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 de  ces  troncs  articulaires  fe trouvent  à la  furface  
 du  cartilage  articulaire  de  l’épiphyfe,  y   forment  
 des  tiffus  réticulaires ,  8c  communiquent avec  les  
 vaiffeaux nés de l’hémifphere  vafculeux. 
 Ruysh  n’a  connu  que les vaiffeaux extérieurs du  
 •cartilage de l’épiphyfe, il n’a jamais vu les vaiffeaux  
 de  l’intérieur,  que -nous  avons découverts,  8cque  
 depuis  nous  on  a  injettés  dans  les  cartilages  de  
 l’homme.  ' 
 Qu’on fuive  à  préfent les phénomènes  de  la formation  
 de  l’o s ,  on  trouvera  par-tout  que le cartilage  
 naît de  la  gelée primordiale, qu’il  conferve fa  
 nature  limple  8c  élaftique  pendant  tout  le  temps  
 qu’il eft fans vaiffeaux rouges, que la nature offeufe  
 eft accompagnée de  l’apparence  de .ces  vaiffeaux,  
 que  par-tout  où ils  fe font voir  la nature  cartilagi-  
 neufe  ce de à l’offeufe. 
 C ’eft  la  même  progreflion  dans  l’os  qui  renaît  
 après une fra&ure.  Le calus paffe  de l’état  de  gelée  
 à  celui  de  cartilage ,  il  ne  devient  offeux que lorsque  
 la  rougeur  s’y   développe,  8c  la  garence  lui  
 communique fa couleur dans le  temps même que  la  
 nature  offeufe  y   a  pris  le  deffus.  Le  noyau  paroît  
 dans le calus  le  jour même  qu’on découvre une  artère  
 rouge  dans  l’épiphyfe.  Dans  les  cartilages  du  
 larynx  on  retrouve  la même  liaifon  inféparable  de  
 l ’offification, 8c des arteres rouges devenues vifibles'  
 dans les cellules du larynx. 
 Sur  ces  phénomènes nous croyons  pouvoir fonder  
 ,  avec  quelque affurance,  la théorie  des caufes  
 &   du méchanifme de l’accroijjemmt des os. La gelée  
 primordiale ,. le  cartilage,  qui  en  eft  une  coagulation, 
   n’ont  point  encore  de  vaiffeaux  vifibles.. A  
 mefure  que  ces  vaiffeaux  s’élargiffent  par  l’impul-  
 fion  du  coeur toujours plus  agiffant,  des  particules  
 plus  opaques fe  font jour  dans  les  vaiffeaux,  elles  
 paffent par les dégrés de fimple opacité, de  couleur  
 pale, de jaune 8c de  rouge. Quand les globules rouges  
 y   font  admis  ,  ces  vaiffeaux  ont  atteint le  diamètre  
 qui  ne  rèfufe plus les particules les plus grof-  
 fieres  de  la  maffe  du fang ;  ce  font des parties ter-  
 reftres  8c  crétacées,  elles  fe  dépofent  dans  les  intervalles  
 des  petites  fibres  dont  l’os  eft  compofé,  
 8c dans les  vuides qui  naiffent  entre  les élémens fo-  
 i des  ,  alongés  dans  toutes  les  direétions,  De - là  
 1 offifîcation 8c la liaifon intime avec  la rougeur. 
 Ces mêmes arteres forment dans les os longs deux  
 branches, dont l ’une remonte vers  l’épiphyfe  fupé-  
 r-ieure, 8c l’autre defcendà l’extrémité inférieure. Ce  
 font  deux forces  qui  alongent de deux côtés  l’os  à  
 chaque battement ;  8c  q u i,  agiffant fur des fibres 8c  
 fur  des  lames  fouples,  éloignent'les  extrémités du  
 centre  ,  8c augmentent la longueur de  l’os. Dans les  
 expériences  du poulet,  le coeur moins agiffant rend  
 l’offification plus tardive. 
