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B
, lettre numérale, défignoit 300
chez les Romains, & 3000 lorsqu'elle
étoit chargée d’une petite
ligne en cette maniéré B. La
lettre B ne valoit que deux chez
les Grecs, comme chez les Hébreux
; mais les Grecs, en lui
mettant un accent, lui faifoient
lignifier zoo.
B ,abréviation chymique, lignifiebalneum, bolus;
&C B. A. balneum mar'ue , balneum arma , bolus ar-
pienia.
Quant aux abréviations de b & à leurs différentes
lignifications fur les médailles & infcriptions,
voye[ A b r é v i a t i o n dans et Supplément.
b , (Mufique.) nom que les Allemands donnent
au f i bémol; ils appellent encore en général b tous
les bémols ; ainfi, pour dire cette clef eft armée
de deux bémols , ils difent qu’elle eft armée de
deux*. (F . D . C. )
b , ( Mufique. ) dans les mufiques^des deux liecles
précédens, cette lettre majufcule fur l’enveloppe
d’une partie fignifioit la baffe chantante, & quand
dans le courant d’une baffe continue, on trouvoit
un b , c’étoit la marque que la voix devoir chanter
feule. (F.D. C.)
B A
§« B A ALA, ( Géogr. Sacr. ) ville de Paleftine, où
» l’arche fut en dépôt 20 ans ». Dicl. raif. des Sciences
, &c. Elle y fut 70 ans. Il eft certain que Baala
eft la même que Cariathiarim. Foy. Jof. chap. xv.
v - s - \ c ) -
* § B A ALAM, ( Géogr. facr. ) ville de la Palefiine,
dans la derhirtribu de Manàjfès . . . . ajoutez , en-deçà :
du Jourdain : car il y avoit deux demi-tribus de Ma-
nafsès, l’une en-deçà'-, l’autre au-delà du Jourdain.
Baalam eft la même que Getkremmon. Lettres fur
J Encyclopédie.
* § BAALATH, ( Géogr.fàcr. ) ville de la tribu
de Dan, près de Gazara. Jofephe la nomme Baleth.
* BAALATH-BEER, ou Ba a l -B&R, ( Géogr.
facrèe. ) ville fur la frontière de la tribu de Siméon.
On croit que c’eft la même que Ramàtb.
§■ « BAAL-HASOR, ( Géogr. facr,i ) lieu voifin de
la tribu d’Ephraïm ». Dicl. raif., des Scienc. &c. L’écriture
dit, ce lieu étoit voifin d’Ephrai'm. Il paroît
donc qu’il faut dire, lieu voifin dé la ville d’E-
phaïm, dans la tribu du même nom. (C.) .
§ « BÀAL-HERMON, ( Géogr. ) montagne &
ville ».... Dicl. raif. des Sc.8cc.Ce n’étoit point une
ville, mais feulement une montagne à laquelle un
temple de Baal donnoit fon nom, & qui faifoit partie
de l’Antiliban. V. le Commentaire de Leclerc. (C.)
* § BAAL-MEON, ( Géogr. facrée.') ville de la
Paleftine, bâtie ( life%_ rebâtie ) par la tribu de Ruben
: car ion nom feul indique qu’elle exiftoit avant
l’entrée des Ifraëlites dans la Paleftine. Lettres fur
P Encyclopédie.
§ (< BAAL-PHARASIM, ( Géogr. facr.') ville des
Philiftins, dans la tribu de Juda ». Dicl. raifon. des
Sciences, &c. Ce n’étoit point une ville & elle n’ap-
partenoit point aux Philiftins. C’étoit un endroit de
la vallée des Raphaïm, où David mit en fuite les
Philiftins. V. II. Rois, chap. v. -f. 20. (C.)
* S BAALTIS, ( Mythol. ) Dans cet article, au
lieu de la Diane des Grecs, lifez la Dioné de Grecs,
c’eft-à-dire, la Vénus des Grecs,
B A
BAARDMAN , f. m. ( Hifi. nat. Ichthyologie. )
poiffon ainfi nommé aux îles de la province d’Am-
boine, & figuré paffablement par Ruyfch, dans fa
Collection nouvelle des poiffons d’Amboine, page 34 ,
planche X V II. n°. 14.
