
 
        
         
		mémoire  de  l’a&ion  éclatante  d’Amédée  V ,  qui  fit  
 lever aux Sarrafins le fiege de Rhodes en  1310. 
 Ce  fut-là  l’époque  des  armes  de  la  maifon  de  
 Savoie  qui,  d.efcendue  de ia maifon  de  Saxe ,  en  
 portoit les armes  qui  font fafcè  £  or &  de fable  au  
 crancelin de Jinople,  &  prit  alors  celles  de  l’ordre  
 de  S. Jean de Jérufalem ,  dit depuis de Rhodes,  8c à  
 préfent de Malte, qui font de gueules à la croix dargent. 
 Amédée  VIII,  premier duc de  Savoie,  élu  pape  
 fous le nom  de Félix V 9  au concile de Bâle, voulut  
 en  1434  que  eèt  ordre  fût  dorénavant  nommé  
 Xordre  de  V Annonciade,  8c  fit  mettre  au  bout  du  
 collier une Vierge ,  au lieu de S. Maurice. 
 Charles  I II,  duc  de  Savoie,  y   ajouta  en  1518  
 autant de rofes d’o r , émaillées de rouge 8c de blanc,  
 que de  lacs-d’amour. 
 Le  grand  collier,  que  les  chevaliers  portent  les  
 jours  de  fêtes  folemnelles,  eft  du  poids  de  deux  
 cens  cinquante  écus  d’or ;  c’eft une  chaîne  faite  de  
 lacs-d’amour,  chargée des quatre lettres F. E. R . T.  
 entremêlées  de  rofes,;  au bas eft  attachée  une médaille  
 ,  fur  laquelle fe trouve l’image  de  la  Vierge ,  
 8c autour font les paroles de  la falutation angélique. 
 Le  petit collier a deux doigts  de  large,  8c  eft  du  
 poids de cent écus. 
 Charles-Emmanuel,  duc  de  Savoie,  a  établi  la  
 chapelle de l’ordre de XAnnonciade dans l’hermitage  
 de  Camaldoli,  fur la montagne  de  Turin. 
 •Victor-Amédée-Marie,  duc  de  Savoie,  roi  de  
 Sardaigne, a&uellementrégnant, eft le dix-neuvieme  
 grand-maître  de  l’ordre  de  XAnnonciade. PI. X X P ,  
 fig.48 . (G .D .L .T . ) 
 §   ANNUITÉ  ,  ( Algèbre.  )   Problème  concernant  
 les  annuités.  Soit  a  une  fomme  prêtée, n ie   denier  
 auquel  eft  prêtée  cette  fomme,  m l’annuité  ou  la  
 fomme  confiante  qu’on  rend  chaque  année  ,  k  le  
 nombre  des  années  au  bout  defquelles  la  dette  eft  
 acquittée,  il  eft  clair 
 i ° .  que  la première année étant échue 8c payée,  
 la dette n’eft plus que a (  1  — m ; 
 20. qu’à la fin de la  fécondé  année  la  dette  eft  a  
 (   I + / z ) a — m  (  i + n )  — m ; 
 30.  Qu’à la fin de  la troifieme  année  la  dette  eft  
 <i(  i+ / z ) 3 — /æ( i + zî) 2—/ra(  i  —  8cainfi  
 de  fidte. 
 D ’où il s’enfuit qu’à la fin de la k e année,  la dette  
 eft  a  ( 1 +Æ ) " — ot(  — m  ( .1+ &  ) " -* 
 .  .  .  . m ;  or cette  quantité  doit être =   o , donc m  
 ■ =  a (  1  n~) k  divifé par ( 1 +72 )  .  .  .  .  -J-i = 
 a (  1 -f- n ) * divifé  par  la  fomme  d’une  progreflion  
 géométrique,  dont 1 eft le premier terme,  à le nombre  
 des  termes,  8c  1 -\-n le  fécond  terme ,  ce  qui 
 donne a ( 1 + /z )* divifé par  — * _ an(i-+-n)k 
 n 
 Le  dénominateur  de  cette  frattion  eft  k  n  4-  
 »*-— x f k .k —i.k—i.^&c. 8clorfque A: eft  
 très-petit  kn —— 4- ~ kn~&c. Donc  alors la fraction  
 précédente  ,   ou  la  valeur  de  m  devient 
 an ( 1 H-fl)* 
 k ( i -n %  + « 3  &c.) ~~en fuppofantk =  o ,   f j l   =   00  
 •  •  â  T  ,  0 
 ce qui donne une  très-fauffe  valeur  de  m,  puifqu’il  
 eft évident que lorfque k =  0, on a m — o.  • 
 La  folution  de  cette  difficulté,  c’eft  que lorfque  
 k eft une fraétion, la formule des annuités a ( 1 4-n) k  
 — /7z.(i 4 - — m, n’eft plus la même que  
 lorfque k eft  un nombre  entier,  8c  devient  même  
 Jrès-fautive. 