 Les  arteres,  qui rampent  entre  les  lames  8c  les  
 fibres  des  arteres  ,  font la  caufe des filions  qui  annoncent  
 l’offification.  Deux  arteres  parallèles s’élèvent  
 8c fe  dilatent, 8c l’intervalle fait un long vallon  
 entre deux  collines. Les mêmes arteres forment des  
 fibres offeufes,  en battant  dans  toute leur  longueur  
 le  cartilage  qui les  fépare  :  ces  fibres  forment  des  
 lames,  quand un cercle  entier de fibres s’eft  formé.  
 Les  lames  intérieures du tuyau médullaire s’élèvent  
 également entre les arteres, 8c deviennent de petites  
 lames. A  mefure  que les petites branches des arteres  
 voifinès desépiphyfes fe  dilatent, il fe forme entr’el-  
 les  dés  lames d’une  longueur proportionnée ,  8c  le  
 corps alvéolaire naît de ce méchanifme. Dans l’adulte,  
 les vaiffeaux  de  cette  partie de  l’os confervent  leur  
 diamètre , 8c font vifibles; au lieu que  les vaiffeaux,  
 qui parcourent les intervalles des  fibres 8c des lames  
 de, l’os  même,  preffésjpar une  fubftance  plus  dure  
 8c plus ferrée, difparoilfent entièrement ; ilsfubfiftent 
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 cependant  avec des calibres diminués,  8c le tiffu cellulaire  
 continue  de  les  accompagner. 
 Les  vaiffeaux des  épiphyfes font  les branches  les  
 plus  éloignées  du  tronc  de l’artere  nourricière ;  ils  
 fe  développent les  derniers :  mais  enfin  le  fang s’y   
 ouvre  un partage  ,  8c dès-lors le cartilage  de  l’épiphyfe  
 recevant  des  particules  plus  groffieres  de  la  
 maffe  du  fang,  s’endurcit 8c  devient offeux. 
 Les os  plats  font un plan  unique  de  fibres,  analogue  
 à l’une des  lames,  dont une  fuite nombreufe  
 8c  concentrique forme  le  corps  de  l’os.  De  leur artère  
 nourricière, comme d’un  centre,  fe  répandent  
 des  branches qui  s’étendent  entre  les  filets  offeux  :  
 elles les forment ces filets, en comprimant le cartilage  
 qui les fépare, 8c  en y   répandant un fuc terreux  qui  
 fuinte de toute  leur  longueur.  Le  parenchyme, que  
 M.  Heriffant  regarde  corne  la  baie  des o s ,  8c qu’il  
 rétablit par la diffolution des particules  crétacées de  
 l’o s ,  n’eft que le  fyftcme vafculaire de l’intérieur de  
 l’os  ,  avec  toutes  les  cellulofités  qui  le  fuivent,  
 rendu vifible par  la deftruétion des parties terreufes,  
 dont  ce  fyftême  eft recouvert. 
 L’accroijfement  8c  le  développement  des  os  eft  
 fimple ;  celui du  coeur  paroît  beaucoup  plus  compofé  
 ,  il ne  l’eft cependant  point,  dès  qu’il  eft bien  
 connu.  Nous  rt’entreprendrons  pas  de  le  fuivre juf-  
 que  dans  les tems  fabuleux,  dans lefquels il  eft  in-  
 vifible ,  8c nous  n’en  commencerons  le  développement  
 qu’à  la  trente-huitieme heure : c’eft  alors qu’il  
 paroît  fous la  figure  d’un  corps  rond qui  fort de  la  
 poitrine. 
 C ’eft  à  l’heure quarante-cinquieme; qu’on apper-  
 ço itd eu x ,  8c immédiatement  après, trois véficules  
 remplies  alternativement  de  fang,  8c  entièrement  
 vuides,  qui forment  le point fautillant  d'.Arijiote. 
 Dans  cet  état,  les  parties  du  coeur  ne  font  pas  
 jointes encore;  cet,organe  reffemble  à  unlaq  ou  à  
 un  huit  de chiffre  ouvert. L’oreillete unique  en fait  
 la première cavité: on la diftingue de  la veine cave à  
 la fin du  troifieme jou r ,  car  elle  enparoiffoit  faire  
 partie avant cette époque. Mais  à  l’heure  foixante-  
 dix  8c  foixante - douzième ,  la  veine  cave  fupé-  
 rieure  paroît,  8c borne  l’oreillette  contre la veine.  
