
 
        
         
		'loi  A C  A 
 dos  arqué  &   élevé,  les  écailles  affez grandes,  la  
 bouche petite, les dents fines, ferrées comme  celles  
 d’une  lime ,  &   les  yeux  grands. 
 En  général,  il eft  d’un blanc  argentin, qui brunit  
 en  approchant  du  deffus  du  dos  de  la  te te ,  &   
 il  porte  fur  chacun  de  fes  côtés  deux  grandes  taches  
 noires  orbiculaires ,  l’une proche de  la queue,  
 l’autre  vers  le  milieu  du  corps.  Ses nageoires  lont  
 d’un  cendré-brun.  La prunelle  des  yeux  eft  noire,  
 entourée  d\m  iris  jaune  doré. 
 Uacara vit dans les rivières d’eavi douce au Brelil ;  
 il  fe  mange,  &   a la chair  de  fort bon  goût. 
 Remarques.  Ce  poiffon  approche  beaucoup  de  
 celui  que  les Negres  appellent  ôuas,  &   les  François  
 carpet  au  Sénégal ;  il forme avec lui  un  genre  
 particulier  dans  la famille  des Spares.  ( M. A d a n -  
 S O V .  ) -  . . 
 A C  ARA A JA , f. m.  ( Hifi. nat. Ichthyologie. ) poil-  
 fon  du  Bréfil  dont Marcgrave  a  donné  une  figure  
 médiocrement  bonne  dans  fon  Hifioire  naturelle  du  
 Br éfil,  livre  I V ,   chap.  14,  que  Jonfton &   Ruifch  
 ont  copiés ,  planche 34  ,n ° .  7 ,  page  / j3 .  On  le  
 nomme  auffi  par  corruption garanha ,  félon  Marc-  
 ^rave.  Il  vit  dans  l’eau  douce  des  rivières,  on  le  
 mange  frais ,  &   on  le  fale  pour le  conferver. 
 Il  prend jufqu’à trois  pieds de longueur. Il a à peu  
 près  la  figure de  la  carpe  ou  du  fpare,  les  yeux  
 grands,  la  bouche petite,  les  dents  de  la mâchoire  
 inférieure  menues  comme  des  aiguilles  ,  celles  de  
 la mâchoire  fupérieure beaucoup plus petitesma is   
 deux fur le devant beaucoup plus grandes ; les écaillés  
 de moyenne  grandeur.  Ses nageoires, au nombre de  
 fèp t ,  font  difpofées  comme celles  de l’acara  ou  du  
 fpare, favoir : deux ventrales médiocres  au-deffous  
 des  deux  peftorales ;  une  derrière  l’anus  un  peu  
 plus  profonde  que  longue,  avec une  épine  ;  celle  
 de la  queue tronquée &  légèrement fourchue ;  mais  
 •celle  du dos,  qui  eft  fort longue, femble fe  di vifer  
 -en  deux parties  dans  fon  milieu ,  étant compofee ,  
 dans  fa moitié  antérieure,  de rayons  épineux , fim-  
 p le s ,  roides,  qui  fe  couchent  à  volonté  dans Une  
 rainure,  pendant que  la moitié poftérieure  confifte  
 en  rayons  mous,  articulés, ramifiés &   flexibles. 
 Sa  couleur eft  argentine, mêlée d’une  teinte fan-  
 guine.  Ses  nageoires font  pareillement  couleur  de  
 fang,  excepté  celles  du ventre qui  ne le font  qu’à  
 l ’extrémité  &   blanches  d’ailleurs.  La  prunelle  dé  
 fes  yeux  eft  criftalline,  entourée  d’un  iris  dont  le  
 cercle  intérieur  eft  fanguin  &   l’extérieur  argentin. 
 *  Remarques.  acaraaja me  paroit  être une  efpece  
 du poiffon appellé giabar par les Negres du Sénégal,  
 &   que  les  François  nomment  capitaine.  Il  forme  
 un  genre particulier  dans la  famille des  fpares. (Af.  
 A d a n s o n ? ) 
 A C AR AM U CU ,  f. m.  {Hiß.  nat. Ichthyologie?)  
 nom  d’un  poiffon  du  Bréfil  qui  fe range  naturellement  
 dans la  famille de ceux que l’on appelle coffres,  
 orbes'.  Marcgrave  en  donne  ,  au  chapitre  12  du  
 livre IV de  fon Hifioire naturelle du Bréfil,  une  figure  
 affez  médiocre  que  Jonfton  &  Ruifch ont  copiée  à  
 la  page  141  ,  planche  gy  ,  n°.  3  de  leur  Hifioire  
 univerfelle. 
