
 
        
         
		ou  fe  défendre  contr’eux.  Cet  aiguillon  lui  a  fait  
 donner auffi  les noms de lancette 8c  de  chirurgien. 
 Remarques. Vacarauna peut donc, par ce caraâere,  
 faire  un genre  particulier  de poiffon dans la  famille  
 des fpares  avec lefquels il  a tant  d’autres  rapports,  
 8c  il  eft étonnant qu’Artedi 8c M.  Linné aient changé  
 ce  nom en celui de chceiodon, qui veut dire  dents  en  
 cheveux,  d’autant plus que ce  nom  peut s’appliquer  
 également à nombre d’autres  genres  de  poiffons  de  
 cette même  famille ,  qui  ont,  comme^ celui-ci, les  
 dents  menues,  8c  pour  ainfi  dire  capillaires.  (  M.  
 A d a N s o n .  ) 
 §   ACARICOBA , f.  m. (  Hift.  ndt. Botaniq.) On  
 fait  aujourd’hui  que  cette  plante  eft  une  elpece  
 d’écuelle  d’eau  ,  hydrocotyle, qui  différé particuliérement  
 de  celle de  l’Europe,  en  ce  que  fon  ombelle  
 porté plus  de  cinq fleurs  qui  font  d’un blanc  
 jaunâtre.  Sa racine  principale , qui reffemble à Celle  
 du  periil,  aune  faveur  agréable  ,  aromatique,  piquante  
 &  échauffante, d’où  dépend  fa vertu apéri-  
 tive  8c défobftruftive  des  reins 8c  du  foie.  Le lue  
 de les feuilles  n’eft un antidote que  comme vomitif,  
 qui  débarraffe  auffitôt  l’eftomac  du  poiffon  qu’on  
 auroit avalé. 
 Remarques.  C ’eft  par  corruption  qu’on  lit  dans  
 quelques  dictionnaires acaricaba au lieu d'acaricoba,  
 nom  que les Braliliens donnent à cette plante , félon  
 Marcgrave  qui  en  fait  la defeription  à  la  page  2y  
 de fon  Hijloire naturelle  du Bréjil. Les Portugais l’appellent  
 herbe de capitaine ,  erva  do  capitao  ,  à  raifori  
 de  fes  propriétés. M.  Linné la  défigne  fous'  le nom  
 d’hydrocotyle  ,  umbellata  ,  foliis peltatis,  umbellis  
 multiûoris.  (   Syjlema. nat.  édition,  iz  , page  z o z  ,  
 n°  z.  )  L’écuelle  d’eau  eft,  comme l’on fait,  de  la  
 famille  des plantes  ombelliferes. Voye{-en les caractères  
 généraux  dans  nos  Familles des plantes , page  
 ïô o .  (  M.  A n  a n  s o n . ) 
 A C A S T E ,  (  Mytholog.  )   fils  de  Pélias ,  roi  de  
 Theffalie, 8c parent de Jalon, fut un des Argonautes :  
 il  a  paffé pour un grand  chaffeur ,  habile  fur-tout  à  
 tirer de  l’arc , jaculo injignis  Acaftus ,  dit  Ovide.  A  
 fon  retour  de  l’ expédition  de  la  Colchide,  ayant  
 trouvé fon  pere mort,  il  engagea  les Argonautes  à  
 defeendre avec  lui  en  Theffalie  pour y célébrer des  
 jeux  funèbres  en  l’honneur  de  Pélias.  Pline  veut  
 qu’Acafte  foit  le  premier  qui  ait  fait  célébrer  des  
 jeux  funèbres.  Ce prince  voulut  enfuite  venger  la  
 mort  de fon  pere fur fes foeurs qui  l’avoient égorgé;  
 mais Hercule  s’oppofa à fa vengeance.  (+ ) . 
 A C  ATECHICHITLI, f. m. (Hijl. nat. Ornitholog.)  
 efpece de  tarin du Mexique,  que Fernandez  décrit  
 fous le nom d'‘acateckichiclli,  feu avis confricans fe  ad  
 arundines  (Hijloire de la nouvelle Efpagne,  chap.  13 ,  
 pag.  17. ).  M.  Brifîon  le  nomme  tarin  du Mexique :  
 Carduelis fupemï ex fufeq-virefeens ,  infèrnê  ex  albo-  
 pallefcens ;  remigibus  reclricibufque  fufco -  virefeentibus.......... 
 Ligurinus Mexicanus.  ( Ornithologie ,   vol. 