 L’oreillette unique eft large alors ,8c placée tranfver-  
 falement. La fécondé  partie  du coeur  eft  un  canal  ,■   
 quife  diftingue  au milieu  du  troifieme  jou r,  8c qui  
 difparoît  dans le coeur devenu  plus  parfait ;.c’eft le   
 conduit  auriculaire , qui  de l’oreille  fe rend  par  les  
 derrières  dans  le  ventricule.  Il  n’y   à  à  cette  époque  
 qu’un feul ventricule ;  il eft ovale :.c!eft  le ventricule  
 gauche  ;.il  pouffe  fon  fang dans  le  bulbe  de  
 l’aorte , troifieme cavité  du  coeur.  Ce  bulbe  formé  
 dè$ la  fin  du deuxieme  jou r,  fort  du coeur  par  fa  
 face antérieure : étroit  en fqrtant,  il  fe  gonfle bientôt  
 ,  8c  forme  comme  une  tête  d’oifeau,  dont  le  
 bec  produit  les  trois  racines  de  l’aorte.  Malpighi  
 s’eft  trompé  dans  la  dénomination  des  parties  du  
 coeur,  qu’il a bien vues, mais  il a pris le bulbe  pour  
 le ventricule  gauche,  8c  celui-ci pour  le ventricule  
 droit. 
 Le  coeur ne  refte pas long-tems dans  cet état ; fes  
 parties  fe rapprochent  8c  s’uniffent bientôt : . à la  fia  
 du quatrième  jour, le  canal auriculaire s’accourcit,   
 defcend entre  les  chairs du coeur,  8c  s’efface  entièrement  
 deux  jours  après. 
 Le bulbe  de  l’aorte  fe  rapproche  en même  tems  
 du  ventricule ; il rentre entre  fes chairs, 8c difparoît  
 depuis  la  fin  du  cinquième  jour.  Les trois  grandes  
 racines  de  l’aorte ,  qui  en  fortoient, partent  alors  
 immédiatement du  coeur même. 
 Un changement plus  furprenant s’offré à  l’obfer-  
 vateur. à  la  fin  du  quatrième  jour.  Le  ventricule  
 gauche  exiftoit  feul  ;  une  petite  boffe  commence  
 à  paroître  à  cette  époque ;  elle  s’étend  toujours 
 davantage après le  cinquième  jour ;  c’eft un  fécond  
 ventricule qui  s’ajoute au premier :  c’eft celui  qu’on  
 appelle droit.  Il n’y  avoit qu’une  goûte de fang dans  
 ce ventricule  unique  ; il y  en a deux à préfent, que.  
 fépare  une  ligné blanche.  ■ 
 L’oreillette  unique  fe  partage  peu-à-peu  depuis  
 la fin du quatrième jour.  On  commence  à  y  diftin-  
 guer deux demi-cercles ; cette féparation augmente,  
 8c  on  y   diftingue,^  la fin du cinquième jour, deux  
 gouttes de fang, 8c deux cornes à l’oreillette qui a voit  
 été unique. L’oreillete  gauche eft la plus grande pendant  
 prefque tout le  tems  de l’incubation :  dans l’animal  
 adulte,  c’eft la droite  qui  a  le  plus de volume. 
 Un  obfervateur  exaft  ne trouve  dans  les  phafes  
 fucceffives  du coeur,  qu’une  attraction  continuelle  
 des parties, 8c un  rapprochement des trois véficules  
 originales. A mefure que  les élémens folides fe rapprochent, 
   ils  s’attirent  avec  plus  de  force ;   8c  les  
 parties  les  plus  minces  font du chemin  pour  s’unir  
 aux parties plus  épaiffes : l’oreillette par conféquent,  
 8c l’aorte fe rapprochent  du coeiir. 
 Lanaiffance  du  ventricule  droit  paroît plus difficile  
 à  expliquer :  elle dépend  du retréciffement  du  
 trou  ovale.  Il  doit  avoir  été  exceffivément  ample  
 dans  les quatre premiers  jours,  puifqu’il  ne paroif-  
 foit  encore  que  l’oreillette  gauche.  Le  fang  de  la  
 veine cave, fans s’arrêter dans l’oreillette droite ,doit  
 avoir  paffé  dans  la  gauche, 8c  lui avoir  donné  ce  
 volume fi fupérieur à celui qu’elle conferve. 
