
 
        
         
		ia famille  Ses fpares  ,  où il paroît former  un genre  
 particulier.  (AL A d  a n  s  o n .) 
 -* § -BLABE, (Géogr.)  Ile  du Bofpkore  de  Thracej  
 Vers  L'A fie & la  Chalcédoine.  Il  falloit dire  vis-à-vis  
 Chalcédoine, en Afie ;car Chalcédoine eft une ville.  
 Lettres fur l’Encyclopédie. 
 * BLACKBORN,  {Géogr.)  petite  ville  d’Angleterre  
 ,  dans le  comté  de Lancaftre. 
 BLADDRAGER , f. m. {Hifl. nat. Botaniq,) nom  
 que  les Hollandois  donnent  à  une  plante  paraître,  
 dans la famille des orchis, dont Van-Rheede a donné  
 une  bonne  figure  ,  mais  incomplette ,  fous le nom  
 de kolCi-tsjerou-mau-maravara,  dans fon Hortus Ma-  
 labaricus ,   volume X I I  , page  13  ,  planche  FI.  Les  
 Brames  l’appellent  ambotia. 
 C’eft  une  efpece de l’ambokely,  c’eft-a-dire,  de  
 l’orchis du mangier, qui en différé particuliérement en  
 ce qu’elle eft plus grande, à tige de deux lignes 8c demie  
 de diamètre. Ses feuilles, au nombre de  dix à douze  
 fur  chaque  tige,  ont  fix  à  fept pouces de longueur  
 fur quatre  lignes de diamètre,  &  font plus roides &   
 plus  dures.  Van-Rheede  n’en  a point vu les fleurs,  
 &   elle fleurit  très-rarement ou  très-tard.  Les Mala-  
 bares  difent,  à  caufe de  cela,  que  cette  plante eft  
 le  mâle  de l’ambo-kely. 
 Ufages. On n’ en fait aucun ufage au Malabar. 
 Remarqués.  On fait  que  l’orchis  donne  fon  nom  
 à  une  famille  de  plantes,  dont  on  voit  les  caractères  
 dans nos  Familles  des plantes, volume  I I , page  
 7 o.  (M . A d an so n .) 
 BLAISE  ( l’o r d r e   d e   S a in t ) ,   ordo  militaris  
 Sancli B lafii,  a  été  inftitué par les  rois  d’ Arménie  
 de  la  maifon de  Lufignam  ; ils  l’établirent  à  l’honneur  
 de  ce  faint,   comme  étant le  patron  de  leur  
 royaume. 
 Les  chevaliers avoient des  robes bleues,  8c por-  
 toient  fur  leur  poitrine  une  couronne  d’or.  Voye£  
 la planche X X V , figure 58  de Blafon,  dans le Dicl.  
 raif. des Sciences, &c. (G. D . L. T.) 
 BLAISE  ( U ordre militaire de  Saint) & de la Sainte  
 ■ Vierge Marie, eft des plus anciens ; on ignore la date  
 de fon inftitutiori. 
 La marque de  cette  chevalerie  eft une  croix pâtée  
 de gueules,  chargée d’une médaille de même bordee eTor,  
 où  fe  trouve  l’image  de  feint  Blaife  ,  évêque,  la  
 mitre  fur fe tête avec fes  ornemens  pontificaux,  la  
 main  droite  étendue  tenant  de  la main-gauche  
 fa croffe ; au revers  eft repréfentée la vierge.  Voye{  
 la planche X X V /, fig. S i  de Blafon, dans le Dicl. raif.  
 des Sciences,  &c.  ( G. D . L. T.) 
 BLAN AK,  f. m. ( Hifl. nat. Ichthyolog. ) efpece de  
 mulet, mugil,  des  îles Moluques, affez  bien  gravé  
 8c enluminé  fous  ce  nom, 8c fous celui de blanacq,  
 par Coyett,  dans la première'partie  de  fon  Recueil  
 despoijfons d'Amboine,  au nQ  10. 
 Ce  poiflon  a  le  corps  médiocrement  alongé,  
 comme  prifmatique ,à  trois  angles,  à dos  convexe  
 &  fort large, à côtés plats  8c ventre aigu. Il a la tête  
 aflez groffe, la bouche petite, les yeux grands, ainfi  
 que  les  écailles  du corps. 
