ,  cir-  
 conftance'dont l’utilité  eft  indiquée  à  l’article  Bu-  
 p l e v r u m   ,  Supplément.  Vous  les  émonderez  du  
 bas  ,  8c  les  enfoncerez  de  la  moitié  de  leur  hauteur  
 dans  une  planche  de  terre  fraîche  bien  préparée  
 contre  un  mur  ou  une  h a ie ,à   l ’expofition  
 du  levant,  ou  bien  entre  des  •paillaffons  dreffés  
 au  midi  8t  au  couchant.  On  peut- aufli  couvrir  la  
 planche de  la  maniéré  indiquée pour  les thuyas en  
 nourrice ;  mais  alors  il  convient  de  ne  laiffer  la  
 couverture  que  durant  les plus  chaudes  heures  du  
 jour  ,  c’eft-à-dire  ,.  depuis  neuf  heures  du  matin  
 -  jufqu’à  cinq  du  foir , du  moins  fi  vos  planches  de  
 boutures  font  placées  dans  un  endroit  légèrement  
 ombragé  comme entre  des  charmilles ou  des pépi-  
 pinieres : fi  vous  n’avez à leur donner qu’un  emplacement  
 expofé  par  tous  les  côtés ,  il  faudra  laiffer  
 g la  couverture  plus  long-tems. 
 Les  boutures  de  thuya  de  la  Chine ne  peuvent  
 fe  faire  avec  fuccès que  vers  la  fin  de  feptembre.  
 Nous  avons  effayé  en  vain  dans  tous  les  autres  
 tems  dè  l’année  ,  dé  multiplier  cet  arbre  par  ce  
 moyen.:.on  les  planterâ dans  une  planche  im  peu  
 relevée  dans  une  bonne  terre  fraîche  ,  à l ’expofition  
 du  levant; &   l’on couvrira toute la  fuperficie  
 de'la  :terre  dans  leurs:intervalles  d’écorce de  tan  
 confommé  ou  de  fciure  de  bois. 
 q.  Ces  couvertures  dont  nous  avons  déjà parlé  
 ,  plüfieurs  fois  ,  font  d’un  excellent  .ufage ;  mais-,  
 par l’humidité qu’elles  entretiennent, elles  attirent  
 les-vers. :que  fuivent  les  taupes  dont  ils  font  la  
 proie  :  celles-ci,  par  les:  galeries  qu’ellés  fe  font,  
 déterrent  lès™bôutures  &   les  jeunes  arbres  ou  
 elles  empêchent  leur  reprife  en  cavant  auprès.  
 Pour fe: mettre  à  l’abri  de  cet  inconvénient -,  fans  
 perdre  le  fruit  de  la  pratique  que  nous  venons  
 d’indiquer ’;  lorfqu’on  n’aura  que  peu.de boutures  
 ou de  plantules  rares,  il  conviendra de  les planter  
 dans* de  longues  caiffes profondes d’un  pied:, : qu’qi^ 
 enterrera.. 8c qu’on  couvrira  de, chaflis  à mailles de  
 fil d’arcfial  en. forme de faî$iere$r  ou tout au moins •  
 de  refeaux.  Si; vos bouture;» , ou,  vos  arbres  npurri-  
 ,  çons  font  en raflez  grand  nombre  pour, devoir  être  
 plantés  en plçiné  terre.,.  du moins. faudrait-il livrer  
 aux  taupés  un,e  guerre  continuelle,,  au moyen des  
 taupieres"qu’on tendrafiojgneufefiie.ntfu.r les traînées  
 ahôuriffàntès\ûTa  petite  plantation.  Les  taupieres  
 de.bpis.cylinclriquës.,  forméejsfoe  deux parties; qui  
 fe rejoignent  ,  &  munies., d’un, ferriiqir.  à   reflbrt,  
 font les  meilleures  que  nous  connoiffions. Le  troifieme  
 printems.,  les  boutures;  feront  fuffifamment  
 enracinées  pour  les mettre  en  pépinière. 
 ..Loriqu’on  -plantera.-les: thuyas  à  demeure  ,   il  
 conviendra  de  lès  arrofer  ,  &   de  mettre  de  là  
 moufle.  ;  d;e; la- litiere  ou. de,s.,gazons  retournés  autour  
 de  leurs  pieds. 
