
 
        
         
		bécaffes.  Voyt\ Abrier  dans ce  Supplément, Encyclopédie  
 Économique. (-fi) 
 A B R i , fe dit auffi, en terme de Manne, 8c lignifie couvert  
 , fûreté ;  être à Y abri  du vent ou de  la nier,  c’eft  
 être à couvert du  vent ou de la mer. On dit:  une rade  
 eft  à  Y abri du vent  d’oueft*  pour  défigner  que l’on  
 y  eft en .fureté  lorfque  les  vents font à l’oueft.  Etre  
 fous Y abri d’une  terre , fe dit  lorfque la terre détruit  
 ou diminue , par fa pofition, l’effet du vent  ou  de la  
 mer qui pouvoit nuire.  -  /  1 
 On  dit encore :  aller  fe  mettre  à Yabri d’un fort,  
 pour défigner  l’a&ion d’un  vaiffeau qui, étant pour-  
 fuîvi, va fe mettre  à la portée des  canons de ce fort.  
 Il vautmieux dire, allerfe mettre fous un fort, fous la  
 protection d’un  fort.  (  M.  le Chevalier  d e   l a   C o u -  
 D R A Y E .  j   •  .  . 
 ABRICOT, ( Econ. dom.  cuijine. ) U abricot, ainfi  
 que .tous  les  autres  fruits précoces,  fait  l’ornement  
 des tables,  foit  crud,  foit  confit  au fucre  ,  ou pré-  
 .paré de  quelqu’autre maniéré.  . 
 \Jabricot eft affez bon  à manger crud. Mais  la cuif-  
 fon  &   le  fucre  y  réveillent  une  odeur  fuave ,  qui  
 étoit  peu  fenfible  auparavant.  C’eft  pourquoi  l’on  
 .en  fait  des  confitures &  des compotes.  On emploie  
 même  à cet ufage  des  abricots  yerds,  8ç  avant  que  
 le  bois,  du  noyau  fo.it^ formé :  ils  n’ont  cependant  
 alors qu’un goût de v erd, qui n’eft pas  fort agréable.  
 Les abricots mûrs  fervent  encore à  faire  d’affez bon  
 ratafia. 
 Dans  les  années  fort  chaudes,  Y abricot  qui. refte  
 long-temps  fur l’arbre,  perd  fon  aigreur naturelle,  
 8 cy  devient prefque auffi exquis que s’il étoit confit  
 au fucre. 
 En  Hollande,  les abricots ont la  chair molle,  en-*  
 forte  que  ces  fruits  ne  font  prefque  que  de  l’eau:  
 ce  qu’il faut  attribuer à  l’humidité  d.u  fol. 
 Maniéré  de faire fécher  les  abricots. 
 On les.prend lorfqu’ils  font bien mûrs. E t, au lieu  
 de les ouvrir  comme  les  pêches,.pour  leur  Ôter le  
 noyau ,  on  fe contente  de  lé  r'epquffer par l’endroit  
 de  la  queue ,  ce  qui le  fait fortir.  Les abricots étant  
 ainfi  entiers  ,  on  les. appîatit  feulement ;  &   on  les  
 fait  fécher  comme  les  pêches. 
 Autre maniéré. 
 Prenez des abricots : mettez du fucre, gros comme  
 Un  pois,  à  la  pla.ce  du  noyau.  Rempliffez-en  une  
 terrineI à laquelle vous ferez un couvercle de pâte :  
 mettez-la  au  four  lorfque  le  pain  a  pris  couleur :  
 laiffez-l’y   jufqu’à  ce  que  le  four  foit  refroidi.  Cela  
 •fait, mettez-les  fur les ardoifes  8c les  abricots étant  
 affez  fe c s ,  poudrez-les  de  fucre  lorfqu’ils  font  encore  
 chauds.  Serrez-les  deux  jours  après  qu’il  auront  
 été  féchés. 
 Compote d?abricots  verds. 