 Son corps  eft fort applati par  les côtés, de  figure  
 elliptique,  à  peu  près  trois  fois  auffi  long  qu’il  a  
 de profondeur. Sa longueur ordinaire ne paffe guere  
 huit  à  neuf pouces.  Sa bouche  eft  ronde  ,  petite,  
 incapable  d’admettre  à peine  le bout du petit doigt ;  
 garnie  au-devant  de  petites  dents taillées en pointe  
 triangulaire.  Ses yeux  font  pareillement  petits  relativement  
 à  fa  grandeur.  Il n’a que  fix nageoires,  
 dont deux peftorales fort petites; deux dorfales, dont  
 l ’antérieure  confifte  en  une  épine  conique,  roide,  
 mobile,  longue  de 'trois  pouces,  plantée  directement  
 au-deffus  des  yeux  oii  elle  peut  fe  coucher 
 A  C  A 
 dans  utle  rainure  ,  àU - lieü 'que  la  poftérieure  eft  
 affez baffe &  longue  , compofee de plufièihé'râyons  
 mous ,  flexibles ;  une  affez longue  derrière" l’anus ;  
 enfin  celle  de  la  queue  qui  eft quarrée &   peufen-  
 fiblemèht  échancree  :  les'nageoires ventrales  manquent  
 abfolument. On apperçoit  à l’origine  des nageoires  
 peftorales,  au - devant d’elles , une  petite  
 fente  oblique  qui  fert  d’ouverture  aux  ouies’.  Sa  
 peau  n’eft  nullement  ecailleufe  ;  elle  reffemble  à  
 un  cuir  épais  peu  fouple,  tout  hériffé  de  petites  
 pointes, à-peu-près comme celles des jeunes requins  
 Ou  chiens  de  m e r ,   mais  infiniment  plus  fines  &   
 plus  ferrées.  ' 
 Sa  couleur  approche  auffi  de  celle  du  chien  de  
 mer ;  c’eft un gris-blanc bu gris-cëndré , un peu plus  
 foncé  vers  le dos.  La  prunelle  des  yeux  eft  noire  
 &   l’iris  criftallin. 
 Vacaramucu  eft  commun  dans  la  trier  du  Bréfil  
 où  il  vit  de  fucus  &  autres  plantes  marines.  Il  ne  
 fe  mange point.  Sufpëndù  dans  les  appartemens  il  
 paroît  lumineux  pendant  l’obfcurité  de  la  nuit»  
 ( M.  A d a n s o n . ) 
 A C A R A -P A T S JO T T I ,  f.  m.  ( Hiß.  nat. Bot.)  
 plante  du  Malabar  dont  on  voit  une  figure  affez  
 bonne  ,  mais  incomplétte  au  volume  V ■  page  16  ,   
 planche  8  de VHortus Malabaricus. Les brames  l’appellent  
 tilo-fameno,  les  Portugais falao-femea,  leS  
 Hollandois  lerick-wifken. - 
 C ’eft un  arbriffeau  de  fept  à  huit pieds  de  hait  
 teur, dont le port approche affez du port de  l’anona»  
 Ses branches font alternes &  cy lindriques. Ses feuilles  
 font pareillement  alternes,  épaiffes ,  entières-,  difpofées  
 horifontalement  &   parallèlement  fur  deux  
 côtés  oppofés  le  long  des  branché^,  elliptiques,  
 pointues  aux  deux  extrémités  ,  concaves  fur  -leur  
 furface fupérieure , longues de quatre à cinq pouces ,   
 deux fois  moins  larges,  &  portées  fur un-pédicule  
 affez  court.  ■ 
 Ses  fleurs  terminent  les branches,  difpofées  au  
 nombre de quinze à vingt fous la forme d’une grappe-'  
 Elles font  hermaphrodites|blanches, de  très-bonne  
 odeur,  compofées  d’un  calice  d’une  feule  pièce ,  
 divifée  jufqu’au bas  en  quatre  parties affez égalés,  
 concaves,  épaiffes  ,  arrondies,  ou  fort  peu  plus  
 longues  que  larges,  &   qui  accompagnent  l’ovaire  
 jufqu’à  fa maturité.  Ce  calice  contient  quatre  pétales, 
   blancs  , oblongs, obtus, prefqu’une fois  plus  
 longs  que  lui  &   que  les  étamines qui  femblent  le  
 remplir, ,  au  nombre  de  deux cents  ,  fous la forme  
 d’une  houppe  au  centre des^ étamines ;  on voit fur  
 le fond du  calice  quatre  ovaires  diftinfts ,  terminés  
 chacun  par  un ftyle  &  un ftigmate  conique ,  &  qui  
 deviennent  par  la  fuite autant de  capfules ovoïde.s ,   
 verdâtres,  contenant chacune  une graine  de même  
 •forme.  ^ 
 Qualités.  Cet  arbriffeau  eft  toujours  v e rd ;  il  
 fleurit  en  août  &   fruftifie  en  feptembre  &   en  
 oftobre.  Il n’a  ni  faveur  ni  odeur,4,  fi ce  n’eft dans  
 fes  fleurs.  Il  croît  abondamment  dans  les  rochers,  
 fur  les  montagnes  du  Malabar. 
