
 
        
         
		7F|H 
 A   S  I 
 affez commode pour mouiller l’ancre ;  mais le pays  
 ç.ft fi ftérile que les hommes & les beftiaux n’y  vivent  
 que de  poiffon.  Ôn  y   fait  commerce  de  chevaux*  
 Les  Portugais y   avoient autrefois  un  conful ; mais  
 àujourd’hui il n’y  a aucun étàbliffenient de chrétiens. 
 W Ê /Ë È 
 ■  A SG  A R ,   ( Géogr. )  province  d’Afrique  ,  âii  
 «■ oyaumede  Maroc,  fituée  entre le  -royaume  de  
 Fez, &  la; province de Habat ;  elle a vingt-lept lieues  
 de  longueur,  fur  vingt  de  largeur ;  fes  principales  
 villes  font Larafch ou Larache  , &   Alcaçar  Quivir.  
 On prétend que  c’eft la  plus  riche  province  d’Afri-  
 qüe ,  en  bled,  en bétail,  en  laines,  en  cuirs &en  
 beurre.  ( C.  A . ) 
 ASHBORN ,  ( Géogr.)   petite  ville  d’Angleterre,  
 au  comté de Darby.  Elle  eft fur Une petite  riviere  
 au nord-oueft  de  la ville  de  D a rb y ,  &   au  nord-  
 eft de Stafford. Long.  i5 ,  60.  lat.  3 5 , 26.  ( C. A. ) 
 '  ASHFORD,  ( Géogr. ) petite  ville d’Angleterre,  
 au comté  de  Kent.  Elle eft  fur  la  riviere Deftiirë ,  
 à  cinq  lieues  au-deffous  de  Cantorbery, &  à  deux  
 lieues  de  la  mér. Long.  18, So. lat. â i , 20. (  C. A. ) 
 ÀSHLEY,  ( Géogr. ) riviere  de  l’Amérique  fep-  
 tentrionale,  dans  la  Caroline.  Elle  a  fon  embouchure  
 dans  la  mer du nord,   conjointement  avec la  
 riviere  Cooper-.  ( C.'A. ) 
 ASHURST,  ( Géogr. ) petite  ville  d’Angleterre,  
 âu  comté  dë  Kent.  Elle  eft  fur  les  frôntieres  du  
 comté de Stiffex, au  fud-oueft  de CàntOrbery, dans  
 une  fituation  très-agréable ,  environnée  de  bois &   
 de payfagbs charmans.  Long. 18. lat. S i ,  iS. ( C .A .) 
 ASIAS, (Mufiq. infi. des anc.) au rapport de Bullen-  
 ger  ( de Theatro cap. xvij. ) l ’afias étoit  la  première  
 forte  de  cithare  faite  par  Cepion ,  difciple de Ter-  
 pandre, &  fon nom lui venoit de ce que lès Lesbiens,  
 .voifins  de l’Afie,  s’en férvoient. ( F. D .  C. ) 
 * §  ASIATIQUES. On lit dans cet article du JD ici.  
 raif.  des Sciences,  &c. que« Cambifefit  une  irrup-  
 »  tion  dans  l’Egypte  536 avant  J.  Chrift. »  Il  faut  
 lire  526  au  lieu  de  5 3 6.  Lettres fur VEncyclopédie. 
 * §  ASIE, ( Géogr. ) nous ajouterons à cet artielè  
 du D  ici.  raif. des Sciences, &c. unedivifion générale  
 de  cette  grande partie  du monde. 
 A s i e   SEPTENTRION ALE,   (  Géogr. )  Recherches fur  
 Vétendue des parties feptenirionales deüAfie. Commençons  
 par établir  la véritable  longueur du  continent '  
 de VAfie.  On n’a  pu  commencer  à  s’en  former une  
 idée,  quant  à  fa  partie  méridionale  &   orientale  
 -même au-delà du Gange, que par les relations qri’ori  
 en a eues  depuis  les navigations-commencées  dans  
 le  x v i e  fiecle , &  leur diverfité avec les changemens  
 arbitraires  qu’on a  faits ;  il s’eft  paffé  bien  du te ms  
 avant qu’on  ait  pu  fixer la pofition  de  cette moitié  
 de 1\Afie, encore eft-elle fufceptible  de  correriion ,  
 malgré les obfervations  des  PP.  jéfuites  à  Péking  
 les plus exa&es  qu’on ait. Je  vais donc rapporter  le  
 réfultat  de  quelques cartes,  pour  en  tirer  des con-  
 clufions, 
 ■  Je dois avertir  que  pour  cett^longueur  les géographes  
 du  fiecle paffé &  ceux du  commencement  
 de celui-ci  plaçpient l’extrémité orientale des . côtes  
 ,de la Tartarie &  de la Corée de 1 5 5 à 18 5  .dégrés ;  le  
 Japon,  de  171  à  185,'M.  Allard,  dans,1a  carte  
 d e . Witfen,  marque  le. fleuve  Kamtzata,  appa-'  
 remment  Kamftfchat,  avec  un  cap  à  fon  nord  à  
 1 7 8   dégrés. 