 Si on fait le paiement par demi-années,  on  aura SttlfiS 
 -   ,8 c f i/ c^ 2 ,  on aura  m = 
 (l- i-n ) -  -   Z 
 •rra ( i - f  «)qui eft la fomme qu’on doit payer ail bout  
 d’unan;  mais on remarquera que deux fois la valeur 
 a a n f n - « ) * 
 de m, c’eft-à-dire — ■— — j— n’eft  pas =2  (  en fai- 
 ( X + « ) ^ I   - 
 fant k =   1 ) .à   la fomme a (   i + n ) .   ( O ) 
 ANNULAIRE,  adj.  éclipfe  annulaire,  (AJlron.)  
 On  appelle  ainfi  une  éclipiè de  foleil  dans  laquelle  
 la lune paroiffant plus petite que le foleil, n’en couvre  
 que  le milieu, enforte  que  la  lumière  du  foleil déborde  
 tout  autour  de  la  lune ;  telle  a  été  l’éclipfe  
 du premier  avril  1764,  qu’on  a  vue  annulcUre,  en  
 Efpagne, en France, en Angleterre, comme  on le peut  
 voir  fur  la  grande  carte  qui  fut  publiée  par  madame  
 le Paute ,  à  Paris, chez Lattré,  graveur.  Le  
 diamètre de  la lune eft de  29' 25" dans fon apogée ,  
 8c de  33' 34"  dans  fon périgée ;  le  diamètre  du foleil  
 eft  de  31' 31"  dans  fon  apogée , 8c de  32'  36"  
 dans  fon périgée : d’où il  eft  ailé  de  conclure  qu’il  
 doit y   avoif  un  grand nombre  d’éclipfes  où le diamètre  
 de la  lune  ne  fuffira  pas  pour  couvrir  celui  
 du  foleil;  dans  les tables  des  59 éclipfes  vifibles  à  
 Paris ,  qué M.  du Vaucel a  données,  8c qui s’étendent  
 depuis  1769, jufqu’en  1900. Il n’y  en a aucune  
 de  totale ; mais  il  y   en a une  annullaire,  annoncée  
 pour le  8  Ottobre  1847.  Mém.  préfentés  à Cacadémie  
 de Paris, tome V. page 5j 5. Les éclipfes  de  1737  
 8c  1748 ont été annulaires en Ecoffe, 8c M. le Mon-  
 nier  s’y   tranfporta  pour obferver celle  de  1 7 4 8 ,8c  
 pour pouvoir mefurer le  diamètre de  la lune  ,  lorf-  
 qu’il paroîtroit en entier fur le foleil. Indépendamment  
 des phénomènes optiques; auxquels ces■ Cbfervarions  
 donnent  lieu,  8c  qii’on  peut  voir dans  l’avertiffe-  
 ment  de  M.  Deliile  fur  l’éclipfe  de  1748,  cette  
 obfervation  a  fervi  à  prouver que  le  diamètre  de  
 la  lune, ne paroît  pas  plus  petit  Iorfqu’il eft fur  le  
 foleil, que  lorfque  la  lune  eft  pleine  8c lumineufe,  
 (  M . d e  j l a  L a n d e .  ) 
 §   A n n u l a ir e s   ( ligamens ) ,   Anatomie.  Il  fera  
 bon de démontrer la ftru&ure de  ces  ligamens,  que  
 peu d’auteurs, ont  connue. 