 Compte  les  arbres  de. vie  ne  font, pas  auffi  réfi-  
 nèux  que  les.  pins  &   fapins  ,,iîs  ne  fouffrent  pas  
 autant  d’un  élagué ment  mconfidere;  cependant  ce  
 fera bien fait, de  ne; leur  retrancher  à  la  fpis  qu’un  
 petit nombre-de branches inférieures,, fe  contentant  
 de  couper par  la moitié  quelques-unes  de  celles de  
 l’eiàge  d’au-deffus  ,  lefquelles  l’année  fuivante  on  
 coupera  rezrtronc,  en  répétant  cette  opération  
 jufqu’à  ce  qu efarbre  ait; un.trq.nç  nud  de  la hauteur  
 que,  l’on  ,voudra  :  fix  ou  fept.spieds  fuffifent  
 Ordinairement ;  car  la  beauté  de  ces  arbres,  ainfi  
 que  de  tous  ceux  dont  la  verdure  eft  pérenne,  
 eft  de préfenter  une belle  touffe pyramidale.  Nous  
 < avons  élagué les  thuyas  avec fuccès, vers  la  fin  de  
 juin  ;  àlbfs  il  fè  forme  encore  un  bourlet  autour  
 des coupures  : nous n’avons  pas. encore  ofé rifquer  
 cettë  opération jd’anSf d’autres  tems  ;  nous  penlons  
 qu’il n’y   autoif  guere‘ d’inconvénient  à la faire  en  
 feptembre  comme  àux  pins, &   lapins  :  le  peu  de  
 réfine  qui  fortiroit encore,  garantiroit  la  bleffure  
 des  injures  de  la  mâuvaife  laifon.  (  M.  'le  Barpn  
 DE  TSCHÔÜDIv  ) 
 A r b r e  ,  1. m.  arbor,  orjs, f ,  .( terme  de Blafon  
 meuble dont on charge les armoiries. 
 Lyàrbre  a pour émail particulier le finoplé,  il y  en  
 a cependant  de  différens  émaux ;  lorfqu’on peut di-  
 ftinguer l’efpece par les fruits., on le npmme  de fon  
 nom, foit chêne, pin,  olivier, poirier, &c. 
 - On  dit  d’un  arbre, fu té ,  lorfdiie  le  fût  eft d’un  
 autre émail ; arraché,  quand  on  en voit les  racines ;  
 écoté,  fi  leS  branches  ont  été coupées ;  effeuillé,  de  
 celui  qui n’a point de feuilles. 
 Batidean de Parabere, en Bigorre ; d'or a Üarbre de  
 Jinople. 
 Rouffelet de  Châteauregnaud,  en Bretagne ;  fo r   
 au poirier de jinople.  ( G. D. L. T. ) 
 A r b r e   GENEALOGIQUE,  arbor confanguinitatis ,  
 femrna ,  atis9  plufieurs  rangs  d’écuffons  p.ofés  fur  
 des figures dq branches àéarbres qui partent du tronc,  
 3u-deffous duquel on voit quelquefois  des  racines., 
 L’arbre généalogique  eft  néceffaire,  lorfqu’il  s’agit  
 de  faire  des  preuves  pour  entrer , dans  un chapitre  
 noble  , .ou  pour  être , reçu  dans  quelqu’ordre  qui  
 exige  des preuves de nobieffe. 
 ■  Sur  le tronc de Varbre  fe trouve l’écuffon de celui  
 qui fait fes preuves, que  l’on nomme le préfenté. 
 Au premier rang au-deflus , il  y  a deux écuffons ;  
 le pere à  droite, la mere  à  gauche. 
 Au deuxieme rang, quatre écuffons ; l’aïeul paternel  
 &  fa femme à droite, l’aïeul maternel &  fa femme  
 à  gauche., 
 Au  troifieme  rang,  huit  écuffons ; Tes  bifaïeuls  
 paternels à droite „ &  maternels à  gauche. 
 Au  quatrième  rang, feize,  écuffons ; les bifaïeuls  
 paternels à  droite , &  maternels  à  gauche,  &c. toujours  
 en doublant  le  nombre des écuffons, à mefure  
 que  Ion monte  de  rang  .en  rang.  Voye^la plpnche 
 X X Id e  Blafon, Dict. raif. des S  dette. &c. où fe trouve  
 l’àrire généalogique de feit M. le Dauphin. (G. D .L .T .) 
 §   ARC  >  militaire.  Armes.  )   L’are  eft  une  
 arpte  faite  d’un morceau  de  bois ;  de  corne ,  ou  
 «P* fait reflbrt,  lequel étant courbé  
 :  ayec violence par Le moyen  d’une  corde  attachée à  
 fçs  deux  bouts,  fait  partit  une  fléché  avec  grand  
 effort, ente remettant dans fon état naturel  ' 
 Les cornes d-unarc font les  extrémités où'ia corde  
 eft attachée  pour  le; bander  (  Voyt?.  planche I , Art  
 militaire,  Armus  &  Machines,  dans, ce  Suvpl.Y  
 Lorc a, été &  eft encore l’arme  de  prëlque toutes les  
 nations même  les plus  fauvages,  parce  qu’étant la  
 plus  iiinple  de  toute-, les  armes  qui  portent  loin,  
 l'invention en a  été  trés-facile. La groffeur &  la longueur  
 des unit varie  félon la  force  de  ceux qui doivent  
 le bander;  mais  leur figure  eft  la  même  chez  
 tous lesipeuples qui  s’en fervent.  ( V f 
 S ARC-EN-ÇiEL,  (PhyJ.)  pour  faire  aifément  
 concevoir les phénomènes de Y arc-en-ciel, Mitffçhen-  
 brp,eck  a  imaginé'sune  •machine,  par  le moyen  de  
 laquelle on  les  repréfente  tous  aifément,  &  d’une  
 maniéré très-claire. A 4 4 A  (pL I. de Phyfiqui3fie. u  
 dans  ce Suppl:  eft une  table  à  quatre  pieds,  ouverte  
 à  fon milieu:,  afin  qu’on  puiffe  faire monter  
 &  defçendre à  tràvçrs  cette table S  corps: conique.  