 .  i .  Il faut prendre des  abricots verds, les plus  frais  
 cueillis  que  vous  pourrez.  Vous  les  mettrez  dans  
 une  ferviette.  Et  fuivant  la  quantité  que  vous  en  
 voudrez  faire ,  vous  prendrez du  fel pilé  très-fin,  
 que vous jetterez fur vos abricots. Vous les remuerez  
 bien  dans  la  ferviette , Sc  ies y  arroferez  avec  une  
 cuillerée d’eau ou de  vinaigre;  cela leur ôtera toute  
 la  bourre  ,  c’eft-à-dire,  le  duvet  qui  couvre  leur  
 première  peau.  Enfuite  vous  les  jetterez  dans  de  
 l ’eau fraîche, pour les bien laver. Il ne faut pas jetter  
 cette  première eau : vous pouvez la  laiffer dépurer,  
 la  tirer au  clair,  8c  la  faire  bouillir pour  en  tirer  
 tout  le  fe l,  8c même  la  première  peau.  Après  les  
 avoir bien-lavés dans l’eau  fraîche , vous ferez bouillir  
 de  l’eau dans  une  poêle.  Et  lorfque  vos abricots  
 feront  bien égouttés fur un  tamis,  vous les jetterez  
 dans l’eau  bouillante.  Vous  prendrez  une  écumoire  
 pour les regarder de te ms  en tems ;  ayant attention 
 qu’ils  ne  cuifent  point  trop.  Lorfqu’une  épingle'y  
 entrera facilement, vous les tirerez de defliis le. feu ,  
 8c les jetterez  dans de l’eau  fraîche avec  l’écurnpire.  
 Vous  prendrez  enfin  du  fucre  clarifié ;  8c  lorfq.u’il  
 bouillira,  Sc  qu’il  ne  fera  point  trop  cuit,  yous  y   
 mettrez les  abricots,  que  vous  ferez bouillir à pejit  
 feu:  ainfi  ils  deviendront  verds  8c  beaux  d’abord:  
 il  faudra  pourtant  les  laiffer  un  peu  repofer,,  afin  
 qu’ils  jettent  leur , eau  &   qu’ils  prennent  le.fuçre.  
 Aprèsqu’ils auront repofé; vous pourrez les achever  
 promptement, afin qu’ils confervent leur verd. 
 Si .vous voulez,  une  autre  maniéré  pour  ôter  la  
 bourre  8c  la  première  peau  ,  ou  les .peler,  vous  
 ferez  une  leffive  avec  de  la  cendre  de  bois  neuf:  
 lorfque  la  cendre  aura  bouilli,  vous  jetterez  vos  
 abricots  dans  cette  leffive  8c  dans  fa  cendre, &  les  
 ferez  bouillir  jufqu’à  ce  qu’ils  fe  débourrent  &   
 quittent même leur  première  peau,  en  les frottant  
 doucement  avec  vos  mains.  Si  vous  ne  trouvez  
 point  de  bonne  cendre  ,  yous  pouvez  faire  une  
 leffive  avec  une  livre  de  çenckesN gravelées;  jettez  
 enfuite  les  abricots  dans  de  l’eau  fraîche  ,  &   le.s  
 lavez- bien dans une  première 8c  fécondé  eau , pour  
 les nettoyer 8c leur ôter la  peau. La première leffive  
 avec  le  fel  eft meilleure,  8c plutôt faite:  ils en ver-  
 diffent  mieux  8c  deviennent  plus  beaux.  Pour  lé  
 fucre,  il  en  faut  mettre  un.  livre  pour, une  livre  
 d'abricots,  lorfqu’onveut  les  garder;  finon  il  fuffit  
 de  mettre  demi-livre  de  fucre  pour-une  livre  de  
 fruit.  Voyez  encore  ci-deffous  l’article  Confitures  
 d'abricots  verds ;  Sc  la  fécondé maniéré  de  faire  la  
 Compote  de  ces  abricots» 
 Autre compote  a abricots  verdi.  ■ 
 i .   Prenez  la  valeur  d’un  litron  ou  environ,  dfiàÂ.  
 bricots  verds :  puis  un  chauderon  ou  une  poêle  à  
 confitures,  oîi  vous mettrez  de  l’eau  à demi. Vous  
 y   mettrez  enfuite  deux  ou  trois  pelles  de  cendre  
 de  bois  neu f,  ou  des  cendres  gravelées :  8c  lorfque  
 vous  aurez  fait  cette  leffive,  &   qu’elle  aura  
 bouilli-.fept  Ou  huit  bouillons,  vous  y   jetterez  lés  
 abricots; que  vous  remuerez  doucement avec l’écumoire: 
   en  les maniant,  vous  examinerez  s’ils  quittent  
 leur bourre. Et fitôt qu’ils la quitteront, vous les  
 prendrez  avec  l’écumoire,  8c  les  jetterez  dans  de  
 Beau froide ; enfuite vous les manierez avec les doigts  
 pour  les  bien  nettoyer,  8c  les rejetterez  à  mefuré  
 dans d’autre eau claire. Vous mettrez de l’eau bouillante  
 dans une poêle  à  confitures,  8cy jetterez vos  
 abricots  pour  les  faire  blanchir  ;  ce  qui  s’appelle  
 cuire.  Vous  effayerez  avec  une  épingle  s’ils  font  
 cuits, &  fi elle y  entre  facilement fans troplapreffer.  
