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 quatorze. Il y  a fur la furface fupérieure trois cavités.  
 Voyer  les figures de la planche &  leur explication. 
 §   AGGLÜTINANS, (Méd.  &  Mae. méd)  Il n’eft  
 guere  poflible de  foufcrire  aux vues  de l’auteur  de  
 ijet article dans le Dicl. des Sciences, &c. De toutes les  
 ftypothefes la plus arbitraire &  la moins  raifonnable,  
 eft celle qui fuppofe que les agglutinons font des re-  
 medesfortifiaris, &dont l’effet eft  de réparer promp-  
 • tement  les  pertes,  en  empâtant  les  fluides ,  &   en  
 s’attachant aux folides du corps. Ce feroit fans doute  
 un  abus  évident  des  exprefîions &  des étymologies  
 que  d’attacher aux  agglutinons  la  propriété  de  fortifier  
 , fous quelqu’afpeft  qu’on les  confidérât ; mais  
 l’idée  d’un  corps qui empâte  les particules âcres de  
 nos fluides,  en émouffe la pointe &  change ainfi leur  
 coniiftance ,  eft trop vuide de fens &  de vérité pour  
 trouver  place dans  cet Ouvrage.  Nousrangeons  ce  
 genre  d’adtion  dans  la  claffe  de  c,elles  qu’un jargon  
 (  malheureufement trop  répandu  dans  les  écoles &   
 dans  le  monde )  a fait inventer pour  la  confolation  
 de  l’ignorance  qui rougit de s’avouer. 
 Il eft pourtant  un  genre  de  remedes agglutinons,  
 mis  en  ufage  par  la  Chirurgie  moderne  ,  auxquels  
 on fuppofe la propriété  de  réunir les parties folides  
 du  corps  qui  ont  été  féparées  ou  divifées.  Les térébenthines  
 ,  la farcocolle,  Pichtyocolle , les  p oix,  
 la  fameufe  boule dé  Nancy,  les  baumes  des  charlatans  
 , du Commandeur, d’André de la Croix, l’eau  
 de Rabel, &c. n’ont Sc ne peuventavoir d’autre effet,  
 comme  agglutinons,  que de tenir les  parties rapprochées  
 comme le feroit une bande ou toute autre caufe  
 méchanique. 
 On connoît l’hiftoire de  l’eau de Rabel, comparée  
 à  l’eau  du  puits  des  Invalides.  Une  plaie  fraîche  ,  1  
 faignante  &  tranchée n e t ,  n’a guere béfoin de  cette  
 multitude de  fecours pour  être bientôt guérie. C ’eft  
 ici que  la  nature  fait  to u t ,  l’art  n’a  pas  même  la  
 gloire  de  faciliter  fes opérations. (  Article  de M. L a   
 F o s se  ,  docteur en médecine.') 
 AG GRAVAN T ,  adj. (Gram?) du latin aggravarè,  
 de .gravis  ,  pefant,  grave  ; fe  dit  en  Phyfique  dés  
 *•  forces  ou  des poids  ajoutés  à d’autres qui exercent  
 déjà  leur moment,  &   en, morale des  circonftances  
 qui  augmentent  la  quantité morale  ou  le degré  du  
 péché  ou de  la  faute.  (+ ) 
 AGGRÈGATION ,  (iChymie philofophique)  Les  
 chymiftes modernes  ont défigné par le nom d’aggré-  
 gation  la  maniéré  d’être  d’une  maffe  fimilaire  où  
 homogène  ,  dont les parties font liées  par i\ne telle  
 adhéfion  qu’elles  conftitUént  un  corps  unique.  Ils  
 ont reftraint  par  conféquent  la  lignification  propre  
 de ce mot qui eft ëxpofée dans  le petit article aggrè-  
 gatïon  en  phyfique ,  qui  fe  trouve  dans le  premier  
 volume du Dictionnaire des Sciences,  &c. page  iyg ,  
 col.  Z.- 
 Des  deux exemples  des  corps  formés par aggré-  
 gation,  qui font  propofés  dans cet  article  ;  favoir,  
 un  monceau  de  fable  &   un  tas de décombres,  le  
 premier eft un amas de molécules difcretes ou incohérentes  
 , peut-être homogènes ,  peut-être hétérogènes  
 ; &  le fécond eft un amas difcret de molécules  
 fenfiblement  hétérogènes  ,  un  mélange  incohérent  
 •formé par confufion de parties, comme s’expriment  
 encore  les  Chymiftes  modernes.  La  doctrine  de  
 Y aggrègation  étant  vraiment  fondamentale  en  chymie  
 ;  &   cette  doctrine  n’ayant  point  été  expofee  
 dans fon lieu naturel,  c’eft - à - dire  dans  un  article  
 aggrègation,  on  a fuppléé amplement  à  cette  omif-  
 fion  dans \article C hymie ,  Dictionnaire  des  Scien-  
 ■ ces, &c.  (voyez  cei article)  ;  &  cet objet  y   eft tellement  
 lié  au  fond  même  de  la  doctrine  chymi-  
 que  générale,  qu’il  paroît  traité  avec  plus  d’avantage  
 dans  cet article  qu’il n’auroit pu  l’être  dans un  
 article  particulier.  Par  conféquent  on  n’a  pas  cru 
 A  G  G 
 devoir fuppîéer ici l'article Aggrègation ; & par  
 la même raifon on renvoie aux additions qui feront  
 faites  à  l’article  Chymie  ,  celles  qu’il convient de  
 faire  à la doctrine  chymique  fur  l’aggrègation.  ( Cet  
 article  eft de M> V ejcel.) 
