
 
        
         
		faturne  paroit tout rond  comme les autres p k “ et*s‘  
 Cette phafe ronde arrive tous les quinze ans, U eue  
 a   eu lieu  en  1773 , faturne  étant  dans  le  noeud  de  
 Vanneau.  ■  .  ,  ' •  r   • 
 Il peut y avoir  dans la meme  annee  trois  cauies  
 •qui  occafionnent cette phafe  ronde  : lorfque fa tu rne   
 cèft vers  le  z o me d e g r é   de  la vierge &  des poiffons,  
 le   plan  de  fon anneau, qui  e ft   toujours  parallèle  a  
 lui-même, mais incliné fur l’orbite, fe trouve  dirige  
 -Vers le centre  du foleil, &  ne  reçoit de lumière  que  
 fur fon  épaiffeur qui n’eft pas a lle z  confidérable pour  
 êtreapperçue  de  fi loin ;  faturne  alors  paroit rond  
 &  fans anneau.  Huygens le  vit ainfi  en  1655  (  Xr‘  
 fatum. ). M. Maraldi obferva aufli cette phale ronde,  
 depuis  le  14 o f to b r e   jufqu’au premier février  1715  
 (  Mém.  Acad.  1714 , page 71 ; '7 lâ , page iz   ; y iC ,   
 j,âge  /7z ). Dans certains cas, ondiftingue une bande  
 dbfcure  qui  traverfe faturne  par  le milieu,  ôç  qui  
 eft  formée  par  l’ombre de  Vanneau  fur  fon  difqiïe  
 (  Mém. Acad.  1714, page  )•  -  , • 
 11  fuffit que le foleil foit eleve fu r  le plan  de 1 an-  
 fieau de 8 ', pour qu’il paroiffe éclairé ; aulfi cet anneau  
 ne difparoît faute de lumière,  que pendant un mois,  
 c’eft-à-dire,  quinze jours avant &  après le paflage de  
 faturne parle  point du ciel qui eft  à  5 * zo  0  ou  11  s  
 ao 0 de longitude. 
 L'antleau de  faturne  difparoît  encore , lorfque  le  
 ■ J)lan de  cet anneau  paffe  par notre oeil,  étant  dirigé  
 vers la  terre ; nous ne voyons, alors  que  fon  epaif-  
 feur qui  eft  trop  petite  ou  qui  réfléchit  trop  peu  
 de lumière, pour qu’on puifle l’appercevoir. M. Hein-  
 fius penfe  qu’il faut que  la terre  foit élevée de  30  
 ou  d’un  demi-dégré  fur  le  plan  de  Vanneau ., pour  
 qu’on  puifle  l’appercevoir  avec  un  télefcope  de  
 2,  pieds,  ou  avec  une  bonne  lunette  de  15  pieds ;  
 înais je crois qu’on peut l’appercevoir à une moindre  
 •élévation.  .  v  .  .  ...  .  /  ;  .  ,nA  ;; 
 Il y  a une troifieme caufe qui peut faire difparoitre  
 pour nous Vanneau de  faturne,  c’eft lorfque fon plan  
 paffe  entre  nous &   le  foleil ;  car  alors  fa  furface  
 éclairée n’ eft  point tournée vers nous :  tant que  faturne  
 eft entre  ,11  ! 10 0 &   5 *  0 de  longitude, le 
 foleil éclaire la furface méridionale de  Vanneau; fi la  
 terre eft alors élevée  fur  la  furface  feptentrionale,  
 elle ne peut  voir la lumière  de Vanneau,  &  ce  fera  
 un des teins de la  phafe  ronde ;  ainfi 1 on  peut voir  
 difparoître  les  anfes deux fois dans la même année,  
 &  les voir reparoîtrè  deux fois, comme on l’a  véritablement  
 obfervé(Mém.  Acad.  1716.'). 
 Soit  LM  A   (-fig. 4.  Planches d'Agronomie,  dans  
 te  Supplément;) ,  le  globe  de  faturne,  fur  lequel  
 on imaginera  trois cercles  pour  repréfehter l’écliptique  
 , l ’orbite  de  faturne, &   le  cercle  de  Vanneau.  