Ce poiffon a le corps de la morue, neuf nageoires
; favoyr, deux pefloralesaffez courtes, arrondies
: deux ventrales fous celles-ci, petites, pointues;
une derrière l’anus, quarrée, un peu plus longue
que profonde ; une quarrée ou tronquée à la queue,
8c trois dôrfales triangulaires, affez courtes. Il a uni
barbillon affez long pendant au menton, ç’eft-à-
dire, à la levre de la mâchoire inférieure, qui eft
beaucoup plus courte que la fupérieure , & qui
forme avec elle une bouche affez petite & camufe.
Son corps eft violet, tacheté de chaque côté de dix
points ronds , en partie blancs, en partie bleuâtres.
Sa tête eft bleue, entrecoupée par quelques lignes
jaunes.
Remarque. Les trois nageoires dôrfales du baard*
man, fon barbillon au menton & fa queue tronquée,
indiquent que ce poiffon eft une efpece de morue,
qui différé beaucoup de toutes celles que l’on con-
noît, par la beauté de fes couleurs.
Il v i t , comme les autres efpeces de morue,
dans la mer. ( M. A d a n s o n . )
BAARDMANNETJÊ, f. m. (Hifl.nat. Ichthyologie.
) efpece de furmulet des mers d’Amboine ,
très-bien defîiné & enluminé fous ce nom par Coyett,
dans la première partie de fon Recueil des poiffons,
de ce pa ys, planche V. n°. 3t.
Ce poiffon a huit nageoires, dont deux pectorales
triangulaires , deux ventrales au-deffous de
même grandeur , une anale un peu plus longue
que profonde; deux dôrfales triangulaires, dont
l’antérieure eft épineufe, & une à la queue qui
eft fourchué jufqu’à fon milieu & un peu au-delà.
Il a deux barbillons au menton, c’eft-à-dire pendant
du milieu de la levre de la mâchoire inférieure,
& prefqu’aufli long'que la tête. Sa bouche eft conique
& fort petite.
Le rouge eft la couleur dominante de la partie
>fupérieure de fon corps. Son ventre eft incarnat,
tigré de 'noir ; fes nageoires font jaunes. Il a la
prunelle des yeux noire & l’iris rouge, avec une
douzaine de lignes1 noirâtres qui rayonnent tout
autour comme un foleil. (M . A d a n s o n .)
BAASA -, (-Hifl. des Juifs. ) fils d’Ahias, tua Na-
bad, fils de Jéroboam, roi d’Ifraël, s’empara de fon
trône & extermina toute la famille royale. Le prophète
Jehu lui ayant reproché fon idolâtrie, il le
fit mourir. Baafa fit la guerre au roi de Juda, &
mourut après un régné de vingt-quatre ans, l’an
du, monde 3074.
* § BABA, ( Géogr. ) ville de la Turquie en
Europe.........C’eft un beau &• grand bourg de la
Turquie Européenne, dans la Romanie-, vers les
côtes occidentales de la mer Noire, fur un lac
affez confidérable que les Turcs nomment Babafon ,
entre Puzargi & Bulecia.
BABARA , f. m. ( Hifl. nat. Ichthyologie. ) nom
que les Hollandois donnent à un poiffon des meilleurs
& des plus communs dans les mers des Indes.
On en voit une affez bonne figure enluminée dans
la fécondé partie de la Collection des poiffons d Amboine
, par1 Coye tt, au n°. 141. Ruyfch en a donné’
pareillement une paffable dans fa Collection nouvelle,
fous le nom de barbaar, page 3 6 , planche X F I I I ,
n°. /.
B A B
La forme de ce poiffon eft médiocrement àlôrt-
gée, mais très-applatie, & fi comprimée par les
côtés, que fa largeur furpaffe à peine deux fois fa
profondeur. Il n’a que fept nageoires en tout ; fa-
voir, deuxventràles affez petites fous les deux pefto-
rales, qui font médiocrement longues, triangulaires*
mais taillées ou échancrées en arc ; une anale, &
une dorfale qui régnent le long de la moitié pof-
îérieure du corps ; enfin celle de la queue qui eft
fourchue jufqu’au-delà du milieu de fa longueur.
