
 
        
         
		poffédée  par  les  Anglo.is  ,  au  voifinage de  Jerfey  
 8c de  Guernefey.  {D . G .)   ^  f 
 ARICARETS, {Géogr.) nation de l’Amérique méridionale  
 dans la Guiane ,  fur  les bords  d’un fleuve  
 nommé  Aricari. Elle e f t ,  quoique  peu nombreufe,  
 divifée  en orientai^ 8c en  occidentale ,  commerçant  
 d’une  part  avec  les François de  la Cayenne  ,  8c  de  
 l ’autre  avec  les  Portugais du  fort  Strerro.  (D . G.) 
 A R IQ E ,  {Géogr.)  ville  d’Italie  dans  le  Latium,  
 au pied du mont Albano. Sa fondation, a voit, dit-on,  
 devancé  celle  de  Rome,  &   fes  loix  municipales  la  
 rendoient  refpe&able  par  leur  fageffe.  Il  eft  affez  
 vraifemblable  que  la  réputation  avantageufe  dont  
 elle jouiffbit à ce  dernier égard,  donna  lieu au titre  
 de bois facré  que portoit une forêt  de fon voifinage,  
 dans  laquelle  on  vint  en  effet  à  bâtir  un  temple  à  
 Diane , 8c à placer la demeure  de la nymphe Egérie,  
 confultée &  citée par l’habile roi Numa.  Cette ville  
 n’eft  aujourd’hui  qu’un  bourg  médiocre  ,  avec un  
 château ,  dans l’état  de  l ’églife.  On le  homme Lar-  
 riccia. {D. G.) 
 A r ic ie ,  {Hifi.  Poit.)  princeffe  du  fang  royal  
 d’Athenes  ,  8c  refte  malheureux  de  la  famille  des  
 Pallantides, fur qui Théfée  ufurpa le royaume. Virgile  
 dit  qu’Hyppolite  l’époufa  8c  en  {eut  un  fils,  
 après  qu’ Efculape  l’eût  reffufeité.  Elle  donna  fon  
 nom à la ville, décrite à l’article précédent, 8c à une  
 forêt  voifine ,  dans  laquelle  Diane  cacha,  dit-on,  
 Hyppolite, après fa réfurreftion.  En reconnoiffance  
 d’un tel bienfait, il lui éleva un temple  ,  8c y  établit  
 un  prêtre,  8c  une  fête  en  fon  honneur.  Le  prêtre  
 étoit  un  efclave  fugitif,  qui  devoit  avoir tué  de fa  
 main  fon  prédéceffeur  ,  Sc  qui  avoit  toujours  en  
 main une épée  nue,  pour prévenir celui  qui  auroit  
 voulu lui  fuccéder^ la même  condition. La fête qui  
 fe  célébroit aux Ides  d’Août,  confiftoit à  s’abftenir  
 ce  jour-là  de la  chaffe, à couronner les bons  chiens  
 de  chafle ,   8c  à  allumer des  flambeaux.  (+ ) 
 ARICONI17M ,  ( Géogr. )   ville  ou bourg de  la  
 Grande-Bretagne ,  fameux  autrefois  par  les belles  
 chaffes qui fe  faifoient dans  fes environs.  L’on croit  
 que  c’eft  aujourd’hui  Canchefter,  dans  la province  
 d’Hereford, l’une des plus fertiles, quoiqu’en même  
 tems  l’une  des  moins  unies  à  fa  furface,  de  toute  
 l ’Angleterre.  {D . G.) 
 §  ARICOURI,  {Géogr.)  peuple de  l’Amérique  
 méridionale  dans  la  Guiane  ,  vers  la  riviere  des  
 Amazones.  De Laët dit que 1 esAricouris ne donnent  
 prefqu’aucun  figne  de  religion  ;  qu’ils refpeâent le  
 foleil  8c  la  lune,  fans  pourtant  les  adorer  ;  qu’ils  
 parodient croire à l’immortalité de l’ame, en ce qu’ils  
 aflignent le ciel pour demeure après la mort,  à ceux  
 qui ont bien vécu :  que  cependant  ils  font  timides,  
 loupçonneux,  8c  âpres  à  la  vengeance :  qu’ils  recourent  
 volontiers aux devins,  lefquels fous le nom  
 de pecaïos,  fe  difent infpirés par  le  démon Watipa,  
 8c  les  inftruifent tant  des  chofes  futures  ,  que  de  
 celles  qui  fe  paffent  dans  les  pays  éloignés  :  que  
 ce  font  d’ailleurs gens de moyenne  taille ,  dont  les  
 yeux  8c les  cheveux  font  noirs ,  dont  les  femmes  
 accouchent  fans  beaucoup  de  fouffrances ,  8c dont  
 la nudité n’eft couverte pour l’ordinaire,  que d’une  
 forte  de teinture  gommée ,  diverfement employée  
 par  l’un  8c  par  l’autre  fexe.  Les  hommes  s’en frottent  
 épaiffement le  corps, pour fe préferver  de l’ardeur  
 du  foleil  ; 8c  les  femmes  s’en  peignent  légé-  
 . rement  le  leur,  pour  y   ménager à  leur  mode,  la  
 repréfentation de  plufieurs  figures. ( D. G.) 