 ILa  ligne NM  repréfente  l’orbite  que  le  foleil  paroît  
 décrire  en trente ans  autour de  faturne ; cette  
 orbite  eft exactement dans le même p l a n &  décrite  
 •avec les mêmes vîteffes’ que  l’orbite  de  faturne vue  -  
 du foleil. Le-cercle A T  O S L   représente la trace du  
 plandeV anneau fur la furface  de  faturne ;  enfin, le  
 cercle  N  O I   repréfente  un  plan  qui  paffe par  le  
 centre de faturne, parallèlement à   l’écliptique  ou au  
 plan de  l’orbite  terreftre :  ce  plan  N 0  I  prolongé  
 dans  l’immenfité  de  la fphere  célefte, tpaffe fur les  
 mêmes  étoiles &  marque dans le ciel la même trace  
 &  les mêmes  points que le plan  de  l’orbe  terreftre.  
 également  prolongé. L’arc  N O  I  appartient donc  à  
 un plan que Ton conçoit parallele.au plan  del’éclip-  
 tique,  faifant en N  un angle  de i  °  307  20 " qui  eft  
 l ’inclinaifon de l’orbite de  faturne , à 3 * 21 0  31  '  de  
 longitude jpour 1750,comptée fur l’ écliptique NO I.  
 Suppofons le noeud  S  de Vanneau  &  de  l’orbite de  
 faturne,  à  5  s  20 0  8  '   pour  l’année  1744,  avec  
 M. Heinfius, &  le noeud  #  de faturne à   3 * 21 0  5 5 ' ,   
 la   diftance  S N   fera  -de  58 °  13  fi  l’on  connoît 
 l’angle S ,  inclinaifon de Vanneau fur l’orbite  de  fa-  
 turne,  que  les  obfervations  donnent  de  30  0,  on  
 pourra  réfoudre  le  triangle N S  O.  L’on  trouvera  
 N O —  54 0 41  f o "  q ui,  ajouté  à la  longitude  du  
 noeud N ,  donnera  pour  la  longitude  du  noeud O , 
 5  s  1 6 0  3 6 ''3 0 " ;   c’eft  ce  que  MM.  Maraldi  &   
 Heinfius appellent la longitude  du noeud  de  Vanneau  
 fur l'écliptique. Mais quoique le  cercle  NO I  repré-?  
 fente  l’écliptique,  il  ne  faut  pas  imaginer  que  la  
 terre  ou  le foleil décrive ce Cercle réellement, c’eft  
 feulement  un  cercle  parallèle  dont  les  pôles  étant  
 prolongés dans l’immenfité de la fphere  étoilée,  ré-1  
 pondent aux mêmes points  que  les pôles de  l’écliptique  
 ,  ou de l’orbite de  la  terre. Si l’on'  fuppofe  la  
 terre  en  T,  avec une  latitude  T  E , égale  à celle  de  
 faturne vue  de la terre ,  le  point E étant éloigné  de  
 fix  lignes  de  la longitude  géocentrique  de  faturne  
 réduite,à  l’écliptique,  telle  qu’on  l’obferve  de  la  
 terre, l’arc  T E   l’angle  T O E  nous  feront trouver  
 O E ,  &  par conféquent la longitude du noeud O.  
 fur l’écliptique. Dans la  dilparition de Vanneau,  ob-  
 fervée  au  mois d’oûobre  17 14 ,  le  lieu  de  faturne  
 dans  l’écliptique ,  oppofé  au point E ,  étoit  de  5  s.  
 19 0  15 1 vu de  la terre,  fuivant M. Maraldi. La  latitude  
 leptentrionale E  T de la terre, égale à celle de  
 faturne,  étoit  1  0  5 1 ';   d’où  l’on  conclut  le  côté  
 E  O =  3 0 3  &  la longitude du noeud 0   5  *16 0  12'.  