 Vous  mettrez  enfuite  un  demi - feptier  ou  chopine  
 de  fucre  .clarifié.  Lorfque  le  fucre  bouillira,  vous  
 prendrez  lés  abricots ,  que  vous  aurez fait égoutter  
 fur un tamis ou quelqu’autre ehofe, &  les y  jetterez.  
 Vous  les  ferez  bouillir  deux douzaines de bouillons  
 doucement. Et lorfque  vous verrez qu’ils  commenceront  
 à  verdir,  vous  les  poufferez  promptement  
 fept bu  huit  bouillons,  8c  les  ôterez  de  deffus  le  
 feu. Cela  fa it,  8c  après  les avoir  remués, vous  les  
 laifferez  refroidir,  8c  les  ferviréz. 
 Autre. 
 3.  Pelez les abricots,  8c  les mettez à mefure dans  
 de  l’eau  fraîche;  puis  tous  enfénible  dans  de  l’eau  
 tied e,  avec  un  peu  de  vinaigre  ;  couvrez-les  ,  8c  
 les  faites bouillir jufqu’à ce  qu’ils  aient une  couleur  
 verte. Alors  ôtez - les du feu,  8c les biffez refroidir  
 dans  leur  eau  ;  après  quoi  vous  les  tirerez  8c  les  
 mettrez  dans  de  l’eau  fraîche.  Faites  enfuite  cuire  
 du fucre à perlé, égouttez les abricots,  8c les  y  mettez  
 cuire à grand feu ;  tirez - les  lorfque  le firop fera  
 cuit  à grand  perlé.  Si  c’eft  pour  garder,  il  ne  faut  
 pas que le fucre foit cuit avant d’y  mettre les abricots, 
 Fbye{ ci-après  dans  l’article  Amandier ,  ce qui  
 regarde les compotes d’amandes vertes.. 
 Ces  compotes  vertes  ,  ainfi  que  les  confitures  
 feches  de  ces  mêmes  abricots,  peuvent  s’accorder  
 avec une  économie bien  entendue :  car il n’y  a prefque  
 point d’année oit la trop grande  quantité $  abricots  
 noués  n’oblige  à en  éplucher une  bonne partie.  
 Ceux  que  l’on  épluche  ne  font  donc  pas  en  pure  
 perte,  comme  les  autres  fruits,  dont  on  eft  quelquefois  
 obligé  de  décharger Tes  arbres  avant  leur  
 maturité. 
 Compote  d'abricots  en maturité. 
 Vous prendrez une  douzaine à’abricots, que vous  
 fendrez par  la moitié.  Vous  en  cafferez  les noyaux  
 pour avoir les  amandes, que vous pelerez,  8c  tiendrez  
 prêtes pour les  jetter  à la  fin dans la compote.  
 ,Vohs mettrez  enfuite  une  demi-livre de  fucre dans  
 une  poêle;  à  confitures.  Vous  le  ferez  fondre.  Et  
 après qu’il aura bouilli, vous  y  arrangerez vos moitiés  
 abricots;  les  ferez  bouillir  une  trentaine  de  
 bouillons,  8c  y  jetterez les amandes. Vous retirerez  
 votre compote de deffus le feu ,  en  la remuant doucement, 
   afin  d’amaffer  l’écume  ,  que  vous  ôterez  
 avec  du papier.  Quand  les abricots auront jetté leur  
 eau,  vous les  remettrez  fur le  feu  bouillir  dix  ou  
 douze  bouillons  :  8c  s’il  y   a  encore  de  l’écume  ,  
 vous  l’ôtèrez  ,  &   les  laifferez  refroidir  avant  de  
 fervir.  Si  par hafard vos  abricots  étoient trop durs,  
 vous pouvez les paffer à l’eau,  leur donner un bouillon,. 