 La même  caufe  a  retardé le  développement  du  
 ventricule droit. Comme l’oreillette droite ne confer-  
 voit  pas de  fang,  il n’en recevoit point. 
 L’oreillette droite, 8cle ventricule qui lui répond,  
 fe  développent  par  une  fuite  du rétréciffement  du  
 trou  ovale : 1e-  fang n’y   paffant plus  avec  la  même  
 aifance, dilate l’oreillette droite,  8c par une fuite né-  
 ceffaire,  le ventricule  du même côté. 
 La caufe du rétréciffement du trou ovale fe trouve  
 dans  l’attraétion des  parties du  coeur.  Le  canal  auriculaire  
 difparoît ;  il  faifoit partie de  l’oreillette primordiale. 
   Le trou, ovale defcend vers le coeur  avec  
 lu i ,  il devient plus  court ;  &   les  chairs  du  coeur  ,  
 entre  lèfquelles l’oreillette  fe retire ferrent fon  diamètre  
 ,  8c  en rétréciffent  l’ouverture. 
 Après  la  naiffance  du  foetus, le  trou ovale  difparoît  
 ,  8c ne  fournit plus rien  à l’oreillette gauche ; le  
 poumon s’ouvre ;  les branches  pulmonaires admettent  
 avec facilité le fang du  ventricule  gauche. Delà  
 vient  la fiipériorité  que.l’oreillette 8cle  ventricule  
 droits atteignent dans l’adulte. Plus le ventricule offre  
 de facilité au fang de la veine cave, plus il en reçoit,  
 8c plus  il  fe  dilate. 
 Dans  l’homme,  on n’a pas  d’obfervation  èxa&e  
 d’un ventricule  8c  d’une  oreillette uniques ;  mais  le  
 trou ovale  y  diminue certainement de volume, pendant  
 tout  le  tems que  le foetus eft dans le  ventre de  
 famere. 
 La même force de l’attraétion change  entièrement  
 la  figure du poulet,  8c  fa  fituation.  Dans fes  com-  
 mencemens,  ce petit  animal étoit compofé  de  l’animal  
 lui-même,  8cd’im  appendice  énorme,  qu’on  
 nomme le jaune. Ge jaune  fe vuide peu-à-peu, 8c par  
 le canal,  par  lequel  il  communique  avec l’inteftin,  
 8c  par les vaiffeaux  rouges qui mènent au  coeur  de  
 l’animal  la  partie  féreule  du  jaune.  A mefure  qu’il  
 fe  défemplit,  le jaune  fe  rapproche  du  poulet,  il  
 rentre  dans fon bas-ventre  il y  eft  abfolument renfermé  
 au tems que le poulet fort de l’oeuf; 8c bientôt  
 il n’en refte qu’un petit tubercule. 
 Un changement confidérable  dans  les  inteftins de  
 1 homme , a de  l’analogie avec ceux que nous avons  
 décrits. Le  colon du foetus eft un véritable cône ;  il  
 fe  rétrécit,  fe  recourbe • 8c  fe  continue  fans  aucun 
 intervalle, avec  l’appendice  vermiculaire,  qui  eft  
 l’extrémité  rétrécie  8c  cylindrique du colon. 
 Cet inteftin,  d’ailleurs, n’a point  encore les  trois  
 hgamens  qui* parcourent fa  longueur  dans  l’adulte.  
 Peu-à-peu  ces  ligamens  fe  forment,  ilsreleventle  
 colon ;  8c de  conique  qu’il  étoit, ils en font un  cylindre  
 obtus  ,  relevé  par  trois  boffes.  Les  excré-  
 mens qui  descendent avec  facilité du côté  extérieur  
 de  l’appendice,  8c  qui  ne  trouvent  pas  la  même  
 aifance  à  étendre  le  colon du  côté  de  l’iléon,  dilatent  
 peu-à-peu  la partie  du colon, qui eft à  la droite  
 de  l’appendice ;  8c cette appendice fe  trouve à la fia  
 fortir de l’extrémité gauche  du colon. 