 AGHRIN j  ( Géogr. )  petite  place  d’Irlande  ,  au  
 comté  de Wicklou,  dans  la  province  de  Leinfter.  
 Elle  n’ eft  remarquable  que  par  le  combat  qui  s’y   
 donna en  1691  ,  entre  Guillaume  III &   Jacques II , 
 &  qui décida de  la couronne.  (C. A ) 
 AGIATIS  ,  femme  du  troifieme  roi  de  Lacédémone  
 ,  fut la plus rare beauté de  la G rece, &  ce fut  
 le  moindre  des  titres  qui  la rendirent un des  orne-  
 mens  de  fa  patrie.  Après  qu’Agis  ,  fon  premier  
 époux, eut expiré fous le fer des bourreaux, l’avare  
 Léonida,  qui dévoroit  fes  richeffes ,  lui  fît époufer  
 fon fils Cléomene.  Cette union formée  par  la  politique  
 ,  ne produifit pas l’effet que le tyran s’en étoit  
 promis.  Le fouvenir de  fon premier époux lui arra-  
 choit fouvent de larmes.  Cléomene voulut en favoir  
 la caufe ,  elle  ne  lui répondoit qu’en  faifant  l’éloge  
 d’Agis,  le plus vertueux &  le plus infortuné des rois  
 de Sparte.  Le  récit  des motifs qui avoient  fait agir  
 ce  prince  ,  infpirerent  à  Cléomene  l’émulation  de  
 l’imiter,  &   ce  fut  en,  s’abandonnant  aux  „cônfeils  
 d’une  époufe  fi  vertueufe  qu’il  entreprit  le  grand  
 ouvrage  d e là   réformation  dé  foi-même.  Voyez  
 Cléomene ,  dans ce Supplément.  (T—N.) 
 AGHIEM-CLICHE,  (terme de milice Turque.) Les  
 Perfans  appellent  ainfi  un  fabre plus  recourbé  que  
 ceux des Turcs. On peut  en voir la  figure D .p l.  119  
 art milït. milice: des Turcs, Suppl. ( V.) 
 AG ILA ,  roi  des  Vifigoths,  (Hifioire  d'Efpagne.)  
 Le poignard éleva cet homme cruel fur le  trône, Sc.  