Leurs rayons font mous, non épineux, & réunis
par line membrane fort ferrée. La ligne latérale qui
lemble féparer chaque côté en deux portions égales
, eft très-fude, 8c relevée en forme de fcié
dans fa moitié poftérieure jufqu’à là queue.
Sa couleur générale eft un bleu fans taches, mais
"plus foncé-, 8c comme noirâtre fur le d'os. Ses nageoires
font vertes. On voit une tache verte & deux
taches jaunes fur chacun des côtés de la tête. La
prunelle des yeux eft noire, entourée d’un iris jaune
bordé de verd.
Ufages. Le b'àbdra pefe communément 20 à 25 liv. ■
Les Indiens l’eftiment comme un des meilleurs poiffons
ae leurs mers. Il a la chair très - blanche, très-
fucculente, affez approchante de celle de la morue *
mais un peu pins graffe ou moins feche. Ils en font
quelquefois des hachis qu’ils affaifonnent avec des
épices & des huîtres, & qui fe confervertt très-
bien dans une faumure de vinaigre 8c de fel. Sa
tête ou fa hure , fur-tout, eft fort recherchée par
les gens délicats, à-peu-près comme la tête du fau-
mon l’eft en Europe.
Remarque. Ce poiffon eft, comme l’on voit, une
efpece d’oarangal du Sénégal, que l’on nomme ,
par corruption , carangue , & vient naturellement
dans la famille que nous nommerons famille des
maquereaux, en latin feombri, dans notre Ichthyologie
, que nous publierons un jour. ( M. A d a n s o n .)
B A B E L ( T o u r - d e ) , Antiquités. Plufieurs
ont cru- què la- tour de ©élus dont parlé Hérodote,
& que l’on voyoit encore de fon te ms à Bâbylone,
étoit la tour de Babel, ou du moins qu’elle avoit
été bâtie fur les fondemens de l’ancienne. Ce dernier
fentiment paroît d’autant plus vraifemblable,
que cette tour étoit achevée & avoit toute fa
hautéur ; elle étoit compofée , félon Hérodote,
ainfi que nous Fobfervons et ?article de Ba b y e o n e ,
de huit tours, placées l’une fur l’autre , en diminuant
toujours en groffeur depuis la première
jufqu’à la derniere. Au-deffus d'e la huitième étoit
le temple de Bélus. Hérodote ne dit pas quelle étoit
la hauteur de tout l’édifice mais feulement que là
première des-huit tours, & celle qui fervoit comme
de bafe aux fept autres, avoit un ftade, ou cent
cinquante pas en hauteur & en largeur, ou en quarré.
Foyçi la figure de cette tour dans nos planches d'antiquités,
Suppl. (C. A.)
BABEN-HAUSEN, (Géogr.) petite ville’ d’Alle-
magne,en Suabe, à deux lieues deTubinge, dans-
le duché de Wirtembecg. (-f)
B ABI, f. m. (Ififi. nat. Ichthyologie.) efpece d’anguille
de mer, ainfi nommée par les habitans d’Amboine
, & figurée affez bien fous le nom de càmbat
babi, par Coyett, au n°. 103 de la première partie
de fa Collection des. poijfons d Amboine.
Son corps eft cylindrique, fort peu comprimé
excepté vers, la queue', & très-pointu1 vers lès mâchoires
qui font alongées en un mùfeaù Cylindrique"
obtus , prefque deux fois plus long «que large , &
garnies fur toute leur longueur de dents extrêmement
fines & ferrées.
; P 1 9l|e cinq nageoires en tout, ou, pour mieux
dire, il n en a que trois, car celle du dos & dè-
1 anus font réunies à celle de la queue, de ma-
B a c 7 4 1
merè qu’elles n’en forment qu’une feule» Celle dit
dos eft de même hauteur par-tout, & prend fon
origine du derrière de la tête, au-deflus’ des deuX
nageoires peftorales qui font c'ourtes & arrondies*
Celle dé l’ann-s-commence au milieu ou à-peu-près*
le Iong du corps fous le ventre. Toutes font à
rayons mous & réunis par une membrane affez ferrée.