 1 1 1 ,  pag. 70. ) 
 Cet oifeau eft un peu moins grand que -le-chardon-  
 neret. 11 eft par-tout d’un brun verdâtre, excepté fous  
 la gorge ; le  defîous du  cou ,  la poitrine ,  le ventre,  
 les côtés, les cuiffes, les jambes, les plumes teClrices  
 du  deffous  de  la  queue,  8c  celles  du  defîous  des  
 ailes qui  font  d’un blanc jaunâtre. 
 llrefte commu nément dans les rofeaux qui bordent  
 les marécages  au  Mexique.  11 fe  nourrit de  grains;  
 fait fon nid, élève  fes petits 8c chante de même que  
 le tarin de l’Europe.  ( M. A d a n s o n . ) 
 ACATSJA-VALLI,  f.  m.  ( HJL  nat.  Botaniq. )   
 plante paraflte  du Malabar,  dont on voit une figure  
 affez  bonne ,  quoiqu’incomplette  ,  dans  YHortus  
 Malabaricus,  vol.  V I I ,  planch.  4 4 ,  pag.  83.  Les  
 Brames l’appellent encore medica-tali 8c mudtid-tali ;  
 jes Portugais ramùs dafeyi; les Hollandais meer vlecht 
 wortel.  C’eft  le  cajfytha  filiformis  de  M.  Linné.  
 Syjlema nat. edit.  iz ,  pag.  z 8 i ,  n°.  1. 
 C ’eft  à  Cochin,  8c  dans  d’autres  endroits  des  
 Indes,  que  croît  communément  cette  plante.  Elle  
 couvre ,  fous  la  forme  d’un peloton  de ficelle  bien  
 mêlée., les arbres des forêts les plus épaiffes,  entortillant  
 irrégulièrement  autour  de  leurs  branches  
 fes  tiges  qui  font  cylindriques,  du  diamètre  d’une  
 ligne,  8c qui  s’y   attachent  au moyen  d’un  nombre  
 confidérable  de  fuçoirs  hémifphériques  ,  qui  tirent  
 8c pompent la fève de leur écorce,  ainfi que nombre  
 de  branches  qui  fe  fubdivifent  en  d’autres  encore  
 plus petites ,  alternes  ,  8c du diamètre  d’un tiers de  
 ligne au plus. Le long de ces tiges 8c branches fortent  
 çà 8c là de petites feuilles verd-jàunes comme  elles,  
 en  forme  a’écailles  fort  efpacées,  8c  écartées  les  
 unes  des  autres. 
 De  l’aiffelle  de  chaque  feuille ,  à la  diftance  de  
 3  à  4 pouces ,  fort un  pédicule  cylindrique,  ordinairement  
 finueux  ou tortillé,  long  d’un  pouce  fur  
 un  tiers  de  ligne  de  diamètre.,  qui  porte  dans  fa  
 moitié  fupérieure  fix à  dix  fleurs difpofées  en  épi ,  
 fefliles, blanches, de deux lignes de diamètre, accompagnées  
 chacune d’une écaille une  fois  plus  courte ,  
 affez  femblable  aux  feuilles  des  tiges;  Chaque fleur  
 confifte  en  un  calice  d’une  feule  pie ce,  renfle  en  
 fphéroïde ou  en bourfe,  à  petite ouverture bordée  
 de fix denticule's, difpofés fur deux rangs, de maniéré  
 que  les  trois  intérieurs,  qui  font  fourchus,. font  
 alternes avec les trois  extérieurs  ,  8c femblent tenir  
 lieu de la corolle  qui lui manque  :  il accompagne 8c  
 enveloppe  le  fruit  jufqu’à  fa  parfaite maturité. Sur  
 les parois intérieures  de  ce calice  font difpofées fur  
 trois  rangs neuf étamines ,  entre  les filets  defquellés  
 on  apperçoit neuf tubercules  jaune-rougeâtres :  les  
 anthères  de  ces  étamines  font  à  deux  loge s,  qui'  
 s’ouvrent de bas  en haut par une valvule elliptique ,   
 comme dans le laurier. Du fond du calice s’élève  un  
 ovaire  fphéroïde ,  furmonté  d’un  ftyle  épais  cylindrique  
 ,  dont  le  bout  eft  tronqué,  8c  forme  un  
 ftigmate  velouté.  L’ovaire,  en  mûriffant,  devient  
 une  capfule membraneufe,   fphéroïde, mince,  verte  
 d’abord,  enfuite  noire,  enveloppée  entièrement  
 dans le calice, qui eft verd d’abord, enfuite blanchâtre  
 8c épais. Cette càpfule ne  s’ouvre pas ;  elle eft,à une  
 lo ge ,  8c contient une graine  fphéroïde à deux enveloppes  
 ,  compofée  de  deux  lobes  ou  cotylédons  
 plats, terminés 8c réunis par une radicule affez courte,  
 qui pointe  en haut vers  le  ciel. 
