
 
        
         
		Remarques.  Il  n’eft  pas  douteux  que  ces ‘ trois  
 plantes ne  foient autant d’efpeces tfuren ;  mais nous  
 devons avertir qu’il ne faut pas le confondre, comme  
 a fait M. Burmann ,  avec l’ureri,  figuré  dans l’Hortus  
 Malabaricus ,  volume X , planche I I ,  pag. 3  , qui eft  
 une  efpe.ce  entièrement  différente,  non-leulement  
 par  fon port &  fa maniéré  de  croître  , mais encore  
 par  la  figure  de  fes. feuilles  &  par  la  difpofition de  
 fes  fleurs.(M .   A d a n s o n . ) 
 AMRI, (Hijl. des Juifs.')  fut proclamé  roi  d’Ifraël  
 par l’armee,  après la mort d’Ela,  affaflïné par  Zam-  
 bri. Thebni,  élu  aufli  roi  par une  partie  des grands  
 &  du peuplé, lui difputa la couronne pendant quatre  
 ans. Mais enfin Thebni ayant été tué,  tout fe  réunit  
 en  faveur  (YAmri,  qui  régna douze  ans ,  fe livrant  
 à  toutes  fortes  d’iniquités  &   de  fuperftitions  idolâ-  
 triques.  Il mourut  à Samarie,  qu’il avoit bâtie,  l’an  
 du  monde  3086. 
 AM V A LU S ,  f.  m.  ( Hifi.  nat.  Botaniq.  )  nom  
 Brame  d’une  efpece  de  carambole  ,  que  les  Ma-  
 labares  appellent  neli-pouli,  &  que  Van-Rheede  a  
 très - bien.figurée  fous  ce  nom .,  &   fous  celui  de  
 bilimbi  altéra  minor  dans  fon  Hortus  Malabaricus,  
 volume 111, page 5 y, planche X L V I l & X L  F I  I I . Les  
 Portugais l’appellent cheramela, les Hollandois_/àere-  
 noop , les  Perlans charamei,  félon Acofta, M.  Linné  
 la défigne  fous le nom d’averrhoa acida, ramis nudis,  
 fruclificantibus ,  pomis fubrotundis.  Syjlema  natures ,  
 édition / 2 , page 3 iS3  n. 3. 
 U amvallis  eft naturel  dans,tout  le  pays  du  Malabar  
 &  de Canana, oit  il. ne  forme  qu’un arbriffeau  
 de  huit  à  dix  pieds  de  Hauteur ;  mais  lorfqu’on  le  
 cultive .,  comme  l’on  fait  dans nombre  de  pays  de  
 l’Inde  jufqu’en  Perle ,  il  s’élève  à  quinze  ou vingt  
 pieds,  foit  qu’on  le  feme ,  foit  qu’on  le  multiplie  
 de  boutures.  Il  efl  toujours chargé  -de  fleurs  &  de  
 fruits  ,  &   ne  ceffe  d’en porter continuellement  depuis  
 la  première  annéé. qu’il  a  été  femé  ,  jufqu’à  
 la  cinquantième.  Cet.arbre  a  deux  individus,  l’un  
 femelle  qui  porte  les  fruits ,  l’autre mâle  &  ftérile  
 appèllé ala-pouli. 
 Son  port  repréfente  en  quelque  forte  celui  d’un  
 frêne ,  qui. fefoit pômmé  ou  en tête  arrondie  de  fix  
 à  huit  pieds  de  diamètre ,  formée de  branches  cy lindriques  
 ,  liffes,  vertes  ,  épaifles,  comftie  char-  
 •nues ,  portées  au  fommet  d’un  tronc  droit,  cylindrique  
 de  même hauteur,  de  fix  à  huit  pouces  dé  
 -diamètre, à bois blanc, couvert d’une écorce brune,  
 irougeâtre  au - dedans.  Ses  feuilles  font  alternes  ,  
 ailées  fur un  rang -,  compofées  de  cinq  à  fix  paires  
 de folioles,  terminées par une impaire,  elliptiques,  
 jpointues à  l’extrémite  fupérieure ,  longues  de  deux  
 à  trois  pouces j   une  fois  moins  larges  ,  attachées  
 ‘.par  intervalles  d’un  pouce  environ,  par  de  petits  
 pédicules  cylindriques  fur  toute  la  longueur  d’un  
 pédicule  commun  cylindrique.  Les feuilles tombent  
 .toutes en même  tems  à chaque pouffe,  dès que les  
 branches  en  produifent  de  nouvelles. 
