
 
        
         
		A   gentil Clerc qui fe  clame  Roufîel  
 ■ Ores  chantant ès marches de Solure, 
 Où j de Cantons Parpaillots n ayant curej  
 Prêtres de Dieu baifent encore Mijfel, 
 De VEvangile  en parfinant  lecture ;  
 lllec  qui va  dans  moult  noble  écriture  
 (  Digne trop plus de lo^fempiternel, ) 
 Mettant planté  &  cet  antique fe l  
 Qu’en Virelais mettoit parfois Voiture ,' 
 A   cil  Roufîel ma  rime,  ainçoit  obfcure  
 Mandé fàlüt dans ce chétif charlet.  (+ ) 
 *  §   ARCHE  d'alliance.  On  lit  dans  cet  article  
 que l’ arche fut prife par les Philiflins, au pouvoir  def-  
 quels  elle  demeura  vingt  ans , félon quelques-uns , &  
 Jélon  d'autres, quarante.  Le  texte  Caere  eft pourtant  
 clair  &   précis.  On  lit  au  chap.  du  prem.  livre  
 des rois y  v.  i .  «  Varche  du  Seigneur  demeura dans  
 le  pays  des Philiftins  pendant fept  mois  ». Les  interprètes  
 n’ont  jamais  formé  aucun  doute  fur  ce  
 fait.  Ils  ne  pourroient  difputer  que  fur  les  mois  
 de l’année  oh  elle  fut chez les Philiftins. Ligfoot dit  
 qu’elle  y   fut  toto  vere  &  a fia te.  Les  fléaux  dont  
 a leur tour les Philijlins furent frappes, les obligèrent de  
 rejlituer /’arche  aux Ifraélites ,  qui la dèpoferent à Cariathiarim  
 dans  la  maifon  d'un  lévite  nommé Amina- v  
 dab ,  che^j lequel  elle demeura  encore  vingt  ans. Elle  
 y  demeura foixante-dix ans,  fuivant Ufferius  &   les  
 plus habiles chronologiftes. Elle  fut amenée à Cariathiarim  
 &   placée fur la  partie  la plus  élevée  de  la  
 ville  nommée  Gabaa,  dans  la maifon d’Abinadab , 
 (  &  non pas Aminadab') vers la fin de l’an du monde  
 a888,  d’où  elle  ne  fut  retirée  par  David, pour  
 être tranfportée  dans  la maifon  d’Obededom,  que  
 l’an  du monde  2.959.  Voye£  les  Annales  d’Uflerius  
 fur  cette  année. 
 On a mal  compris  le verfet 2 ,   chap. y ,  du prem.  
 livre des rois■ ,  oh  il  eft  dit : «  L'arche  du  Seigneur  
 demeura pendant  un long tems  à Cariathiarim, &  il  
 y  avoit  vingt  ans  qu’elle  y   étoit  lorfqùe  toute"l'a  
 maifon d’Ifraël s’attacha conftamment au Seigneur ».  
 Cela  ne  fignifie  afliirément  pas que  l'arche  ne  demeura  
 que -vingt ans  à  Cariathiarim ;  mais  qu’il  y   
 .avoit  déjà vingt  ans  qu’elle y   étoit quand  les Ifraé-  
 lite s ,  par  le  confeil  de  Samuel,  renverferent  les  
 idoles  de  Baal  &   d’Aftarot,  &   renonçant  à  leurs  
 déréglemens,  rétablirent le culte  du vrai Dieu. 
 L'arche  d'alliance  fut  conftruite  fur  le  mont  Si-  
 naï, l’an  du monde  2514 :  elle fut confiée  aux foins  
 des prêtres, &  les defeendans de Caath  la portoient  
 dans  les marches de  l’armée.  L'arche  voyagea  avec  
 Moyfe  &   Jofué. Elle  fut  placée à Galgal, après  le  
 paflage du Jourdain, &  elle y  refta environ fept ans ;  
 delà ellefi.it  transférée  à. Silo  oh  elle demeura trois  
 cens  vingt-huit ans.  Les Ifraélites la tirèrent de  Silo  
 l’an  1888 , &   la menèrent  dans  leur camp,  oh  elle  
 fut prife par les Philiftins, chezlefquels elle demeura  
 fept  mois. Elle  fut enfuite conduite à Cariathiarim,  
 oh elle refta foixante-dix ans. David l’en tira l’an du  
 monde 2959,  &  la conduifit dans la maifon  d’Obé- ■  
 dédom, d’oh.après trois mois, David l’alla chercher  
 &  la  transféra dans  fon  palais fur le  mont de  Sion.  
