renommée par fes vins : Ellunda ; qii’une vi&'oire
remportée par Céfar fur les enfans de Pompée 9 a
illuftrée.
Les habitans de la Betique paffoient pour les plus
favans de tous les Efpagnols : Strabon dit qu’aucune
contrée ne mérite de lui être p référée, ni pour la
bonté du terroir, ni pour la commodité de la mer :
Pline affure que cette province éto'it la mieux
cultivée , la plus fertile 8c la plus riante de toutes
celles qu’on diftinguoit en Efpagne.
Sur la fin de la république la Betique fut donnée
au peuplefeul de Rome; on y envoyoitun prêteur
avec un quefteur 8c un lieutenant. De cent trente-cinq
villes, dix-neuf étoient autant de colonies , 8c dix-
huit autant de municipales ; vingt - neuf jouiffoient
des mêmes droits que le Latium ; fix étoient libres ,
trois alliées , 8c cent vingt payoient tributs ; voye£
Stabon, Pline , Ptolomée, Rollin , dans fon Hiß.
ancien. Danville , 8cc. ( C. )
B É T I S , ( Géogr. ) fleuve d’Efpagne, q u i,
félon Pline , avoit fa fpurce dans la forêt de
Turgie, à préfentSierra-di-Alcaraz, dans la province
Tarragonoife, 8c non pas, ainfi que quelques - uns
l’ont cru, vers la ville , nommée Mentéfe autrefois,
& aujourd’hui Saint-Tkomé; cependant Strabon place
la fource du Bétis auprès de Caftaon, au mont Orof-
pede , au même endroit que celle du Tage 8c de
l’Anas, entre lefquels il tenoit le milieu pour la
profondeur ; delà il couloit au travers de l’Orétanie,
dans la Betiquè qui en prit le nom.
Tite-Live dit, que ceux du pays l’appelloient
Ceräs, ou félon quelques leçons, Cirtus ou Circes. Ce
qu’il y a de certain, c’eft que les anciens l’appelloient
auffi Tartejfe. Comme il le jette dans la mer par deux
embouchures, on prétend qu’il y eut autrefois entre
ces deux embouchures une ville habitée 8c appellée
Tartejfe du fleuve qui l’arrofoit. Le pays s’appelloit
pour la même raifon TartéJJîde. h t Bétis fe jettoit
dans l’Océan Atlantique. 11 étoit d’abord a ffe z petit,
mais il groffifloit infenfiblement en recevant les eaux
de plufieurs rivières qui alloient y perdre leur nom.
Il ne commençoit à être navigable qu’à Cordoue.
Outre les villes de Cordoue & de Tarteffe, il y en
avoir plufieurs autres dont ce fleuve bàignoit les
murs , comme Ifpalis , Italica , Ilipa , Epora,
Uliturgis 8c Caftulo.
Ce fleuve s’appelle aujourd’hui le Guadalquivir,
q u i , après avoir traverfé l’Andaloufie, va fe décharger
dans le golfe de Cadix. ( + )
* § BETLIS, ( Géogr.) ville d’Afie, capitale du
Curdiftan, & Bitilise, ville d’Afie dans la Géorgie,
font probablement une feule 8c même y ille , que
les diûionnaires appellent Beltis ou Biltis; mais elle
n’appartient point aux Turcs, comme le dit l’auteur
du fécond article. Lettres fur L'Encyclopédie.
*BETSIAMITES , (Géogr.) C’eft ainfi que M. de
Lille , dans fa carte du Canada, écrit le nom des
peuples , appellés Berfiamites dans Le Dicl, raif. des
Sciences, &c.
* BETZELINGEN, (Géogr.') ou plutôt Botze-
lingen, petite ville de Suiffe, dans le canton d’Uri,
environ à une demi-heure de chemin d’Altdorff. La
Martiniere n’en fait qu’un village. C’eft la même
q u i, par une faute typographique, eft appellée Bel-
gelingen dans le Dicl,. raifonné des fciences, arts &
métiers.
BEZAAN, f. m. (Hiß . nat. Ichthyolog. ) petit
poiflon des îles Moluques, très-bien gravé & enluminé,
fous ce nom , par C o y e tt, dans la première
partie de ion Recueil despöijfons d?Amboine, pl. I I I ,
wmmÈm
Il a le corps extrêmement plat ou comprimé par
Jes côtés, très-court 8c prefquç fond, la tête courte,
le mufeau étroit, menu, la bouche petite, les yeux
grands.
