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ARMIROS , ( Géogr. ) peuples de l’Amérique
méridionale non loin du bord ae la riviere de la
Plata. Leur pays fut découvert par les Espagnols
en 1541 ; on le dit fertile en mays, en caflave &
rempli d’oies , de poules d’Inde & de perroquets.
Quelques-uns croient que ce font les mômes que
les arécifes. ( C. A . )
ARMOACHIQUOIS , ( Géoer. ) fauvages de
l’Amérique feptentrionale , qui changent fou vent de
demeure. On n’a encore rien de certain fur leur
figure ni fur leur cara&ere. ( C. A . ')
ARMOISE, ( Botanique. ) en latin am m ij îa ; en
anglois mug-wort ,* en allemand beyfus.
Linnæus a réuni les aurones & les abfynthes
fous le genre des armoifes ; on en trouve le catalogue
dans le Traité des arbres & arbufies de M.
Duhamel du Monceau..
On connoît les vertus médicinales de l’abfynthe ;
parmi les aurones nous en diftinguerons une appellée
communément grande citronnelle : elle forme un ar-
briffeau ou plutôt une plante ligneufe, qui s’élève
à la hauteur de quatre pieds ; elle ne quitte pas
entièrement les feuilles , mais elle fait une affez
mauvaife figure en hiver ; elle pouffe dès les premiers
jours du printems , & fa verdure eft alors'
fort agréable ; ainfi elle convient dans J,e bofquet
d’avril : elle exhale même Une odeur forte & neu-
ritique, qui ne déplaît pas à plufieurs perfonnes.
Parmi les abfynthes , il n’y en a qu’une qui foit
ligneufe & qui forme une forte d’arbriffeau.
’Va rm o ife des pharmacopoles croît d’elle-même
au bord des baies & des chemins : félon Miller,
le moxa tant vanté en orient pour la curation de
la goutte par le feu , n’eft autre chofe que le duvet
qui fe trouve fous les feuilles de Varmoife
Les armoifes, aurones & abfynthes fe multiplient
de graine , ou en partageant les vieux pieds, lorf-
qu’on les replante. (M . le Baron D E T s c h o u d i .)
ARN A , ( Géogr. ) nom de trois villes anciennes ,
dont l’une étoit dans la Béotie , l’autre dans la
Theflâlie , & la troifieme en Italie ; il ne refte plus
aucunes traces que de la derniere que l’on croit
être aujourd’hui Civitella £ Arno dans le Pérugin,
fur l’Etat Eccléfiaftique ; il y a encore un bourg
de ce nom dans l’île d’Andro , qui en eft le lieu
principal. Voy. ci~dtffus, A n d r o . ( C .A . )
A RHA Y-LE-DU C , ( Géogr. ) petite ville de
France en Auxois, au duché de Bourgogne, dio-
cefe d’Autun, fur la riviere d’Arroux. Il y avoit
autrefois un château qui paffoit pour fort ; mais
il n’ en refte plus qu’une tour. L’églife paroiflîale
eft bâtie dans l’enceinte du château. Il y a un
prieuré de l’ordre de faint Benoît, fondé en 1088
par Girard,, feigneur de ladite ville ; le prieur a
jufîics dans Arnay deux fois l’année, depuis midi
de la veille des fête» de faint Jacques 6c de faint
Blaife , ptCatVà midi du lendemain. Il y a un hôpital
fondé, en t6%6 , par les libéralité»'de plufieurs
citoyen».
Le college doit fon exiftence 6c fe» fond» ;‘i Jean
Lacurnc, lieutenant civil du bailliage en 1 6 3 1 : ce
bailliage eft ancien ; on trouve de» fentencc» reri*
dues en /379. Quatre riviere» y prennent leurs
fources, FArroux, l’Armanfon , la üraino 6c le
Serain.