 le poignard l’en fit tomber ;  il fut indigne de régner,  
 même  fur  des barbares ;  il périt malheureufement,  
 &   mérita  fon  fort.  Théodifcle ,  fon prédéceffeür ,  
 avoit irrité la nation par l’excès  de  fes débauches &   
 l’atrocité'  de  fes  proferiptions;  quelques-uns  de  fes  
 courtifans qu’il avoit invités à un feftin,  confpirerent  
 contre lu i,   &  lui arrachèrent la vie  à la fin du  repas  
 qu’il leur donnoit. A  peine  ils fe  furent baignés dans  
 fon  fang,  qu’afin  de  prévenir  les  troubles  que  la  
 •vacance du trône pourroit fufeiter, ils proclamèrent»  
 roi  l’un  d’entr’eux , Agild  qui,  aux vices de  Théodifcle  
 ,  joignoit une  ambition  outrée,  un  cara&ere  
 inconféquent, un coeur féroce &  vil.  Cetté élection-  
 précipitée mécontenta les grands qui n’avoient point  
 été  complices du meurtre de Théodifcle. Agila peu  
 fenfible  à leurs plaintes  , monta fur le trône en  549,  
 &  ne tarda point à juftifier  par fà  conduite tyrannique  
 l’idée qu’on avoit de fes mauvaifes qualités. Une  
 partie du royaume  fe fouleva ;  la  ville de Cordoue  
 refufa  de  recônnoître  le nouveau fouverain  ,  qui,   
 furieux  d’éprouver  de  la  réfiftance,  s’avança  à  la  
 tête d’une armée  confidérable vers les murs de Cordoue  
 ,  réfolu de l’affiéger, d’en châtier les habitans,  
 &  d’infpirer,  par un a de de  févérité ,  de  la  terreur  
 au refte  des villes  révoltées.  Il  fe  trompa  dans  fes  
 vues  ;  les Cordouans  fe  défendirent  avec  un  courage  
 héroïque, repoufferent-^gïAz ,  difperferentfon  
 armée  ,  &   l’obligerent  lui-même  de  fe  retirer  en  
 défordre,  après  avoir vu  périr  fon  fils.  Cet échec  
 le rendit méprifable ; le nombre de rebelles s’accrut.  
 Athanagilde, l’un des plus illuftres fçigneurs d’entre  
 les  Goths  ,  fe  mit  à  la  tête  des  mécontens  qui  le  
 proclamèrent roi.  Afin  de  parvenir plutôt au  trône  
 que  fon  concurrent  occupoit,  l’impatient  Âthana-  
 gilde implora le fecours  de  l’empereur Juftinien ,'ôc  
 lui  offrit de  vaftes  établiffemens  fur  les côtes d’Ef-  
 pagne.  Juftinien,  qui  defiroit  depuis  long-tems  
 d’étendre  fa  puiffance  fur  ces  fertiles  contrées,  
 écouta  favorablement  les  propofitions  d’Athana-  
 gilde  ,   5c  lui  envoya  une  armée  commandée  par 
 A  G  I 
 tiiberiu’s  |  général  déjà  fort  célébré  par  î’éclàt  &  "  
 l ’importance  des  vi&oires  qu’il  avoit  remportées.  
 Liberius prit poffefiîon des  terres offertes  à l’empereur  
 &   les Romains  s’établirent  depuis  Gibraltar  
 jufqu’aux frontières du royaume de Valence. Secondé  
 par  de  tels  alliés,  Athanagilde  marcha  contre  
 A ° ila ,  qui  s’avançait  lui-même.  Les  deux  armees  
 fe rencontrèrent aux environs de Séville ,  &c à peine  
 le  fignal  du  combat  fut  donné,  que  les  troupes  
 à?Agila furent niifes  en  déroute  :  uii  petit  nombre  
 de grands ,  qui  jufqu’alors  lui étoient reftésfideles,  
 pénétrés  des malheurs  que  cette guerre  cruelle atti-  
 roit  à  leurs  concitoyens^  &   révoltés des menaces  
 à?Agila  q u i,  quoique  vaincu,  ne  ceflbit  de  parler  
 &  d’agir én tyran ,  réfolurent  de  délivrer  la  patrie  
 du  prince  qui Topprimoit  ,  &  des  horreurs  de  la  
 guerre civile qui en dévaftoit les provinces.  Ils formèrent  
 j  dans  cette  vue  ,  le  complot d’ôter  la vie  
 au  concurrent  d’Athanagilde,  & ,  dès le jour même  
 qu’ils  eurent concerté  le plan de  la conjuration ,  iis  
 allèrent trouver Agila , fe  jetteront fur lu i,  le percèrent  
 de  mille  coups  de  poignard  ,  fe  réunirent  
 avec l’armée du tyran  immolé aux troupes de Liberius  
 ,  &   jurèrent de relier fideles  à l’héureux  Athanagilde. 
   Ce  coup  de  violence  termina  le  régné  &   
 la  vie du coupable Agild vers  la  fin de l’année  5 54,  
 après  une  poffeftion  orageufe  du feeptre  des  Vifigoths  
 pendant environ cinq années. Sesfujets euffent  
 peut-être oublié l’atrocité, du crime qui l’a voit  couronné  
 ,  fi  ,  à  force  de  bienfaits  ,  il  eût  fu  réparer  
 le  vice de fon élévation  ;  car  il  avoit  a fiez de  courage  
 pour  captiver  l’eftime  de  la  nation'guerriere  
 qu’il  avoit  entrepris de gouverner  :  mais  il  n’avoit  
 dé  la bravoure  que  comme  les  hyenes ont  de  la  
 férocité ;  il aimoit  par inftin&  à  répandre  le  fang;  
 il n’avoit d’aillêurs  ni prudence , ni  droiture,  ni  ju-  
 ftice : il fut ambitieux ,  mais  maladroit &  fcélérat  :  
 s’il n’eut pas  péri fur le trône, i l   eût dû mourir fur  
 l’échaffaud. :(£. C.) 