 Ses  nageoires  font  au  nombre  de  huit,  favoir,  
 deux  ventrales,  petites ,  triangulaires, pofées fous  
 ■ le milieu du ventre, loin des peftorales-qui font aufli  
 triangulaires,  aflez petites ;  deux  dorfales  triangulaires  
 ,  aflez  égales  &  de  médiocre grandeur ; une  
 derrière  l’anus,  un peu plus  longue que  profonde ;  
 &   celle  de  la  queue  qui  eft  creufée  jufqu’à  fon  
 milieu  en arc. 
 Tout fon corps eft blanc, argenté  fur  les côtés 8c  
 bleu fur le  dos.  Ses  nageoires  font  aufli  blanches,  
 excepté les peftorales qui font  jaunes. Ses yeux ont  
 la prunelle bleue &  l’iris  blanc. 
 Moeurs. Ce poiflon eft commun dans les  mers des  
 îles. Moluques.  (  M, A d  an  son . ) 
 BLANCHIR la foie.(Mamif.) La foie encore toute  
 écrue eft mife  dans  une poche ou fac  de toile claire,  
 qu’on  jette  dans  une  chaudière  ,  remplie  d’eau  de  
 riviere  bouillante,  dans  laquelle  on  a  fait  fondre  
 de  bon favon de  Gènes ,  Ou  de  Toulon. 
 Après qu’on a  fait bouillir la foie  dans  cette  eau  
 l’éfpàce de deux à trois heures,  8c que  le fac où elle  
 a  été renfermée y   a été retourné 8c remué plufieurs  
 fo is ,  on  la  retire  pour  la  battre  8c  la  laver  dans  
 l’eau  froide ; &   quand  elle  a été ainfi  bien lavée 8c  
 battue ,  onia tord  légèrement, puis  on la rejette une  
 fécondé fois  dans  la chaudière  pleine  d’eau  froide,  
 mêlée de favon, 8c d’un peu d’indigo. 
 C ’eft  cet  indigo  qui  donne  l’oeil  bleuâtre  qu’on  
 remarque ordinairement  dans les foies blanches. 
 Après que  la foie a été tirée de cette feçonde chaudière  
 ,  on  la  tord  bien  fort  avec  une  cheville  de  
 bois, pour  en  exprimer toute l’eau &  le favon  ; en-  
 fuite  on la  fecoue pour  la détordre  8c en féparer les  
 brins  ,  &   on  la  fufpend  en  l’air  dans  une  efpece  
 d’étuve faite exprès,  qu’on  appelle  un fouphroir, à  
 caufe  du  foufre  qu’on y  brûle. 
 C’eft'la  vapeur dé ce minéral  qui  achevé de donner  
 le  dernier dégré de  blancheur à la foie. 
 Maniéré de blanchir les étoffes  de  laine.  Il y  a  trois  
 façons de blanchir  les  étoffes  de laine. 
 La première  fe  fait avec  l’eau &  le favon ;  la fécondé  
 ,  avec  la  vapeur du foufre,  & la  troifieme,  
 avec la craie , l’indigo 8c la vapeur du foufre. 
 Blanchir au favon & a Ceau.  Après que les étoffes  
 font  forties  du moulin  à  foulon,  on les  met  dans  
 l’eau  de favon  un peu chaude,  dans laquelle  on  les  
 foule de nouveau à force de bras fur une fouloire de  
 bois :  ce  qui achevé  de  leur donner le blanchiment  
 que  le moulin à foulon n’avoit fait que  commencer. 
 Quand  les étoffes  ont  été  fuffifamment  foulées à  
 bras dans cette  eau  de favon,  on  les lave  dans l’eau  
 claire  ,  8c  on les fait fécher. 
 Cette  façon  de  blanchir  les étoffes  de  laine , eft  
 celle  qu’on appelle la naturelle. 
 Blanchir en foufre.  On  commence  par bien  laver  
 &  dégorger  les étoffes dans l’eau de riviere , puis on  
 les met fécher  fur  des  perches ;  &   lorfq.u’ e llç s   font  
 à demi feches, on les étend dans une  efpece d’étuve  
 bien fermée >  dans laquelle  on fait  brûler du foufre,  
 dont  la  vapeur venant à s’étendre ,  s’attache  petit à  
 petit  fur  toute  l’étoffe;  ce  qui  lui  donne  ce.  beau  
 blanchiment  quon  appelle  communément  blanchiment  
 de Paris, parce que c’eft à Paris où il s’en fait le  
 plus de  cette  forte. 