 C ’éft.au  moment  de  la  chûte  des  feuilles  de  la  
 fevè  précédente  ,  &   à  l’aiffelle  du  lieu  qu’elles  
 oçcupoient,  que  l’on  voit  fortir  le  long  des branches  
 nues  ,  des  grappes  folitaires,  longues de deux  
 pouces environ, peu ramifiées,qui portent fur toute  
 leur  longueur une  centaine  de  petites fleurs  purpurines  
 ,  ouvertes  en  étoiles d’une  ligne &   demie  de  
 diamètre ,  fefliles,  raffemblées  en nuit à dix  group-  
 pes.  Chaque  fleur  confifte  en huit  à  dix  feuilles,  
 longues,  pointues,  dont  quatre  à  cinq forment le  
 „calice, &  les quatre à cinq  autres,  qui  font alternes  
 &c  plus  longues,  forment  la  corolle.;  &   en  huit  à  
 dix  étamines  correfpondantes,  dont  cinq  oppofées  
 au  calice  font  plus  grandes  :  ce  font  le$  .fleurs  
 mâles. 
 Les fleurs  femelles,   au  lieu  d’étamines,  ont Un 
 ovaire  fphérique  de  fix à huit  angles  ,  couronné de  
 fix.  à  huit  flyles  ou  ftigmates  cylindriques.  Cet  
 ovaire  en  mùriffant  ,  devient  un  baie  fphéroïde,  
 déprimée d’un  pouce &   demi de  largeur,  d’un tiers  
 moins longue ,  verte ,  luifante,  tranfparente,  creü-  
 fée  d’iin  petit  ombilic  én-deffus,  cannelée  de  cinq  
 à  fix  côtes  arrondies  ,  charnue  comme  la  prune ,  
 recouverte  d’une  peau  très-fine,  très-adhérente  à  
 la  chair,  &   contenant  à  fon  centre  une  efpece  de  
 capfule  cartilagineufe  ,  comparable  à  celle  de  la  
 pomme  ou  de  la  fagona,  fphéroïde  de  trois  lignes  
 de‘ diamètre  ,  à  cinq  ou  fix  côtes  arrondies  ,  &   
 autant de  loges,  contenant  chacune  une  graine  an-  
 guleufe,  une  fois  plus  longue  que  large. 
 La racine de  l’amvallis efl  purpurine  &  Couverte  
 d’une  écorce  cendrée. 
 Qualités.  Cette  racine  rend  un  fuc laiteux quand  
 on  la coupe  ; elle  a une faveur  âcre.  Ses fleurs  ont  
 une odeur agréable, &  une faveur légèrement acide,  
 affez  agréable. 
 Ufages. Dans  toute l’Inde on mange  ce fruit avec  
 délices  ,  on  le  fert  fur  toutes  les  tables  ;  on  le  
 conferve  aufli  confit  au  fucre  ,  ou  mariné  dans  le  
 vinaigre  &   le fe l, ou féché au four, pour s’en fervir  
 au  befoin.  Comme  il  efl  très-rafraichiffant,  on le  
 preferit  principalement  dans  les  fievres continues ,  
 pour  appaifer  l’ardeur de  la  foif.  Sa  racine  pilée ,   
 avec  la  graine  de  la moutarde  &   celle  du  cumin,  
 efl  un vomitif qui  lâché  en  même  tems  le  ventre ;  
 uni au contraire au  fruit  de  la  carambole ,  il arrête  
 les  cours de vèntre immodérés.  La déco&ion de fes  
 feuilles  dans  l’eau,  s’ordonne  comme  fudbrifique  
 pour faire fortir.  la-petite-vérole.  Cette  même  dé-  
 coftion  avec  le  curcuma  s’emploie  en  bain  pour  
 dïflïper  toutes  fortes  de  douleurs  des membres.  r 
 Remarques.  Quoique  l’amvallis  foit  différent  de  
 la  carambole  &  du  bilimbi,  on  ne  peut  cependant  
 douter qu’il  ne  foit du même  genre.  Nous  ne pouvons  