Ses nageoires font au nombre de fept, favoir;
deux ventrales triangulaires, médiocres ; pofées au-
deffous des deux pectorales qui l’ont arrondies ; une
dorfale fort longue, dont les rayons du milieu font
d’un quart plus longs que le corps; une derrière l’anus
, plus longue que profonde, 8c une à la queue,
qui eft tronquée ou arrondie. De ces nageoires ,
deux feulement font épineufes à leur partie antérieure
, favoir la dorfale 8c l’anale.
Son corps eft bleu avec deux larges bandes noires
tranlVerfales de chaque côté. Les nageoires font jaunes,
excepté les ventrales qui font noires, 8c les
longs filets de la dorfale qui font bleus.
Moeurs. Le be^aan vit dans la mer des Moluques ,
autour des îles d’Amboine.
Remarque. C e poiffon différé du be^aan des mêmes
mers, en ce qu’il a la queue arrondie, au fieu d’être
fourchue , 8c il 'doit faire , avec le tafelvifch,
un genre particulier dans la famille des fpares.
(M. A d a n s on. )
BEZEAU, c’eft en charpenterie, une piece de
bois, dont une des extrémités a été coupée en fifflet,
c’eft-à-dire, obliquement à l’écart de la piece. Par
exemple, les coyaux font des bouts de chevrons ,
dont l’une des extrémités eft coupée en bedeaux,
pour être appliquée fur les chevrons. (+ )
§ BEZIERS , ( Géogr. ) c’eft l’ancienne Baeterr9
Bceterra , Beterras, Biterris , civitas Biterrenjium, 6*
Bliterra Septimanorum ; car on trouve tous cës noms
dans les auteurs, pour défigner la même ville ,
que nous appelions Befers. Les notices de l’empire
l’appellent civitas Biterrenjîum, Bliterra Septimanorum,
à caufe des vétérans de la feptieme légion,
établis par Fonteius, du tems de la guerro
de Sertorius, en Efpagne.
Cette ville éprouva la fureur 8c les ravages des
Vandales, au cinquième fiècle, des Sarrazins , e»
720, de Charles Martel, en 7 3 7 , de Simon, comte
de Montfort, en 1109 : ce chef de la croifade contre
les Albigeois, prit B e fur s d’aflàut, 8c fur la décifia»'
du légat, paffa au fil de l’épée plus de 50000 habitansv
B e fier s , depuis ce tems, n’a pu recouvrer fon ancienne
fplendeur. Elle fut réunie à la couronne par
S. Louis, en 1147. Le parlement royalifte de Tou-»
loufe vint fiéger à Béziers, du tems de la ligue , Sfi
y rendit un arrêt contre les Jéfuites, après l’ata
tentât de Jean Chatel, en 1594.
Il peut y avoir 18000 âmes.
Plufieurs hommes illuftres ont pris naiffance $
B e fers. Tels que M. de Themines, maréchal ds
France : M. le marquis de Cailus, lieutenant-général
: MM. de Manie, chefs d’efcadre : Guillaume
Duranti, jurifconfulte, J. Barbeyrac , le célébré
Peliffon-Fontanier, Jacques Efprit, de l’acad. Fran-
çoife , le Jéfuite-V aniere, fi connu par fon P radium.
Ruflicum, enfin, M. Dortous de Mairan, de l’aca-i
démie des fciences. ( C. )
* BEZIRE ou Ba z ir e , ( Géogr. ) ville des Indes
, dont parle Quinte-Curce ; elle fut afliégée paç
Ccenon, lieutenant d’Alexandre le grand,
B 1
B I , ( Mujîq. ) fyllabe dont quelques mulîciensl
étrangers fe fer voient autrèfôis, pour prononcer le
fon de la gamme, que les François appellent Jîn
Foye{ Si ( Mujîq. ) Dicl. raif des fciences. ( S . )
* § BIAFARA, (Géogr.) royaume d’Afrique, qüi
eft dans la Nigritie , & noh pas dans la baffe Ethiopie
, comme on le dit dans le Dicl. raif. des fciences ,
arts & métiers: Lettres fur l'Encyclopédie.
* ÇIALAZER K IE V , ( Géogr. ) ville de Pologne J
dans l’Ukraine : elle eft fur la Roff, riviere du palatinat
de Kiovie.