 Qualités. Les fleurs de cette plante font fans odeur ,  
 ainfi  que  fes  autres  parties.  Elle a une  vertu  aftrin-  
 gente  vulnéraire. 
 Ufages. Les Indiens la font fécher ou  rôtir avec le  
 nirvalli pullu,  qu’ils pulvérifent avec le gingembre ;  
 puis ils font de cette poudre, mêlée avec du beurre,  
 un onguent,  qu’ils appliquent fur les vieux ulcer-es ,   
 pour  les  nettoyer.  On l’emploie  pareillement  pour  
 les ulcérés de la tê te ,  après l’avoir féchée au feu avec  
 l’écorce de l’arec 8c le tsjangelam parendi, pulvérifée  
 8c mêlée  avec  l’opium ou  le  fuc du pavot.  Pilée  8c  
 réduite  en  confiftance  liquide  avec le  cardamome,  
 le lait 8c l’huile de féfame,  elle appaife les ardeurs de  
 la tête. Son infufion  8c firdéco&ion,  prife  en forme  
 de  bain,  foulage  la migraine ;  8c  fon  fu c ,  uni  au  
 fucre, tempere  les chaleurs 8c diffipe l’embarras des  
 yeux. 
 Remarqué.  L’acatsja-Vulli  eft donc  un  genre  de  
 plante-bien différent de la eufeute ;  8c c’eft pourne pas  
 tomber dans le défaut de M.  Linné ,  qui  a  voulu lui  
 approprier le nom grec cajfytha ,  de  la eufeute ,  que,  
 nous lui avons laiffé fon nomfpécifique Malabare, en  
 la rangeant fous le genre du rombut d’Amboine,  que  
 nous avons  placé  dans notre  quarantième famille des  
 garons 3 où elle vient naturellement. (M .A d a n s ô n .) 
 ACAAVERIA, 
 % 
 ACANVERIAjf. m. (Hift. nat. Botaniq!) plante de  
 l’ifle de Ceylan,  dont M. Burmann donne une figure  
 affez  bonne,  mais incomplette,  dans  fon  Thefauras  
 Zeylanicus, planch. L X I F ,  fous le nom de liguflrum  
 foliis  ad JÎÉgtda  internodia  ternis,  lignum  colubrinum  
 afficinis  créditum, pag.  141.  Les  habitans  de Ceylan  
 l’appellent acawerya,  félon Hermann,  (pag. 4 .)  8c  
 rametul ou came tu f  félon Garzias 8c Grimm. C’eft le  
 lignum colubrinumprimum & Laudatifjimurnde Garzias,  
 aromat.  pag.  163;  le  clematis  indica  perjica  fo liis ,  
 fructu  periclymeni.  Bauhin.  Pinax ,  pag.  3 04 ;  8c  
 Vopkionylonfoliis.quaternis de M. Linné, fora Zeyla-  
 nica, n°. 3ÿ8;  ophioxylumferpentinum. Syjlema nat.  
 edit. iz , pag: 667 ,  n°:- i-, 
 C’eft un arbriffeau de  cinq pieds de hauteur ,  peu  
 rameux,  8c  d’une  forme  élégante  8c  agréable  à  la  
 vue ,  dont la  racine noueufe  ferpente ,  comme une  
 couleuvre,  fous  terre,  eft  ligneufe,  blapche  ,  8c  
 couverte  d’une  écorce  cendrée.  Ses  branches- font  
 menues ,  triangulaires ,  Cannelées,  8c  comme  articulées  
 à chaque noeud,  d’où les feuilles fortent trois  
 à trois, étagées ou verticillées, elliptiques, pointues  
 aux deux bouts,  longues de  trois  à  quatre  pouces,  
 8c deux fois  moins  larges ,  entières ,  portées fur un  
 pédicule  affez court. 
 Du bout de chaque branche fort un  pédicule long  
 d’un  pouce  environ,  terminé  par  un  corymbe  de  
 trente  à quarante  fleurs ,  longues de  deux  lignes au  
 plus,  portées  fur  un  péduneule  un  peu  plus  long.  