 nous  empêcher  de-faire  remarquer  encore  ici  
 combien  la  dénomination  nouvelle  que  M.  Linné  
 veut  donner  à  cette  plante,  porte  à  faux  quand il  
 l’appelle  averikoa  acida ;  il  fembleroit  à  l’entendre  
 que  cette  efpece  efl la  plus.acide  des  trois que l’on  
 cônnbît,  tandis  qu’elle  l’êft  réellement  beaucoup  
 moins  que  les  autres  :  on  lui  demandera  encore  
 pourquoi  il  a  voulu  donner  à  cette  plante  le  nom  
 plus  qu’impropre'  d’averrhoa  an  .lieu  de.  fon  nom  
 amvallis,  lous  lequel  elle  efl  connue  dans  toute  
 l’-Inde.  (A L   Ad a n s o n . ) 
 AMVE TTI,  f.  m.  ( Hijl.  nat.  Botaniq.  )  plante  
 du Malabar, figurée  affez bien,  attx'fruits près,  par  
 Van-Rheede, dans fon Hartiis MaiabancüSyVolume F %  
 page  10 J ,  planche L 1F.  Les Brames l’appellent ana-  
 dalaqui,  les  Portugais  qùerilhas macho,   &   les  Hol-  
 landôis harr  haver mdnneken, 
 C ’efl  un  arbriffeau  de  quinze  pieds  au  plus  de  
 hauteur,  de  la  forme  d’un  faulemarfeau  ou  d’uh  
 anona,  à  tronc de-fix  à  huit  pouces de  diamètre,  
 .couvert  d’une  éçorçe  cendçée,  rouge,  au-dedâns,  
 &   divifé  vers  le  milieu  de  fa "hauteur  en  un petit  
 nombre de branches longues ,  fouples , : vertes ,  cylindriques  
 ,  couvertes de feuilles alternés  -,  efpacees  
 d’un  pouce  &   demi  à.deux  pouces »  &   difpofées  
 fur  un  même plan,  de forte que  le feuillage  en pa-  
 roît  applâti  à-peu-près  comme  dans,  l’orme  ou l’a-  
 nona.  Ces  feuilles font  elliptiques  ,  pointues  aux  
 deux  bouts,  longues  de trois  à  cinq pouces,  pref-  
 que  deux  fois  moins  larges,  épaifles ,  liffes,  lui-  
 lantes, à bords  entiers, verd noir en-deffus,  moins  
 foncées emdeffous,  avec une  côte  longitudinale de  
 f ix   paires de  nervures  alternes,  portées fur un  pédicule  
 très-court,  demi-cylindrique plat  en-deffus. 
 .  De  l’aiffelle  de  chacune  des  feuilles. de  la  feve  
 précédante,  fortent quatre.ou cinq épis en forme dç 
 chatons,  fefliles,  une  fois plus courts que lès feuilles  
 ,  couverts  d’un  bout  à,  l’autre  d’environ  200  
 fleurs  contiguës  , très-ferrées,  d’un  verd  jaunâtre,  
 fans  odeur  ,  qui  confiftent  chacune  en  un  calice  
 d’une feule piece  ouvert  en  étoile,  d’une  ligne  environ  
 de  diamètre,  &   partagé  profondément  en  
 quatre découpures  arrondies ,  à chacune desquelles  
 répond une étamine blanche à anthere jaune.L’ovaîre  
 qui  occupe  le  centre  fous  la  forme  d’une  petite  
 fphere  furmontée par  un  flyle  affez  long &  terminé  
 par un ftigmate fphérique ,  devient en mùriffant une  
 capfule à une loge contenant plufieurs graines extrêmement  
 fines,  rouflâtres , fans odeur &  fans faveur. 
 Sa  racine  efl  fibreufe  &   rouffâtre. 
 L ’amvetti croît-fur les côtes  maritimes de Gochin,  
 de Ceylan &  Calicolan :  il efl  toujours verd, fleurit  
 &   fruaifie  une  fois, feulement  tous  les  ans. 