 *  AG ILE, adj.  (Gratnm.)  lég e r ,  difpôs j  qui  fe 
 meut aifément.  . 
 *  AGILEMENT ,  zdv.  (Gramm.)  d’une maniéré  
 agile , avec agilité ,.avecfoupleffe. 
 *  AGILITÉ  f. f.  (GrammS)  légéreté, foupleffe,  
 facilité  à fe mouvoir, .à  agir. 
 AGIOSIMANDRE,f, m.(Hifi.  Ecclèfiafi.) terme  
 tiré de deux motsgrecs ,  ayite^ /aint, mt/Mtivcà, indiquer, 
  -comme qui  diroit,  ce  qui fert  à indiquer  les  
 faints,  ou  à  leur  notifier  quelque  chofe.  -G’eft  le  
 le nom d’utt inftrument de;bois (ou plutôt d’un fer ,  
 fur lequel  on frappe^avec un marteau ; on le nomme  
 aufli  agidfidere  bu  agiofidire) ,   dont  les Ghrétiens  
 grecs fe   fervent  au  lieu  de  cloches.  Celles-ci leur  
 font défendues par les Turcs qiii n’en ont point eux*  
 mêmes,  de peur qu’elles ne  fervent de fignal pour  
 la révolte.  (G.  C.) 
 *  A G IO TAG E , f. m.  (Commerce , jeu  d'allions?)  
 C’eff  le  commerce  de  celui  q u i,  pour  un  intérêt  
 quelconque  ,  convertit  en  argent, des billets,  pro-  
 %neffes, referiptions ou contrats, qui joue en aûions,  
 qui  prend  des  effets  commerçables  à  un  tel'prix  
 dansTèfpérance -d’y  faire  un  certain  profit.  Voyez  
 dans ce Süppltm tnt IIarticle A CT IO NS ( J EU o/tCoM -  
 ■ MERCED’). 
 * AGIOTER, V. â. (Commerce) agioter des, avions  
 C’èft  les  acheter,  ou  les  vendre,  en  un  m o t ,  en  
 faire  commerce  pour  en tirer un certain profit. 
 AGIRA,  ( Géogr. )  petit  pays ; de  l’île  de ■ Cor-*  
 fou , ‘fur la côte'occidentàle.  C’étoit jadis  la contrée  
 de Corçyra.  Il  contient  environ  vingt villages ,  du  
 nombre  defquèls  on  remarque  le  château  Saint-  
 Ange  ,  &  le  couvent  nommé  Paleo  Cafirizgu.  Les  
 •hàbkans  de  ce diftrift  peuvent monter  à huit mille  
 -perfonnes.  (C.  A ) 
 A G I   207 
 AGIS  î ,   (Hifioire de Lacédémone) Agis qui donna  
 fon nom  à  la  famille  des  AgideS,  étoit  fils  d’Euri-  
 ftene, defeendant d’Hercule ,dont la poftérité, après  
 avoir long-tems erré fans  éclat dans  le Péloponefe,  
 fe  raffemblà dans la Laconie ou elle occupa le trône  
 de  Sparte  pendant  neuf  cens ans.  Euriftene &  Pro-  
 clès furent les premiers de cette famille,  qui  régnèrent  
 conjointement  à Lacédémone avec un pouvoir  
 égal.  Euriftene  étant mort  après  un régné  de  quarante 
 deux ans ,  fon fils Agis recueillit fon héritage, 
 &   eut  la  portion  du  trône  qui  àppartenoit  à  fa  
 famille.  Les  rois  de  Sparte  décorés  d’un  yain  titre  
 étoient alors fans domaine &  fans pouvoir :  ils eom-  
 martdoient à un  peuple  libre  ,  qui  reconnoiffoit  un  
 chef &  ne vouloit point de maître.  Il falloit ménager  
 ce peuple fauvàge,  .& n’en  rien exiger pour en tout  
 obtenir.  Agis,  fouple  &   infinuant,  repréfenta aux  
 tribus qiiidui étoient foumifes j qu’il étoit j.ufte de lui  
 payer le même tribut que  toutes  les  autres  nations  
 payoient à  leurs  fouverains pour les employer aux  
 befoins  publies.  Deux  fentirent  la  juftice  de  fes  
