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 féparés  par  leur  face  extérieure ;  ils  font  alternes  
 avec les divifions du  calice ,  &   tombent  peu  après  
 leur  épanouiffement; lorfqu’ilsfont  épanouis, ils  fe  
 recouvrent toujours en  grande partie les  uns  les autres, 
   foitle  côté  droit,  foitle  côté gauche,  félon  
 la  fituation qu’affeâe la fleur relativement  aux branches  
 &   à  l’afp e â  du foleil. Les  étamines  ,  au nombre  
 de  trente  ou  environ ,  font réunies au  fommet  
 d’un tube  cylindrique,  aufîi  long  que  la^ corolle à  
 laquelle  il eft attaché par fa bafe,  &   perce ou enfilé  
 dans toijte fa longueur  par  le  ftyle  du  piftil  qui  fe  
 partage  à  fon  extrémité  en  cinq  branches  cylindriques  
 ,  terminées  chacune  par  un  ftygmate  fphéri-  •  
 que  violet  ou purpurin ,  velu comme une houppe.  
 L’ovaire , en mûriffant, devient une  capfule  ovoïde  
 à  cinq  loges ,  qui  s'ouvrent  du haut  en bas en  cinq  
 valves  ou  battans,  partagés  chacun  dans leur  milieu  
 par une cloifon longitudinale  qui  porte de chaque  
 côté  un  rang  de  plufieurs  graines  velues  en  
 forme  de  rein  qui  y   font  attachées. 
 Q u a lités .  V a in -p a r it i  croît  par  toute  l’Inde dans  
 les  terreins  fablonneux voifins des eaux.  Il n’a point  
 d’odeur.  Toutes  fes  parties  ont  une  faveur  muci-  
 lagineufe. 
 U fa ge s.  Le  fuc  exprimé  de fes  racines  ou de  fes  
 feuilles , bu incorporé avec de  l’huile ou du beurre,  
 arrête  les  pertes  de  fang  des  femmes.  On  le  fait  
 boire  aufli  dans  l’eau  avec  un  peu  de  fucre  pour  
 tempérer  l’ardeur  intérieure  de  la  fievre  dans  lès  
 maladies du  foie  &   dans  la  petite vérole dont il diminue  
 la  trop  grande  éruption.  Ses  feuilles  pilées  
 &  mêlées  avec du beurre  frais , s’appliquent en forme  
 d’onguent pour  faire aboutir les tumeurs. Lorf-  
 qu’on  les  mêle  avec  les  feuilles  du  cara-fchulli  &   
 l’huile , elles forment alors un  onguent  propre à appliquer  
 fur les bleflixres. Les  Indiens prétendent que  
 la  décoétion  des  boutons de  fes fleurs rend  les  femmes  
 flériles,  qu’en  bain  fur les  yeux  elle, guérit les  
 ophthalmies,  &  que  les pétales  de  fes  fleurs pilées  
 avec,  le  beurre,  s’appliquent  avec  fuccès  fur  les  
 brûlures. 
 Remarque.  Il n’eft pas douteux que  Vain-pariti  ne  
 foit une efpece du ketmia  de  Syrie. Rhéede prétend  
 que lorfque cet arbriflëau  vieillit  feulement de huit  
 ou dix ans,  fes  fleurs , de  Amples  qu’elles  étaient,  
 deviennent doubles  ou multiples ;  mais  c’eft une erreur. 
   On  fait qu’il  double aifément  par la culture  &   
 qu’il forme  une  monftruofité  très-recherchée  dans  
 les Indes, oîi  on la regarde comme une  autre efpece.  
 Il y  en a aufîi une variété  tant Ample que double qui  
 a les  fleurs blanc-jaune  ou fouffré  à  fond  purpurin. 
 D e u x iem e   efpece.  S c h e m - p a r i t i . 
 Quoique le fchem-pariti ne  foit qu’une  monftruo-  
 flté  à  fleur  pleine dé V a in -p a r iti,  cependant Rhéede  
 le  diftingue  comme  les  Indiens,  &   en  donne  une  
 affez bonne  figure  fous  fon  nom  Malabare  fchem -  
 p a r iti ,  dans fon Ho r tu s Ma la ba ricu s,  volume U , p ag.  