 Qualités.  Toutes les  parties  de  cette  plante font  
 ameres,-', 
 Ufages.  La  décoction  de  fa  racine  fe  boit  pour  
 lâcher  le  ventre,  &   pour  débarraffer lés  obftruc-  
 tions  de  la  rate.  C’eftde  fes feuilles que  les  Indiens  
 frottent  le  palmifte  tenga,  lorfqu’ils en  ont  coupé  
 les  branches  ou  régimes  pour  en  faire  couler  le  
 vin  qu’ils  appellent  quri.  , 
 Remarques.• J. Commelin, dans fes notes fur Y*. Hortus  
 Malabaricus,  volume  V ,  page  108 ,  comparant  
 Yamvetti  avec  le  kari-vetti. &   le  pévetti,  dit  que  
 ces  derniers  font des arbres bacciferes, &  que Yam-  
 vem  efl lanigere ,  lanigera. ,  ce  qui  ne  peut /entendre  
 que  de  fes  capfules  ou  fes  graines,  qui  pour  
 cet effet devroient donc reffembler à celles du  faule  
 ou du peuplier.  Van-Rheede. tait  cette  particularité  ,  
 qui  certainement  ne:  lui  auroit  pas  échappé.  Au  
 refte,  en  attendant  cet éclaireiffement, qui ne peut  
 pas occafionner un grand changement,  Yamvetti doit  
 faire  un  genre  particulier  voilïn  du liquidambar &   
 du  faule  dans  la  famille  des  châtaigniers.  ( M.  
 A d a n so n .) 
 AMULI,  f.  m.  ( Hiß.  nat.  Botaniq.)-:genre  de  
 plante aquatique  de la famille des  perfonées ,  c’eft-  
 à-dire  de  celles- qui  ont  la  fleur  monopétale  irrégulière  
 ,  lés  étamines  à  diverfes  hauteurs  fur  la  
 corolle,  &  l’ovaire faifant corps  avec  le  difque qui  
 le  porte  au  fond  du  calice , &   contenant  plufieurs  
 graines.  Il  y  en a deux  efpeces  figurées  dans Y Hortus  
 Malabaricus,  dont  nous  allons  donner  la  def-  
 cription. 
 Premiere  efpece.  AmüLI. 
 La  première  efpece  croît  au  Sénégal dans  les  
 terres1 argilleufes  qui  bordent  les  marais  de  Po-  
 dor  &   de  Gambies  ,  &   dans  les  terres  fablon-  
 neufes  humides  du Malabar, oii lès  Brames  l’appellent  
 amuli.  Van-Rheede  en  a donné  une  affez  
 bonne  figure  fous  fon nom Malabaré  tsjudan-tsjera  
 dans  fon Hortus  Malabaricus,  volume  X I I , planche  
 X X X V I ,  page 71.  • 
 C ’eft  une herbe annuelle, haute de trois à quatre  
 pouces,  à  racines  fibreufes,  blanchâtres,  rafl'em-  
 blées  par  touffes ,  qui  produifent  trois  à quatre  tiges  
 {impies,  cylindriques,  droites, élevées,  d’une  
 ligne  au  plus  de  diamètre  ,  d’un  verd  blanchâtre ,  
 couvertes  du  bas  en haut de  douze à quinze  étages  
 ferrés;  chacun  de  fix  à  huit  feuilles  qui  leur  font  
 attachées circulairement  fans aucun pédicule comme  
 autant  de  rayons.  Ces  feuilles  font  menues,  longues  
 de  qifatre  à  cinq  lignes  ,  quatre  à  cinq  fois  
 moins  larges ,  ailées  fur un rang ,  c’eft-à-dire,  découpées  
 de deux à trois paires de dentelures, liffes,  
 luifantes,  verd  foncé  defiïis  &   plus  clair  en-def-  
 fows;.  -/r 
 De  chaque  étage  de  feuilles,  il  fort  une  fleur  
 blanche  de  trois  lignes  de  longueur,  portée fur un  
 péduncule  cylindrique,  menu,  prefqu’auffi  long, 
 d’un  verd  rougeâtre.  Cette  fleur,  avant  de  s’ouvrir, 
   forme  un  bouton  conique;  elle  confifte  en  
 un  calice à cinq  feuilles,  menues,  oblongties  ;  en  
 11 ne  corolle  une  fois  plus  longue  ,  monopétale  à  
 tube  long,  partage à fon fommet  en  deux  levres  à  
 cinq  divifions,  dont  trois  font  plus grandes ;  &  en  
 quatre etamines  très-petites à fommets blancs ,  dont  
 deux  plus  grandes  ,  toutes recouvertes &   cachées  
 par  un duvet jaune qui couronne le fommet du tube.  