 Ces déterminations donnent aufli un moyen de trouver  
 le  noeud S  de  Vanneau  fur. l’orbite de  faturne ;  
 car  dans  le triangle S O N ,  fuppofant l’angle  S  &C  
 l’angle N  connus, &  la diftance O N du noeud N de  
 l’orbite au noeud O  de Vanneau  fur l’écliptique, aufli  
 connue,  on  trouve S N  qui,  ajouté à la  longitude  
 du  noeud N  de  l’orbite  de faturne,  donne  celle  du  
 noeud S de Vanneau fur  l’orbite  de faturne.  -  ‘ 
 Dans  la  détermination  du noeud de Vanneau ,  on  
 fuppofe  connue fon inclinaifon, parce qu’une  petite  
 incertitude fur  l’inclinaifon n’empêcheroit pas  qu’on  
 ne  déterminât  fort  bien, le  lieu  du  noeud.  Paffons  
 actuellement  à  la  recherche  de  cette  inclinaifon : ’  
 lorfque faturne eft  le plus éloigné du noeud  de  Vanneau  
 ,  &fque la terre eft la plus élevée  au-deffus  dit  
 plan de Vanneau,  il  nous paroit fous la forme  d’une  
 eliipfe,  dont le petit axe  eft la  moitié du  grand,  du  
 moins  en  réduilant  les  obfervations  au  centre  du  
 foleil ;  ainfi , en fuppofant  Vanneau abfolument  cir*  
 culaire, il faut que  fon inclinaifon foit  de  30 0 fur  le  
 plan  de l’orbite  de faturne,  pour paroître fous cette  
 forme  ; par-là il  eft ailé de  lavoir  quelle  doit  être  
 l’inclinàifon de cet anneau fur le  plan  de l'écliptique ;  
 car dans le  triangle  N O S  on  connoît l’angle  iV^la  
 diftance N S  des noeuds &  l’angle S ;  on aura  facilement  
 l’angle O qui eft de  31  0 20 ' ;  mais  nous n’ob-  
 fer.vons jamais Vanneau  d’une fi grande ouverture, à  
 caufe de  la latitude de  faturne.. 
 Il  eft aifé de déduire  de  ces principes la  figure  de  
 Vanneau pour un tems donné, car elle rie dépend que  
 de  l’élévation  de la terre  fur le  plan de  cet anneau.  
 Soit B le lieu de la terre  oppofé à la longitude géo-  
 centrique de  faturne, B F  la  latitude de  la terre  vue  
 de faturne , égale à la latitude  de  faturne  vue  de  la  
 terre , mais  de dénomination  contraire, O F  la  dif-  
 j  férence entre la longitude de la terre vue de faturne,  
 &  celle du noeud de Vanneau fur  l’écliptique; dans le  
 triangle F B O , l’on cherchera B O ,  &  l’angle O,  la  
 fomme  ou la différence de B O F  fk. de  l’angle S O F ,  
 inclinaifon  de  Vanneau fur  l’écliptique  de  3 10 23  
 donnera  l’angle  S O B  ou  G O B  ;  dans  le  triangle  
 B  O G ,  l’on  connoît  l’hypothenufe O B ,  &   l’angle  
 B O S ,  l’on  cherchera  B G qui  eft  la latitude  de la  
 terre ,  par rapport  à Vanneau, vue  de  faturne ,  bu  
 l’élévation de la terre au-deffus de  Vanneau. 
 Par  le  moyen de  l’élévation  de notre  oeil fur  le  
 plan  de  l 'anneau, on  trouve  la figure  de  Vanneau, 
 o« 
 bu le rapport des axes de fon eliipfe apparente pdiif  
 un tems  quélconque ; car le  grand  axe  eft  toujours  
 au petit, comme le rayon  eft au finus de l’élévation  
 ou  de l’obliquité. 
 L’élévation  du  foleil  au - deffus  du  plan de  Vanneau  
 eft plus aifée à calculer.  Suppofons le foleil  en  
 C fur l’orbite qu’il paroît décrire autour  de  faturne,  
 l’arc C D  perpendiculaire fur Vanneau L S  A , C D   eft  
 la  latitude  du  foleil, par  rapport à  Vanneau  qui  fe  
 trouve en difant à le  finus  total eft au  finus  de  la  diftance  
 héliocentrique CS  de  faturne  au noeud S de  
 Vanneau, mefurée  fur  l’orbite  de  faturne  M C SN ,  
 comme le finus  de l’angle  S  31  0 201 eft au  finus  de  
 C D  qui  eft  l’inclinaifon du rayon  folaire fur le  plan  
 de  Vanneau ;  ou l’élévation  du  foleil,  par  rapport  
 à  ce  plan. De-là  on  pourroit  conclure  les  tems  où  
 l'angle de  cette  inclinaifon  eft  affez petit,  pour que  
 le foleil  ne puifle  plus  éclairer fenfiblement une  des  
 furfaces de  Vanneau,  &  nous  le rendre  vifible.  On  
 peut âufli par les mêmes  principes réduire les obfervations  
 qu’on en fait fur la terre à celles qui auroient  
 lieu pour un obfervateur fitué dans le foleil, &  trouver  
 l’inclinaifon  de Vanneau  fur l’orbite  de  faturne  
 qui eft de 30 °, tandis qu’eilé eft de 3 1 0 20' fur l’éclip*  
 tiqué. 