 Elle  y   refta  quarante-deux  ans,  après  lefquels  Salomon  
 la  mit  dans  le  temple  qu’il venoit de bâtir ,  
 oh elle fut.environ  quatre  cens ans,  jufqu’aufiege  
 de Jérufalem par Nabuchodonofor. Le  prophète Jérémie  
 la cacha alors dans une caverne du mont Nebo*/  
 Onnefçait fi elle fut retrouvée du temsMë Néhémie,  
 ou fi elle eft  encore aujourd’hui cachée &  inconnue.  
 Voyez la differtation de Calmet fur ce fujet, à la tête  
 ■ de  fon  Commentaire fur - les  livres  des  Machabées.  
 Lettres fur l ’Encyclopédie. 
 * §   ArCHE  d e  NoÉ , ( Hifl,  & Antiquit.focrées. )  
 On trouyera dans  les Planches d’antiquitésJ'acrêes  de 
 ce  Supplément y Pi.  L   un  plan  de Y arche y qui  nous  
 paroît  rfepréfenter  le  mieux  cet  ancien  bâtiment.  
 Nous l’avons  tiré  de  la grande Hißoire  Univerfelle,  
 traduite  de  l'anglois,  tom.  I. 
 Dans  cet article du Dicl. des Sciences, &c.  au lieu  
 de Junius  Tremellius,   lifez J uni us,  Tremellius t avec  
 une virgule entre  deux  : car  ce  font  deux  auteurs,  
 François  Junius  &   Emmanuel  Tremellius. 
 ARCHÉE DE  LA  NATURE  ,   (   Phiiofophie  herm.  )   
 Les  phyficiens  &   particulièrement  les  philofophes  
 Spagyriques appellent ainfi l’agent univerfel, &  particulier  
 à chaque individu ; ce qui met  toute la nature  
 en  mouvement, difpofe les germes &  les femences  
 de tous  les êtres  fublunaires à  produire  &   à  multiplier  
 leurs  efpeces.  (+ ) 
 ARCHELAÜS,  ( Hiß des  Juifs. )  fils  d’Hérode  
 le  grand ,  lui  fuccéda  dans  le  royaume  de Judée ,   
 non fous le titre de ro i, mais fous celui d’ethnarque,  
 que  lui  accorda Augufte,  avec  la moitié feulement  
 des  états  dont  fon  pere  avoit  joui, lui promettant  
 qu’il  lui  accorderait  la  royauté,  s’il  s’en  rendoit  
 digne.  Mais il gouverna la  Judée  avec tant de  violence  
 &  de cruauté, que les Juifsfe révoltèrent contre  
 lui, &  portèrent leurs plaintes  à Augufte qui le fit  
 venir  à Rome  pour  répondre  aux  accufations  formées  
 contre fon adminiftration.  Il  ne  put fe juftifîer.  
 Augufte  le  relégua  à  Vienne  dans  les Gaules,  oii  
 Archelaüs  finit  fes  jours. 
 A r c h e l a u s ,   (Hiß .  d'Egypte.')  Après  l’expul-  
 fion  d’Aulete,  fa  fille  Berenice  fut  élevée  fur  le  
 trône  d’Egypte qu’elle n’ambitionnoit pas, &  ce fut  
 pour  adoucir  le  poids  des  affaires  qu’elle  époufa  
 Archelaüs,  grand-prêtre  de  Comane, dans le Pont.  
 Ce n’étoit  pointJ un  fpe&acle  rare  en  Egypte,  de  
 voir le feeptre dans les mains d’un miniftre de l’autel.  
 Aflocié au  gouvernement, il montra  qu’il poffédoit  
 tous les  talens  qui  conftituent  le grand  capitaine &   
 le  politique  le  plus  raffiné. Les  tems  étoient  orageux, 
   &   il  falloit  des mains  habiles  poûr  diriger  
 les  rênes  d’un  empire, agité  par  tant  de  tempêtes. 