 Chaque  fleur  eft  hermaphrodite,  compofée  d’un  
 calice fort p etit,  hémifphérique ,  d’une feule piece,  
 à cinq dents, d’une corolle d’une feule piece, en entonnoir  
 , à cinq divifions régulières, 8c de deux étamines  
 courtes.  Du fond de  ce  calice fort un ovaire ovoïde,  
 furmonté  d’un  ftyle  terminé  par  deux  ftigmates  
 en lames. Cet ovaire devient en mûriffant une capfule  
 fphéroïde  comprimée ,  de  cinq  lignes  de diamètre,  
 un  peu  moins  longue,  fourchue  en  deux  cornes,  
 comme  une  mitre  ,  à  deux  loges  qui  contiennent  
 chacune une graine ovoïde de  trois iignes environ de  
 longueur. 
 Qualités. Toute la plante a une  faveur amere ,  8c  
 elle  poffede  les mêmes vertus que  le mungos  ou  le  
 grand arbre  des  ferpens. 
 Ufages. Les habitans de l’ifle de  Ceylan emploient  
 la poudre de  fa racine  à  la dofe  d’une  demi-dragme  
 jufqu’à une dragme dans toutes les maladies foupçon-  
 nées  de  poifon,  8c  contre  les  morfures  des  bêtes  
 venimeufes. 
 Remarques.  Il y  a une  grande  contradiftion  entre  
 les auteurs au  fujet du rang que  doit  occuper  cette  
 plante  parmi  les  quatre  qui  paffent  pour  être  le  
 contre-poifon des ferpens les plus venimeux. Garzias  
 paroît lui donner le  premier rang ;  8c  fon nom dans  
 les boutiques, eft celui de racine aux ferpens ,ftrpen-  
 tum  radix,  autant  parce que fa racine  ferpente fous  
 terre , que parce qu’elle feule  eft d’ufage  contre  les  
 morfures  venimeufes  des  ferpens ;  c’eft donc à  tort  
 que M.  Linné lui donne le nom à’ophioxylum ou bois  
 d e f irpent, lignum colubrinum. Le vraibois de ferpens,  
 lignum  colubrinum,  des  boutiques,  eft  l’arbre  que  
 Rumphe appelle caju-ular, qui ne croît point dans l’ifle  
 de  Ceylan, oh font lés trois autres  efpeces, 8c dont  
 le bois,très-amer,eft l’antidote dés morfures venimeufes  
 auxifles de Timor, Rotta, &c. où il eft commun. 
 L ’ophiorrhiça,  ou ferpentum  radix  de  M.  Linné,  
 Syjlema natures, pag.  1S3  ,  comprend le mungos des  
 Perfans  8c  le mitra dè  l’Amérique ,  qui  font  deux  
 plantes de genres fort différens. Nous donnerons aux  
 articles MUNGOS, BOIS  DE  SERPENT,  RACINE  DE  
 serpent, . dès  notions  plus  certaines,  8c  capables  
 de  lever la confufion qui régné,  8c que M.  Linné a  
 augmentée,  furies quatre ou cinq plantes qui portent  
 1? nom  de bois deferpent f  ou racine de ferpente  
 Tome  I i 
 VâcaWeria  forme  tin  genre  particulier  voifin  du  
 lilas dans la famille  des jafmins,  qui  eft la vingt-neu»  
 vieme de nos familles,  pag. z z j .   ( M. A d a n s o n . ) 
 §  ACCAREMENT,  f. m. ou Acarement ,  ou 
 §  A C C A R IA T IO N ,f.f.(  terme de palais. ) Il n’eft  
 point  fynonyme  à confrontation.  Celle-ci  confifte  à  
 prefenter  laccufer  aux  témoins.  accariation,  au  
 contraire,  eft la confrontation qui fe fait d’un accufé  
 à fon co-accufé : on la nomme quelquefois  affronta-  
 tion.  Ferriere  dit  que  « ce  mot  vient  de  cara,  qut  
 »  fignifie en Efpagnol la tête ou le v if  âge de l'homme ».  