 L'ahh 'eau  de  faturne  eft une  efpece  de  couronne  
 plate, fort mince, mais comprife  entre deux cercles  
 concentriques, dont le plus grand a environ  42 "  de,  
 diamètre,  tandis  que  le  globe  de  faturne  en  a  18,  
 c’eft-à-dirë, qu’ils font entr’eux comme 7   eft à  3 , le  
 cercle intérieur à  30 " de diamètre ; ainfi la largeur dé  
 la  couronne  eft de  6  " tout  autour,  de  même  que  
 l’efpacë vuide  compris entre faturne &  Vanneau, &   
 les rayons des trois cercles font  de  9 " ,  1 5  " &  21 " 9  
 réduits aux moyennes  diftanées de  faturne à la terré  
 pu au foleil, Car il y  a un dixième de différence, fuivant  
 les  divers teins  de  l’année ; la  largeur  de  cette  
 couronne Ou l’ëpaiffeur des  anfes eft divifée  en deux  
 parties  dont  l’intérieuire  paroît  avoir  une  lumière  
 continue  fans interruption ;  la partie  extérieure  pa-  
 roît  divifée  par  anneaux  concentriques  ,  fuivant  
 M . Short. Vanneau de faturne paroît n’être pas exactement  
 plan,  car  M. Maraldi  obferva  qu’une  des  
 anfes difparoiffoit avant l’autre, &  M. Heinfius affure  
 que  le  29  novembre  1743  ,  l’anfe  orientale  étoit  
 plus courte que l’autre; ce qui femble annoncer qu’il  
 y  a un peu  de courbure dans Vanneau. 
 J’ai  dit  que  Vanneau  eft  comme  un  plan  ou  un  
 corps  très-mince; en effet,  quand  il eft dirigé  vers  
 nous  &   que  fon plan paffe  par notre oeii, nous  ne  
 diftinguons  rien ;  nous  le  perdons  de  vu e ,  parce  
 qu’il n’y  a pour lors que fon épaiffeur qui fe préfente  
 à nous, &   elle eft trop petite  pour être  diftinguée;  
 il eft vrai qu’alors on voit l’ombre de Vanneau  fur le  
 difque de faturne,  parce que  le  foleil l’éclaire  obliquement  
 &  qu’il y  a par conféquent une  ombre plus  
 large que celle de l’épaifleur de Vanneau ; mais quand  
 Vanneau eft  dirigé Vers le  foleil &  que  fon épaiffeur  
 lèule  eft  éclairée >  il  difparoît  également  ;  ce  qui  
 prouve  que  cette  épaiffeur  eft fort  petite,  e’eft-à-  
 dire, infenfible pour nous ; car  elle pourroit être de  
 trois  à quatre cens lieues,  fans que nous  puflions  la  
 diftinguer  ,  le  diamètre.réel  de  Vanneau  étant  de  
 67518 lieues, &  un quart de fecônde étant infenfible  
 fur  une  planete  aulfi  peu  éclairée.  (   M.  U E   l a   
 L a n d e .  )   ^ 
 A n n e a u  dit  Pêcheur, (  H ifi. ecctêf.  )   c’eft le fceau  
 dont le pape  fcelle tous  les  brefs apoftoliques.  Cet  
 anneau^ ’appelle  anneau  du  pêcheur,  parce  qu’on  
 ■ fuppofe que S. Pierre qui étoit pêcheur,  en a  ufé le  
 premier pour fceller  ces brefs  apoftoliques , &  que  
 les papes s’en fervent après lui. Cependant lés auteurs  
 judicieux s’accordent tous qu’il n’y  a qu’enyiron 400  
 Tome  ƒ* 
 A u f f i - t ô t   q u e   l e   p a p e   a   r e n d u   l ’ e f p r i t ,   l e   c a r d i n a l   
 C a m e r l i n g u e   e n   h a b i t   v i o l e t ,   v i e n t ,   a c c o m p a g n é   d e s   
 c l e r c s   d e   l a   c h a m b r e   e n   h a b i t   n o i r ,   r e c o n n o î t r e   l e   
 c o r p s   d u   p a p e   :  m ’ a p p e l l e   t r o i s   f o i s   p a r   f o n   n o m   d e   
 b a p t ê m e ,   &   f a t t   d r e l l e r   u n   a û e   f u r   f a   m o r t   p a r   l e s   
 p r o t o n o t a i r e s   a p o f t o l i q u e s .   U - d e f f u s   i l   p r e n d   d u   