 2.5  ,  pla nche   x v i j .   Breyn  en  donne  pareillement la  
 figure  fous le nom d’alcoea j  avanie a arborefeens, flo r e   
 p len o  ;   centur.  I ,  planche Iv j. Rumphe  l’a fait  graver  
 aufîi  fous  le  nom  de f io s  f e f ia l i s ,  dans  fon  Herba-  
 rium  Am b o in icum , volume  IV  t p la n ch e  viij. Les Ma-  
 lays  l’appellent  bonga  raja. 
 Il  ne  différé  de  Vain-pariti  qu’ en  ce  qu’il  a  lés  
 pétales  de  fa  corolle multipliés aux dépens  des  étamines  
 ,  q u i,  en  avortant,  font  caufe que les fruits  
 non-fécondés,  avortent  aufîi.  Ses  fleurs  devenues  
 ainfi multiples  , durent  beaucoup plus que les fleurs  
 fimples,  &   comme  elles  font  d’une  belle  couleur  
 de  rofe  foncée,  &   d’une  belle  grandeur  qui  va  
 jufqu’à  quatre  ou  cinq  pouces,  on eftime fort cet  
 arbriflëau  dans  les  Indes,  &   on  le  cultive  comme  
 ornement  dans  les  jardins.  Les  Indiens emploient 
 A  I  R 
 aufîi  fes  fleurs  dans  plufieurs  cérémonies.  Ils  fui  
 procurent  par  la  taille,  tantôt une tig e, tantôt une  
 forme  différente  de  celle  qui  lui  eft naturelle.  11  
 fleurit toute  l’année ,  &  fe  multiplie  par boutures. 
 Remarque. M. Linné appelle cette plante hibifeus,  
 rofa finenfis  ,  foliis  oyatis  acuminalis ferratis ,  caule  
 arboreo. Syfi. nat. ed.  12. p. 463. n.  (f. Mais ces deux  
 dénominations nous paroiffent également impropres :  
 car  i°. le  nom de  hibifeus  n’a  jamais  été  donné  par  
 les Grecs &   les  Latins à  aucune  plante  des  Indes,  
 telle  que  Celle-ci  ;  mais  feulement  à  Vabutilo.n  annuel  
 qui croît naturellement &  fe ferne  de lui-même  
 dans toute  l’Italie, la Grece &  le nord de  l’Afrique, 
 que  Virgile  a voulu  défigner  en  difant  o ves.....  
 viridi compellere kibifeà.  z°.  Il  ne faut que lire les ouvrages  
 des voyageurs dans les Indes, &  tous nos bons  
 auteurs de botanique, Koempfer, Rumphe, Rheede,  
 Ferrari  ,  &c.  pour  s’affurer  que  cette  plante  n’eft  
 point la rofe de Chine, mais celle qui eft repréfentée  
 dans VHortus Malabaricus, tome VI. planches 3 8 ,3g ,  
 40 &  4/,  fous  le  nom de  hina-pariti.  Si M.  Linné a  
 voulu  confondre &   changer dans ce genre  les  noms  
 Indiens,  on  peut  dire  qu’il  a  réuffi  aufli-bien  qu’il  
 a  déjà  fait  à  l’égard  de  nos  plantes  de  l’Europe. 
 ( M.  A  d a n  s o n . ) 
 ÀJOMAMA  , (Géogr.) petite ville de Macédoine,  
 dans  la  Romélie ;  elle  eft au bord du  golfe  auquel  
 elle  donne  fon  nom.  (Ç.  A .  ) 
 AIP1MIXIRA ,  f.  m.  ( Hiß.  nat.  Ichth. )  poiffon  
 de  mer  de  la  grandeur  d’une  perche  ,  gravé  par  
 Marcgrave,  Hifioire  naturelle  du  B  réfil,  liv.  1 V 9  
 chap.  i i j ,  &  dont  Jonfton  a  copié  la figure  ,  Hif-  
 toire  naturelle  des P oiß'ons,  page  12.4, planche  3 2 ,   
 fig.  2.  Les  habitans  du  Bréfil  l’appellent  encore re-  
 timixira,  &  les  Portugais pudiano  vermelho  ou  bo-  
 diano. 