 ARIENATES ,  {Géogr.)  peuple  d’Italie  ,  dans la  
 fixieme  région  où  étoit  entr’autres  l’Ombrie  moderne. 
   {D. G.) 
 ARJEPLOG,  {Géogr.)  paroiffe  de  la  Lapponie  
 Pitea,  foumife à la Suede. Elle  touche au grand lac  
 Homawam,  8c elle cçpiprçpd cinq villages. La couronne  
 y   a  établi,  en  1743  ,  une  école' pouf~fix  
 Lappons à  la  fois.  {D. G.). ' 
 ARIM,  {Géogr.) ville  d’Afie dans les Indes, fup-  
 pofée  par  les  géographes  orientaux  ,  à  une  égale  
 diftance  des  colonnes  d’Hercule'au  couchant,  8c  
 de  celles d’Alexandre au  levant,  8c  employées par  
 eux en  confequence ,  à  faire  le  compte  des  longitudes. 
   {D. G.)  r 
 ARIMA,  {Géogr.) mont de  l’Afie Mineure, placé  
 par quelques-uns en Cilicie, 8c par d’autres en Lydie.  
 La fable,  plus  pofitive  à  fon  égard  que  la  géographie  
 ,  en fait  la malle  énorme ,  fous  le  poids de laquelle  
 Jupiter condamna le géant Typhon à demeurer  
 éternellement couché. {D. G .) 
 A r im a  P y sh e c u sæ , (Géogr.) ce nom que portoit  
 jadis l’ile d’Hchia,  lur les côtes de Naples,  veut  
 dire  Vile des Jînges.  {JD.  G.) 
 ARIMASPA  ,  {Géogr.) fleuve aurifère de  la Scy-  
 thie  feptentrionale ,  fur les bords duquel habitoient  
 les Arimafpes.  {D. G.) 
 §  ARIMASPES ,  {Hifl. anc.) on  a  publié  tant  de  
 fables  fur  les  Arimafpes,  qu’on  eft  en  droit  de  ré-  
 voquer  en doute  leur  exiftence  :  on  eft  encore  incertain  
 quel étoit le  pays qu’ils  habitoient.  Les  uns  
 les  placent  en Afie ,  d’autres  en  font un  peuple de  
 Sarmates ,  qui confinoit au pays  des Hyperboréens.  
 Ce qui  fait  préfumer que  ce peuple  n’a  été enfanté  
 que  par  l ’imagination,  c’eft  qu’on  a  débité  qu’ils  
 n’avoient  qu’un  oeil au milieu  du  front,  8c qu’étant  
 voifins des  griffons ,  ils  leur faifoient une  éternelle  
 guerre.  Or  ,  on  fait  que  ces  griffons  étoient  des  
 animaux fauvages  qui,  guidés par un  inftinft fingu-  
 lier,  fouilloient  dans les  entrailles  de  la terre pour  
 en  tirer  de  l’or 8c  des pierres  précieufes  ;  8c Iôrf-  
 qu’ils  avoient  trouvé.leur proie, ils auroient plutôt  
 perdu  la  vie  que de l’abandonner. Tous  ces  contes  
 puériles  ont  été  accrédités  par  le  témoignage  des  
 écrivains  d’un  grand poids,  tels  que  Pline,   Pom-  
 ponius  Mêla,  Strabon,  Paufanias  8c  Solin.  Mais  
 on  peut beaucoup  favoir  8c  être  fort crédule.  La  
 plupart  des  auteurs  en  partent comme  d’un peuple  
 qui n’avoit  exifté  que  dans  la  première  origine des  
 fiecles. Diodore de  Sicile  eft le feul qui affure  qu’ils  
 formoient  un  corps  de  nation  du  tems  de  Cyrus,  
 roi de  Perfe ,  qui  leur donna  le  nom d’Evergetes ,  
 qui fignifie bien-faifant. L’armée  de ce prince éprou-  
 voit l’horreur  de  la  plus cruelle famine ,  8c  les  fol-  
 dats étoient  réduits  à  fe  manger les  uns  des  autres.  