La couleur générale de fon corps eft jaurie, tachetée
agréablement de jaune & de verd fes
nageoires font d’un rouge violet. La prunelle de fes
yeux eft noire entourée.d’un iris jaunâtre. ( M-.
A d a n s o n . )
* § B ABI A , ( Mythol.') déeffe révérée eh Syrie ;
ôn^ y donnoit le nom de babià aux enfans. C’eft là
meme que Vénus. Lettres fur VEncyclopédie.
BABY, f.m. (Hifl. nat. Ichthyologie.) Les habitans
des îles d’Amboine appellent du nom baby ou ican-
baby, c’eft-à-dire poiffon baby, une efpece d'arnià
dont Coyett a «donné une affez bonne figure enluminée
au «°. 62 dè la premiere partie de fa collection
des poiffons des îles Moliiques» ''
Sa forme eft cylindrique, fort peu comprimée, 8t
médiocrement alongée , affez femblable à celle du
maquereau. Il en a la tête triangulaire & la bouche
conique fort grande. Il eft couvert d’écailles médiocres.
, Ses nageoires font au nombre de fept * favbir i
deux ventrales très-petites, & femblables à deux
points au-deffous des peétorales qui font triangu^
laires & petites ; une anale, alongée & fort bâffe, une
dorfale très-longue qui,commençant un.peu derrierè
la tête, va fe terminer près de la queue en formant
trois finuofités, comme fi elle étoit compofée dé
trois parties, dont l’antérieure ou la premiere eft
formée de rayons épineux, celle de la queue eft
fourchue jufqu’au milieu de fa longueur.
Tout fon corps eft bleu, feulement plus'foncé
fur le dos ; fes nageoires font vertes. La prunelle
eft noire , avec un iris bleu entouré d’un cerclé
rouge»
Remarque. Le baby ne peut guere être rapporté
qu’au genre de l’amia , qui fe range naturellement
dans la famille des maquereaux. (M . A d a n s o n . )
* § « BABYCA, (Géogr.) lieu entre lequel & le
Cnacion , les Lacédémoniens tenoient leurs affem-*
blées. Ariftote dit que le Cnacion eft la rivière, 8c
que Te Babycd eft le pont, ce qui rend ce qu’on vient
de dire des Lacédémoniens entièrement inintelligible
; car entré un pont 8cune riviere quel efpace y
a-t-il où un peuple puiflè s’aflëmbler» ?... M. D acier
a répondu à cette difficulté en difant que ce pont
étoit fur quelque torrents différent de la riviere*
Lettres fu t l'Encyclopédie.
§ BABYLONÉ , (Géogr!) On lit dans cet article
du Dicl. raif. des Sciences , &c. On croit que Bagdad
ejl ait lieu de Vancienne Bâbylone. On eft d’autant
moins fondé à le croire, que Bagdad eft fur le Tigre ,
8c que Bâbylone étoit fur l’Euphrate. (C.)
BABYS, (Mufîque des anciens») Foye£ Géon dans
ce Supplément. (F. D* C.)
* § BA BYT ACE , (Géogr.) ancienne ville dit
royaume de Perfe * écrite par erreur Barbythace 011
Barbytace dans, le Dicl. raif. des Sciences, &c. Foy
Pline , Hifl. nat. liv. FI. chap. i j .
*•§ BACA ou Baza , (Géogr.) ville d ’Efpagne ait
rbyaùme de Grenade; & Baza ou B a s a , ville d’E fpagne
au royaume de Grenade, font évidemment
une feule & même ville. Lettres fur l'Encyclopédie*
* § B aca , (Géogr; fàcrée:) n’étoit point une ville
de la tribu d’A fer, mais, un village que les cartes'
dè MM. Sanfon & Robert de Vaugondi, placent
dans la tribu de Nephtali. Lettres fur l Encyclopédie.»
* § BACALA, (Géogr.) Il y a ici une faute confidérable
de ty pographie dans le Dicl, raifûnné des