 B  C  eft  la moitié  d’un  cône  ,  dont  le  fommet  eft  
 en D.  Ce fommet  eft appuyé  fur un axe  tranfverfal  
 fur leqiieliourne le cçne B C ,S c  fur lequel il s’élève  
 au-deffus  de  la  table ,  ou  fur  lequel  il s’abaiffe  àu-  
 deffoiis :  à l’extrémité du  même  fommet  eft  adapté.-  
 un oeil de la grandeur ordinaire de l’oeil d’un hommé,  
 &  qui  fert  à  représenter  l’oeil du  fpedateur : outre,  
 cela; une  verge,  de  fe r ,  longue  de  trois  pieds1,  eft  
 adaptée  au  cqne  &   à  l’a x e ,  l ’extrémité  de  cette  
 verge fe termine par un manche M :  un globe doré S  
 eft  enfilé  fur cette verge ,  &   ce  globe tepféfente le  
 foleil ;  la bafe.du  cône: B  eft  entourée  d’une -bande  
 large  fémi-cirçulaire ,  fur  laquelle on peint les fept  
 ' couleurs  de l’iris  :  lè côté du  cône forme  avec l’axe  
 un  angle  de 4©d.  17'  :  la  largeur de  la bandé peinte  
 fur  la  bafe  du  cône,  .eft  de  près  de  deux  degrés ,   
 conformément à  la largeur ordinaire d’iine  iris  principale. 
  E  , E ,  font deux plans triangulaires mobiles,  
 dont  le. centre  du mouvement  eft  placé  au-deflus  
 du  fommet du cône  ;  ces deux  plans  font çpnftam-  
 ment appliqués  à chaque  côté du cône  :  ils fervent à  
 cacher  l’échancrure  faite  à  la  table,  &   ils  repré-  
 fentent  en  même tems  l’horizon. . On verra  dans  la  
 figure  2 ,  comment  ils  font, conftamment  appliqués  
 aux deux cotés  du. cône.  Cela pofé,  lorfque  la tige  
 de  fe r ,  ainfi  que  le  foleil  S ,  eft  parallèle à  l’horizon  
 ,  la moitié du  cône  eft  au-deffus  de  la  table,  
 &   l’oeil du  fpeâateur,  qui eft en D ,  voit la bande  
 colorée  femi-circulaire  placée  à  la  bafe  du  cône :  
 mais  lorfque  la main  failit  le  manche de  la  tige  de  
 fe r ,  &  éleve le  foleil S ,  le  cône  s’gbaiffe,  ainfi que  
 le  limbe  qui  eft  adhérent  à  la  bafe  du  cône  ,  qui  
 alors devient moindre qu’un demi-cçrcle. Si oh éleve  
 encore  le  foleil  S  ,  on  abaiffe  toujours  ,  dans  la  
 même  proportion le  cône ,  &  conféqüemmenr Y arc  
 qui  repréfénte  l’iris  diminue  aufli  ;  ce  qui  a  lieu  
 jufqu’à ce que  le foleil S foit élevé à 42**,  ri; car alors  
 toùtïarc-en-ciel  fe  tro.uve au-deffus de l’horizon, 8c  
 les  plans  E E, couvrent  entièrement  le  cône.  Ce  
 limbe, coloré appliqué à la bafe du cône , repréfente  
 la  pluie  qui  tombé au devant  &   au loin  du  fpeéla-  
 teur, dans le tems qu’on obferve dansle cielun ample  
 arc-en-ciel : mais  comme  il  arrive  quelquefois|que  
 Y arc-en-ciel  paroît  plus  petit,  lorfque  la  pluie  qui  
 tombe  n’.eft  pas  éloignée  du  fpeâateur,  il y   a  fur  
 cette  machine  un  autre  arc  plan L ,  fur  lequel  on  
 a peint les fept couleurs  de l’iris,  qui eft placé à une  
 plus ^proche  diftance  du fommet  du  cône  ,  8c dont