 Les  Arimafpes,  touchés  de  leur  affreufe  deftinée ,   
 leur envoyèrent trois mille charriots chargés de bled.  
 Cette  générofité  méritoit  bien  que  le  monarque  
 Perfan  les  nommât  fes bienfaiteurs.  Le  même  auteur  
 nous apprend qu’ils fubfiftoient encore  du tems  
 d’Alexandre le  grand,  qui  les rangea fous fon obéif-  
 fance.  Etieiïné  de Bifànce  cite un ancien auteur qui  
 en a beaucoup fait mention,  8c qui les place autour  
 de  la* forêt Hercynie. 
 Ceux  qui  n’ofent  contredire  des autorités fi  im-  
 pofantes, ont entrepris de demêler toutes ces fables;,  
 8c de  déchirer le voile  qui cachoit  layérité  ; 8c' par  
 le  fecours  des  étymologies  ils  ont  fait  difparoître  
 l’abfurdité de ne donner a tout  un peuplé qu’un feul  
 oeil au milieu du front. Ari en langue Scythe, fignifie  
 l’unité ,  8c mapfos défigne  l’oeil ; ainfi  en  décompo-  
 fant le  mot  on trouve  l’origine du  nom de borgne ,  
 qu’on donnoit aux Arimafpes. D’autres, fans recourir  
 aux étymologies ,  ont  vu  la  réalité  dans  la  figure.  
 Les  Sarmates étoient  armés  de  la  lance 8c  du bouclier. 
   Les  Ariqiafpes  ne  fe  fervoient  que  de  l’arc  
 8c des  fléchés,  8c pour diriger  plus fûrement leurs  
 coups,  ils  fermoient  un  'oeil,  8c  tenoient  l’autre  
 ouvert.,Ce fut de cette coutume  qu’ils acquirent  la  
 réputation  d’être  borgnes.  {T— n .) 
 ARIOLA , {Géographie. )  petite ville  du royaume 
 de Naples-,  dans la Province  ultérieure ,  avec  titre  
 de principauté,  que  porte la maifon de Carraccioli.  
 { D .G . ) 
 ARION ,  {Hifi. Po'éc.)  célébré muficien 8c poëte  
 grec  de la  ville  de  Metnymne  de  l’île  de  Lesbos,  
 inventa  le  Dythirambe,  8c  excella  fur-tout dans  la  
 poéfie  lyrique.  Il  demeura  long-tems à  la  cour  de  
 Périandre  ,  roi  de  Corinthe  ;  8c  y   ayant amaffé  de  
 grands  biens ,  il  voulut  retourner  dans -fa  patrie ;  il  
 s’embarqua  pour  cela  fur  un  vaifleau  dont les matelots  
 voulurent le tuer pour s’emparer de fes richef-  
 fes.  Arion  les  pria de lui permettre de chanter avant  
 que  de  mourir,  quelques,airs  fur  la  lyre  ;  8c  le  
 charme  de  fes chants  attira  auprès  du  vaifleau  plufieurs  
 dauphins :  il  fe  précipita  fur l’un d’eux  qui le  
 porta fur  fon  dos jufqu’au  cap  de Tenare ,  aujourd’hui  
 cap Matapan,  qui  fait  la  pointe  de  la Morée.  
 Le muficien fe réfugia chez Périandre, 8c lui raconta  
 fon  aventure  ;  8c  quelque  tems  après  le  vaifleau  
 ayant  été jetté  fur  les  côtes  de Corinthe ,  le roi  fit  
 faifir les matelots,  8c les fit pendre près  du tombeau  
 du  dauphin  qui  avoit  fauvé  la  vie  à Arion. (+) 
 ARIOSO ,  ( Mufique. )  adj.  pris adverbialement.  
 Ce mot  Italien  à la  tête  d’un air,  indique une maniéré  
 de chant foutenue, développée 8c affeûée aux  
 grands airs,  (S1.) 
 ARIS,  {Géogr.)  ville de  la Lithuanie Pruflienne,  
 dans  le  cercle  ou  grand  bailliage  de  Rhein.  C ’eft  
 une  de  celles  que  les  foins 8c  les  vues  oeconomi-  
 ques  du  feu  roi  Frédéric  Guillaume  firent  palier,  
 pour  ainfi  dire,  du  néant  à  l’exiftence,  8c  dont  la  
 iage adminiftration moderne  accroît de jour en jour  
 la poftérité.  {D. G.) 