 Blanchir  avec la craie, l'indigo &  le  fpufre.  Lorsque  
 les  étoffes ont été. bien lavées 8c dégorgées dans  
 l’eau claire , on les jette dans un bacquet rempli d’eau  
 froide,  dans laquelle  on a fait détremper de la craie  
 avec un peu  d’indigo ; &   après que  ces étoffes  ont  
 été bien maniées  &  agitées dans cette eau, on les en  
 retire,  pour les laver de nouveau dans une eau  pure  
 &  claire ,  au fortir  de  laquelle  on les  fait  fécher à  
 demi fur les  perches ,  puis  on  les met  fur  l’étuve  
 pour  leur faire  prendre la  vapeur, ce qui achevé de  
 les  blanchir parfaitement.  (+ ) 
 BLANCHISSAGE DU  l in g e .  (Econ. domefiique.)  
 De  tous  les  objets  qui  font  du  reffort  de  l'économie  
 ,  il  n’y   en a  guere  d’aufli  intéreffant  dans  un  
 ménage,  8c  qui  mérite  autant  d’attention  que  le:  
 blanchiffage, 8c c’eft rendre un vrai fervice au public  
 que  de  lui  enfeigner  la  meilleure  méthode  de  le  
 blanchir  pour  le rendre propre ,  8c  en  même  tems  
 empêcher que le blanchiffage ne l’ufe autant qu’il  fait  
 pour  l’ordinaire. Après avoir examiné avec  loin  les  
 différentes façons qui fe  pratiquent dans les differens  
 pays, j*e  me fuis mis  en état  de  faire  des comparai-  
 fons entr’elles, 8c de juger quelle  eft  la  meilleure  à  
 l’aide de l’expérience &  du raifonnement,  les guides 
 les plus furs  pour  porter  un jugement  équitable  de  
 toutes  chofes ;  mais  l’ufage  &   la  routine  forment  
 dans le public, 8c fur-tout chez les  femmes, un  préjugé  
 qu’il n’èft  pas facile de furmonter. Cependant,  
 comme  là  plupart  veulent  s’inftrüire  8ç  cherchent  
 tous  les jours des moyens  nouveaux  pour  perfectionner  
 les  ufages,  c’eft  à  ces  perfonnes  curieufes  
 8c intelligentes  ,  que j ’adreffe  les  moyens  fuivans,/  
 que  je . les  invite  à  effayer  ,  d’autant  plus  qu’ils  
 fontfimples, 8c par  conféquentd’une exécution  très-  
 facile.  . 
 Pour blanchir 8c ménager  en même tems le  linge  
 fin, il faut d’abord  le palier dans une  eau  légère  de  
 favon pour le détremper ; quand il y  aura refté aflez  
 de tems  pour en être imbibé,  on  le mettra, dans un  
 cuvier fans  le  tordre, ni  en  exprimer cette .eau.  On  
 y  arrangera les pièces les  unes  fur les autres à  plat 8c  
 par couches égales robfervez cependantque lecuvier  
 ne  doit  pas  être  bien profond,  il  fùffira  du moins  
 qu’on y   mette  un  pied 8c demi  d’épaiffeur de linge,  
 par les raifons que nous rapporterons tout-à-l’heure.  
 On  fe  fervira pour la leffïve de bonnes cendres provenant  
 de  bois  neuf,  c’eft-à-dire  , qui  n’ait  point  
 flotté. La cendre de chêne eft fort bonne ; mais celle  
 qui eft faite avec des  arbres  à  fruit,  eft préférable à  
 toute autre.  On doit avant que  d’employer ces  cendres  
 , les faire paffer par  un  crible pu un tamis pour  
 en ôter  toutes  les malpropretés  qui pourroient  s’y   
 rencontrer,  telles  que  font  les  petits  charbons  8c  
 les bouts de bois  ou  copeaux qui  pourroient tacher  
 le linge par une fubftance qui  s’en détache &  qui gâte  
 la leffive. De quelque nature que foient les cendres,  
 elles font beaucoup  meilleures,  lorfqu’on les  a  fait  
 recuire aufour une fécondé fois, enlesymettantauffi-  
 tôt qu’on a  ôté  le pain, &  y  faifent  brûler quelques  
 fagots. Il eft bon, fi la chofe eft poflible, de les jetter  
 encore toutes  chaudes  dans  une  grande  chaudière,  
 où  on  a  fait  chauffer de l’eau  qui eft  à  demi-bouillante. 
