
 
        
         
		fur les  humeurs,  fur la refpiration t fur  l’hypothefe  
 de Leuwenhoeck, qu’il réfute. 
 Gafpar Bartholin ,fils de Thomas, écrivit plufieurs  
 petits ouvrages dans fa j e une ffe. D re lin co ur t réclama'  
 t e  que Gafpàr  avoit donné  fur le  diaphragme,  p e tit  
 o u v ra g é ,  dans  lequel  il  y   a  beaucoup  d’expe-  
 riences  faites  fur  des animaux vivans , &  qui regardent  
 le mouvement du coeur,  du  chyle , de la lymphe  
 ,  &   les  injections.  Les  proftates  des  femmes,  
 attribuées à  cet  a u te u r,  font  plutôt des  finus muqueux  
 que des  glandes. Il découvrit une des variétés  
 du  conduit  falivaire  fublingual. 
 J.  Conrad  Brurinè'r,  ahnobli  fous  le  nom  de  V.  
 Brurtn , Bat'o'n  de Hamerflein,  gendre  de Wepfer  &  
 médecin  dé l’éie&èur Palatin, fût une des meilleures  
 têtes  de  ce fiecle.  Il parut de bonne  heure en lice &  
 fit des expériences très-difficiles pour démontrer que  
 l’animal  peut  fe  paffer du  panc réa s,  &   que  la  liq 
 ueur  que Cette glande f o u r n i t n ’eft: pas effentielle  
 à  la  vie.  11  découvrit  dans  la  fuite  les  glandes  du  
 duodénum,  &   le  finus  c irc u laired e  la  glande  pituitaire  
 , êc donna un  ouvrage  fur la  digeftion plein  
 de  bonnes vues. 
 J. Nicolas Pechlin  de  Kîe l,  dont  les  defcendans  
 jo u en t  un grand rôle dans le  corps de  la nobleffe de  
 Suède ,  fut  un  homme  d’un génie  fin ,  qui fe refu-  
 foit  à  l’erreur. Il  combattit de bonne heure  celle  de  
 Sylvius  fondée  fur  l’acidité  du  fuc  pancréatique.  
 Il écrivit fur les purgatifs & donna de bonnes obfer-  
 vations  fur  les  premières  voies.  Ses  obfervations  
 font pleines de bonnes chofes.,  .  . 
 Antoine  Van  LeuVenhoeck  s’appliquoit  a  polit  
 des  verres ; il fe fervit de fés  propres  microfeopes  
 p o u r  examiner  la ftrufture  dès  plus  petits animaux  
 &  de leurs humeurs. Sans favoir  aucune  langue,  &  
 fans  avoir jamais lu  la moindre ch o fe, il fut fe faire  
 un  nom  célébré  par  des  découvertes &  même  par  
 des  hÿpotbefés.  Sans  être 'àbfolument  l’inventeur  
 des globules  de fang ,  il  fut  cependant  le  premier  
 qui fuivit  cette  d éc o u v erte, &  qui la préfenta dans  
 un  grand  détail.  Il  vit  le  fang  circuler  des  arteres  
 dans  les v e in é s, &  il remarqua plufieurs circonftan-  
 ces  intéreffarttes  du mouvement  de  cette  humeur.  
 Il découvrit, d’après Hamme, les petits animaux qui  
 habitent  dans  la  liqueur  fécondante  du mâle  :  tout  
 peu  lettré qu’il é to it, il  donna  de l’importance à  ces  
 animaux,  les  envifagea  comme  les  embryons  de  
 chaque efpecë , &  ne laifla à  la femelle  que la fonction  
 de  lés loger. 11 décrivit  les  lames  cellulaires ,  
 qui  avec la  fibre  compofent  le mufcle, & les  filets  
 qui  compofent  la fibre.  Il  a connu plufieurs efpeees  
 de  polypes.  On  lit  utilement  fes  ou v ra g es,  parce  
 qu’ils peignent la  nature  ; mais  il faut apporte r  une  
 faine  critique à  cette  îe â u re . 
 Oliger  Jacobæus a  fait  un affez bon ouvrage  fur  
 les  animaux quadrupèdes à  fang-froid. 
 Les obfervations de  JufteSchrader,  recueillies en  
 Hollande d’après Van H orne, Sylvius, Swammerdam  
 & R uyfch, font remplies  dé faits utiles. 