 demandes.  La ville  d’Elos fut la  feule  qui refufa dé  
 confentir  à  la honte d’une  impofition.  Agis, offenfé  
 de  fes  refus,  forme  le  fiegë  de  iéur  v ille ,  &   les  
 oblige  de fe rendre  à diferétion.  Le  vainqueur leur  
 laiffa .la .vie ,  mais ce fut moins par  un fentiment  de  
 générofité ,  que pour jôuir plus long-tems du plaifif  
 de  leur humiliation. Ce peuple infortuné fut affujettî  
 aux  plus  aviliffantes  fondions  de  l’efclavage  ;  ce  
 furent eux qui  cultivèrent les terres  dont leurs maîtres  
 impérieux  dévorèrent  les  fruits.  Leur  nom  
 défignoit  dans  la  fuite  tous  les  ennemis  ,  que  les  
 Spartiates  réduifirent  dans la   feryitüde  ;  telle  fut  
 l’origine des Ilotes inhumainement dégradés  par ces  
 Spartiates  impitoyables  qu’on peint.fi vertueux,  &C  
 qui  ne furent qu’aufteres &   fauvages ;  mais l’outré^  
 dans  tous  les  tems 9  a  .ufurpé  le  nom  de fublime.  
 Agis.ne régna  qu’une année  ,  ainfi .il eft  à préfumer  
 que la   conquête d’Elos fut lefeul  exploit mémorable  
 de fon régné.  Ce .prince  mourut  environ mille  
 ans  avant Jefiis-Chrift.  (T—n ) 
 Agis II. monta fur le  trône de Sparte, la fixieme  
 année  de  la  guerre  du  Péloponefe  j  qui  affura  à  
 Lacédémone la fiipérioritéiur  le  refte  de  laGrece^  
 Cette  guerre  allumée  fous  le  régné  d’Archidame  ÿ  
 fut ifputenüe .avec gloire par fon fils Agis # qui adopta  
 le fyftême-guerrier de fon pere. .Ce  fiit le  fiecle  des  
 héros  de  là  Gre ce,  dont  la  jaloufie  employa  à  fà  
 I  ruine  des guerriers qui pouvoient lui affujettir l’Afie.  
 On vitparoître fur le même théâtre les Brafidas, les  
 Lyfandre, les.Alcibiade &  les Cirnon.  Agis entraîné  
 par fes  inclinations belliqueufes  crut  n’être.roi  que  
 pour faire la guerre aux hammes.:Les premiers jours  
 •  de  fon  régné  font  marqués  .par  fon .invafion  dans  
 l’Argolide , -qni  eût le .plus^ brillant.fuccès.  Son def-  
 feiii étoit de pénétrer dans l’Attique ;  mais  les trem*  
 blemens  de  terre qui bouleverfoient cette contrée,  
 frappèrent  de  terreur  .fon  armée  qui  fe  perfuada  
 que les dieux fe réfervoient la punition de  les ennemis. 
   Ce  contretems  ne  fit que  retarder  l’exécution  
 de-fon  deffein ; &  d’année  fuivante  ,  il..entra  dans  
 l’Attique  qu’il  ravagea  fans  trouver  d’ennemis  a  
 combattre.  Rien  ne  s’oppôfoit  à fes  fuccès,  lor£*  
 qu’il apprit que les Athéniens  fans défenfe  dans leur  
 pays avoient difperfé  la.flotte  de Lacedemone  ,   St  
 ravageoient  le  territoire  de  Sparte.  Agis  s’arrête  
 âu milieu  de  fes  conquêtes,  &   vole  au  fecours  
 de  fa  patrie.  Les  Spartiates  toujours  vainqueurs  
 lorfqu’il marchoit  à  leur  tête  *  n’éprouvèrent  de  
 reyers  que  dans  les lieux  où  il  n’étoit pas.  Quoiqu’il  
 eût  toujours  été  heureux,  il  fut  obligé  de  
 remettre le commandement à un autre.  La  loi trop  
 prévoyante  défendoit  de  prolonger  le  commandement  
 au-delà d’une -année; -C’étoit pour prévenir les