
 
        
         
		$44  BEE 
 paires de branches ramifiées chacune  en deux à trois  
 paires  de  branches fubalternes qui portent  chacune  
 une  fleur  blanche  ,  ouverte  horizontalement  en  
 'étoile de  quatre  à  cinq lignes  de diamètre,  fur  un  
 péduncule cylindrique  de même  longueur. 
 Chaque  fleur .eft hermaphrodite  polypétale complété  
 -, pofée  au-deffous des étamines &  de  l’ovaire.  
 Elle confifte en un calice à quatre feuilles elliptiques,  
 ■pointues, ro id e s, deux fois plus longues que large s,  
 concaves &   blanches en-deffus,  convexes & vertes  
 en-deffous,  perfiffentes ;  en  une  corolle  à  quatre  
 pétales blancs de même fo rme , d’un tiers plus longs,  
 caducs  ;  &   en  huit  étamines blanches un peu  plus  
 longues que la co ro lle,  à filets menus &  à  anthères  
 ovoïdes  affez  groffes.  Le  calice &  la  corolle  font  
 Contigus l’un  à  l’autre ;  mais  les  étamines paroifl'ent  
 p artir du  fommet d’un petit difque  jaune, du centre  
 duquel s’élève l’ovaire qui eft conique, v e r d , p e tit,  
 une  fois  plus  long  que la rg e ,  terminé par un  ftyle  
 fo r t court. 
 L’o v a ire ,  en m ûriffant, devient  une  baie ou une  
 écorce charnue,  verte , fphé roïde, de cinq lignes de  
 diamètre,  à  quatre angles  o btus,  enveloppant  un  
 ■offelet de même forme  ,  à quatre lo g e s,  contenant  
 chacune une graine  en pépin ovoïde blanchâtre. • 
 'Culture.  Le  beend  croît  fur les montagnes fablon-  
 neufes du Malabar, fur-tout à Baypin. Il eft toujours  
 Verd;  il fleurit & fru&ifie une fois  tous les ans. 
 Qualités. Toutes fès  parties o n t une odeur & une  
 faveur  aromatiques.  Son  bois  feul  eft  infipide  &  
 inodore.  Ses  fleurs  répandent  une  odeur  aromatique. 
 Ufages.  L’huile  de  fefame,  dans  laquelle  on  a  
 fait  bouillir  la racine du  beenel,  fournit  une  efpece  
 de  baume  qui  s’emploie^en  liniment  dans  les  migraines  
 &  les douleurs invétérées  des membres.  -  - 
 Remarques.  Le beenel  ayant les étamines &  l’ovaire  
 pofés fur  un  difque  à  une  petite  diftance  de  la  corolle  
 &  des étamines,  doit donc  naturellement être  
 placé dans la  famille des tilleuls à la fécondé  feélion  
 affez près de l’érab le, acer, & du marronnier d’inde,  
 hippocafianum.  Foye{  nos Familles  des plantes ,  pag.  
 .3 8g . ( M. A d  a  n s  o n . ) 
 BEERA,  f. m.  (  Hiß.  nat.  Botaniq. )   efpece  de  
 fô u c h e î,  cyperus,  du Malabar,  affez  bien  gravée b  
 quoique  fans  détails  ,  par  Van-Rheede ,  dans  fon  
 Hortus Malabaricus  ,   volume X I I ,  page  planche  
 L F  I I I ,  fous le nom de beera kaida, que Jean Çom-  
 melin écrit  par  corruption  beara  huida. 
 C’eft une plante  vivac e,  qui  fe perpétue  par fes  
 bourgeons  qui font fphériques de deux à trois lignes  
 de  d iamètre,  raffemblés  autour  de  fa  racine  ,  laquelle  
 eft  compofée  d’un faifeeau  de fibres rouffes,  
 ondées ,  longues de deux pouces fur une  ligne à une  
 ligne &  demie de diamètre. La tige qui en fort eft Amp 
 le , droite, haute de quatre à cinq pieds, cylindrique  
 en-bas  où  elle  forme une efpece  de  bulbe  de  huit  
 à douze  lignes  de  diamètre  ,  triangulaire  en-haut,  
 &  couverte  jufqu’à  neuf pouces près  de fon  extrémité  
 fupérieure  de  huit à dix feuilles  lâches , triang 
 u laire s,  longues  d’un  pied  ou  environ,  larges de  
 douze à  quinze  lignes,  ten d re s,  liffes ,  verd-cla ir,  
 relevées  de  trois côtes  ou  nervures longitudinales,  
 triangulaires,  -aiguës, dont  une  {aillante  en-deffous  
 &  deux faillantes en-deffus  où elles  font creuféesen  
 gouttière, relevées en-bas fous, un angle de 20 dégrés,  
 arquées,  par leur  extrémité  fupérieure  qui  eft pendante, 
  &  formant à leur origine une gaine fo rt longue  
 ■qui embrâffe étroitement la tige. 