 Accarement ou accariation feroit donc au fens littéral,  
 l’a&ion de mettre un accufé tête à tête ou face à  face  
 avec fon  co-accufé.  (A A . ) 
 ACC ARER, v. a.'  (terme de palais.) n’eft pas préci*  
 fément fynonyme à confronter ,  quoiqu’il fignifie littéralement  
 8c  fuivant l’étymologie  Elpàgnole , mettre  
 tête à  tête  ou face  d face.  Accarer ne  fe  dit que  d’un  
 accufé que l’on préfente à fon co-accufé ; au lieu que  
 l’on dit confronter des témoins, ou les préfenter les uns  
 aux  autres  :  confronter  un  accufé  avec  les  témoins ,  
 confronter des accufés.  Accarer  ne  fe  dit que  dans  le  
 dernier fens,  lorfque  l’on confronte plufieurs  accufés  
 enfemble. On ne dit point accarer des témoins ; ce  
 qui reriifie ce qu’on lit dans le Dicl. des Sciences,  8cc.  
 au mot A ccariation. (A A . ) 
 ACCASTILLAGE, f. m.. ( Architecl. navale.) Par  
 accaftillage on  entend toute la  partie du vaiffeau  qui  
 eft hors  de l’eau, depuisfa ligne de flotaifon jufqu’au  
 fommet  des  châteaux  d’arriere  8c  d’avant;  mais  il  
 défigne  plus  particuliérement  la partie  du  vaiffeau  
 comprife  depuis  la  ligne  fupérieure  de  la  liffe  de  
 plat bord,  jufqu’à ce  même  fommet des  châteaux;  
 ce qui  forme  les  gaillards 8c  les différens étages  qui  
 font âu-deffus  du  gaillard d’arriere. 
 Ce  mot  devroit  fe  prononcer  accaflellage  ,  de  
 caftel  ou  château ;  mais  Pufage  a- prévalu,  8c  on  
 doit  s’y  tenir :  on  dit  en  effet  d’un  vaiffeau  qui n’a  
 point  de  gaillard  ou  château  d’arriere,  qu’il  n’eft  
 point accaftillé. Cette partie du vaiffeau qui fe nomme  
 par  préférence  accaftillage,  eft  bordée  en  bois  de  
 fapin,  par le  double  avantage  de  coûter  moins  8c  
 d’être plus  légère :  mais il en  réfulte  qu’elle eft foi-  
 ble ; 8c c’eft pour  cela qu’on  la renforce ,-  en fubfti-  
 tuant  aux planches  de fapin  des  rangs  de bordages  
 de chêne, prolongés, comme elles, le long de Yacca~  
 Jlillage,  mais  plus  épais  qu’elles.  ■ On  appelle  ces  
 rangs  de  bordages ,  lifi'es d'accaftillage. 
 Les  conftrufteurs  placent  prefque  toujours  les  
 liffes d’accaftillage fuivant leur fantaifie ,  8c ne s’affu-  
 jettiffent guere à un nombre  limité  :  plus  ordinairement  
 cependant  ils  en  placent-  trois  dans  les- gros  
 vaiffeaux ,  à  quelque  diftance  les unes  des  autres :  
 on arrondit leur  faillie ;  8c ,  par  quelques  mollir es  
 que  l’on trace deffus,  on les fait fervir  auffi  à  l’ornement  
 du vaiffeau. La  première ou  la moins élevée  
 des  liffes  d'accaftillage fe nomme quelquefois grande  
 rabattue:  on  ne  la  fait point  parallèle  à  la  liffe  de  
 plat-bord,  mais  fa  ligne fupérieure  fixe  tant qu’en  
 peut la hauteur des feuillets des fabords du gaillard;  
 8c on a  foin qu’elle ne foit point coupée, afin qu’elle  
 conferve  toute fa  force pour  fortifier  cette  partie.  
 Cette  liffe  commence  avec  Y accaftillage  à  deux  
 ou trois pieds  en avant  du  gaillard  d’arriere,  8c  ne  
 fe  terminoit  autrefois  qu’à  l’extrémité  de  1 arriéré  
 du vaiffeau :  aujourd’hui  les  conftru&eurs  la  terminent  
 quelquefois par  le  travers  à-peu-près  du mâfi  
 d’artimon,  afin  de  fatisfaire  davantage  le  coup-  
 d’oe il,  8c  donner  plus  de  grâce  à Y accaftillage.  Elle  
 a  de  largeur  un  neuvième de  moins  que la liffe  de  
 plat-bord.  -  .  r v  '  .  .  • 
 La  fécondé  liffe  d'accaftillage  eft  parallèle  à  la  
 première.  Par fa  diftance  égale, de  la première liffe  
 à  la  troifieme,   elle  eft  toujours  coupée  par  les