 Ufages.  On  le  régarde  comme  un remede  fou-  
 verain  pour  guérir  les  aphtes  &:  les  ulcérés  de  la  
 bouche ;  pour  cet  effet  on  prend  en  gargarifme  la  
 decoftion de  fes  feuilles  bouillies  avec  Peau  dans  
 laquelle  on a  fait  infûfer  du  riz. 
 Remarques.  Cette  plante  peut  former,  comme  
 l’on  v o it,  un genre nouveau voifin du fagara , dans  
 la  famille  des  anones.  {M.  A d a n so n . 
 ACARAPINIMA , f. -m. ( Hifi.  nat.  Ichthyolog.  )  
 poiffon  du  Bréfil  figuré  un  peu  au-deflbus  de  fa  
 grandeur  naturelle par Marcgrave ,liv.  IV.  chap.  G  
 de  fon  Hifioire  naturelle  du  Bréfil,  &   copié  par  
 Jonfton  &   Ruifch,  page  1x6 , planche^ % , figure 11  
 de 7’Hifioire naturelle  des poiffons* 
 A   C A 1 0 7 . 
 Celui-ci  reffembe  affez à une  perche qui  n’auroit  
 que cinq  pouces de longueur ; mais, au  lieu  d’avoir  
 huit nageoires comme  e lle ,  il n’en  a que fep t ,  celle  
 du  dos  étant  continue,  quoique  plus  baffe  à  fon  
 milieu, qui fépare les rayons antérieurs épineux des  
 poftérieurs qui font mous; la nageoire de l’anus porte  
 une forte  épine fur  le  devant ;  celle de  la  queue.eft  
 fenfiblement fourchue ; du refte les  autres nageoires  
 reffemblent  à  celles  de  l’acaraaja,  dont  ce  poiffon  
 eft une efpece. Ses yeux font affez grands, fa bouche  
 petite, avec des dents extrêmement fines, fes écaillés  
 de  grandeur moyenne.  j  •  . 
 Sa  couleur  eft  un argentin  mêlé  d’or  qui  eft pur  
 fur  toutes  les  nageoires.  11  régné  fur chacun  de  fes  
 côtés  fept  bandes  longitudinales  brunes  ,  mêlées  
 quelquefois  d’un  peu  de  jaune  doré, &  qui s’étendent  
 de la tête à la queue: deux  autres bandes tranf-  
 verfales  noires  defeendent  outre  cela l’une  fur  la  
 tête derrière  les y eu x ,  l’autre fur le  corps,  au-devant  
 de  la  nageoire  dorfale,  jufqu’aux  nageoires  
 peftorales ;  celle  de  la  tête  eft  fouvent bordée  de  
 bleu. La prunelle des  yeux eft cryftalline,. entourée  
 d’un iris  argentin bordé  de  brun. 
 C ’eft  un poiffon de  rocher  fort  commun  dans  la  
 mer du Bréfil :  il fe mange,  &   eft de fort bon goût. 