 Gabinius, fous  prétexte de  rétablir Aulete,  s’en  
 approprioit les  plus riches dépouilles. Archelaüs ofa  
 s’oppofer à la fortune des Romains. Il leva une nom-  
 breufe armée. Mais les Egyptiens amollis par les délices, 
  feconderent mal fa valeur &  fa prudence.Trem-  
 blans  &  fans difeipline, ils ne favoient ni  combattre  
 ni  obéir.  Toutes  les  fois que la néceffité  leur pref-  
 crivoit de fe  retrancher, ils refufoient  de remuer  la  
 terre  pour  s’en  faire  un  rempart,  alléguant  qu’un  
 peuple libre  &   guerrier ne  de voit point  s’avilir par  
 un travail  qui ne  convenôit  qu’à  des  efclaves.  Archelaüs., 
   général  d’une  multitude  fans  courage  &   
 fans  difeipline  ,  eut  affez  de  confiance  pour  en  
 venir aux mains avec Antoine &  Gabinius. Il déploya  
 toutes les reffources d’un génie fait pour  la  guerre,  
 mais  étant  mal  fécondé, il  tomba percé  de  coups.  
 Antoine qui honoroit le mérite jufque dans fes  ennemis  
 ,  lui  fit  rendre  les  honneurs funèbres. (T—n .) 
 ' A r c h e l a u s  ,  ( Hiß. de Lacédém. ) roi de Sparte ,  
 régna  pendant  foixante  ans  ;  l’hiftoire  rie  nous  
 a  tranfmis  rien  de mémorable touchant ce  prince,  
 qui  ne  nous eft connu que  par  la  conquête d’Egis,  
 ville  frontière  de  Laconie,  qui  s’étoit liguée  avec  
 les  Arcadiens,  alors  en  guerre  avec  Sparte  ';  il  
 régna conjointement avec Charillas, qui ne nous  eft  
 connu  que  par  fon  nom.  (T—N.) 
 §  ARCHER,  ( Art.  milit. Milice  Grecque,  )  Les  
 Grecs emploÿoient  les  archers y  les  jaculateurs,  en  
 général  tous  les  gens  de  trait,  pour  engager  une  
 affaire  &   pour  attirer  l’ennemi  au  combat.  Quoiqu’ils  
 ne  l’attaquaffent que  de loin , ils  ne laiffoient  
 pas de  lui  brifër  bien  dés  armes, de  lui  bleffer,&  
 tuer  beaucoup de monde,  ôt de mettre le  défordre 
 dans  fes  rangs. Quelquefois leurs brufques attaques  
 déconcertoient  l’effort  d’un  aîle  de  cavalerie, &  la  
 forçoient  de plier.  Ils. fervoient  encore'à favorifer.  
 les  retraites  ,  à  fouiller  les  endroits. fufpe&s ,  à  
 éventer &  dreffer des embufeades. Dans une bataille,  
 ils  venoient toujours  aux mains  les premiers;  ils  ne  
 cefibient point d’agir pendant la chaleur.de  l’aûion  ,  
 &   ils  combattoient  encore  après  qu’elle étoit décidée; 
   en  un  mot  ils  rendoient  en  toute  oceafion  
 des  fervices  fignalés-. 
 Les armes de jet  des anciens produifoient un effet  
 • plus confidérable  que nous  ne penfons.  Le  but  des  
 archers  &   des  frondeurs  étoit  une. butte  de  gazon  
 à  laquelle  on tirait  &  que. l’on touchoit, au moins  
 les frondeurs  ,  de 600  pieds de diftance,  ce qui fait  
 une  longueur  d’environ  120  pas.  ( V ) 
 ARCHIDAME,.( Hiß. de Lacédémone.) monta fut  
 le trône de Sparte au milieu des calamités publiques.  
 Athènes avoit repris fa fupériorité, l’état étoit déchiré  
 de fa étions. Un tremblement de terre  bouleverfa  
 toute  la  Laconie, qui  refta  prefq.ue  fans  habit-ans. jjj  
 Les  Ilotes, ennemis fecrets des Lacédémoniens  qui  
 les  trairaient  en  efclaves,  profitèrent  de  cette  dé-  
 folation pour  fe  venger dè  leurs  maîtres  infolehs.  
 Les  Mefleniens  qui-avoient  une origine commune  
 avec  ces  peuples  opprimés  ,  leur  envoyèrent  du  
 fecoiirs  pour les relever de le u-r. dé gradation.  Cette  
 guerre n’offrit que  des feenes. d’atrocités. Les  Ilotes  
 youlôient  exterminer  jufqu’au  dernier  des Lacédémoniens. 