 Prefque tous  les mufcles longs  font  affujettis  par  
 des  plans de  fibres attachées  aux os voifins, 8c dont  
 la  direction  eft  à  angles droits  ,  avec les  fibres  de  
 ces mufcles.  Sans "parler  des  aponévrofes  qui  renferment  
 les mufcles droits du bas-ventre, 8c les grands  
 mufcles  du fémur, il  y   a  de ces  plans  ligamenteux  
 dans prefque toute l’étendue du corps. Un plan  très-  
 reconnoiflable régné  le long  du  dos, 8c fe  continue  
 d’un  dentelé  à l’autre  : des aponévrofes contiennent  
 les mufcles de l’omoplate, de l’humérus, les mufcles  
 de  l’avant-bras, antérieurement 8c poftérieurement,’  
 ceux du fémur,  du tibia. La partie fupérieure de ces  
 aponévrofes eft  mince dans le tibia  8c dans  le  bras ;  
 il y  a des intervalles  entre  les  fibres  , on  les détruit  
 pour  démontrer  les  chairs  qu’elles  recouvrent. 
 Mais  dans  les  paffages  des  tendons  fur  lés  os  
 mêmes, la nature  a donné plus  de  force à  ces fibres  
 ligamenteufes ; elles naiffent d’un bord faillant de l’os ,   
 8c rentrent  dans l’autre,  8c contiennent  le  tendon,  
 de  maniéré  qu’il  ne  fauroit  abandonner  l’os  fur lequel  
 il  paffe , ni quitter la courbure que ce ligament  
 lui prefcrit. Alors  on appelle ces ligamens annulaires^  
 8c on lesifole en détachant l’aponeyrofe, dès qu’elle  
 a perdu de fa  dureté  8c de fa force.  Les tendons qui  
 paffent fous  les malléoles du  côté interne 8c du côté  
 externe ;  les  tendons extenfeurs  du pied  8c des  orteils  
 ,  qui  paffent  fur  le  tarfe ;  les  extenfeurs  des  
 doigts  8c de  la main, les fléchiffeurs  ont  de  ces  ar-  
 milles  ; 8c  le  long  des doigts,  les  deux  fléchiffeurs  
 font enfermés dans des  gaines très-fortes,  quis’amin-  
 ciffent fu r  les articulations. Ces mêmes ligamens font  
 enduits  d’une  humeur  glaireufe,  8c  ils  renferment 
 {bavent  de  petits  pelotons  de  graiffe  8c des  gîàti-  
 des articulaires  deftinées  à  oindre  le tendon,  8c à  
 diminuer  le  frottement  du  tendon  fur  les  os.  Ce  
 frottement eft  très-cônfidérable  ,  il  endurcit les tendons  
 dans l’homme  adulte ; fouvent même  une partie  
 du tendon y  devient calleufe, cartilagineufe. 8c of-  
 feufe comme  dans le tendon du grand peronnier. On  
 y  trouve  encore  de  petits  ligamens qui attachent le  
 tendon  à  fa gaîne. ( H. D.  G. ) 
 §  ANOMALIE VRAIE, ( AJlron.) La difficulté de  
 trouver Xanomalie  vraie d’une  planete ,  a  fait  chercher  
 aux  aftronomes  une  méthode  indiredte  pour  
 renverfer  la  queftion;  on  procédé  par  de  fauf-  
 fes  pofxtions  ;  on  .fuppofe  que  Xanomalie  vraie  
 foit  Connue,  8c  l’on  cherche  Xanomalie  moyenne,  
 qui  lui répond. Sï cette anomalie moyenne fe trouve  
 la même  que celle qui  étoit  connue,  on  eft  affuré  
 que Xanomalie  vraie que l’on  a fuppofée, étoit exacte:  '  
 fi Xanomalie moyenne  fe  trouve  différente  de  celle  
 qui étoit donnéé , on fait varier Xanomalie  vraie  que  
 l’on a fuppofée,  8c  l’on a  bientôt reconnu quelle eft  
 celle  qu’il faut employer  pour retrouver Xanomalie  
 moyenne  qui  eft  donnée.  L’avantage  de  cette  méthode  
 vient  de  la  facilité  avec  laquelle  on  trouve  
 y.anomalie moyenne rigoureilfement 8c  exaélément,  
 lorfqu’on  connoît  Xanomalie  vraie.  Voici les  deux  
 réglés :  i°.  là  racine quarrée  de  la diftance périhélie  
 eft à la racine quarrée de la diftance aphélie, comme  
 la tangente  de  la  moitié  de  Xanomalie  vraie eft à  la  
 tangente de Xanomalie excentrique.  20. La différence  
 entre  Xanomalie  excentrique 8c Xanomalie  moyenne  
 •eft égale  au  produit  de  l’excentricité  ,  par  le  finus  
 de Xanomalie excentrique. 11 eft néceffaire, pour cette  
 derniere réglé ,  que  l’excentricité  foit  exprimée  en  
 fécondés,  ce qui  eft facile  en donnant au  demi-axe  
 20264 fécondés 8c 8 dixièmes. 