 Le  fommet  de cette tige  eft  terminé  par  un  p.a-  
 ' nicule en corrymbe hémifphérique , compofé de fept  
 à  huit  branches  alternes,  étagées  fur  une  longueur  
 de  deux à, trois pouce s de tige, fortantes de l’aifFelle  
 «Fautant de feuilles triangulaires ,fe flile s, fans gaine:, 
 B E E 
 dont  les  inférieures  qui  font  les  plus  grandes,  ont  
 fix  à  huit  pouces  de  longueur  fur  quatre  à  cinq  
 lignes de largeur,  & pendent verticalement  en-bas.  
 Chaque  branche  du  panicule  eft  cylindrique  ,  longue  
 de deux pouces &   demi à  trois pouces,  écartée  
 fous  un angle de  45 dégrés. Elle porte dans fa moitié  
 fupérieure fept à huit branches,  fubdivifées chacune  
 en  trois  têtes fphéroides  de  trois lignes  de  diamètre  
 ,  portées  fur  un  pédicule  de  meme  longueur,. 
 &  formées  par  l’amas  de  trois à quatre  petits  épis  
 fefîlles ,  ovo ïd es,  très - comprimés  par  les  cô té s,  
 verdâtres. 
 Chaque  épi  porte  cinq  à  fix  fleurs  hermaphro-i  
 d ites,  compofées  chacune  d’un  calice  en  éc aille,  
 concave ,  apptatie  par  les  côtés ,  de trois étamines  
 deux  fois  plus longues ,  & d’un  ovaire triangulaire  
 à un  ftyle  &  à  trois  ftigmates peu  velus. 
 D e   ces cinq  à  fix fleurs1 les inférieures  avortent,  
 comme dans  1 epfeudo  cyperus de Micheli ;  il n’y  en  
 a  qu’une  qui  parvienne" à maturité , &  qui  produife  
 une  graine fphéroïde  à  trois  angles ,  brune ,  d’une  
 ligne  au plus de  longueur. 
 Remarques.  Le  beera n’eft  d’aucun' ufage  au  Malabar. 
 On  jugera facilement  par  fes cara&eres  que  c’eft  
 une efpece de fouchet,  cyperus, ou plutôt du pfeudo  
 .cyperus,  de  Micheli,  que  M.  Linné  appelle  très-r  
 improprement  feheenus  du  nom  grec  du  jo n c ,  Sc  
 qui ne diffère du fouchet qu’en ce  que fes ép is, quoique  
 couverts  de  même  de  plufieurs  fleu rs,  n’en,  
 ont qu’une feule  qui foit fertile.  Foye£ nos Familles-  
 des  plantes ,   volume I I ,  à  la feclion 4)*. de  famille  
 des  gramens, page  4 1 .  ( M. A D  AN SON.) 
 BEERIN ,  f. m. ( Hijl. nat.  Ichtyologie.)  poiffon  
 d’Amboine,  affez  bien  gravé  fous  ce  nom  dans  la  
 Collection nouvelle despoiffons d? Amboine, par Ruyfch,  
 page 2.J  ÿ planche X I I ,  figure y . 
 Ce  poiffon  a  le  corp s,co u rt,  très-comprimé par  
 les  cô té s,  couvert  d’une  peau  tr è s - d u r e ,  la tête;  
 courte ,  la bouche p e tite ,  armée  de dents coniques  
 affez grandes.  ,.r 
 Il  eft  brun  ,  avec  cinq  lignes  bleuâtres  rayonnantes  
 autour dès yeux  ,  &C  une  autre  qui  partant  
 du milieu du dos defeend fur le milieu de chacun des  
 côté s &  va fe  rendre horizontalement vers la  queue. 