Le duc Robert If acquit Artuiy de J. Rabuthau,
en t i t y , pour quinze cens livre» , d'oh elle 11 reçu
le nom d’Arnay-le-duc. Idiilippe le Bon l’uni 1' au
comté de Gbarni qu’il donna à Bierro de Boaufre-
rnont en faveur de fon mariage avec Malie , fa fille
naturelle, eu *4 0 . Depuis ce leur» , les comtes
de Cbarm ont toujours été feigneurs d’Anuiy t
c’eff aujourd’hui Madame la comteffe de Brîone,
Hugues IV accorda aux habitans des fianchifés
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6c le droit de commune en 12.13 » on en VOlt Ia
chartre dans Perard, pase 4x6".
Arnay eft remarquable par la bataille qui s’y
livra entre l'amiral de Coligny 6c le maréchal de
Coffé-Briffac le 17 juin 1570. Henri IV y fit fes premières
armes; & il dit depuis qu’il étoit queftion
dans cette affaire de vaincre ou d’être pris ; animés
par fa préfence , quatre mille Proteftans fans canons
&c fans bagages défirent douze mille Catholiques
: par la paix boiteufe qui fuivit bientôt.cette
aftion, Charles IX accordoit aux Huguenots quatre
pla'ces de sûreté ; & pour l’exercice de leur religion,
en Bourgogne , les fauxbourgs de Mailli-la-
ville & ceux d’Arnay.
Depuis ce tems , les Calviniftes y eurent un
miniftre qui tenoit le prêche au fauxbourg faint
Honoré , oh toute la nobleffe des enviions fe
rendoit pour la cene jufqu’à la révocation defjl’ëdit
de Nantes en 1685.
Arnay a donné naiffance à quelques hommes il-
luftres , tels que Bonaventure Defperiers , valet de
chambre de la Reine Marguerite de Navarre, 6c
fort connu par fon Cymbolum mundi.
L’avocat Guillaume , orateur du tiers-état aux
états de Blois en 1588 , mort à Dijon en 1616 >
étant confeiller des états de la province.
Jean Laverne à qui Saùmaife rend ce témoignage,
« qu’il étoit autant verfé en toute doftrine 6c
» bonnes lettres qu’autre qu’on puiffe nommer,
» enfomme les délices d’Apollon & des Mufes»;
il mérita que Jean de Chevanes composât fa v ie ,
mort en 1632.
François Florent , avocat diftingué, profeffeur
à Paris en droit canon, avec penûon du roi de
deux mille liv. que le garde des fceaux Mole lui
fit donner; mort à Orléans en 1650. L’Abbé Len-
glet affure que Florent étoit très-verfé dans les
matières bénéficiâtes, & que fes traités font utiles
& fçavans ; on peut en voir la lifte dans la Bibliothèque
de Bourgogne.
Claude de la Ville connu par fon Dictionnaire des
arrêts*
Le commerce d’Arnay eft en bled, en laine 6c
en beftiaux ; mais il n’eft pas confidérable.
Cette petite ville eft à cinq lieues d’Autun , fix
de Beaune 6c dix de Dijon. )
ARNDAL, ( Géogr. ) ville très-commerçante de
N o rvèg e, dans le diocefe provincial de Chriftian-
fand fur le bord du fleuve d’Arendal, ;\ deux lieues
de lâMîier. Elle eft coupée de canaux, 6t bâtie fur
pilotis : les plus grands vaiffeaux s’en approchent
commodément. On les y charge du fer & des bois
que produit la contrée , & que les étrangers achètent.
Le gouvernement y protégé 6c y favorife
même beaucoup ceux de diverfes nations qui vont
s’y pourvoir. ( -|- )
ARNE-SYSSEL, (Géographie.) diftrift de PH-
lande , dans l’enceinte duquel eft la ville cpifcopalû
de Skaalholt. (D . G .)