 m a u r e   d e   l a   c h a m b r e   d u   p a p e   l ’ , M „ M B   d u   p ê c h é h r   •  
 p o u r   l e   f a i r e   r o m p r e ;   &   c e   f c e a u   c e l t e   j u f q u ’ a p r t e   
 1   é l e c t i o n   d u   n o u v e a u   p a p e .   ( + ) 
 A n n e a u x   de  Samothrace,   (   Hiß.  anc.  )  a'nnuli  
 Samothracuferrei ;  c ’ é t o i e n t   d e s   e f p e c e s   d e   t a l i f m a n s   
 q u e  l a   f u p e r f t i t i o n   a v o i t   i n v e n t é s ,   &   q u e   l ’ i m p o f t u r e   
 a c c r e d i t o i t   ;   o n   g r a v o i t   f u r   c  e s   anneaux  d e s   c a r a c t è r 
 e s   m a g i q u e s ,   & o n   y e n f e r m o i t   d e   l ’ h e r b e   c o u p é é   
 e n   d e   c e r t a i n s   t e m s ,   o u   d e   p e t i t e s   p i e r r e s   t r o u v é e s   
 f o u s   d e   c e r t a i n e s   c o n f t e l l a t i o n s .   C e u x   q u i   p o r t o i e n t   
 e e s   anneaux  f e   e r o y o i e n t   à   l ’ a b r i   d e   t o u t e s   f o r t e s   d é   
 r e v e r s   j   &   a f f u r é s   d u   f u c c è s   d e   t o u t   c e   q u ’ i l s   ë n t r e -   
 p r e n o i e n t ;   o n   l e s   a p p e l l o i t  Samothraciens,   p a r c e   q u e   
 l e s   p e u p l e s   d e   c e t t e   î l e   s ’ a p p l i q u o i e n t   p a r t i c u l i é r e m 
 e n t   à   é t u d i e r   l e s   f e c r e t s   d e   l a   n a t u r e .   ( L . ) 
 §   A N N E C Y ,   (   Géogr.  )   v i l l e   d u   d u c h é   d e   S â v o i e   
 d a n s   l e   G e n e v o i s   ,   à   f e p t   l i e u e s   f u d   d e   G e n e v e   &   à   
 c i n q   n o r d - o u e f t   d e  C h a m b é r y .   E l l e   e f t   f u r   l a   r i v i e r e   
 d e   S i e r   a u  b o r d   d u  l a c   q u i   p o r t e   f o n   n o m .   L a   v i l l e   e f t   
 a f f e z   g r a n d e  &  a f f e z   c o m m o d e  ;   i l  y  a   u n  c h â t e a u ,  p l u -   
 f i e u r s   é g l i f e s ,  q u e l q u e s   c o u v e n s  &   u n e   c o m m a n d e r i e 
 ^   o r < ^ r e   J e a n <   C ’ e f t  j   d e p u i s   1 5 3 $ ! ,   l a   r e t r a i t e   
 d e   l   e v e q u ë   &   d e s   c h a n o i n e s   d e   G e n e v e   q u i   f u r e n t   
 . c h a f f é s  d e  c e t t e   v i l l e   p r o t e f t a n t e .   L e  l a c  d ’ A n n e c y   p e u t   
 a v o i r   q u a t r e   o u   c i n q   l i e u e s   d e   l o n g u e u r   &   u n   p e u   
 p l u s   d ’ u n e   d e m i - l i e u e   d e   l a r g e u r   ;   i l   e f t   e n t r e   d e   
 h a u t e s   m o n t a g n e s   p r e f q u e   t o u j o u r s   c o u v e r t e s   d e   
 n e i g e s   :   o n .   d i t   q u ’ i l   e f t   f i   p r o f o n d   e n   q u e l q u e s   e n d 
 r o i t s   ,   q u e   l ’ o n   n ’ a   p a s   p u   e n c o r e   e n   t r o u v e r   l e   
 f o n d .   Long.  2 .7 ,   40. lat.  4 J , 40.  (   C. A . ) 
 §   A N N E L E T ,   f .   m .   annelus,   (  terme de Blafon.  )   
 p e t i t   a n n e a u   q u i   m e u b l e   l ’ é c u ;   l e s   annelets  f o n t   f o u -   
 v e n t   e n   n o m b r e ,   &   r e p r é f e n t e n t   l e s   a n n e a u x   d e s   
 a n c i e n s   c h e v a l i e r s ; 
 L e s   annelets  f o n t   d e s   m a r q u e s   d e   j u r i f d i & i p n ,   d e   
 g r a n d e u r   &   d e   n o b l e f f e . 
