
 
        
         
		d’Upfal,  fon  cheval  s’abattit,  &   qu’il mourut  de  
 de  cette chute.  ( M.  d e   S a c y .  ) 
 §  ADEN,  (’Giogr.)  ville d’Afie,  clans l’Yemen ou  
 Arabie Heureufe,  avec  un bon  port  fur  le  détroit  
 de  Babelmandel,  au fud-eft  de Moka ,  &   au  nord-  
 oueft  du  Cap  de  Guardafoui.  C ’eft  une  des  plus  
 belles  villes  de  l’Arabie.  Sa  fituation  au pied  des  
 montagnes,  en rend  l’afpeû charmant,  Oc le  fejour  
 délicieux ;  elle eft entourée de murailles du côté de  
 la mer,  Oc  défendue  par  trois  ou quatre  châteaux  
 forts qui  font furie fommetdes monts voifins. On lui  
 donne cinq ou  fix mille maifons, ÔC un- fuperbe aqueduc  
 conftruit  à un  quart  de lieue de la v ille ,  qui lui  
 fournit  de  très-bonne eau. Les marchands s’y  affemblent  
 durant la nuit,  pour éviter  les exceflives  chaleurs. 
  Les Turcs  fe rendirent maîtres de cetteville en  
 1539  ,  fous  la  conduite  de  Soliman  Bacha ;  mais  
 ils  furent  depuis  contraints  de  l’abandonner  aux  
 princes Arabes  qui la poffedent aujourd’hui.  Il vient  
 tous  les  ans  dans  fon  port  plufieurs  vaiffeaux  des  
 Indes  avec  leur  cargaifon  d’épices,  que  l’on tranf-  
 porte de-là  au grand  Caire.  Long.  6 3 , 20.  lat.  13.  
 ( 'C .A .) 
 * §  ADJAXT1E S ,  (  Mytkolog. ) lifei Ajaxties ,  
 fêtes célébrées en l’honneur d’Ajax.  Lettres fur L'Encyclopédie. 
 § ADIPEUX, euse, adj. (Anatomie.') Les conduits  
 adipeux ne  font  fondés  que  fur  une  conje&ure  ae  
 Malpighi  qui  a  cru que  l’analogie  demandoit  pour  
 la  graiffe  des  conduits  excrétoires,  comme  toutes  
 les  autres  humeurs  en  ont à elles. Mais  la  graille  
 eft  trop  vifqueufe ;  elle  a  trop  de peine  à  couler,  
 pour que  des  vaiffeaux  étroits  d’une  certaine  longueur  
 puiffent  lui  convenir.  Elle  fuinte  certainement  
 de  toute  la  longueur  des  arteres ;  l’injeftion  
 imite  cette  fécrétion  ,  Oc  le  fuif injeété  fe  trouve  
 difpofé  dans  la  même  proportion,  &   le  long du  
 tronc de l’artere ,  &   à  l’extrémité  de fes branches.-  
 Si  la  graiffé naiffoit uniquement de cette  extrémité,  
 il  feroit bien  difficile d’empêcher, vifqueufe comme  
 elle  e f t ,  qu’elle  ne  s’accumulât  pas  autour  de  ces  
 branches,   &  qu’elle n'y  fut beaucoup plus copiëufe  
 que le  long  des  arteres.  Malpighi  a  lui-même  laiffé  
 appercevoir  dans  fes  ouvrages  pofthumes  ,  qu’il  
 n’étoit  pas  perfuadé  de l’exiftence  de  ces vaiffeaux. 