ARN R, ( Myth. ) fille née dans Pile de Sithone,
ayant trahi fa patrie pour de l’argent, les dieux ,
pour la punir, la changèrent en chouette qui cou-
ferva , dit Ovide , apres ion changement la même
paftion pour l’argent. ( -|- )
$ AHNHKIM ou plutôt Aiim-riiM ou Aunkm ,
c& icm ) ville de» Provinces-Umcs di* Pays-Bas",
dan» lu partie de la Gualdres» appellée le VÜmvè>
fur le Rhin, 6t. fl une demiftieue de l’endroit oh
commence l’Yfl'el. Le célébré Coohoom eu répara
le» fortification» en 'V04, Æe/ltf.aj, ià»
(ieite ville * entrée dan» l’union en « »8*1, tk «le-
venue la première en rang dan» l’ordre de celle» qui
opinent pour la province, l'einbleà quelque» égards
(liijHiiei1 ?i Nimegue le litre de capitale. Elle eft
ARN
en elle-même paffablement grande & bien bâtie.
La plupart des gentilshommes paffent l’été dans
le Veluve , l’hiver dans Arnheim. Elle eft le fiege
de la chambre des comptes & du tribunal fuprême
de la province. Anciennement les ducs de la Gueî-
dres, 6c dans la fuite fes ftadthouders n’ont pas
eu d’autre réfidence. Elle a même encore un palais,
à l’ufage du ftadthouder de la république, toutes
les fois que les affaires appellent ce prince à l’af-
femblée des états de la Gueldres. Son églife principale
renferme les tombeaux de plufieurs comtes
& ducs du pays, & cette églife eft accompagnée
de trois autres, dont l’une eft luthérienne & deux
font réformées. Enfin cette ville fut une des quarante
que le torrent des François fit tomber en 1672
fous ia main de Louis X IV , qui la garda deux ans.
W Ê Ê m , . I B g f e
A&nheim ou T e r r e d ’A rn h e i m , ( Géogr.)
partie de la terre auftrale que les Hollandois ont
découverte au midi de la nouvelle Guinée. Les relations
ne nous apprennent abfolument rien de particulier
fur cette terre d’Arnheim. (C. A .)
ARNIS, (Géogr.') petite île du duché de Schlefvig
en Danemarck, dans le golfe de Scheiÿ. L’on y trouve
depuis cent ans une cinquantaine d’habitations ,
fondées par quelques payfans de la contrée , à qui
la-dureté»des gentilshommes avoit fait abandonner
leurs villages. Ce n’étoit, avant ce tems-là, qu’un
terrein chargé de bois & de brouffailles. La pro-
teftion donnée à ces fugitifs par le fouverain , les
ayant rendus laborieux, induftrieux & tranquilles,
Amis s’eft peuplée, cultivée & enrichie ; 6e. les
gentilshommes en font peut-être devenus plus humains.
(D . G .)
§. ARNO, ( Géogr. ) Ce fleuve tu jet à des débor-
demens,qui ont fou vent donné l’alla rme à Florence,
fe groflît des marais de la Chiane & des eaux de la
Sieve, avant que d’arriver à cette ville. Il reçoit,
après l’avoir quittée. le Bifentio , la Pefa, l’Eia &
la Pefcia, & c’eft au-deffous de l’embouchure du
Bifentio , qu’il commence à porter des barques.