 C e   m o t   v i e n t   d u   l a t i n   annelus,   a n n e a u . 
 L o n g p e r i e r   d e   C o r v a l ,   d i o c e f e   d e   R o u e n ;   d'azur  
 a trois  annelets  d'or. 
 D e   C o e t m e n   e n   B r e t a g n e   ;   de gueules à neuf anne—  
 iets dé argent. 
 V i e u x p o n t   d e   F a t o u v i l l e ,   d i o c e f e   d e   S e e z ;   d'argent  
 à d ix  annelets de gueules,  g , g , b  1.  (G .D .L .T . ) 
 t  A N N  I B  A L ,   (  Hijl. des Carthaginois.  )   d o n t   l e   n o m   
 r é v e i l l e   e n   n o u s   l ’i d é e ,  d ’ u n   g é n i e   f a i t   p o u r   l a   g u e r r e   ,   
 é t o i t   d e   l a   f a m i l l e   B a r c a   ;   l a   p l u s   i l l u f t r e   d e   C a r t 
 h a g e .   Ü   n ’ a v o i t   e n c o r e   q u e   f é p t   a n s ,   l o r f q u e   f o r t   
 p e r e   A m i l e a r ,   l e   p l u s   g r a n d   c a p i t a i n e   d e   f o n   f i e c l e ,   
 l u i   f i t   j u r e r   f u r   l e s   a u t e l s   d e s   d i e u x ,   p r o t e c t e u r s   d é   
 C a r t h a g e   ,   u n e   h a i n e   é t e r n e l l e   c o n t r e   l e s   R o m a i n s ,   
 &   j a m a i s   f e r m e n t   n é   f u t   p l u s   r e l i g i e u f e m e n t   r e m p l i .   
 Annibal  é l e v é   f o u s   l a   t e n t e   d e   f o n   p e r e ,   f e   f a m i l i a -   
 r i f a   a v e c   t o u s   l e s   p é r i l s   ;   l e s   f a t i g u é s   d u   c a m p   f o r t i f 
 i è r e n t   f a   v i g u e u r   n a t u r e l l e   ,   l e s   c o m b a t s   f u r e n t   l e s   
 a m u f e m e n s   d e   f a   j e u n e f f e   ;   f o n   é d u c a t i o n   t o u t e   g u e r r 
 i è r e   d é v e l o p p a   l e   g e r m e   d ’ h é r o ï f m e   r e n f e r m é   d a n s   
 f o n   a m e ,   &   l a   n a t u r e   f e m b l a   l u i   a v o i r   r é v é l é   d e s   
 f e c r e t s   q u e   l e s   h o m m e s   o r d i n a i r e s   n ’ a p p r e n n e n t   
 q u ’ a v e c   l e s   f e c o u r s   d e   l ’ e x p é r i e n c e ;   A m i l e a r   t u é   d a n s   
 l e s   b r a s   d e   l a   v i c t o i r e ,   f u r v é c u t   à   l u i - m ê m e   d a n s   u r t   
 f i l s   q u i   a v o i t   l e   f e u   d e   f e s   r e g a r d s ,   l a   f i e r t é   d e   f e  s   
 t r a i t s   &   d e   f a   d é m a r c h e .   C e   g r a n d   h o m m e   l u i   l a i i l k   
 p o u r   h é r i t a g e   f o n   i n t r é p i d i t é   t r a n q u i l l e ,   f o n   d é f i n t é - ;   
 r e f f e m e n t   àc  f e s   i n c l i n a t i o n s   b e l l i q u e u f e s ,   f a   c a p a c 
 i t é   ,   &c  f u r - t o u t   f a  h a i n e   c o n t r e   l e s   R o m a i n s . 
 Jrianncn, chef de  la  faétion  oppofée à  la  famille 
 mil