  &  les faire  égoutter avant  de  les mettre  dans  
 le  fucre. On  peut  les'peler,  la compote  en eft plus  
 belle, mais elle n’a pas tant de goût  ,  parce  qu’avec  
 la peau elle fent plus le fruit ; ce qui eft plus agréable.  
 Avant  de  les  mettre  dans  le  mcre  ,  il  faut  qu’il  
 foit  cuit  en  firop  :  autrement  ,  tout  s’en  iroit  en  
 marmelade. 
 Compote  dabricots  grilles. 
 Vous  prendrez  des abricots  en  telle quantité qu’il  
 vous plaira,  que vous  ferez  griller  fur  un  réchaud  
 de  feu bien  allumé.  Vous-les  pelerez  proprement  
 avec  les  doigts ;  8c  les  mettrez  dans  un  plat  d’argent, 
   ou dans une  terrine , ou dans une petite poêle  
 à confitures, bien  nette. Vous y  jetterez  une bonne  
 poignée ou deux de fucre  en poudre ,  avec un  demi-  
 verre d’eau;  les remuerez  bien  fur  le  feu ,  8c  leur  
 donnerez  quatre  ou cinq bouillons, afin que le fucre  
 fonde.  Enfuite  vous  les  retirerez,  leslaifferez refroidir; 
   8c  lorfque  vous  voudrez  les  fervir,  vous  
 les arroferez d’un peu de jus de  citron ou d’orange. 
 Confitures  d'abricots yerds. 
 C e   font  les  premiers  fruits  qui  fe  confifent. On  
 les prend tendres,  avant que le bois du noyau  commence  
 à fe durcir. On les éverdume dans l’eau claire.,  
 y  mettant  un  peu  de  bon  tartre  pour  détacher  la  
 bourre  qui  eft  deffus.  On  les  effuie  enfuite  chacun  
 à part,  pour  ôter  cette  bourre;  8c  on  les  confit,  
 mettant livre  pour  livre de  fucre 8c  de fruit. 
 Autres  confitures d§ abricots,  qui ne foient ni  trop mûrs  
 ni  trop verds. 
 Si  vous  les  voulez  faire  entiers,  il  faut pouffer  
 le noyau avec un couteau,  en  faifant une petite entaille  
 à  la  pointe  de  Y abricot.  Quand  vous en aurez  
 quatre  livres  préparées  de  cette  maniéré ,  vous  les  
 ferez blanchir à l’eau bouillante ; prenant garde qu’ils  
 ne fe lâchent dans l’eau. Levez-les proprement avec  
 «ne écumoire ; 8c les mettez bien égoutter fur un tamis. 
  Prenez quatre livres de  fucre clarifié, que vous  
 ferez cuire à la  plume. Vous  y   mettrez les abricots  
 tout  doucement  l’un  après  l’autre.  Puis  vous  les  
 mettrez  fur  le  feu ,  8c leur donnerez  deux  ou trois  
 bouillons  feulement :  vous  les  retirerez  de  deffus  
 le -feu,  8c les  laifferez  refroidir.  Ils jetteront  ainfi 
 leur humidité 8c leur eau, 8c prendront fucre. Vous  
 égoutterez  enfuite  le  fucre,  8c le  ferez  rebouillir.  
 Après  fept  ou  huit  bouillons,  vous  y   remettrez  
 les  abricots  ,  auxquels  vous  donnerez  encore  cinq  
 ou  fix  bouillons,  8c  les  laifferez  repofer  deux  ou  
 trois heures,  ou fi vous  voulez, jufqu’au lendemain.  
 Vous les  remettrez  fur  le  feu ,  les  achèverez,  8c  
 les garderez liquides avec leur  firop dans  des pots. 
 Si  vous  voulez  les  faire  fe c s ,  qui  eft  ce  qifon  
 appelle à mi-fucre, vous les drefferez fur des ardoifes.  
 Après  que  vous  les  aurez  fait  égoutter  8c  qu’ils  
 feront  dreffés,  vous  les  faupoudrerez  de  fucre  au  
 travers d’une toile  de  foie  ,  8c les mettrez à l’étuve.  