 La membrane adipeufe n’èft que la cellulaire, dont  
 nous  donnerons  un  article.  Le  tiffu  de  la  furface  
 intérieure  dè  la peau  devient plus lâche  vers l’intérieur  
 ;  les  petites lames ,  dont  elle  eft  compofée ,  
 laiffent  des  efpaces  ou  il  fe  trouve  de  la  graiffe  
 peucopieufe, immédiatement fous lapeau, &  pref-  
 que  par-tout  plus abondante  à mefure  que  la  cülu-  
 lofitè approche  des mufcles.  Il y   a un  peu de graiffe  
 fous  la  peau  du  front,  &   entre  cette  peau  Oc  le  
 mufcle frontal. La membrane  commune des  mufcles  
 n’eft  qu’une  cellulofité.  (H .   D.  G. ) 
 ADMETE, ( Myth. )  roi de Pheres en Theffalie,  
 fut un  des  Argonautes,  Oc  un  des chaffeurs de Ca-  
 lydon ;  il  étoit coufin  de  Jafon.  Apollon  ayant  été  
 chaffé du c ie l,  fut contraint  de fe mettre  au fer vice  
 de  ce prince, pour avoir foin de  fes  troupeaux. Le  
 bon accueil que  lui  fit  le  ro i, l’engagea  dans  la fuite  
 à devenir  le  dieu  tutélaire  de  fa maifon.  Admete  
 étant menacé  de la  mort, Apollon  trompa  les Parques, 
  &   le  déroba à leurs coups ; mais il fut dit que  
 quelqu’autre  prendroit fa place  au tombeau.  Le roi  
 eut beau  fonder  fes  amis  ou  fes  proches,  même  
 fon pere 8c fa mere qui étoient très-vieux, perfonne,  
 excepté fon  époufe  Alcefte,  ne voulut facrifier fes  
 jours  pour  fauver ceux à!Admete.  (-{-) 
 Admete ,  (  Myth.  )  fille  d’Eurifthée,  infpira  à  
 fon  pere  l’ordre  qu’il  donna  à  Hercule  de  lui  apporter  
 la ceinture  de  la  reine  des Amazones, parce  
 que cettefameufe ceinture avoit tenté Admete. Athénée  
 raconte de  cette princeffe une hiftoire lîngulierei  
 Admete  s’étant  enfui  d’Àrgos  ,  aborda  à  Samos  ,  8C  
 croyant devoir  l’heureux fuccès de fa fuite à Junon ,  
 elle  voulut prendre  foin dé fon temple.  Les Argiens  
 irrités  de  fa fuite,  promirent à  des  corfaires T yrré-  
 niens  une  bonne  fomme  d’argent,  s’ils  pouvoient  
 enlever  du  temple  de  Samos  la  ftatue  de  Junon,  
 efpérant de faire porter à Admete la peine  de  ce v o l,  
 8c  d’en  tirer  vengeance par  les  mains des  Samiens.  
 Ces corfaires  volèrent  la ftatue ,  l’emportèrent  fur  
 leur  vaiffeau ,  8c levèrent l’ancre  pour fe  retirer au  
 plus vite ,.  en ramant d’une  grande force ; mais quel-  
 qu’effort qu’ils  puffent  faire , ils  n’avânçoient point,  
 8c  demeuroient  toujours  en  même  place ; croyant  
 que  c’étoit  une  punition  divine ,  ils mirent  la ftatue  
 à  terre ,  faifant  quelques  cérémonies  autour  d’elle  
 pour  appaifer  la  déeffe. Admete s’apperçutaü  point  
 du jour que  la  ftatue manquoit,  en  donna avis aux  
 Samiens ,  qui  l’allerent  chercher  de  tous  côtés ,  8c  
 la trouvèrent  enfin  fur le bord de la, mer. Ils  crurent  
 que Junon, de  fon propre mouvement,  avoit voulu  
 s’enfuir  au pays des  Cariens , 8c  de  peur qu’elle  ne  
 prît une  fécondé fois la  fuite,  ils la lièrent aVec des  
 branches  d’arl^res. Admete vint  enfuite,  délia  la ftatue  
 ,  expia  le  crime  des  Samiens,  &   remit  Junon  
 en fa place  ordinaire. Depuis ce tems-là les Samiens  
 portoient tous les ans la  ftatue de  Junon au bord de  
 la mer,  la  lioient comme la  première fois ,  8c célé-  
 broient  une  fête  qu’ils  appelloient  Tenea  ,  parce  
 qu’ils avoient tendu des branches d’arbres  autour de  
 la  ftatue.  (-{-) 
 ADMIRATION,  (  Beaux-arts.  )  c’eft  un  fen-  
 timent  v i f  qui  s’élevë  dans  l’ame  à  la  contemplation  
 d’un  objet  qui  furpâffe notre  attente. Si  l’on y   
 réfléchit bien ,  on s’âppercevra  que l'admiration eft  
 toujours  accompagnée  d’une  Contention  d’efprit,  
 qui  s’efforce  de pénétrer  la  raifon  de  la  chofe  que  
 nous  admirons.  Plus  cette  raifon  paroît  cachée ,   
 plus  l'admiration redoublé ; elle monte au  plus  haut  
 degré,  lôrfque ce  que  nous  voyon s ,  femble  être  
 contraire  à  nos  conceptions.  Si  l’on veut diftinguer  
 avec M. Home deux efpecesdifférentes d'admiration ,  
 on peut nommer  étonnement, le  fentiment  que produit  
 en nous un événement contraire à notre attente,  
 8c  reftréindre l’admiration au  fentiment  qui naît  de  
 la confidération d’une force extraordinaire  Sc inconnue. 