* BIALEGRUD , ( Géogr. ) petite ville de Pologne
, fur l’Irpzen, à deux lieues de Kion.
BIAMBONNÉES ou Écorces , f. f. pl. ( Commerce.
) c’eft le nom qu’on donne à certaines étoffes
légères des Indes, faites d’écorce d’arbre 8c de foie.
* BIASSE, f. f. ( Commerce. ) forte de foie crue
qu’ori tire du.Levant.
• * BIBLIOGRAPHIE f. f. ( Littérature.) c’eft la
dèicription des livres. M. Debure, libraire de Paris,
habile dans la connoiffance du mérite 8c du prix des
livres , par rapport aux éditions, additions, corrections
, anecdotes, &c. a publié ûrié Bibliographie
inßructive , ou Traité des livres rares & finguliers, en
7 vol. in-8°. 1763 8c fuiv. ouvrage qui remplit
bien le but de l ’auteur, quoiqu’il s’y foit gliffé des
méprifès confidérables.
* § BIBLIOTHEQUE , . . . ( Littérat. .) il s’eft
gliffé quelques fautes d’imprelfion dans cet article
du Dut. raif. des fciences, &c. On y lit Zuringer pour
Zwinger, Richard de Burg pour Richard de Bury ,
Eupennas pour Erpenius, Bo{uis pour Bo fu s , But-
teau pour Bulteau, Simohius pour - Sdmmonicus, le
cardinal Alteni pour le cardinal A Items, le cardinal
Volalerani pour Raphaël Volaterran qui n’étoit
point cardinal ; les Epigrammes de Pétrarque pour les
Sonnets de Pétrarque; des premières copies des ouvrages
de Tacite pour une copie des cinq premiers livres
des Annales de Tacite , trouvée dans l’abbaye de
Çorwey.
On y lit encore que l’empereur Jovien , pour
plaire à fa femme , fit détruire la bibliothèque d’An-
fioche ; maisii'il paroît que c’eft une fable. Foye^
M. Hermant dams yàs notes fur la vie de S. Athanafe ;
M. de Tillemont & M. delà Bletrie dans la vie de
Jovien, & c . Lettres fur ÜEncyclopédie,
BIBLIQUE , adj, terme que les théologiens emploient
pour défigner un genre de méthode & de
ftyle conforme à celui de l’Ecriture fainte. ( C. C. )
BIBLIS, ( Géogr.) fontainef de l’Afie mineure,
fituée dans le voifinage de Milet. Cette fontaine eft
célébré par l’aventure de la malheureufe Biblis..
Paul’anias l’appelle Biblis en un endroit, & Biblias en
un autre. Foye^ l'article fuivant. ( + )
Biblis & C aunüs, (Myth. ) étoientenFansde
Milet & de la nymphe Cyartée. Biblis ayant conçu
pour fon frere un amour criminel, chercha par
toutes fortes de moyens à le rendre fenfible, mais
il la méprifa, & fe voyant fans ceffe perfécuté ,
il alla chercher dans des lieux éloignés une tranquillité
qu’il ne trouvoit plus dans la maifon de fon
pere. Biblis ne pouvant vivre fans lu i, |fe mit à
courir le pays , & après l’avoir cherché long-tems
inutilement, elle s’arrêta, dans un bois, où pleurant
continuellement, elle fondit' enfin en larmes
& fut changée en une fontaine intariffable qui
porte fon nom. ( + )
* BIBOURG ou V il sb lb u r g , ( Géogr. ) ville
de Bavière à deux lieues de Landshut. Elle eft fur
la riviere de V ils . ,
§ BIBRACTE, ( Hiß. & Géogr. anc. ) très-ancienne
& très-illuftre ville de la Gaule Celtique,
capitale des Eduens, alliée des Romains : c’eft la
m|me qui,, par reconnoiffance pour Oriave , depuis
Augufte , prit le nom d'Augùfiodunum ( montagne
d’Auguftg), d’où Ton a fait Auguflun, A ugßun, Oßun,
enfin Autun. Si M. de Valois & l’Abbé de Longue-
rue avoient vu le local, ils n’euffent jamais penfé
à placer Bibracle. à Beuvrai, qui n’eft qu’une montagne
ilolée à trois lieues d’Autun fans aucuns vertiges
d’antiquité , où l’on ne trouve ni murs, ni marbres
; ni médailles : il n’y refte que des vieux murs
ruinés dHine maifon de cordeliers, bâtie au xm e.