 Lorfqu’ils feront fecs de ce côté-là,  vous les retournerez  
 8c les  arrangerez fur  un  tamis  ou  clayon,  8c  
 les faupoudrerez  de  même.  Lorfqu’ils  feront  tout-  
 à-fait  fées  8c  froids,  vous  pourrez les  mettre  dans  
 des boëtes avec du papier  gris :  8c au bout de  quelque  
 tems,  s’ils  deviennent humides,  il ne  faut que  
 changer le papier. Si vous voulez les faire par moitié,  
 8c les, mettrè en oreille,  vous pouvez faire de même. 
 2. Les abricots  étant  dans  leur  parfaite  groffeur,  
 fe  confifent  pelés,  8c  fans  être  pelés.  On pouffe le  
 noyau  aux plus verds; ôn leur donne un  petit bouillon  
 pour  les  éverdumer;  puis  fans  les  fécher,  on  
 les  prend  avec  l’écumoire,  8c  on  les  met  dans  le  
 fucre  caffé,.avec  un  peu  d’eau.  Enfuite  on  les  confit  
 8c gouverne jufqu’à la fin,  de la même  façon  que  
 les  prunes  :  il  faut  cinq  quarterons  de  fucre  pour  
 une livre de fruit. Confulte1  l’article Pruni e r  , Suppl. 
 Quant à ceux  qui font trop  mûrs,  pelés ou  non  
 pelés,  il  les  faut mettre  parmi le  fucre  caffé,  avec  
 fort  peu  d’eau,  fans  les  faire  bouillir  auparavant:  
 8c il ne faut  pas  craindre  qu’ils  fe  défaffent ;  car  la  
 force du fucre les faifit,  8c  on  les retire  de la poêle  
 auffi entiers qu’on les y  a mis. 
 Quelques-uns  y   mettent  les  amandes  de  leurs  
 noyaux,  en plaçant  une,à chaque vuidé  d’entre  les  
 .abricots  qui  font  dans  les  taffes.  Si  vous  en  voulez  
 -mettre,  il eft à propos  de  les  confire  à part dans un  
 •peu  de  fucre;  car  fi  vous  les  mettiez  fans  cuire ,   
 elles  feroient  décuire  votre  confiture, 8c elle chan-  
 droit. 
 3.  Quelques-uns commencent par peler  les abricots: 
   puis, au lieu  de  les  mettre  dans'l’eau,  ils les  
 faupoudrent  de  fucre,  8c  les  laiffent  ainfi  un  jour  
 ou  deux  jufqu’à  ce  que  le  fucre  foit  bien  fondu.  
 Après  quoi  ils les mettent  fur le feu  :  8c les  ayant  
 retirés  après  le  premier  bouillon,  ils  les  laiffent  
 repofer  encore  deux  autres  jours  dans  leur  firop j   
 au bout defquels ils  les achèvent de  cuire,  mettent  
 les  abricots dans  des  pots,  font  très-bien  recuire le  
 firop ,  8c le  verfent par-deffus. Cette  façon de  confire  
 eft un  peu èmbarraffante , 8c ne fait pas  fi  bien  
 que la précédente. 
 4.  On les pique  avec une  épingle  par-tout,  afin  
 que  dans la cuiffon le  fucre y  pénétré plus aifément.  
 Etant  ainfi  piqués;  on  les  jette  dans l’eau ;  puis la  
 changeant,  on les fait bouillir  dans  une  autre  eau,  
 8c  quand  on  s’apperçoit  qu’ils  montent,  on  a  foin  
 de  les ôter de deffus le  feu pour les laiffer refroidir.  
 Comme il eft  effentiel à  la  beauté de cette  confiture  
 d’avoir une  couleur verdâtre,  on  ne manque point,  
 après les>avoir ôtés de  deffus  le feu, de les remettre  
 fur un  petit feu ; obfervant  de  les  tenir  alors  bien  
 cou ve rts8c veillant à ce qu’ils ne bomlliffent point,  
 parce qu’ils fe mettroient en marmelade. Les abricots 
 .ayant  acquis  cette  couleur  qui  leur'convient,  on  
 les met dans l’eau  pour  les  rafraîchir.  Cela fait,  on  
 les  met dans d’autrè  eau  ,  avec  deux  cuillerées  de  
 fucre pour une d’eau,  jufqu’à ce qu’ils y  foient plongés  
 légèrement.  On  les  laiffe  en  cet  état  jufqu’au  
 lendemain, qu’on les met fur le  feu  dans un poêlon,  
 ôii  ils  ne  doivent  feulement que frémir,  8c non pas