 Ses  nageoires  font  au  nombre  de  f e p t ,  fa voir ;  
 deux  pectorales  ,  m o lle s,  rondes  &  petites  ,  une  
 ventrale  au-deflous à deux  rayons écartés épineux,  
 une  anale molle & fort  longue,  deux dorfaies  dont  
 l’antérieure  eft  épineufe  &   la  poftérieure à rayons  
 m o u s ,  enfin une à  la queue qui eft comme  q.uarrée  
 ou tronquée.  D e   ces  fept  nageoires  il  n’y  en a  que  
 deux qui  foient épineufes,  fa v o ir,  la  dorfale antérieure  
 &  la: ventrale  ;  néanmoins  on  voit  encore  
 entre la  nageoire dorfale  poftérieure ,  entre  la  na-r  
 geoire  anale  &   celle  de  la  queue  ,  deux  épines  
 coniques Amples,  partant du  corps l’une en-deffus,,  
 l’autre  en-deffous  auffi  longues  que  la  queue. 
 Qualités.  Sa  chair  eft  ferme  ,  affez  b o n n e ,  &   
 approchante  de  celle  du  veau. 
 Remarque.  Le beerin approche  beaucoup, comme  
 ■  l’on  v o it,  du  genre guaperua du  Bréfil,  &   n’en  différé  
 prefque  qu’en ce  que fa  queue.,  au.  lieud’etre  
 fo u rch u e,  èft  tronquée  &c  comme  quarrée.  (  M.  
 A d a n  s o n .) 
 * §  BEER-RAMATH , ' ( Géogr.facr.)  ville  de  la  
 Paleftine, dans la tribu de Simeon. C’eft la même que  
 Ramath, {\11vant M.  Reland.  Elle s’appelJoit encore  
 Baalath-Beer-Ramath.  Foyeç*Jofué, chap. K);,, v. 8.  
 & le  Commentaire  de  Bonfrerius.  Lettres fu r  P Encyclopédie. 
 BEER-VISCH ,  fi  m.  (  H-ifi.  nat.  Ichtyologie.  )   
 efpece de guaperua, amfi apgeliée f i  Bornéo. Ce nom  
 Hollandois.  fignifie poifion  ours.  Coyett.  en  a  fait 
 B  E  I 
 graver &   enluminer  une  figure  affez  bonne  ,  aux  
 nageoires  pectorales  prè s  qui y  font de  tro p ,  dans  
 la  fécondé partie  de' Ion  Recueil des  poiffons d'Am-  
 botne, n°. rCg , fous le nom d'ours de honimo. Ruyfch  
 l’a fait graver auflr depuis  dans fa ColUàipn nouvelle  
 des poiffons d'Amboine, planche  X I I , figure (T,  fous  
 le  nom  de grote  beer,  qui  veut  dire  grand ours.  , 
 Ce  poiffon  a  le  corps  court  ,  très -  comprimé  
 p a r  les  cô té s,  &  taillé  comme  en  lozange ; la  tête-  
 c o u r te ,  boffue au-deffus des  y e u x ,  armée de  deux  
 épines  bleues  entre cette boffe  & la  bouche  qui eft  
 petite  &  obtufe  ;  la  peau  trè s-d u re   &  chagrinée  
 finement. 
 Ses  nageoires font au nombre de fe p t,  dont deux  
 peCtorales  courtes,,  arrondies ,  deux dorfaies  dont  
 l’antérieure • confifte  en  une  longue  épine  {impie,  
 une ventrale, à quatre ou cinq rayons  épineux ,  une  
 anale  fort  lqngue  &  une  à  la  queue  qui  eft  fourchue  
 jufqu’au quart de fa longueur. De ces nageoires  
 deux  feulement  font  épineufes,  fa v o ir,  la dorfale  
 antérieure  &  la  ventrale. 
 La  couleur  dominante  de  fon corps  eft  un  brun  
 de  fu ie ,  mais  fa  poitrine'porte  une  grande  tache  
 jaune  qui  entoure’ lès  deux  nageoires  peCtorales , 
 qui  eft  bordée  par  une  ligne  bleue ;  chacun  de  
 fes côtés  porte  auffi deux  longues taches  verd-jau-  
 n e s ,  obliques,  bordées  de  bleu  en-deffus  ,  &  qui  
 fe  rendent  par un  trait  noir  à  une  tache  jaune  en  
 fe r  à  cheval  voifine  de  la  queue  ,  entouréè  d’une  
 ligne  b leu e,  enfermée  dans  une  bande rouge.  Les  
 nageoires peCtorales, la dorfale poftérieure,  l’anale  
 &   celle  de  la  queue  font  jaunes  à  rayons  verds.  