 Remarque. On ne peut s’empêcher après cette def-  
 cription,  de  regarderl’acarapinima  comme  une  efpece  
 de  l’acaraaja qui vient naturellement dans notre  
 fixieme  famille  des  fpares.  ( M.  A d a n s o n . ) 
 ACARAP1TAMBA, f. m. {Hifi. nat.Ichthyologie.)  
 poiffon  du Bréfil dont Marcgrave  donne  une  figure  
 paffable,  fort au-deflbus  de fa  grandeur naturelle ,  
 liv.  IV ,   chap. 8 ,  laquelle  eft  copiée  par  Jonfton,  
 page  128 de l'on Hifioire générale des poiffons, planche 
 ÿ à ïiïg 'à *  .3- 
 Son corps eft  alongé, &  formé à-peu-pres  comme  
 celui  du  mulet ou  du barbeau ;  il  acquiert  jufqu’à  
 deux pieds &  plus de longueur ; il a la bouche petite ,  
 les  dents  fines  , - les  yeux  grands  ;  fept  nageoires ,  
 dont  deux ventrales médiocres  au-deffous des deux  
 peftorales ;  une fous  l’anus petite,  un peu plus profonde  
 que  longue ;  une  dorfale  très-longue,  qui  
 s’étend depuis les peftorales jufqu’auprès de la queue,  
 dont les rayons antérieurs font epineux, &  plus longs  
 que  les  poftérieurs  qui  font  mous ;  &   celle  de  la  
 queue  qui  eft  fourchue ou  fendue  jufqu’aux  deux  
 tiers  de  fa longueur.  Ses  écailles font  de  médiocre  
 grandeur j  comparables à celles de  la carpe. 
 La  prunelle de  fes  yeux eft  d’un blanc  cryftallin  
 entouré  d’un  iris  rouge  de  vermillon.  La  couleur  
 générale de  fon corps  eft un purpurin bleuâtre,  qui  
 eft  coupé des  deux  côtés  par  une  bande  couleur  
 d’or ,  de la  largeur  du  doigt, étendue  des yeux  à la  
 queue : au-deffus  de  cette  ligne  les  côtés  du  corps  
 versae dos fcr.it marquetés de grandes taches dorées ;  
 au-deflbus  d’elle  ce  font  des  lignes  longitudinales  
 très-fubtiles d’un jaune d’or. 
 L’acarapitamba  vit  dans  la  mer.  Ses  nageoires  
 feules font lumineufes pendant la  nuit :  il eft de  fort  
 bon goût,  mais meilleur  rôti fur le  gril  que  bouilli  
 ou  cuit au court bouillon. 
 Il  eft fujet à  une efpece  de pou affez femblable à  
 un cloporte qui fe gliffe dans l’intérieur de fa bouche,  
 s’attache  à  fon  gofier, &   fe  cramponne fi bien en  y   
 enfonçant  fes  ongles,  qu’aucuns  efforts  du  poiffon  
 ne  peuvent  l’en  détacher.  Cet  infefte  a  un  pouce  
 environ  de  longueur.  Il  eft  figuré  en  demi-oval,  
 convexe  fur le  dos ,  concave  fous le ventre,  çom-  
 pofe  de  fept  articulations,  dont  l’antérieure  beaucoup  
 plus large  forme  une  efpece de  cafque,fous  
 lequel  la  tête  fe  trouve  cachée,  au  lieu  que  la  
 pofterieure  eft  moins  grande ,  &   forme  une  petite  
 queue compofée de  trois  écailles.  Sous cette  efpece  
 de couverture cruftacée,  fe  trouve le  corps  qui  eft 
 A  C  A 
 mou. Oh  ne  lui  apperçoit  ni  y eu x ,  ni bouche,  ni  
 antennes ; toutes ces parties font cachées avec la  tête  
 au-deffous  du  cafque  que forme la première articulation  
 du corps.;  mais  au-deffous  du  corps,on voit  
 quatorze  jambes  courtes articulées ,  fept de  chaque  
 côté  attachées  fur  les  bords  de  chaque  écaille  ou  
 articulation  du  corps. 
 Remarque.  L’acarapitamba  doit  former  un  genre  
 particulier  de  poiffon  dans  la  famille  des  fpares.  
 ( M.  A d a n s o n .  ) 
 ACAR APUCU  ,  f.  m.  ( Hifi.  nat.  Ichthyolog.  )   
 poiffon du Bréfil dont Marcgrave a donné une courte  
 defeription  fans  figure  au  liv.  I V , chap. 2  de  fon  
 Hifiàire  naturelle. 