 Le rayon  veéteur, ou  la diftance  d’une planete au  
 foleil,  lorfqu’on  connoît  Xanomalie  vraie  8c  Vanomalie  
 excentrique ,  fe  trouve  par le moyen de cette  
 proportion :  le  finus  de  Xanomalie vraie  eft au finus  
 de Xanomalie excentrique, comme  la moitié du petit  
 axe eft au  rayon  veéteur. Toutes ces  réglés  dépendent  
 de  diverfes  propriétés  des  feétions  coniques;  
 ce   qui  nous  oblige  de  renvoyer  pour  la démonf-  
 tration à notre AJtronomie, tom. //, art. 1240. ( M. d e   
 l a   La n d e . ) 
 §  ANOMALISTIQUE, adj.( AJlron.  ) fe ditdela  
 révolution  d’une planete , par  rapport à fon apfide,  
 foit  apogée,  foit  aphelie  ou  du  retour  au  même  
 point de fonellipfe. bi les orbites des planètes étoient  
 fixes, 8c qu’elles  répondiflent  toujours  aux mêmes  
 étoiles,  la  révolution anomalijlique  feroit  égale à la  
 révolution  fydérale ; mais toutes les planètes ont un  
 mouvement progreffit dans leurs aplides; ainfi il faut  
 plus  de  te ms  pour atteindre  l’aphélie  qui s’eft avancé  
 dans  l’intervalle,  que  pour  revenir à  la même  
 étoile.  Par exemple,  la révolution tropique  du  foleil  
 , par  rapporr aux équinoxes  eft de  365  i  5 h 48'  
 4 5 " ,  l’année  fydérale,  ou  le  retour  aux  étoiles eft  
 de 365 i 6 h 9'  1 1 " ,   enfin  la  révolution anomaliflique  
 eft  de  365  i 6 h  15'  20", parce que l’apogée du foleil  
 avance  chaque année de 65" |  par rapport aux équinoxes, 
   8c  le  foleil  ne  peut  atteindre  fon  apogée  
 qu’après  avoir parcouru les 65" 7  de plus que  la révolution  
 de  l’année  qui  le  ramene  aux  équinoxes.  
 Pour trouver la durée d’une révolution anomalijlique,  
 on peut faire  cette  proportion, le mouvement total  
 d’une planete,  pendant un  fiecle , moins  le mouvement  
 de  fon aphélie.,  eft à la durée  d’un  fiecle,  ou  
 315 5760000" comme  360° font à la durée de  la révolution  
 anomalijlique.  ( AL  DE LA  La n d e .  ) 
 ANONNER, v. n. ( Mujique ) c’eft déchifrer avec  I  
 peine  8c  en héfitant,  la muuque que l’on a fous  les  
 .veux. (<y.) 
 AÜSJELI, f. tri. ( Hijli nnt. Bot!) grànd  arbre du  
 Malabar, dont Van-Rheede a  fait graver une bonne  
 figure, mais  incomplette, dans fon Hortus Malata-  
 ncus,  vol.  III, pag  x S , pl.  X X X I l .   Les  Brames  
 1 appellent /»atu ponouffou ;  les  Portugais  ,  anseli :  
 les  Hollandois, anjdi ; Zanoni, angdïna arbor. 
 L «  arbre croîtpar-tout dans les terres fablonneu-  
 fes  &   p.errenfes  du  Malabar, fur-tout dans les  forêts  
 de  Kahcolan, ou il porte  du fruit pendant plus  
 de cent ans ,  tous les ans vers le  mois de décembre’ 
 .  Sa racine eft épaiffe , blanche,  fibreufe , couvert»  
 d’une  écorce  épaiffe  blanche,  î  peau rougeâtre  &   
 écailleufe. 