fiecle, tandis qu’on rencontre par-tout à Autun dei
précieux reftes de fa grandeur paffée, tels que
des portiques, des amphithéâtres , des égouts, des
temples, & fur-tout une quantité de toutes fortes
de marbres, de médailles de tout module du haut
& du bas empire, & huit ou dix grandes routes qui
partoient de cette capitale. Ce qui releve la gloire
de Bibracle , c’eft d’avoir été le féjour des Druides,
le centre des fciences dans les Gaules, & la capitale
du plus puiffant peuple. En creufant un puits
au féminaire, on trouva lur une pierre cette inf-
cription Deoe Bibracti, qui feule décide la queftion,
qui n’auroit jamais dû être excitée parmi les favans,
s’ils avoient parcouru le pays.
Nous remarquerons ici en partant que M. Philippe
de Prétot , dans fes Tablettes géographiques , met
Bibracte in (Eduis à Pebrac fur les confins de l’Auvergne
& du Gevaudan ; ç’eft uneméprife. ( C. )
BIBROCES, (Géographie. ) peuples de la Grande-
Bretagne, dont il eft.fait mention dans Céfar, qui
les place entre les Ancalités & les Cartes. Cela a
donné lieu à certains commentateurs de retrancher
la derniere fyllabe de Bibroces, pour joindre
enfemble ce mot & celui des Cartes, & de lire en
conféquence Bibrqcajfes : d’autres croient trouver
des traces du nom de Bibroces dans celui de Bray
fur la Tamife , où on prétend que le général Romain
paffa ce fleuve. (+ )
§ BICEPS, ( Anatomie. ) mufcle du rayon.
i° . Suivant des recherches plus exaftes , le tendon
de ce mufcle ne parte pas par la cavité articulaire
- de l’omoplate, il eft au-dehors d’elle, & il lui eft attaché.
20. Le bicepsz affez fouventuné troifieme tête
qu’Euftachio a connue, & qui vient du milieu de la
face antérieure de l’humérus. 3®. A la vérité il eft
fupinateur, mais cela ne l’empêche pas d’élever &
de fléchir le bras. ( H. D. G .)
* BICHELSÈE, ( G é o g r . ) c’eft le nom d’un petit
lac fort poiffonneux, en Turgovie.
* § B ICH O V , ( Géogr. ) fortereffe dans le pala-
tinat de Meiflau en Pologne , fur le fleuve Nieper;
& By c h o n , petite ville de Lithuanie au palatinat
de Mificzlau'fur le Nieper, font la même ville. II
faut écrire le palatinat de MfciJLau. Lettres fur l'Encyclopédie.
§ BIDASSOA, (Géogr.) riviere d’Efpagne, fur l e s
frontières de France ; elle prend fa fource dans les
Pyrénées, & fe jette dans la mer entre Andaye 8c
Fontarabie. Il y a eu des grandes conteftations
entre les François 8c les Efpagnols , pour favoir à
laquelle des deux nations elle appartiendroit.
Louis XII 8c Ferdinand le Catholique convinrent
qu’elle feroit mitoyenne, 8c que les Efpagnols rece-
vroient les droits de partage des François qui paf-
feroient cette riviere pour aller en Efpagne, 8c
les François des Efpagnols quiviendroient en France.
Cette riviere forme l’île des Faifans, célébré par
le mariage de Louis X IV , qui y fut conclu , 8c
par les conférences qu’on y tint en 16 59, pour la
paix des Pyrénées. ( + )
* § BIDIMA , ( Géogr. ) Cune des îles des Larrons,
dans ÛOcéan oriental. C ’eft une île imaginaire. Foye£
la Martiniere. Lettres fur l'Encyclopédie.
* § BIELA, ( Géogr. ) ville de l’empire Rufllen ,
capitale de la province de même nom, fur la riviere
d’Opska; 8c. Bie l s k i , ville forte 8c principauté
de Mofcoviefur l’Opska, font la même, ville
F. le Dictionnaire Géographique de la'Martiniere au
motBiela. Lettres fur l'Encyclopédie.’
* BIELLOIS, ( Géogr. ) contrée d’Italie, dans
le Piémont, qui tire fon nom du Biella, fa capitale
ou chef-lieu. On y compte près de quarante-cinq
villages.,
* § BIELSK.0 f (Géogr.) grande ville de Pologne,