 Un  autre  changement  confidérable  fe  fait  dans  
 l’homme :  fes tefticules font placés dans  la cavité dit  
 péritoine , près des  reins. Gette membrane  eft  fermée  
 ;  mais  la partie  qui répond  aux  tefticules,  eft  
 rarement ouverte ; elle eft fermée ordinairement par  
 une  cellulofité un peu  lâche.  Vers  la  fin de  la grof-  
 feffe, le  tefticule s’ouvre  un paffage par cette  cellu-  
 lofité ;  il y   trouve  une  continuation  du  péritoine ,  
 qui lui offre une gaîne  jufqu’au fcrotum ;   il  defcend  
 le  long des lombes,  8c  arrive au  fcrotum,   ou  peu  
 de  tems  avant  fa naiffance ,  ou même  plus tard encore. 
   La gaîne  qui lui a donné  le  paffage, fe ferme  
 bientôt  après  à  fa partie fupérieure, 8c  il refte  à la  
 place, par laquelle le  tefticule a paffé,  une trace lé-,  
 gere de l’ouverture. 
 Il  feroittrop  long de  fuivre  tous  les chângemens  
 qui  fe  font,  pour  ïùbftituer  à la conformation  du  
 foetus,  celle  de l’homme parfait.  Nous  avons quelques  
 autres  accroijfemens  à  examiner,  qui  fe  font  
 contre  l’ordre  de  la nature,  8c  nous  chercherons  
 enfuite les caufes générales qui de l’embryon font un  
 homme. 
 Il arrive  très-fouvent des  prolongemens très-con-  
 fidérables  des  tégumens, par  l’accumulation  d’une  
 humeur extravafée.  C ’eft  une  eipece  de gelée  dans  
 le  foetus ; elle produit des  difformités dans fon apparence  
 extérieure, qui ont  fait  comparer un  foetus à  
 un  lion,  à  un.  crapaud,  Amplement  parce  que  le   
 vifage en étoit élargi, le couépaiffi, 8c la tête comme  
 attachée  aux épaules. Nous avons vu des foetus couverts  
 de  cornes  8c  d’excrefcences  de  toute efpece ,   
 uniquement formées par les  tégumens remplis d’une  
 gelee  très-abondante. 
 Dans  l’adulte,  ce  font  des  graiffes  de  différente  
 confiftance , qui  forment  des  tumeurs.  C ’eft  tantôt  
 une graiffe un peu liquide, qu’on compare à du miel ;  
 tantôt une  graiffe  folide, .femblable  à  du  fuif ;  8c  
 tantôt un graiffe fondue, marbrée  de rouge,  8c qui  
 reffemble  à du  pus ;  d’autres  fois  c’eft une  graiffe  
 figée, dure  8c melée de filets cellulaires, qu’on croit  
 reffembler  à  de  la  chair.  Quelquefois  des  grains  
 pierreux  fe mêlent  à ces matières :  elles  n’étendent  
 pas  uniquement des tégumens ; mais elles fe forment  
 des  enveloppes  très^épaiffes 8c  très-folides,  par  le  
 rapprochement  des  lames  cellulaires,  comprimées  
 par l’humeur extravafée. Ces membranes deviennent  
 fouvent auffi dures que  des cartilages. 
 Dans ces tumeurs, les arteres 8c les veines fe dilatent  
 dans la même proportion. On en voit d’un diamètre  
 étonnant dans  quelques  farcomes confidéra-  
 bles.  Il paroît  que les tégumens ,  en prêtant  à  l’humeur  
 extravafée,  prêtent auffi  davantage  au  fang  
 artériel. 
 Mais ce qu’il y  a de  plus  difficile  à expliquer', ce  
 font  des morceaux offeux , des  cheveux  tout-à-fait  
 femblables  à  ceux de la  tête ,  des  dents,  que  l’on  
 trouve  dans  des tumeurs de  cette  efpece.  Les frag-  
 mens  offeux  fe  trouvent par-tout ; ils font moins or-  
 ganifés que les véritables Os ,  8c paroiffent être formés  
 par une  humeur pâteufe,  qui  fe  fige ,  8c  qui  
 devient  fucceffiyement  calleufe,  cartilagineufe  8c