 Sa  forme  eft  comprimée ,  très -  approchante  de  
 celle  de la  perche, de maniéré que  fon corps a trois  
 fois plus de longueur  que  de profondeur. Il eft couvert  
 d’écailles  fort  petites ,  fi  ferrées1 &   fi  unies  
 qu’il paroît  au  toucher  en manquer abfolument.  Sa  
 tête eft petite  ainfi  que  fa  bouche  qui  a  beaucoup  
 de  petites  dents,  entre  lefquelles  on  en  voit trois  
 fur le  devant  de  chaque  mâchoire,  un  peu  plus  
 grandes.  Ses  nageoires  font  au  nombre  de  fept  ,  
 dont  deux  épineufes,   favoir deux ventrales médiocres  
 au-deffous  des deux peûorales,  qui  font  pareillement  
 médiocres  &  compofées de rayons mous  
 &   articulés ;  une  derrière l’anus plus  profonde  que  
 longue,  avec  un  rayon  épineux;  une  fort  longue  
 fur le dos à rayons antérieurs épineux &  plus courts  
 que les  poftérieurs  ;  enfin  une  à  la  queue  qui  eft  
 fourchue  prefque  jufqu’à  fon milieu.  Ce poiffon a  
 les  yeux  un  peu  faillans,  à  prunelle  noire,  avec  
 un iris  jaune devant  &   blanc  derrière. 
 La  couleur  générale  de  fon  corps  eft  un  jaune  
 mêlé d’or;  mais  le  deffus  de  fa  tête &   de  fon dos ,  
 jufques  vers  le  bout  de  la  nageoire  dorfale,   eft  
 d’une  belle  couleur pourpre  mêlée  de  lacque.  Le  
 bout  de fa nageoire anale eft aufîi purpurin,  le refte  
 en  eft jaune  d’or comme le corps.  L’extrémité postérieure  
 de  fa  nageoire  dorfale,  &  la nageoire de  
 la  queue  font  pareillement  jaunes. 
 Vaipimixira eft  commun-dans les  rochers  de  la  
 mer  du Bréfil.  On  le  mange.  Sâ  chair  eft de très-  
 bon  goût. 
 Remarques. Ce poiffon, d’après cette defeription ,  
 eft du  genre  de  l’acara  ,  &   vient  comme  lui  dans  
 la  famille  desfpares,  c’eft-à-dire,  des poiffons qui  
 ont fept nageoires, dont deux ventrales placées  fous  
 les  péftorales,  une  dorfale  &   la  queue  fourchue.  
 (M. A d  a n s o n . ) 
 §   A IR ,  ( Bhyfiq.  Chym. )   Boerhaave  dit  qu’en  
 réfléchiflànt fur la prodigieufe quantité de force que 
 A  I  R 
 l’on  pourroit -communiquer  à  l’eau  qui  ferôit  ait  
 centre  de  la-  terre ,  il avoit  trouvé ,  en  fuivant lé  
 calcul  de Mariotte  ,  qu’à  la profondeur  de 409640  
 toiles  ,  le poids  de  Vair feroit  égal  à  celui, de  l?or.  
 'Traité du  Feu., 
 "On  a.obfetvé  que  le  thermomètre  placé-fous le  
 récipient  de  la  machine  pneumatique ,  defcendbit>  
 de  deux ou trois  degrés  lorfqu’on  faifoit le  vuide ;  
 &   M M . Galéati &  Cygna,; penfent que cet effet eft  
 dû  à  la  dilatation  du  v e r re ,  lorfqu’il, ceffe  d’être  
 comprimé  par  l’air.  Obferyatian.de  Phyfiq.  de  M .   
 l ’abbé  Roziers.  ;  ‘ 
 Pkifieurs phyficiens ,  d’après  M .   Haies , ont fou-  
 tenu  que  le  feu  confommoit Pair,  comme  fon aliment  
 ,  ce  qu’ils- fondoient  principalement  fur  ce  
 qu’une  bougie  allumée,,  enfermée  fous  une  cloche  
 de  verre,  y  laiflbit un vuide  après  fon  extinction ;  
 mais  l’auteur de  cet article a  fait  voir  par plufieurs  
 expériences  contre  l’hypothefe  de  l’abforption  de  
 l ’air  de  M. Haies ;  i° . que le vuide  n’étoit  dû qu’à  
 l ’état différent  de  raréfaction  &  de condenfation du  
 volume  d'air  enfermé  fous  la  cloche,  au moment  
 où il a  été  féparé  du  refte  de  l’atmofphere.,  &   au  
 moment  où  il a ceffé  d’être dilaté par la  flamme  de  
 la bougie ; tout de même que le  vuide qui  fe trouve  
 dans le vafe où on  a  enfermé un animal  vivant  dès  
 que  le mouvement  vital  a  ceffé  d’en  raréfier  l’air.  