 ARISABIUM ,  {Géogr.) ville de l’ Inde au-delà  du  
 Gange.  Quelques interprètes  de  Ptolomée  croient  
 que c’eft A va  moderne  ,  capitale  d’un  royaume  de  
 même  nom.  {D. G.) 
 ARISBE,  {Géogr.)  nom  de  quelques  villes  de  
 l’antiquité, fituées en Béotie, dans laTroade 8c dans  
 l’île  de  Lesbos.  On  fait  que  l’endroit où Alexandre  
 raffembla fon armée, après avoir paffé l’Hellefpont,  
 fe  nommoit  auflï  Arisbe  ;  8c  l’on  erpit  que  cette  
 Arisbe eft aujourd’hui Muffakui,  bourg de Natolie,  
 entre  Lampfaque  8c  l’ancien  château des Dardanelles. 
   {D . G.) 
 [  ARISBUS,  {Géogr.)  riviere  de  la  Thrace,  qui  
 alloit fe jetter dans l’Hebrus  , aujourd’hui  le Maritz :  
 on  ne  connoît  pas  le  nom  moderne  de  VArisbus.  
 { D .G . ) 
 ARISITIUM, {Géogr.) ville ëpifcopale de  France,  
 .dans  le Rouergue ,  aux  confins du Languedoc : elle  
 'eft  détruite  depuis  long-tems  ;  mais  fes  ruines  fe  
 voient  encore  près  de  Milhaud, dans le  petit pays  
 d’Arfad.  {D. G.) 
 '  ARISTAGORAS, {Hifi. anc.) fils de Melpagoras,  
 •gendre  Sc  c'ôufin  d’Hiftée  ,  fouverain  de Milet.  Sa  
 'fierté ne lui permettant pas de voir Athènes fa patrie  
 Tous  la domination  des  Perfes,  il  forma  le  projet  
 de l’affranchir.  Son  attivité égalant fon génie,  il mit  
 une  flotte  en mer,  8c  s’avança  jufqu’à Sardis  qu’il  
 réduifit en cendre. Darius en conçut un reffentiment  
 fi v if ,  qu’il  recommanda  à  fes  principaux  officiers  
 de  l’entretenir  de  cette  révolte tous les foirs  avant  
 le  fouper,  8c de l’exhorter à laver cette  injure  dans  
 le fang du  rebelle. Arifiagoras recula  fon  châtiment  
 par  des  vi&oir'es  : mais  fes  compatriotes  ne  pouvant  
 réfifter à la fupériorité des Perfes,  il fut défait  
 &   tué  vers  la  foixante-dixieme  olimpiade  ,  après  
 avoir fouténu  fix ans  de guerre.  L’hiftoire fait mention  
 de  plufieurs  autres  Arifiagoras,  dont l’un avoit  
 .fait des recherches fur  l’Egypte. On erpit que  celui-  
 là eft  te même  dont  parle  Diôgene  Laërçè dans fa  
 Fie de  C/ünon.  Il vivo.it fous le  régné  de  Ptolomée  
 Philadelphe,  {T.—&.) 