 Jofeph Guichard D uvërnëÿ fut un des plus grands  
 anatomiftes  de  ce  fiecle ,  & nous  trouvons dans fes  
 ouvragespofthumesle canevas de prefque to u t cèque  
 l’ouvrage deWinflowa  de particulier : il a vu le p re mier  
 une  infinité de  chofes,  &   jufqu’à l’artere centrale  
 du cryftallin'.  lia   donné  un  nombré  cônfidéra-  
 ble de  petites  obfervations  détachées  :  mais le feul  
 ouvrage  de  quelque  importance  qu’il ait  fini,  c’eft  
 le traité de l’o iiie ,  dont les planches font très-belles.  
 D u ve rney  a  découvert  dans  cet  organe  la  membrane  
 de  l’étrier ;  il a approfondi la  ftruûure  de  la  
 lame  fpirale.  il  a  laiffé  quantité  d’obfervations  fur  
 Yanatomie  comparée.  Dans  une  controverfe  fort  
 animée avec NÎery, il défendit la bonne caufe , mais  
 fans  avantage.  Il  a  difféqué  avec  exactitude  deux 
 foetus  réunis  par  les  baflins &  a défendu le'fyftêmè  
 des  monftres  originaux.  Ses  ouvrages  pofthumes  
 font  pleins  des  meilleures  chofes,  &   contiennent  
 un  cours  entier  àHanatomie-.  Il  y   décrit  le  ganglion  
 ophtalmique  ,  &   le  cornet  fphénoïde de  Bertin.  Il  
 n’admit  dans  le poumon,  qu’un  tiffii  cellulaire, &   
 prévint Helvetius. Il  a vu  l’ouverture  dè l’épiploori  
 hépatogaftrique ,  les trois  ligamens du colon, &  les  
 proftates inférieures.  11  a fait des recherches exa&es  
 fur  la  valvule  d’Euftachio.  Mais  nous  ne  pouvons  
 nommer qu’un  petit  nombre de  fes découvertes.  Il  
 en auroit cependant fait de plus intéreffantes encore*  
 fi  dans le cours  d’une  ,longue  vie ,  uniquement oc*  
 cupée  de Y anatomie,  il  n’avoit  eu  un-malheureux  
 penchant pour fauter d’un ob jet à  l’autre. 
 J. Conrad  Peyer de  Schaffhoufe  ne donna  à  Ya-  
 natomie ,  qu’un  petit nombre  d’années,  mais  elles  
 furent fécondes  en  découvertes.  Il donna un  exeeP  
 lent ouvrage fur les  glandes, des  inteûins ,  qu’il  fui—  
 vit  le  premier  en détail,  &   fur  l’eftomac  dès  oP  
 féaux  granivores.  Il  donna  encore  un  affez  grand  
 ouvrage  fur les inftrumens  de. la  rumination.  On  a  
 de  lui  plufieurs  morceaux  détachés  fur  Yanatomiè  
 comparée.  Il  découvrit la  cavité de l’ouraque. 
 Jean  Méry,  grand, anatomifte ,  un  peu  trop  ami  
 des. fyftêmes  &   des  paradoxes.  Il  avoit  préparé  
 après  Pérrault,  mais avant Duverney, un traité  fur  
 l’oreille  ,  qui  ne  parut  qu’après  Duverney.  Il-découvrit  
 la communication des deux rampes du limaçon  
 , &  l’a fait  deffiner en,entier , mais  à nud.  Il  travailla  
 beaucoup  fur  la  circulation  du fang  dans  le  
 foetus.. Il  fe  convainquit  que  l’artere  pulmonaire y   
 eft  plus grande que l’aorte ; &   en partant de ce principe  
 ,  il crut devoir  renVerfer  la  direction  qu’Har-  
 vey avait donnée au fang qui tràverfe le trou  ovale :  
 il  l’a fait  repaffer  de  gauche  à droite  pour ajouter  
 du-  volume  à  l’artere  pulmonaire,  &:  pour  diminuer  
 celui de l’aorte;.cette hypothefe,  aprèsavoir  
 été  le fujet de  bien  des  conteftations,  a-été  entièrement  
 abandonnée.  Il  a  donné  de  nombreux- mémoires  
 ,  &   travaillé. fuir plufieurs Tuj-ets  d' anatomie  
 & d e   phyfiologie,  Il  efi  quelquefois dans l’erreur,  
 mais il  eft toujours  original.  , 
 Augufte  Quirin  Rivinus ,  médecin  &   botânifte  î  
 n’a donné fur Y anatomie qu’une thefe ; mais il y  décrit  
 l’autre variété du conduit fublingual, &  les conduits  
 par  lefquels  cette  glande  s’ouvre  en  plufieurs  endroits  
 fous  la  langue. 