 i ° .   Que  l’extinétion n’étoit pas due  au défaut d'air,  
 ni  même  au  défaut  d'air  fuffifamment  condenfé,  
 mais  au  contraire  à la ceffation  du mouvement of-  
 cillatoire  ,  mouvement  néeeffaire  pour  retenir  la  
 flamme  fur  fon aliment, &  favorifer l’expanfion des-  
 matières  qu’elle  détache,  lequel  eft  infenfiblement  
 g ên é ,  &   détruit  foit  par  le  reflux  des vapeurs fu-  
 ligineufes, foit  parce  que  le  fluide  environnant devient  
 trop  denfe,  au  moyen  de  ce  que  l’effort  de  
 jraréfaâion dans une  efpace borné ,  équivaut à den-  
 fité.  Mémoire  de V Académie  de  Dijon, tome I.  C’eft  
 par  le  même  principe que l’auteur explique le phénomène  
 du charbon  qui  ne  fe  confumè pas dans les  
 vaiffeaux  clos  ,  à quelque  feu  qu’on  les  expofe.  
 Voyei Combustion ,  Supplément. 
 Air  fixe ,  on entend par-là,  Vair  que l’on croit  
 entrer comme partie conftituante dans la compofition  
 des corps  les  plus  folides ; qui  y   eft dans  un état  de  
 combinaifon, qui nelaiffe appercevoir aucune de  fes  
 propriétés ordinaires; & qu i redevient élaftique lorfqu’il  
 en eft dégagé par la combuftion, la diflblution &   
 la  fermentation. Newton paroît avoir mis les  phyfi-  
 ciens fur la voie de reconnoître ce principe, lorfqu’il  
 a dit que les corps raréfiés par la chaleur &  la fermentation  
 fe transformoient en un air vraiment élaftique,  
 &  qu’ainfi la poudre à canon produifoit de Vair par fon  
 explofion. Voye£  Air ,  Dicl.  des  Sciences,  &c. page  
 226. On peut confulter à ce fujet les  expériences de  
 M M .   Boyle  &   Haies,  de ce  dernier fur-tout,  qui,  
 dans  fa  Statique  des végétaux,  indique  les  circonf-  
 tances  où  Vair  eft  abiorbé  ou  produit  ,  c’eft-à-  
 dire ,  où  il paffe  de  l’état  élaftique  à  l’état fixe ,  &   
 réciproquement,  &  donne  les  moyens de mefurer  
 la  quantité  d'air  élaftique  qui  s’échappe  de telle ou  
 telle  fubftance  lors  de  fa  décompofition. 
 Au  moyen  de  cette propriété de  Vair,  on  a  vu  
 la  raifon  probable  de  plufieurs  phénomènes  qui  
 manquoient  d’explication,  &   l’on  s’eft  empreffé  
 d’adopter &  d’étendre  ce  fyftême. 
 Suivant  le  dofteur  Black  &   M.  Macbride  ,  la  
 chaux n’eft que  la  pierre  calcaire privée par  le feu  
 de  1’ air fixe  qui  cimentoit  fes  parties  ;  comme  en  
 cet  état  elle  en  eft  fort  avide,  elle  agit en  confé-  
 quence fur tous les  corps  qui  en  font  pourvus,  &   
 principalement  fur  les  alkalis ,  qu’elle  rend caufti-  
 ques.  Voye\  Causticité  ,  Supplément. 
 Le  dofteur Pringle, M, Macbride 2 &  d’après  eux  
 Tome  I, 
 A I R   235 
 plufieurs médecins  &   phyfieiens,  on regardé la  pu-  
 tréfaélion  comme l’effet de 1a- difîïpation de Vair fixe.  
 Leur  opinion  n’eft  pas  feulement  fondée fur  Pana—  
 ly fe ,  ils font  parvenus  à,  rétablir, des  matières  pu-*  
 tréfiées  en  leur  reftituant  le  principe  qui  porte  ce  
 n,om.. 
 La  découverte  de  Vair fixe 2encore  fervi  pour  
 la théorie de la fermentation dans laquelle on a  fou p-  
 çonné que  l’abforptionou ladiflipation  de. Vair fixe ,  
 jpuoit  le rôle  principal. 