( d . G . y
ARNOGNES ( les) , Géogr. quartier du gouvernement
de Nivernois en France . oit l’on ne trouve
ni villes ni bourgs ; mais oit l’on a fieu d’admirer
la fécondité de la terre , à la vue de la quantité
de grains, de vins, de bois & d herbage qu’elle
y produit. (D .G . )
ARNOUL, (Empire Francs.) roi de Germanie,
empereur d’Occident. Ce prince tùt lumommé le
Bâtard. Carloman, fils de Louis le germanique, l’avoit
eu de Litorindc . originaire de Canntme où elle
tenoit un rang diftingué. Quoique ta ivaiflance tut
illullre, elle ne fut point honorer du titre de teine,
pas même de celui d’époule. Anmti etoit a peme
îortide l’enfance, que Carloman lui dotuva le vr.tehe
de Carinthie & celui de St\ •. u\ l c goux'ernement oe
ces deux provinces ne fumioit point a l'ambuv-x oc
ce jeune due : CC quoique le vice de ta naifirive
«lût l'écarter du trône . il fonçea û mvMXtet tur celui
que Chasles leGi\)s,lbnoncle,occupo-.t. LaKatardne
commeneoit a être regaidée exunmc une tache qui
donnoit l’exclufiou aux entaus des rois < ette tache
dcvciioit de jour en jour plus infamante, .1 menue
que les peuples de la domination tVmvoite te toumettmciu
a u x dccîùv'ns du M. Ntcqc ; mais
point V\\\ o h lhu 'lo pour .- L e s e om o
étoient o\1 ne p eu t plus fa ’ a u v d v ù r i
n'u'ililTùt. Charles le (dro8 chaiK'elvM« fu t uv
qiH' l'amiHlltui des «raïuhs ch au g eo it eu un
év imll , |k leur fullrage ■rén al c io u to u io u
celui qui olIVolt lç plus \l'a lim en t è leu r c
1 e s noble'»«N les prélats, «pi'és a v o i r v om i
leurs i"î»v. est ug leurs ci,'iv4cil« aux cx'Uvpn
Tm t A
ARN
François, afpiroiertt à en devenir les ptopriétaircj
titres. Poffeffeun à vie des fiefs , dont la propriété
appartenait â la couronne, ils prétendaient les tranf
mettre k leur poftérité fans ragrémem du prince,
mais feulement par droit de nasifance. Les guerres
étrangères & civiles «ci fiy.Taîerent le regoe déplorable
des enfans de !s ^.rfnaire , avo.ent
favorife ces prétention» covvfirtnées en partie par
un décret de Charles le Chauve. priRce foihie S i
dont l’ambition égaloit Vtaczp&ccze. Les z’ trxîâ. depuis
le berceau de la monarcü^e, ye^&rjjerx. é’ ua
droit qui, â la longue, devoir fâpper les
du trône, & leur en faire paffer les p r i s â t^ . LHhres
dans le choix de leurs fouverains, pourvu cd'iA les
priffent parmi les enfans des rois, ils le partage;.verai
en fââions , & ne doonoient la couronne q fz e x
prétendans auxquels Us connoiffoient des cbfpofi-
tions favorables â leurs deffeins ; & s’ils ne condam-
noient pas au rang de fujet celui qu’ils jugeoieat
capable de leur oppofer une fermeté légidme , ils
ne lui doonoient qu’une portion de ta couronne. La
Débonnaire, eue deux princes habiles 2 fcccéder ,
lavoir : Charles le Gros , déjà roi de Germanie Si
empereur d’Oarideot, & Charles qui, dans I2 tiare,
ou François ocàdenr2ax. C e ft ainfi qu'on appeüoit
les peuples d*etî-deçà de La Meufe , pour les dôMÈs-
guer de ceux d’au-delà de ce fleuve ce du Rhin ,
que le:
par
?s écrivains du moyc‘n âge appellent Aal
>u François orientaux. Les grands fedsn tl
roi couronné par leuas fuÆsees, leur fè
mds lacrifices, ne pennirecu pas à Charfe
\!ots»)it d'un état si
?s fanions . & dtchù■ é par des guerres éo
Feonemi du dehors . ni de oeiàïh
un coni'eil de régence. L'enïaoec
obftade à l’élévation des pmees
le Déboonaire étoit encore au
Charlemacue fon pere loi doom
w > we ifialançÈ pss à :
!t îraCvV. Si> x - ,
procwiv.v. .v 'gyvx: h
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