 Denis Dodart,  premier  ’médecin, a travaillé  fur  
 la  tranfpiration ;  mais; nous n’avons qu’un  fragment  
 de fes  expériences.  Il a  donné  deux mémoires  im-  
 portans  fur la  voix  &  fur  fes  organes.  Il  trouve  la  
 caufe des fons obtus ou  aigus dans  le plus Ou moins  
 d’ouverture  de  la  glotte,--. 
 Etienne Lorenzini  a donné  une très-bonne  anatomie  
 de  la torpille, dont  il  a  décrit  les  mufcles  &   
 réfuté  la  vertu  ftuporifique.  Il  y  a ajouté  plufieurs  
 morceaux  à!anatomie  comparée. 
 Edouard  Tyfon a ’beaucoup travaillé  fur 1‘ 'aiïatô-  
 mie  comparée.  Il a  donné  un  exçellent  ouvrage fur  
 Y anatomie  des  pigmées  ( de  l’homme  des  bois ) ,   
 qu’il a comparée avec beaucoup d’exaCtitude  à celle  
 de  l’homme. On a  de lui  encore Xanatomie .du  fer-  
 pent  à fonnettes, du  cochôn tayaffou , du dauphin,  
 du  farigucja,  du  ver  rond,  du  toenia,  &   du  ver  
 à  hydatides,  fingulier  animal,  dont  les  phyficiens  
 modernes ont vérifié l’ exiftence. 
 Amé  Bourdon, médecin de Cambray ,  a fait graver  
 des  planches  plus  remarquables  par  lejir grandeur  
 ,  que  par  leur  exactitude , l’expofition qu’il  y   
 ajoute  n’eft  pas  fans  mérite. 
 Philippe  de la Hire mérite d’être nommé entre les  
 anatomiftes, à caufe de fa Differtationfur Les différais  
 accidens  de  la  vue,   pleine  de  bonnes  vues  &   da  
 réflexions 
 ■réflexions nouvelles. Il a défendu les  droits  de la rétine  
 , & n’a pas cru  qu’il fallut changer l’intérieur de  
 l’oeil po u r  voir  diftin&ement  un  objet à  différentes  
 .diftances. 
 Néhémie  Grew  a  donné  un  traité  extrêmement  
 original’„fur  les  premières  v o ie s,  fur  la  différente  
 ftruChire  de  l’êftomac  &  des  inteftins  dans  chaque  
 claffe d’animaux. Il y  a des m orceaux intéreffans dans  
 fon  catalogue  des raretés de la fociété,royale. 
 J.  Jacques Hardér  de  Bâle. Son^ Anatomie  de  L'ef-  
 cargot, fon Recueil d’obfervations, fes Lettres à Peyer,  
 font  remplis  de  morceaux  d’anatomie  comparée ,  
 &  d’expériences  faites fur  les animaux vivans;  Il a  
 découvert la glande  lacrymale particulière  de  quelques  
 quadrupèdes. 
 Denis Papin a ‘donné  dans  fon Traité fu r  V amollif-  
 fement des o s , des expériences fur la gelée qu’on  tire  
 des os p ar la force de  la v apeur renfermée  de l’eau. 
 Un article  que Pierre  Guenellon , médecin d’Am-  
 fte rd am ,  a  fait  imprimer  dans les Nouv.  de  la  Rép.  
 des  Lettres,  efl: rempli  de  nouvelles  découT 
 vertes fur les yeux  des poiflons. 11 y  a découvert  la  
 membrane vafculeufe  placée entre  la fclérotiqüe &  
 la choroïde, le  mufcle  de  la ruyfchienne,  les fibres  
 de la ré tin e , fes deux  lames. 
 Philippe  Jacques  Hartman,profeffeur  à Konigf-  
 b e rg ,  a  donné  fur  la  connoiffance  anatomique des  
 anciens  des  differtations  très-favantes.  On  a  de lui  
 un grand nombre.d’obfervations  détachées fur Y anatomie  
 comparée  & fur celle de l’homme. C’eft  Hart-  
 man qui a  formé les objections les plus folides contre  
 le fyftême  des oe ufs des quadrupèdes. 