 A R IS T O B U L E  , ( Hifi.  des Juifs, )  autrement  
 appellé  Judas  8c  furnommé PhiLeLlen ,  fils  d Hircan  
 8c  petit-fils  de  Simon  Mâccabée  ,  grand-prêtre  8c  
 roi  des  Juifs  ,  füccédâ  à  fon'  pere  l’an  dü  monde  
 3898;  il  ne  régna  qu’un  an ,  pendant  lequel il  fit  
 mourir  de  faim  fa  mere  dans  la  prifott  ,  où  il  
 l’avoit  fait  enfermer avec trois  de  fes  freres  ;  il fit  
 mourir aufli Antigone fon frere, mais par un accident,  
 ou  plutôt  par la  fourberie infigne de  quelques-uns  
 de  fes  courtifans.  Arifiobule  malade  envoya  fon  
 trere  Antigone  à  une  expédition militaire  dont  il  
 revint  viâorieux.  Des hommes jaloux  de  fa  gloire  
 firent  entendre à  Arifiobule  qu’il avoit tout à craindre  
 d’Antigone qui avoit  formé  le  projet de le tuer  
 pour régner  feul.  Quoique  le .roi  n’ajoutât  pas foi  
 à  Ces  propos  ,  il  voulut  s’en  éclaircir  avec  fon  
 frere,  8c  lui  fit  dire  de  le venir  voir fans  armes;  
 en même  temps  il  ordonna  aux gardes qui  étoient  
 dans  fon  palais  en  un  lieu  obfcur  8c  louterrain,  
 par  où  le  prince  devoit  paffer  ,  de  le  mettre  à  
 mort, s’il  venoit armé ,  ne  doutant  pas  qu’alors  il  
 n’eût  réellement  quelque  mauvais  deffein.  Ceux  
 qu'Arifiobule  avoit  chargés  de  dire  à fon  frere de  
 le  venir  trouver fans armes ,  lui  dirent  au contraire  
 que  le  roi  ayant  entendu  parler  de  la  beauté  de  
 fori armure  ,  étoit Curieux  de le voir fous fes armes  
 brillantes,  8c  le  prioit  de  le  venir  voir  armé  de  
 pied  en cap. Antigone  donna  dans le  piege ,  8c  fut  
 maflacré  par  les gardes  de  fon frere.  Arifiobule  fut  
 fi  touché  de  cette  mort  ,  dont  il  étoit  beaucoup  
 moins coupable que  de celle de fa mere, qu’il devint  
 plus  malade  ,  8c mourut peu après ,  l’an du monde 
 3899-  I 
 A r i s t o b u l e ,  ( Hifi. des  Juifs. )  fécond  fils.  
 d’Alexandre  Jannée  8c  d’Alexandra,  8cfrere  puîné  
 du  grand -  prêtre  Hircan,  à  qui  Alexandra,  en  
 mourant,  laiffa  la  couronne,  ufurpa  8c le  royaume  
 8c  la fouveraine  facrificature  fur  fon frere  qui  lui  
 céda l’un 8c l’autre forcément après Une  guerre dans  
 laquelle. Arifiobule  fut  victorieux  ;  il  en  jouit pendant  
 trois  ans 8c  trois mois : au bout duquel  tems,  
 Pompée ayant des raifons de mécontentementàJArif-  
 lobule,  le  mena  prifonnier  à  Rome,  après  l’avoir  
 dépouillé  de  la  royauté 8c  de la  dignité  de  grand-  
 prêtre  pour  les  rendre  à  Hircan.  Plufieurs  années  
 après,  Jules  Céfar lui  ayant  rendu la  liberté, voulut  
 le  charger  de  quelque  expédition  contre Pompée  
 ;  mais les partifans de celui-ci  l’empoifonnerent  
 avant  qu’il  fortît  de  Rome,  l’an  du  monde  3955. 
 A r is t o b u l e  , {Hifi. des Juifs:)  petit-fils du précédent  
 , eut pour foeur Mariamne, époufe d’Hérode  
 le grand :  celui-ci fit tout  ce qu’il put pour l’éloigner  
 delà fouveraine facrificature quilui étoit due. Vaincu  
 néanmoins par  les foIncitations  de Mariamne , il  lui  
 accorda  cette  dignité  ,  quoiqu’il  n’eût  encore  que  
 . dix-fept  ans.  Mais  ayant  remarqué  la grande affection  
 du  peuple  Juif pour  ce  jeune  prince  ,  il  en  
 prit  de  l’ombrage;  8c  lorfqu'Arifiobule  fe  baignoit  
 à  Jéricho  dans  un réfervoir  d’eau  près du  palais ,  
 Hérode  envoya  quelques  jeunes  gens  fe  baigner  
 avec  lui  ,  avec  ordre  de  le  noyer;  ce  qu’ils  firent  
 par  un  jeu  barbare,  l’an  du monde 3970. 
 A r is t o b u l e  ,   (  Hifi.  des  Juifs.  )  fils  d’Hérode  
 le  grand  8c  de  Mariamne,  fut un prince  d’une  extrême  
 beauté, 8c ce qui eft beaucoup plus eftimable,  
 doué  des  plus belles  qualités  de  Pâme.  Son  oncle  
 Pheroras  8c fa tante  Salomé  le noircirent  tellement  
 auprès  d’Hérode par leurs  infames  calomnies,  que  
 ce  pere  dénaturé , au  lieu de  s’éclaircir de la vérité  
 de  leurs imputations, le jetta dans un  affreux cachot  
 avec  fon  frere  Alexandre  ,  8c  ne  les  en  tira  que  
 pour les  faire  étrangler. 
 ARISTOLOCHIQUE,  (  Mat.méd.  )  l’opinion  
 généralement reçue que chaque évacuation du corps