  La dofeeft d’environ un quart de cendres pour  
 la quantité que  l’on a d’eau, c’eft-à-dire, que pour un  
 feau de cendres, il faut mettre quatre féaux d’eau : on  
 fait  bouillir  le  tout  enfemble  aflez doucement  pendant  
 trois  ou  quatre  heures.  Quand  la  leffive  eft  
 faite,  on  la  retire  de deflùs  le  feu,  &   on  la  laiffe  
 repofer ;  après quoi, on  la  tire  au clair en  la  ver-  
 fant par inclinaifon dans un  autre vaiffeau. Dans cet  
 état,  on  verfe la leffive  fur  le  linge qui^eft dans  le  
 cuvier , &  on y  met  la  quantité qu’il faut pour que  
 le linge  en  foit bien  imbibé,  &  que Ja  leffive  le recouvre  
 pardeffus de  la hauteur d’environ  deux pouces. 
  On laiffe couler  cette leffive à  travers  le  linge,  
 &  fortir par le  fond  du  cuvier  au  moyen  d’une canule  
 qui  la voiture  dans  la  chaudière  qui  eft fur  le  
 feu  à  la  portée  du  cuvier ;  on  fait  chauffer cette  
 leffive  infenfiblement  8c  par  gradation,  puis  on la  
 renverfe  de  nouveau dans  le cuvier fur  le linge, 8c  
 on continue à faire chauffer toujours cette  leffive ,  à  
 jtnëfure  qu’elle coule  du  cuvier.  Mais il  faut  fe garder  
 de  la  faire  chauffer  jufqu’au  point  de  la  faire  
 bouillir;  car la trop  grande  chaleur,  loin de  détacher  
 la craffe 8c les matières graffes, comme fait une  
 chaleur douce, gâte le  linge,  parce qu’alors  les fels  .  
 de cendres  pénétrant trop avant  dans  la  contexture  
 ^des fils,  leur  donnent une  couleur tannée &  brûlent  
 le linge.  Il  faut  donc obleryer. avec beaucoup  d’at-  
 ieqtion que la leffive qui fortira par  la canule ne  foit  
 pas  fi  chaude  que  l’on  ne  puiffe l’endurer  avec  là  
 main  faqs  fe  brûler  :  on  coulera  de  cette façon  la  
 leffive  huit(<à  neuf heures de  fuite pour  le  moins *  
 mais  comme je l’ai  dit plus haut, avec.une  chaleur  
 toujours égale.  Enfuitë on  laifl'era  tremper  le linge  
 dans cette  leffive  toute chaude pendant, environ huit  
 autres  heuresen  bouchant  la canule  &   couvrant  
 ■ bien le cuvier pour l’empêcher de fe refroidir: quand  
 Tome  I, 
 le  linge aura  bien  trempé,  on  le  tirera tout  chaud  
 du  cuvier,  à  mefure  qu’on  le  lavera  dans une  eau  
 bien claire,  &  qui, s’il eft poflible,  ne  foit pas trop  
 froide.  Les  eaux  des  rivières  en  été  font les  meil-  
 Ieures :  on  fe  gardera  bien  de  frapper ce  linge trop  
 fo r t ,  mais  on  fe  contentera  de  le  frotter  légèrement  
 entre  les mains  ou  une  planche  unie  que  les  
 laveùfes auront  devant  elles,  en le rinçant de tems  
 en tems dans l’eau claire, &  le tordant un peu à chaque  
 fois pour faire fortir l’eau fale, jufqu’à ce  qu’on  
 s’apperçoivc que l ’eau  en  forte très-claire.  Alors on  
 etendra  ce  linge  à  plat  au  foleil  fur  un  pré  dont  
 1 herbe  foit propre, &   pendant  le  cours  de  la journée  
 ,  on verferade  l’eau deffus  à plufieurs reprifes,  
 avec un  arrofoir' de jardinier,  à mefure qu’on verra  
 qu’il fe feche , &  on le retournera deux ou  trois  fois  
 lens-defliis-deffous.  Le  foleil  &  cette  eau  achèveront  
 de lui donner un luftre &  un blanc très-parfait:  
 il faut pour cela que le  linge  demeure  expofé  trois  
 jours  de  fuite  au  foleil. &   au  ferein,  li  l’on veut -  
 mais le  foleil peut  fuffire. On  le plie à  demi-fec,  8c  
 on le repaffe enfuite. 