 -  Enfin  on s’eft  convaincu  que  la faveur &   l’aélion  
 médicamenteufe  des.eaux  minérales *  gazeufes  èc  
 acidulés  étoient  dues  à  Vair f ix e ,  pourquoi on  les  
 a nommées aérées. M. V enel eft le  premier qui ait annoncé  
 cette  obfervation.. Voye{ Minérales ,  Dicl.  
 dès Sciences, &c.page 5j 5 , &  même  la maniéré d’imiter  
 ces eaux  en tranfportant dans une:  eau  pure  l’ef-  
 p:rit  élaftique qui  fe dégage  d'une  diflolution  chyrni-  
 que.  M.  Prieftley  a;  fait  voir depuis  que  la Ample  
 agitation  fuffifoit  pour opérer  fa combinaifon. 
 Dans  toutes  ces  opérations  de  la  nature  &   de  
 l’art,  il  paroît  qu’il  faut  diftinguér,  l’aélibn  &   la  
 nature de  la fubftance qui  produit  ces . divers phénomènes  
 :  l’aûion  eft  démontrée par tant de  procédés  
 ingénieux,  par  tant de  réfultats fenfibles , qu’il n’eft  
 plus  permis  de,la  révoquer  en  doute ;  mais il n’en  
 eft pas,de même de la nature du principe  qui exerce  
 cette aétion.  Avant  que  de  pouvoir affurer que  c’eft  
 de Vair &  de  Vair  pur ,  il  faut examiner fi  ce fluide  
 eft dans cet  état  effentiellement volatil &  élaftique ;  
 il  faut  concilier  la  folution  de  cette  queftion avec  
 les  expériences,  dont MM. de la Hire  &   Stancari  
 ont conclu  que  Vair  chargé  de  matières  hétérogènes  
 eft plus  élaftique,,plus  capable  d’expanfion que  
 quand  ii  eft  pur ;  c e   ne  fera point  encore  affez  fi  
 Bon  n’indique  les caractères qui çonftatent fon identité  
 par-tout  où il exifte ,  fi  l’on  ne  parvient  à  le  
 diftinguér  furement  des  autres .principes  qui  font  
 également  volatils  &   élaftiques ;  &   de-là  la  né-  
 ceflité.  d’étendre  ou  de  cireonfcrire  fes  effets,  de  
 prouver,  par  exemple,  ou que  Vair  pur  eft  nuifi-  
 ble ,  ou  que  cet  élément n’entre pour  rien dans  les  
 vapeurs  de  cètte qualité,   ou  qu’il  ne  s’élève  pas  
 toujours  pur  en  paffant de  l’état  fixe  à  l ’état élaftique; 
   ainfi  l’on  fera  forcé,  oudefuppofer  que  les  
 métaux  perdent  aufli  de  Vair fixe  dans  la  calcination  
 , ou d’expliquer pourquoi en  cet état ils reprennent  
 aufli  celui  des  alkalis.  L’on  ne  peut  fe  flatter  
 enfin  de  connoître  la  nature de  ce  principe,  que  
 quand  une  fuite  d’expériences ultérieures aura dé-,  
 tefminé  le  fyftême de  fes affinités propres &  exclu-  
 fives,  Voye£  dans  ce  Supplément  Causticité  ,  
 HÉPAR  &  Phlog.istique,  (  Cet  article  efi  de  M.  
 d e   M o r t  ea u  .) 
 Air ,  ( Géogr. ) montagne  de  l’Arabie heureufe ,  
 proche  de  Médine  ,  &   au  fud de  cette  ville.  Elle  
 borne  de  ce  côté-là les  états  du cherif de  Médine.  
 On trouve fur cette  montagne  une  grande  quantité  
 de  ces arbres qui portent  l’encens.  (  C. A   ) 
 Air , (  Marine. ) L'air confidéré comme néeeffaire  
 à  la vie , mérite  l’attention particulière  des  marins.  
 Rien n’eft plus  propre  à en  convaincre,  qu’un mémoire  
 fait par M.  le vicomte de Morogues, aujourd’hui  
 chef d’efeadre des armées navales,  &  imprimé1  
 dans  le premier volume  des  mémoires préfentés  à  
 l’académie  des  Sciences,  par  les  favans  étrangers.  
 Cet excellent mémoire  a été tranfmis,  étendu  par 
 M.  Duhamel du Monceau, dans un ouvrage intitulé  
 Moyens fie conferver la  feinté aux  équipages  des vaiffeaux; 
  livre  plein d’excellentes idées, &  que je con-  
 feille  à  tout marin de  lire.. 
 Ecoutons M .  de Morogues luirmême : ce font des  
 paffages  de  fon mémoire  que  je  vais citer. «  Peut-,  
 être que  Vair,  qui  couvre  la  furface  de  la mer  , 
 i  g n