  Dans ce  fèns,  Yadmiration  pourroit  être nom-'  
 mée  une paflîon de  l’efprit ;  car  elle  a'ceci  de  commun  
 avec les pallions, qu’elle  eft accompagnée d’un  
 .  effort  inquiet,  qui  tend  à  élever  nos  conceptions  
 à la hauteur  de  l’objet  qui nous  occupe.  C’eft  par  
 cette  confidération fans doute, que Defcartes a mis  
 Yadmiration dans la claue  des pallions. "Wolf, au contraire  
 ,  l’en a exclue, par la  raifon que ce fentiment,  
 malgré  fa  vivacité,  n’eft  accompagné  ni  de  defir,  
 ni  d’averfion  pour  l’objet  qu’on  admire,  bien qu’il  
 femble  qu’on  éprouve quelque chofe  d’analogue. 
 Quoi qu’il en  foit, il  eft inconteftable  que Y admiration  
 eft  un  fentiment  très-vif ,  8c  qui  par  confé-  
 quent  peut  être  du  plus  grand  ufage  pour  porter  
 l’hommë  au  bien,  &   le  détourner  du  mal.  A  cet  
 égard,  c’eft un  des  fentimens  que  les  beaux - arts  
 doivent  favoir  exciter.  Le mal  porté  à  un  certain  
 degré,  eft auflï  propre  que  le bien,  à  produire  ce  
 mouvement. La méchanceté  extraordinaire du fatan  
 de Milton &  de Klopftock,  ou celle de  certains  per-  
 fonnagës tragiques de  Shakefpear, excitent  en nous  
 une admiration toute aufli  forte ,  que le caraéfere le  
 plus  fublime  d’un  héros  vertueux pourroit le  faire.  
 La  feule  différence  eft dans  l’effet  :  nous abhorrons  
 &  dételions les premiers, nous refpedons,  8c nous  
 nous efforçons d’imiter  celui-ci. 
 La  réglé qui réfulte  de  ce  que  nous venons d’ob-  
 ferver,  c’eft  que  l’artifte  ne  doit  jamais  négliger 
 Poècafion  d’èxciter ce  fentiment.  Les  occafioris s’en  
 offrent  toutes  les fois  qu’on  a  lieu  de  repréfenter  
 de  grands earaétéres 8c de grandes  aélions.  Dans  le  
 poème  épique,  dans’ la  tragédie,  dans  l’ode,dans  
 les tableaux d’hiftoire,  dans  les  portraits,  foit  au  
 pinceau,  foit  aucifeau,  8c  même dans  la.mufique  
 d’un  genre  grave 8c  férieux. Nous  avons  décrit ailleurs  
 les  diverfes  fources  du  merveilleux.  Voyeç  
 l’article Merveilleux , Diel.  raif. des Sciences, &c. 
 Il ne fuffit pas, au relie,  pour qu’un  artifte pujffe  
 exciter Y admiration,  qu’il  connoiffe  les  fources  du  
 merveilleux;  il  faut  encore  qu’il  fache  lui-même  
 P enfer 8c  fentir dans  le grand.  Celui  à  qui la nature  
 n’a  pas  accordé  la  grandeur  d’ame,  entreprendrôit  
 inutilement de  nous  infpirer  de  Y admiration.  Ceux  
 pour  qui toute  la nature rit  8c  badine; ceux qui ne  
 voient  dans  les  aftions  des  hommes,  8c  dans  les  
 événemens du monde, que le côté burlefque  ;  ceux  
 qui  veulent mettre par-tout de l’efprit, de la fineffe,  
 &   des  jeux  d’imagination ; ceux  enfin  qu’une  jolie  
 fleur, ou une  contrée  agréable  touche  plus  qu’une  
 onde  bruyante ,  ou  qu’un défert  hériffé de rochers,  
 ne  réulïïront  jamais  à  exciter  nos  raviffemens.  Ce  
 don n’eft réfervé qu’à un artifte  que la nature a doué  
 d’une  grande  ame,  qui  a profondément  médité fur  
 les  grands  objets de  la nature  8c  de  la  vie_ civile  ;  
 qui s’eft beaucoup exercé à ramener tout à de grands  
 points de  vue,  &  qui a fortifié fes talens par le- com*  
 merce  des perfonnes à grands fentimens , &  par une  
 étude  férieufe  8c  foutenue  des  ouvrages  les  plus  
 fublimes  de  l’art.  ( Cet article efi  tiré de ta théorie  gé-  
 énrale des Beaux-Arts  de M.  SULZER. ) 
 ADN OTA T ION , ( Hiß.  ant. ) chez les Romains  
 étoit un refcrit du prince , ligné de fa propre main, 8c  
 que  l’officier de  l’empire, àppellé magißer memoria ,  
 ecrivoit.  Ce  refcrit ne  fe  donnoit  guere  que  pour  
 •accorder le pardon d’un-crime, &  n’étoit autre  chofe  
 que  ce  que  nous  appelions,  lettres  de grâce. ( L .  ) 
 ADOLIA ,  f. m.  ( Hiß,  nat. Botaniej.  )  genre  de  
 plante du Malabar ,  ainfi  nommée par les  Brames,  
 8c  dont  Rheede  a  publié  une  figure  affez  bonne,  
 mais  incomplette ,  dans  fon  Hortus  Malabaricus,  
 volume  V.  page  C i ,  planche 31  ,  fous  fon nom Ma-  
 labare  kal-vetadagou .-  les Brames l’appellent adolia ,  
 les Portugais  nanida ferra,  8c  les  Hollandois  berg  
 >craam  beffen. 