 Jofeph  Zambeccari a  fait  des  expériences  affez  
 difficiles  fur  des  animaux vivans.  Il leur enlçvoit  la  
 r a te , la véficule du fiel, le cæ c um , le pancréas, ou  
 .faifoit écouler l’humeur aqueufe. Ces animaux reye-  
 noient  ordinairement  des  pertes qu’ils venoient  de  
 fa ire, & l’oeil fe rétabliffoit. 
 Philippe  Bonanni  a  donné  des  obfervations  mi-  
 crofcopiques, & a défendu la génération équivoque,  
 p lutôt par des autorités  que  par des expériences. 
 Ce  n’eft  pas  tant  le  cours  d'Anatomie  de  Pierre  
 D io n is, chirurgien  de  P a ris,  que  nous  annonçons,  
 qu’une  piece  détachée  fur  une  double  matrice,  ou  
 p lutôt peut-être  un  foetus  logé  dans  la  trompe de  
 Fallope. 
 -  Guillaume  des N oue s,  chirurgien françois, mais  
 qui s’étoit établi  à Gênes. Nous-l’avons vu en  17x7,  
 montrant  fes  Anatomies  en  cire ,  invention  par  laquelle  
 des  perfonnes  délicates peuvent  fe  procurer  
 une  légère  idée  de  Y anatomie.  Il  a  découvert  lès  
 hydatides du  col de la m atrice, qu’on a voulu  ériger  
 en ovaire. Dans fes lettrés,  il a réduit à fa jufte  valeu 
 r  un  enfant  auquel  on trouvoit  la  reffemblance  
 d’un lion. 
 Antoine  N iick , profeffeur de  Ley d e ,  difféquoit  
 avec dextérité,  &  le  fervoit du v if  argent pour  les  
 injeCtions. Il avoit entrepris une Anatomie complette  
 des vaiffeaux lymphatiques, mais  une mort  prématurée  
 l’empêcha  de  perfectionner cet  ouvrage.  Il  a  
 cru  avoir  découvert  un  nouveau  conduit  falivaire  
 & les  fources de l’humeur aqueufe : ces1 découvertes  
 ne fe font pas confirmées. Il y  a dans fon Anatomie des  
 glandes lymphatiques, &  dans  fon  Adenograplûe , de  
 bonnes  chofes  &  des  expériences  utiles ,  comme  
 celle  que Nuck a faites pour  imiter  par  l’art  la formation  
 de la.pierre de la vefiie : celle qu’il a faite pour  
 p ro u v e r la  réforption  des  liqueurs fines ;  la marche  
 du  foetus  depuis l’ovaire , &c. 
 Michel  Bernard  Valentini, profeffeur  de Gieffe,  
 auteur  de  plufieurs  grands re cueils,  en a  donné  un  
 lu r  I anatomie  comparée,  auquel  il  a joint  un ma-  
 mucrit  de  R av , o ù  il y   a  des'détails inconnus  dans  
 lome  I, 
 ces  tems-là  fur I’angiologie, fur  les nerfs. Valentini  
 a donné lui-même une  Anatomie de  la matrice. 
 George Erneft Stahl, premier médecin du  feu roi  
 de Pruffe. La Çhymie fut fon étude favorite : il écrivit  
 cependant fur  la  phyfiologie  qu’il  réduifit  aux  
 mouvemens &  aux fecretions  dirigées par l’ame.  II a  
 perfectionné les  idées  de  Perrault, aboli la  diftinc-  
 tion  entre les mouvemens  animaux &  naturels,  déclaré  
 la  matière  incapable.de  produire  de  mouvement  
 par elle-même,  &  cherché dans l’ame &  dans  
 fon attention pour la confervation  de  fon  corps,  la  
 fôurce  de  tous  les  mouvemens  de  l’animal.  Stahl  
 avoit  du  génie , mais il  étoit  obfcur &   critique ;  il  
 n’aimoit  pas  Y anatomie, il  en  croyoit  le  détail  inutile  
 :  il  faifoit  cependant  beaucoup  de  cas  des ana-  
 ftomofes entre les  vaiffeaux  de  la matrice &  du me-  
 fentere,  qu’il  avoit effectivement découvertes.  - 
 Antoine  de  Heyde  de  Middelburg.  On  a  de  lui  
 une  centurie  d’obier varions  ,  où il  y  a  de  bonnes  
 chofes.^ L auteur a  caffe les  jambes à des grenouilles  
 & a   fuivi  la  reprqduCtion  de  l’os.  Il  s’eft  fervi du  
 même fecours pour  obferver la  circulation  du  fang  
 dans  les  grenouilles.  Ses  expériences fur  la  faignée  
 font  faites  par  les  mêmes  moyens,  &   oppofées  à  
 1 hypothefe  de  Bellini.  Il  a  donné  Y anatomie  des  
 orties  de  mer  &   de  quelques  animaux aquatiques:  
 Cet  auteur  mérite  d’être  mieux  connu. 