 Les P.  P. jéfuites , aftronomes &  millionnaires au  
 royaumé de Siam ,  ont trouvé , après nombre  d’ob-  
 fervations,  qu’en  général  on  avoit  donné  près  de  
 500, lieues ou plus de  2 s  dégrés d’étendue de  trop à  
 X A fiC ' 
 ,  En  1724, M. Guillaume de l’Ifle faifoit avancer la  
 côte depuis le Lena fud-eft du 135e au 160e degré, oit  
 il plaçoit celle d’Ochotsk vers lefud, d’après les nou-  
 Tomi /j 
 A  S  I  ,63 5. 
 veîies cartes ; leurs auteurs  en la. faifant commencer  
 au,  fud,  depuis  la  Lopat-ka,  marquant  celle-ci  à  
 175  dégrés,  ont jugé à  propos  de  placer  la  pointe  
 la  plus  orientale  à  205 - 208  dégrés*  Ils  font  allés  
 bride en main pour  VÀfie  ci-devant  connue  &> fes.  
 côtes, en ayant confervé à-peu-près  la  pofition  environ  
 1-60 & 1 6 1  dégrés, depuis  Ochotsk  vers l’embouchure  
 de l’Amur. Mais pourie nord de VAfie,  ils  
 fe font donné pleine  carrière, &  croyant  n’être  pas  
 gênés, par  des  cartes  ni  relations,  ils  pouvoient  y   
 fubftituer leurs  idées  ou ce  qu’ils  donnoient  pour1  
 telles , le tout arbitrairement;  c’eft  ce que nous nous  
 propofons d’examiner avec toute l’exaftitude  &  impartialité  
 poffiblé ,  n’adoptant  que  ce  qui  eft  le  
 mieux prouvé fans y  préférer de pures  conjectures ,  
 des relations mal expliquées  à ce  qu’elles ,difent véritablement  
 ,  de • quelque  date  qu’elles  foient*  La  
 nouveauté, fi elle n’a pas un caractère d’autnenticité  
 fupérieur, ne  doit pas être  préférée ;  &  je  ne  dois  
 pas imiter ni fuivre ceux que  la  politique Rufîienne  
 a  pu faire agir contre les axiomes énoncés ci-devant  
 à l’article  A m é r i q u e  ,  dans  ce  Supplément.  Nous  
 devons pourtant  remarquer  que ,  fuivant le témoignage  
 de M. Muller, M .Kirilow dit, dans lé titre de  
 fon atlas, « que toute  la  longueur  de  l’empire Ruf-  
 »  fien  eft dè  130 de ces dégrés  dont  360  font  toute  
 »  la circonférence de la terre ». Quoi de  plus  clair ?  
 L’empire  Ruflien commence  aux  ifles  de  Dago &.  
 d’Oefel,  au 40e degré de longitude  ; on le finit  dans  
 les cartes à 205  ou 208. Comment concilier ces  170  
 dégrés  avec  les  205  ou  208  des cartes nouvelles?  
 Celles-ci  rie  fe  réduiront-elles pas d’elles-mêmes de  
 30 dégrés &   plus en longitude ?  On peut voir notre  
 carte de  VAfie  rédigée ,  n°  I I ,  dans  les  cartes géo~  
 graphiques de ce Supplément* 
 Nous  expliquerons^ d’ailleurs  à U article P a s s a g e   
 parle nord (Suppl.) , ce  que c’eft que  cette politique  
 Rufîienne, fur quoi elle eft fondée, &  quelles preuves  
 nous  en avons. 
 • Si les  anciens  avoient  une COnnoiuance  fi  foible  
 des pays méridionaux  de VAfie  en-delà  du Gange ,  
 on ne  fera pas furpris  que  celle  qu’ils  nous ont  pu  
 tranfmettre des pays, côtes  &   mers  des Hyperbo--  
 rééns, ou des extrémités  feptentrionales,  le  foit infiniment  
 plus ;  il  faut  même  que  Pline  ait  eu  par  
 nafard, cpnnoiffance du cap Tabin &  de l’ile Tazzata:1  
 comme nous avons appris quelques nouvelles de ces  
 grands  lacs  vers, l’oùeft de  VAmérique, par ies fau-  
 va.ges  faits prifonniers,  par d’autres,  &  par de  fim-  
 ples  oui-dire, il faut fe contenter de ces  foibles con-  
 noiffances  en  attendant  mieux.  Il  étoit  impôffibles  
 d’en acquérir de plus amples fans le moy en des Ruf-  
 fiens, qui jufqu’au x v i ie fiecle ne  nous  furent  guere  
 moins  inconnus  que  les.  Tartares  fauvages  de  ces  
 pays les  plus  feptentrionaux.  Que  dis-je ?  Sans  le  
 Rufl'e Anicow, qui fit des fpéculations pour, profiter  
 d’un  commerce lucratif que  lès  Samoiedes  faifoient  
 à Mofcow, des  pelleteries  venues  de  plus  loin , la  
 Sibérie proprement  ainfi  dite,  auroit  refté  encore  
 long-tems inconnue aux Ruffes même : ce fut par lui-  
 &   les  liens  que  ceux-ci  conquirent  la  Sibérie,  &   
 montrèrent  les  moyens  de  fubjuguer  p eu -à -p eu   
 les  peuples  plus éloignés.  Les  Ruffes  eux-mêmes  
 furent  connus  des  Européens  par  les  voyages  de  
 ceux-ci. Les Anglois &  les Holiandois en eurent  des.  
 connoiffances,  en cherchant un paffage par. le  nord-  
 eft ;  ce fut alors qu’ils apprirent des Samqïèdes, que-  
 la petite mer geloit en hiver, la grande mer ne geloit  
 jamais ; qu’ils  y  alloient à  la pêche depuis  le Piafida  
 & le  Jenifcea; que vis-à-vis de la pointe orientale  
 feptèntrionale  de  la nouvelle  Zemble,  il y en avoit  
 une autre  qui faifoit  un  grand  angle  failiant  depuis  
 lequel  alors  la  côte  baiffoit  vers  l’eft  &   fud -  eft  
 iufques  vers  les  pays  chauds.  Voilà  à  quoi  f$  
 “   -  '  L  L U   ij