 Suivant  lui,  ce poiffon eft fluviatil, de bon goût,'  
 &   fe mange.  Il  a la forme  comprimée  d’un barbeau  
 ou d’une perche d’un  pied &  demi  de  long, &   trois  
 à  quatre  pouces  feulement,  c’eft-à-dire,  quatre  à  
 cinq  fois  moins  de  largeur ou  de  profondeur ;  les  
 écailles  petites ,  les yeux grands, la bouche petite,  
 prolongée  en  une  efpece  de mufeau  long  de  près  
 de deux pouces,  qui a la facilité de pouffer les levres  
 en.avant,  &   de  les  retirer  en  dedans &  les  cacher  
 entièrement  à  volonté.  Il  paroît  abfblument  fans  
 dents : fes nageoires font au nombre de  fept ; favoir ,  
 deux peftorales  ;  deux  ventrales  au-deflbus;  une  
 derrière  l’anus ;  une  qui s’étend le long  du  dos  jufqu’auprès  
 de la queue  , mais  peu  élevée ,  compofée  
 de  rayons dont les  antérieurs font épineux,  un peu  
 plus  longs  ,  &   peuvent  fe  coucher .en arriéré dans  
 .une  rainure  :  la  feptieme ,  ou celle  de  la queue  eft  
 fourchue  ôc  longue  de  trois  pouces  à trois pouces  
 ôc  demi. 
 Les  nageoires  font cendré clair, à l’exception des  
 deux  ventrales, &   de  celle  de  l’anus dont la couleur  
 eft blonde  ou jaunâtre.  Son corps  eft  argentin ,  
 un peu  mélangé-d’or vers le dos :  on  apperçoit auffi  
 de chaque  côté fix taches oblongues bleu-rouffâtres,  
 mais d’une  teinte fort légère ,  &  peu apparentes. 
 Remarques.  On  ne  peut, guere  douter,  d’après  
 cette defeription ,  que  ce  poiffon ne  foitune efpece  
 du genre de l’acarapitamba dans la famille des fpares.  
 ( M .   A d a n s o n .  ) 
 ACARAUNA, f. m. {Hifi. nat. Ichthyolog.) poiffon  
 ainfi appellé  au Bréfil, &  qui fe  trouve pareillement  
 au  Cap-Verd,  où on  le  pêche autour  des  rochers.  
 Marcgrave  en a  fait  graver,  au  livre  I V ,   chap.  2  
 de  fon  Hifioire  naturelle  du  Bréfil,  une  figure  qui  
 n’eft pas  trop bonne, &   qui a été copiée par Jonfton  
 &   Ruifch, page  123,  planche  3 2 , figure  t  de  fon  
 Hifioire  générale  des  poiffons.  Artedi  &  M.  Linné  ,  
 après lui, l’appellent chatodôn caudâ bifurcâ aculeo in  
 utroque  latere  ad caudam. 
 La  forme  de  ce  poiffon  eft  très-comprimée  par  
 les  côtés,  fort  haute  du  dos  &   peu  alongée.  Il  a  
 environ huit  pouces  de longueur, les  -yeux grands  
 la bouche petite ,  bien  garnie  de  dents très-fines  &   
 longuettes;  les  écailles  petites. Ses  nageoires font  
 au  nombre  de  fept ;  favoir  :  deux  peftorales  de  
 moyenne  grandeur  ,  deux  ventrales  étroites  au-  
 deffous  d’elles ; une  derrière l’anus fort longue ; une  
 plus  longue  encore  étendue  fur  le  dos de  la tête à  
 la  queue,  dont les  rayons antérieurs  font plus  épineux  
 &  plus courts que les poftérieurs ; une feptieme  
 enfin  à  la queue qui  eft fourchue jufqu’à fon milieu. 
 Sa couleur générale eft un cendré noir, rougeâtre  
 aux  deux  côtés  du  corps près de  la queue ;  on voit  
 une  efpece  d’aiguillon  ou  d’offelet  cartilagineux  
 comme  les  autres  os de  poiffon,   ovoïde ,  long  de  
 fix  lignes  environ,  couleur de  corne, liffe, luilant,  
 très-pointu  à fes'extrémités, attaché par fon milieu  
 dans une rainure pratiquée dans le corps où il eft ordinairement  
 couché comme  dans une gaîne, mais dont  
 il  peut  fortir à  volonté, pour  attaquer fes  ennemis