 Les deux rayons extérieurs de la queue font rôuges-  
 incarnat  bordés  de. bleu  è n -d e d a n s  ;  fa  bafe  eft  
 rouge-incarnat,  ainfî  qué  eellè  des  peCtorales.  La  
 bafe  dé  la  nageoire.dôrfalé  poftérieure  &   de celle  
 dé  l’anus , forment une bande  bleue très-longue. Le  
 rayon de  la  nageoire dorfale an té rieu re ,  eft rouge-  
 incarnat ,  bordé de  bleu devant &   derrière.  La nageoire  
 ventrale  eft  bleue  devant  &   derrière  ,  &  
 p o rte   à  fon  milieu  un rayon rouge  au-devant  d’un  
 jaune. Les  épines du  dèffus  du nez font  bleues. Les  
 yeux  ont  là  prunelle  noire  ,  entourée  d’un  iris  
 rougev 
 Qualités.  Le  beer-vifeh.  eft  puant  &   huileux.  Sa  
 chair é f t   ferme &  médiocrement  bonne. 
 Ufages. Lès noirs des îles Moluqùes mangènt beaucoup  
 de  cè  poiffon.  Pour  cet  effet  ils  le  lalen t,  le  
 fument  & en  font  dé  grandes  provifiôns.. 
 Remarqués.  Le  bter-vifcK eft ,  comme  l’on  peut  
 juger  par  nôtre  dèfcription,  une  efpece  du  genre  
 du guaperua du Bréfil :  il  en  a tous  les caraCteres &  
 la  plupart  des  propriétés.  (M . A d a n s o n .) 
 * §  BEG1E ou Beg gie  ,  fGéogrf ville  d’Afrique,  
 âu  royaume  d é  Tunis  ;  &  Beile  ou  Beje  ,  ville  
 d ’Afrique  au royaume  de T u n is, font la même ville.  
 On  trouve  encore  dans  le  Dicl.  raif.  des Sciences,  
 &c.  un  troîfieme  article  Beja ,  contrée  de Barbarie,  
 dans le royaume  de Tunis, ce  qui ne  paroît pas exaft.  
 Vyye£  le  Dicl.  Géogr.  de  la Martiniere  au mot  beje.  
 A  Ÿarticle  Beile ,  du  Dicl.  raif.  des  Sciences,   &c.  
 on  dit  que  c’eft  la  B alla  Regia  dés  anciens ;  c’eft  
 plutôt  la  Pacca  de  Salufte  ,  &  YOppidùm  Fagenfè  
 de  Pline.  Foye£  le  voyage  dé Show , tom. I ,   p . 210.  
 Lettres fur P Encyclopédie. 
 *  BEGOÉ,  (Mythol.) c’eft le véritable nom  de là  
 nymphe  appellée  par  erreur B a g o é  ,  dans  le Dicl.  
 raif. des s cienccs, &c. Foye[-y  ce  dernier mot. 
 BEIKUT  ou Bairut  ,  (  Géogr.  )   anciennement  
 Berytus,  &   Colonia  Félix  J  à lia ,  ville  maritime  
 de  la  Turquie  en Afie  ,  dans  le  gouvernement de.  
 Damas  ,  mais  fous  le  bacha  de  S'aida  ou  Sidon.  
 Les  Romains,  qui  établirent  dans  cette  ville  Une  
 école  de-  droit  civil  ,  qui  s’enfeignoit  en  langue 
 B E L   845 
 greque  &   dont  la fondation, quoiqu’ignorée  quant  
 à la  date.,  é to it  bien  antérieure  au  régné  de  Dioclétien  
 ; les  Romains  ,  dis-je  ,  n’ont  pas  laiffé  de  
 ville  dans,  l’orient  qui  fe  foit  auffi avantageufement  
 confervée que Beirut.  Tous les v oyageurs, d’accord  
 fu r  fa  belle  &  heureufe  fit.uation,  fur  la  bonté  de  
 fon  climat,  difent  qu’en  elle-même  cette  ville  eft  
 très-jolie,  que  les  maifons y  font bâties de  pierres  
 de taille ,  que  les  rues ,  à  la  vérité  ,' n’y   font  pas  
 fort larges,  mais  qu’il y   a une multitude de jardins  
 de vergers & de haies vives,  qui lui donnent toutes  
 /  fortes  d’agrémens.  Ils ajoutent  qu’elle eft  bien peuplée  
 &  bien  marchande. ;  que  les  chrétiens  Grecs  
 y  dominent en nombre,  puis les Catholiques,  puis  
 les Maronitès,  puis les M ahométans,, puis les Juifs -  
 que  les  foies  que  l’on  y travaille ,  &  qui  font  ou  
 blanches ou  jaunes,  font beaucoup  plus  fortes que  
 celles, de T rip o li,  &  qu’enfin il  eft à  regretter que  
 l’émir Fackreddin ,  qui  pofféda cette  ville  pendant  
 un  tems &  l’orna  d’un  palais.,  ait. fait  combler fon  
 p o rt,  & rendu  inutile  p our  les  grands  vaiffeaux  
 ■: la  rade  sûre &  facile  que  la  nature  lui avoit  donnée. 