  Mais malgré la fupériorité de leur nombre,  
 ils furent contraints de fe retirer à Itome en Meffénie,  
 d’ohils  firent  des courfes fur le territoire de Lacédémone. 
  Les Spartiates implorèrent l’affiftance des Athéniens, 
   qui furent  affez généreux pour oublier  qu’ils  
 avoient été  offenfés ;  mais ces nouveaux alliés  devinrent  
 bien-tôt  fiifpe&s, &   cet outrage  fait à leur  
 fidélité  les rendit ennemis de  ceux, dont ils s’étoient  
 offerts  d’être  les  libérateurs.  Il  s’éleva  une^uerre  
 fanglante  qui  partagea  la Grece.  Les  Spartiates  &   
 les Athéniens embrafferent chacun un  parti différent.  
 Le  début  en- fut  heureux  pour  Athènes ;  mais  la  
 fortune -, à,force  de  les  favorifer, multiplia  fes  ennemis. 
   Toute la  Grece fe fouleva contr’elle.  Archiv  
 dame fut choifi  pour être le pacificateur de la Grece  
 &  l’arbitre  des  différends. Mais  les  efprits  .étoient  
 trop  aigris  pour  confpirer  à  fes  vues  pacifiques..  
 Il  fallut  reprendre  les armes &  toutes  les villes regardèrent  
 les Spartiates  comme  Jeurs.  libérateurs.  
 Archidame laiffe trente mille homriiespour la défenfe  
 de  la Laconie , &  entre  à  la  tête de  foixante  mille  
 dans l’Attique. La Grèce n’avoit jamais  mis fur pied  
 une  armée  auffi  formidable.  Archidame ,  avant  de-  
 commencer  les  hoftilités ,  députe  un  Spartiate aux  
 Athéniens,  mais  il refuferent  de l’entendre  jufqu’à  
 ce  que  leurs  ennemis  enflent  mis  bas  les  armes.  
 L’Attique fut dévaftée  fans que  les Athéniens,  renfermés  
 dans  leurs  villes  , fiffent  aucun mouvement.  
 Tranquilles  dans  leurs  murailles,  leurs  armé,es  les  
 vengeoient  dans  le  Péloponefe  ,  &   ravageoient  
 cette  riche  contrée.  L’année  fuivante  n’offrit  encore  
 que  des  feeries,  de  défolation:  nul  parti  ne  
 remporta des avantages décififs ; mais la pefte  épuifa  
 les Athéniens  qui  abaifferent  leur  fierté,  &   demandèrent  
 la  paix.  Archidame fe  fouvenant  de. la  
 réception faite à fon député, répondit qu’il ne favoit  
 point  pardonner  quand  on  le  forçoit de  punir;  la  
 guerre fut continuée avec fureur.LesPlatéens, alliés  
 des  Athéniens  , furent  afliégés &  obligés  de fe rendre  
 après, deux ans de réûildince. Archidame les abandonna  
 aux  vengeances  des  Thébains,  leurs implacables  
 ennemis. Tous furent  égorgés par  ces  vainqueurs  
 barbares  avec  les  Athéniens  qui  fe  trou-  
 ' verent  dans, leur-ville. Archidame  mourut  l’an  426  
 •avant Jefus Chrift.  (T—n .) 
 ARCHIDAMFE,  (Hijl.anc>)  femme  Spartiate,  
 fut l'honneur  de  fon  fexe  ,  &   mérita  d’avoir  une  
 place parmi les défenfeurs. de la patrie. Pyrrhus, roi  
 dEpire,  afpirant  à  la  domination  delà  Grece,  af-  
 fiegeoit Sparte prefque fans défenfe ; il fut arrêté que 
 pour fe débarraffer des bouches  inutiles,  on  enverrait  
 les  femmes  en Candie.  Cette  réfoluiion  parut  
 flétnffante  à  Archidamie:  elle fe tranfporta  dans  la  
 folle du confeil,  tenant  en  fa main  une  épée  nue ;  
 &■   fe  chargeant  de  venger l’honneur  des  femmes!  