 C’eft  un  arbriffeaa  toujours  v e rd ,  qui  croît à la  
 hauteur de  fix pieds,  entre  les rochers  des  montagnes  
 de  Teckencour,  fur  la côte  de  Malabar,  où  
 i l   fleurit  une fois  l’an,  en  février,  &   fruétifie  en  
 mars. 
 Sa  racine  eft fibreufê,  d’un  blanc  rouffâtre. 
 Il  n’a  prefque  pas  de  tronc  ,  ou  pour  parler  
 plus  exactement,  fon  tronc , qui n’a  pas deux pouces  
 de  diamètre ,  eft  garni,  prefque dès  la  racine,  
 <le  branches  alternes  ,  cylindriques,  écartées  horizontalement, 
   très-étendues, menues, affez foupleS,  
 difpofees  à-peu-près  fur un  même plan en éventail,  
 ce   qui  lui  donne  un  peu l’air d’un  jujutier ou  d’un  
 «erprun.  Les  vieilles  branches  font,  ainfi  que  le  
 tronc,  un  peu  creufes  à  leur  centre,  couvertes  
 dune  écorce  cendrée  ou  blanchâtre,  qui  eft  d’un  
 verd  rougeâtre  8c  liffe  dans  les  jeunes.  Ce  font'  
 celles-ci feulement qui portent  les  feuilles  ;  elles  y   
 font  difpofees  fort  ferrées  alternativement  fur  un  
 meme plan, de maniéré que le  feuillage  eft applati  
 comme  dans  le  jujutier ;  par  leur forme  elles  ref-  
 lemblent affez  à  celles  de l’alaterne ou du nerprun ,  
 ctant  elliptiques,  pointues aux deux bouts, longues  
 un  pouce,  de moitié  moins  larges,  épaiffes  8c  
 c eP,eV nt ni0^es»  liftes, luifantes en-deffus, ternes  1  
 en  e  ous,  relevées de nervures; entières dans  leur  
 con  our  ,  &   portées  fur  un  pédicule  affez  court,  
 demi-cylindrique,  pla t . çn-deffus. 
 De Paiffeile des feuilles, du à leur cô té,  &  quelquefois  
 à  leur  oppofé ,  fortent tantôt  une,  tantôt  
 deux,  &   rarement  t ro is   f le u r s   rougeâtres  ,  fort  
 petites,  ouvertes  ert  étoile  de  deux  lignes  à  deux  
 lignes  &   demie  de  diamètre  ,  portées  fùr  Un  pé-  
 dicule  de  meme  longueur.  C h a q u e   f le u r   eft  comp 
 t é e  d un calice d’une feule p ièce, ouvert en étoile,  
 partage  jufqu à  fon  milieu  en  cinq  dents  triangulaires, 
  équilatérales. Il accompagne l’ovaire jufqu’à  
 la  maturité.  Celui-ci  eft  fort  petit  &  peu  fenfible  
 au centre du calice ;  il devient en muriffant une baie  
 Ipheroide de trois lignes de diamètre j  jaune  oràngé *  
 à  cinq  loges  qui  co n tien n e n t   chacune  un  offelef  
 triangulaire alongé, à dos convexe, long d’une ligne &   
 demie, blanc d’abord, enfuite  rougeâtre , enfin noir. 