  (Z?. G.') 
 BEL, (Mythol.)èto\t le grand dieu des Chaldéens;  
 Il  y   avoit  eu  un  tems  ,  difent-ils  ,  où  tout  n’étôit  
 que  ténèbres &   eau  ,  &  cette  eau  &  les  ténèbres  
 renfermoient  des  animaux  monftrueux.  B  i l  ayant  
 forme  le  ciel &  la  terre ,  donna la mort  à tous ces  
 monftres, diflipa les ténèbres, fépara la terre d’avec  
 le  ciel  ,  &   arrangea  l’univers.  Enfuitè  voyant  le  
 monde  d é fe rt,  il  ordonna  à  un  des  dieux  de  lui  
 couper la tête, à lui-rrlême ,  de mêler  fon fang avec  
 <fe la  terre ,  & d’en former  les hommes  &  les animaux. 
   Après,quoi  jl  acheva, la. produftion  de  tous  
 les  autres  êtres  qui  ornent  l’univers.  Toute  cette  
 doftrine n’eft  qu’une tradition défigurée de l’hiffoire  
 de  la création  du  monde.  (-}-) 
 BELADAMBOE,  f.  m.  (  Hijl.  nat.  Botanique.')  
 efpece de liferon, çonvolvulus, du Malabar, très-bien  
 gravée fous  ce  n om ,  avec la plupart de fes détails *  
 par  Van-Rheede-,  dans  fon  Hortus  Malabaricus  
 vol.  I I. planche L F I  11. p.,  1 rc,. Jean Cômmelin, dans  
 fes notes,  l’appelle convolvulus Malabaricus folio ro-  
 tundiort,  crajfo, flore  candido. 
 C ’eft une plante v ivac e,  .rampante fur la te rr e , à  
 tige fiiîiple, çylindrique ,  longue de fix à n e u f pieds,  
 verte , de trois à quatre lignes de d iamètre, flexible *  
 peu ligneufe,  à  moelle  blanche,  jettant  au-deffous  
 de chaque  feuille  un  faifeeau  de fix  à  neuf racines  
 fibreufes, {impies, b lan c h e scy lin d riq u e s, ondéès  
 longues  d’un pouce & demi à deux po u ce s,  d’une à  
 deux lignes de  diamètre. 
 .  Outre  ces  fibres  il  y   a  une maîtreffe-ràcinè  cy-s  
 lindrique, tortueufe, longue de trois à quatre pieds,  
 de  quatre à.fix lignes de d iamètre,  rouffe  extérieurement  
 & garnie de fibres,  un peu ligneufe &  blanchâtre  
 intérieurement., ; 
 Les  feuilles fortent  alternativement le long  de  la  
 tige à  des diftances de trois à  cinq pouces. Elles fout  
 taillées  en  coe u r,  de  trois  pouces  environ  de  diam 
 è tre ,  entières,  épaiffes,  tendres  ,  verd-foncées  
 en-deffus\  plus  claires  en-deffous,  relevées  d’une  
 groffe  côte  longitudinale ,  ramifiée,  en  cinq  à  fix  
 paires de  nervures altern es,  très-éehancrées  à  leu r  
 partie inférieure ,  où elles font  portées  fur un pédicule. 
   cylindrique égal à leur longueur,  marqué  • en-  
 deffus d’un fillon &  relevé verticalement vers le ciel. 
 De  l’aiffelle  de  chaque feuille fort un  péduncule  
 cylindrique, liffe, égal au pédicule .des .féuxUes, portant  
 à  fon extrémité  trois fleurs  blanches .de fâ  longueur  
 , qui ont chacune un péduncule de trois à  cinq  
 lignes  de  longueur. 
 Çes  fleurs  font  hermaphrodites ,  monopétales  ’  
 ré g u liè re s,  complétés  ,   placées  au-deffous  de