 Cette' opération,  comme on  v o it , n’eft point une  
 magie ;  bien  des perfonnes le  pratiquent à  peu près  
 de même ;  mais elles  manquent fouvent de donner  
 à leur  linge  cette blancheur qui en  fait le plus grand  
 mente »  parce qu’elles négligent tous les petits foins  
 que je viens  de preferire. Par exemple,  elles ne font  
 pas aflez fcrupuleufes  fur  le  choix  des  cendres,  8c  
 fouvent  n’en  connoiflent  pas  les  dégrés  de  force j   
 car il  y  a  des cendres  beaucoup meilleures les unes  
 que  les autres.  Si elles font fortes, il en faut moins ,   
 c’eft-à-dire,  qu’on  doit  mettre  une  quantité  d’eau  
 plus grande à proportion du dégré de forces des cendres  
 J  car  fi  elles ont trop de  force,  leurs  fels attaquent  
 les  fibres du chanvre  ou  du  lin,  8c y   laiffent  
 une  couleur  de leffive ;  fi  au  contraire  les  cendres  
 (qnt trop fôibles,  les  fels ne peuvent pas fi  bien ab-  
 forber les parties graffes  de la craffe, &  le linge n’eft  
 jamais propre.  Si  les  cendres  n’étoient  pas  choifies  
 &   préparées ,  comme  on  vient  de  le  dire ,  les fels  
 qu’elles .contiennent ne pourroientpas s’en détacher  
 aifément,  8c ne produiroient pas  fi  bien  leur  effet.  
 Enfin, fi on n’avoit  pas  égard à  entretenir Un dégré  
 de chaleur modéré ;  on  gâteroit  tout ;  8c  fi  on  ne  
 donnoit  pas le  tems  à la  leffive  de  pénétrer  le linge  
 dans toutes  fes parties, il y   auroit  des endroits  mal  
 blanchis,  8c dans  lefquels  la  craffe réfifteroit  au la-  
 vage^ C ’eft  ce  qui  arrive  lorfqu’on  a  mis  dans  le  
 cuvier  une  trop  grande  ©paiffeur  de  linge ;  car  la  
 leffive qui le pénétré, en filtrant  à travers une épaif-  
 feur trop  confidérable de linge  , perd fa vertu avant  
 que d’être parvenue  jufqu’au  fond ;  de  forte que le  
 linge qui eft dans la partie baffe  du cuvier, ne fe ref-  
 fent point de  fon aftion.  Pour remédier à  cét inconvénient  
 ,  la plupart des  blanchiffeufes  mettent  par  
 intervalle dans le cuvier &  parmi le linge fin, des Jits  
 de  cendres  qu’elles  ont  foin  d’envelopper  féparé-  
 ment avec des linges communs, tels  que les torchons  
 qui font  aflez bons  pour  cet ufage.  Mais cette  méthode  
 n’eft fupportable tout au  plus que quand  on a  
 Amplement de gros linge à blanchir ; elle ne vaut rien  
 abfolument pour le linge fin, ni pour celui qu’on veut  
 blanchir proprement.  L’expérience prouve affez que  
 le  linge fin qui fe rencontre immédiatement fous ces  
 cendres,  n’acquiert  jamais  un  beau  blanc ;  car  à  
 mefure que  la leffive  pénétré ce  lit, elle  en détache  
 les  fels,  qui alors  agiffent  avec trop  de force fur le  
 linge qui en eft imbibé le premier ;  c’eft le même inconvénient  
 qui  arriveroit  à  toute  la  leffive, fi  elle  
 étoit  trop forte de cendres.  La plupart des gens qui  
 font dans cet ufage,  obfervent déplacer  au fond du  
 cuvier, &  fous  les lits  de  cendres,  tout ce  qu’elles  
 ont4è linge plus groffier, 8c mettent le linge fin dans