 elle reproche à ceux  qui avoient  opiné  contr’elles,  
 l’injuftice de  les  avoir crues  affez  lâches pour  fur-  
 vivre  à la ruine de  ia  patrie.  Cette  fermeté  coura-  
 geufe fit  révoquer  la délibération.  Archidamie,  à  la  
 tête  des  femm.es,  fe  joignit  aux  vieillards  débiles,  
 &   tous  travaillèrent  à  1 envi  aux  tranchées  qu’on  
 formoit vis-à-vis du camp ennemi. Lorfquel’ouvrage  
 fut achevé,  elles voulurent  elles-mêmes  armer  les  
 hommes enles exhortant de défendre avec intrépidité  
 le rempart  qu’elles venoient d’élever, ou de mourir  
 en  Spartiates.  Les unes  fe précipitoient avec  les fol-  
 dats dans  la  mêlée;  d’autres  alloient  leur  chercher  
 des  fléchés &   des  javelots :  elles  leur  donnoient à  
 boire &  à manger, 6c remportoient fur leurs épaules  
 les  bleflès  pour les  faire  panfer.'  Ce  fut la  valeur  
 héroïque de  ces  femmes qui  fou va  Sparte d’un joug  
 étranger/  Pyrrhus,  forcé'de  lever  le  fiege ,  avoua  
 qu’il avoit été vaincu par des femmes. ( T—n .)  ' 
 ARCHIPEL  ( duché  de  /’ ) ,  Géogr.  fouveraineté  
 qui  a  duré  plufieurs  fièçles dans  la maifon des ducs  
 de  Naxe,  alors  propriétaires de la plupart  des îles  
 de  la  mer  Egée.  Le  dernier duc  qui  la  pofféda  fut  
 Jacques  Crifpo.  Le  grand  feigneur  Selim  II  la  lui  
 enleva  en  1556,  pour  ja  donner  au  Juif Michez,  
 qui  la  garda  peu  dë  tems.  Depuis: la mort  de  ce.  
 dernier, elle fait partie de l’empire Ottoman. (C. A.) 
 A r ch ip el,  (Géogr.) on  appelle Archipeld'Am*,  
 boine  la  partie  feptentrionale  des  îles  Moluques  &   
 de  l’océan  des  Indes ;  Archipel  des  Moluques,  la  
 partie  méridionale de  ces îles ;  Archipel des Papous  
 cette partie de la mer des Indes qui s’étend à l’orient  
 vers  le  pays  des  Tàpous  &   la  nouvelle  Guinée;  
 Archipel du Maure,  celle qui s’étend verd le nord &   
 l’eft de  l’île de Gilolo ;  Archipel des Celebes,  les  îles  
 de  Pater  &   celles  qui font  à  l’entrée  du  détroit  de  
 Maeaflar;  Archipel  des  Maldives y  cette  partie Nde.  
 l’océàn  des Indes à l ’oueft: du Malabar;  Archipel de  
 Saint-Lazare,  cette  partie  de  l’océan  oriental  qui  
 ^’étend yers les  îles des Larrons ,  entre  le  Japon &   
 les  Philippines:*  Archipel  du  Mexique,  ce  qu’on  
 appelle golfe  du Mexique dans  la mer  du  nord;  Archipel  
 de la Nouvelle York,  cette partie de  la  mer du  
 nord  entre le continent de  la Nouvelle Y orck  &  de  
 l’île  Longue ;  &   Archipel  de  Chiloé  ou  cTAncud,  
 cette partie qui baigne la partie méridionale du royau-  
 me de Chili dans l’Amérique méridionale. ( C.  A . ) 
 ARCHITECTE,  ( Beaux-Arts. )  Celui  qui  prétend  
 au titre d’architecte, dans toute la force du terme,  
 doit  réunir à  beaucoup  de  talens  naturèls  des con-  
 noiflances  très-étendues  dans  la  plupart  des arts &   
 des fciences. Il ne fera pas inutile d’expliquer plus en  
 détail  les  qualités  de  Varchitecle  que  nous  venons  
 d’indiquer. 
 Nous exigeons d’abord dans un architecte une con-  
 noiflance lolide &   étendue des moeurs &  des ufages  
 des  principaux peuples,  mais  fur-tout  de la  nation  
 Su  milieu  de  laquelle  il  vit.  Cette  connoiffanceTui  
 •fervira  à  ordonner chaque bâtiment fuivant le  rang  
 &   la  maniéré  de  vivre  du  propriétaire.  Chaque  
 claflè  d’homme a  fes  befoins,  fes  occupations,  fes  
 commodités  particulières,  que  \'architecte doit  con-  
 rioître  &   confulter,  pour i ne  pas  tomber dans  des  
 fautes groffieres.  Un grand  a  non-feulement  befoin  
 d’ualogement plus fpacieux que le fimple bourgeois •