 .  Pierre  Chirac  donna  fur  les  cheveux  des découvertes, 
  que  M.  Soraci  lui  a  difpuféés.'  Il  aima  les  
 hypothefes  &   les  controverfes  littéraires. 
 Raimond  Vieuffens,  médecin  d’un  hôpital,  fe  
 liv ra,  auffi-bien  que  Chirac  fon  ennemi,  aux hy-  
 pothefës, mais  il difféqua avec  beaucoup d’affiduité  
 &   d’adreffe.  Son  grand  ouvrage  du  cerveau &   des  
 nerfs, a pour  premier mérite  ,  qu’il eft fait d’après  
 l’homme ;  avant  Vieuffens  on  s’étoit trop fervi des  
 animaux.  Cet  ouvrage  eft  d’ailleurs  très-bon ;  les  
 nerfs  font  infiniment  mieux  quë dans "Wlllis, quoique  
 les  planches  aient  le  même-~défaut,  de  ne  re-  
 préfenter que  des  fquelettes des nerfs, fans les mufcles  
 qui  les  accompagnent.  Il y  a beaucoup  de  découvertes  
 auffi dans  l’ouvrage  fur  le  cerveau.  Les  
 finus  pierreux  de  la  dure  - mere  y   font  rétablis  ,   
 après  un  oubli prefque complet  de cent  trente ans ;  
 les  corps  olivaires  &   pyramidaux  y   fontféparésj  
 plufieurs  faifceaux  médullaires  &   petits  vaiffeaux  
 du crâne découverts.  On  y   trouve  des  expériences  
 fur le  mouvement  du  coeur ,  &c.  Vieuffens  écrivit  
 enfuite  fur  la  ftruétiire des  vifceres  qu’il  injetta  &   
 qu’il mit  en  macération. Il prit généralement  la  cel-  
 lulofité  pour  des  petits  vaiffeaux,  &   s’approcha  
 affez  de  l’opinion de  Ruyfch  qui  ne  reconnut  que  
 des  vaiffeaux  dans  les  vifceres.  Il  connut  la membrane  
 interne  de  l’uterus  que  Hunter  a  nommée  
 adventitia ;  il crut  avoir  vu  la  communication  des  
 vaiffeaux du  placenta avec ceux  de la  mere.  Vieuffens  
 a  découvert  l’acide  du  fang  qu’on  lui  d if  
 puta, mais  que  la  poftérité  a  confirmé.  Le  Traité  
 du  Coeur  contient  un  grand  détail  fur  les  arteres  
 &   fur  lès  veines  du  coeur,  dont notre  auteur  découvrit  
 les vaiffeaux  qui  s’ouvrent dans  les  oreilles  
 &   dans  les  ventricules.  La  defcription  de  l’oreille  
 a  de.la  reffemblance  avec  celle  que  Mery  avoit  
 donnée.  Vieuffens  a  connu  la  cavité  commune  des  
 deux  rampes du  limaçon, &  les  zones de Valfalva.  
 Le  Traité  des  Liqueurs  eft rempli  d’analyfes du fang  
 &   de  la  lymphe.  Il  y   a  des  obfervations  fur  le  
 ventricule  des  animaux qui ruminent ,les  vaiffeaux  
 de l’uvée ,  fon  cercle  vafculeux. 
 Godefroi  Bidloo, chirurgien - médecin &  profeffeur  
 en  anatomie  à  Leyde,  manqua  plutôt  d’afli-  
 duité  que  de  génie.  Il  fît  graver  105  planches parfaitement  
 bien  exécutées  par  les  artiftes,  mais  
 E e e