 Qualités.  Toute  la  plante  eft  fans  odeur;  mais  
 fes feuilles font ameres,  &  fes fruits ôntdel’acidité. 
 V f  âges.  De  fes feuilles pilées &  cuites avec l’huile  
 de  Sefame,  on  fait  un  Uniment  dont  on  frotte  le  
 ventre  des  femmes  qui  ont de  la difficulté à accoucher, 
   &   on  prétend  que ce Uniment les délivre de 
 I arriere-faix. 
 Remarque.  Van  Rheéde  rtôüs  a  laiffé  ignorer  fi  
 \ adolia  a  une  corolle,  le  nombre  de  fes  étamines  
 oc  des  ftyles  ou  ftigmates  de  fon  ovaire ;  néanmoins  
 ,  foit  qu’elle  ait  cinq  pétales  comme  l’alaterne, 
   foit  qu’elle  n’en  ait  point,  comme  le  nerprun  
 ,  ramnus  ,  il  eft  facile  de  voir  par  tous  feâ  
 autres  carafteres,  que  cet  arbriffeau  eft  de  la  famille  
 des  jujubiers  ,  &   qu’il  forme  un  genre  par-=  
 ticulier  voifin  de  ces  deux  genres. 
 Deuxiefne  efpece.  V É T A D A G O U . 
 , Le  vétadagou  eft une autre efpece à’adolîd ;  fimi-  
 ree  pareillement  dans  Y Hortus  Malabaricus,   à l a   
 planche 30 ,  du  cinquième volume, page J à. Les Brames  
 l’appellent polti,  les  Portugais nani,  les Hol-  
 iandois  craam  beffen< 
 Il différa du  précédent  en  ce^u ’il eft  plus  «and  
 dans  toutes  fes  parties.  U  a  fept pieds  de hauteur •  
 les  teuilles  plus  arrondies,  longues d’un  pouce  &   
 demi ;  les  fleurs  blanches  un  peu plus  grandes,  de  
 trois  lignes  de  diamètre,  à  divifions  rondes & ‘ non  
 pas triangulaires,  les raies  pourpre-noirâtres,  du  
 diamètre  de  quatre  lignes,  
 j   ?„n , I,é  rencontre  dans  divefs  lieux  de  la  côte  
 du Malabare ,  mais particuliérement à  Angiecaimal; 
 II  fleurit  deux  fois l’an,  &  porte fes  fruits en mars  
 oc  en  ieptembre. 
 Du  refte  il  reffembie  parfaitement  à Y adolia par  
 les  vertus  &   fes  ufages.  (  M.  A d a n s o n . )  
 ADOLPHE ,  ou ADOLFE  de Naffau,  (Hiftoire  
 d Allemagne d)  vingtième  r o i   ou  em p e r e u r   depuis  
 Conrad I ,   fils de Wallëfâm j  comte  de  Naffau  &   
 d Adélaïde de Kadzeii Elenbogert  ,  eft  élu le  6  janvier  
 1292 j  me'urt le  2  juillet  1298. 
 Ce  prince  fut  élu  par  les  mêmes  motifs  qui  
 àvôient  fait  élire  Rodolphe,  fon  prédéceffeur  i il  
 dut  la  couronne  au  peu  de  crédit  de  fa  famille,  
 oc  à  fa  valeur.  l\  avoit  peu  de  biens  &   peu  de  
 nefs ;  mais  il  s’etoit diftingué  dans plufieurs bafail-  
 tes  :  on le  favoit capable  de  foutenir la  gloire  de  
 1 Empire  a  la  tête  des armées , mais trop  peu puif-  
 fant  pour  l’affervir.  Heifs  attribue  l’élèélion  d’^ -   
 dolphe au ftratagême  de  l’archevêque  de  Mayence  
 qui  ,  fe  flattant  de  regner  fous  fon  nom  ,  avoit  
 extorqué  les  fuffrages  qui  penchôient  pour Albert  
 d’Autriche, fils aîné  de  Rocfolphe.  Suivant  cet  auteur  
 ,  dont  on ne  doit pas  toujours  adopter le  fentiment, 
   l’artificieux prélat,  chargé  de  recueillir les  
 voix ,   fit croire  à chacun des  électeurs  ,  qui étoienf  
 divifés, que le plus grand noihbre étoit pour Adolphe.  
 Alors  tous  j  pour  faire la  cour  au  prince  qu’ila  
 Y i j