 Il  s’élève jiifqu’à  la  hauteur dé  110 à  120 pieds;  
 ayant une  cime  arrondie  en  pomme  ,  formée  de  
 branches épaiffes, cylindriques, brunes, velues, rudes, 
   comme  noueufes ,  portées  fur  un  tronc droit*  
 de 78 à 80 pieds  de longueur, fur  12  à  16  pieds  de  
 diamètre ,  dont le bois  eftfolide,  très-dur, roux aii  
 centre ,  à  aubier  blanc,  recouvert  d’une  écorce,  
 blanche au  dedans, cendrée,  rude  8c comme écailleufe  
 au  dehors.  ^ 
 Les jeunes  branches portent  feules des  branches  
 qui  y  font  difpofées  alternativement 8c  circulaire-  
 ment,  affez ferrées, diftantes d’un pouce au  plus les  
 unes  des  autres.  Dans  les jeunes pieds , ces feuilles  
 ■  font  découpées ou  fendues  en  trois lobes,  comme  
 dans le jaca  ou  le  faffafras ; mais lorfque l’arbre eft  
 fait, elles font déformé elliptique , obtufes, comme  
 arrondies,  comparables à celles  du  figuier  de  Bengale  
 ,  longues  de  7  à  8  pouces,  de  moitié  moins  
 larges, épaiffes, verdnoires deffus, plus  claires def-  
 fous, couvertes  de poils  épais, rudes,  courts  ,  en  
 crochets  qui s’attachent aux  mains,  relevées  d’une  
 cdtc  longitudinale à  10  ou  12  nervures  de  chaque  
 côté  en deffous,  8c portées  fur  un pédicule  cylindrique  
 affez court. Avant leur développement, elles  
 font  roulées  en  demi -  cylindre  ,  8c  enveloppées  
 par  une .ftipule  très-ample , très-velue,  d’un  verd  
 brun, qui eft oppofée à  leur.pédicule ,  comme dans  
 le  ricin  8c  le  figuier,  en  embraffant  tout  le  tour  
 de  la branche qu’elle  quitte  en  s’ouvrant, 8c fur laquelle  
 elle  laiffe  un  fillon  circulaire  qui  lui  donne  
 là rudeffe. 
 Les  fleurs  mâles  font  féparées  des  femelles  fur  
 la même branche, de maniéré  que  les femelles for-  
 tent  folitairement  de  l’aiffelle  de chacune des  feuil-  
 les  inférieures,  fous  la  forme  d’une  tête  ovoïde,  
 longue d’un pouce,  une fois moins large,  toute hé-  
 rifiëe de  petites  pointes  vertes,  portées  fur  un  pé-  
 duncule  cylindrique,  velu , brun,  fans aucune  apparence  
 de  fleurs,  à moins qu’on ne foupconne  les  
 petites: pointes vertes d’être les extrémités des feuil-  
 •  lés  du calice ,  ou de la  corolle  qui environneroient  
 plufieurs  ovaires  dont  chaque  tête  feroit  formée4  
 Les  fleurs mâles  fortent aufli  folitairement de l’aif-  
 fielle  de  chacune  des  feuilles  fupérieures,  raffem-  
 blées au nombre  de 400 ou 500, fous la forme d’un  
 chaton  verd extérieurement, blanc  au  dedans;  cylindrique  
 ,  velu , long  de  7  à 8 pouces, comme les  
 feuilles,  de  la  groffeur  du doigt,  porté fur un  pé-  
 duncule  quatre  fois  plus  court  que  lu i,  hériffé de  
 poils  bruns. 
 Chaque tête de fleur  femelle ne  change point de  
 forme en grandiffant ;  elle  devient feulement un fruit  
 ovoïde,  long de 4  à  5 pouces, de moitié moins lar-  
 . ge , parfaitement femblable à  celui  du jaka, c’eft-à-  
 dire , femblable  à  une écorce  épaiffe,  couverte d*  
 cinq àfix mille pointes coniques, d’abord vertes, en-  
 fuite  jaunâtres , comme  dans  ,1e  ftrammium.  Cette  
 écorce ne s’ouvre  pas  d’elle-même,  mais  lorfqu’on  
 la  coupe  en  travers,  on  voit  qu’elle  a  trois  ou  
 quatre  lignes  d’épaiffeur,  8c  qu’elle  contient  environ  
 40 à  50  capfules  charnues , épaiffes,   ovoïdes ,