 Sur  le  fond du  calice  s’élève  un  petit  difque  jaune  
 qui.fait corps avec l’ovaire , lequel efl furmonté d’un  
 flyle  divifé  en  deux  ftigmates  en  lames ;  l’ovaire,  
 en  mùriffant,  devient  une  capfule  ovoïde  à  deux  
 :  loges qui s’ouvre en  quatre battans , &  .qui contient  
 dans chaque loge , environ cinquante  graines ovoïdes  
 très-menues,  brun-rougeâtres.. 
 Qualités.  Vamuli  a  une  faveur piquante  &   Une  
 odeur  aromatique  agréable.  1  
 .  V f  âges.  Les  Malabares  mêlent  fes fleurs  avec le  
 gingembre &   le  cardamome  dans  le  petit lait qu’ils  
 font  boire  pour  arrêter  les dyffenteries. 
 Remarques. Van- Rheede  s’eft trompé quand il a dit  
 que  le  calice de  Y amuli n’avoit  que quatre  feuilles,  
 fa Corolle  feulement  deux  étamines  &   trois  divi-  
 fions ,  parce  qu’en  effet  il y  en  a  trois  qui  effacent  
 les  deux  autres  par leur  grandeur.  M.  Linné  &  M.  
 Burmann ,  s’éloignent  encore  plus  de  la  vérité lorfqu’ils  
 rapportent cette  plante au gènre de Thottonia ,  
 en  la  nommant^hottonia  Indica ,  pedunculis axilla-  
 ribus  unifions.  Burmann  Thefaurus Zeÿlanic. planche  
 L F ,  fig.  1.  Linn.  Syfl.  nat.  édition  12 , page  1S2 ,  
 7Z°-  3 • 
 L’hottonia  de  Boerhaave  eft  une  plante  à  fleur  
 régulière ,  à  cinq  étamines  égales ,  à  capfile  d’une  
 loge  ,  &c.  &   qui  appartient  effentiellement  à  la  
 famille  des  anagallès^  au  lieu  que  Yamuli  ne  peut  
 être placé  ailleurs  que  dans  notre  vingt - feptieme  
 famille  des  perfonées. 
 Seconde,efpece.  Annili. 
 Les  Brames  donnent le  nom # annili à la fécondé  
 efpece  8 amuli que Van-Rheede  a repréfentée  allez  
 exactement  fous  fon  nom  Malabaré  tsjeria-manga-  
 nan ,  dans  fon  Hortus  Malabaricus  , : volume  IX   
 page  166,  planche  LX X X F .  J.  Commelin  ,  dans  
 I  les notes,  l’appelle aljine fpuria, feu veronica Indica, 
 !  flore  caruleo  ,  chamoedri folio. 
 Elle  croît  pareillement,  dans  les  fables  humides  
 I  au Malabar.  Sa  racine  eft  blanchâtre ,  fibreufe :  fes  
 tiges,  au  nombre  de  quatre  ou  cinq,  s’élèvent à  
 la  hauteur  de  quatre  à  cinq  pouces ;  elles  font ap-  
 platies,  comme  triangulaires,  vertes,  charnues  
 aqueufes  ;  fes  feuilles  font  oppofées  deux  à  deux  
 en  croix,  au nombre  de  huit  à  dix  paires  fur chaque  
 tige  ;  elles  font  elliptiques,  longues  de  fix  à  
 lept  lignes  ,  prefque  deux  fois moins larges,  mince 
 s,  liffes,  relevées  de nervures.en-deffous,  pointues  
 &  dentelées  vers  leur extrémité ,  &   attachées  
 fans  aucun  pédicule  fur  la  tige  qu’elles embraffent  
 entièrement. 
 De  Paiffelle  des  feuilles  fupérieures naiffent oppofées  
 ,  comme  elles,  des fleurs bleues,  folitaires,  
 longues  de trois  à  quatres  lignes ,  portées  fur  un  
 péduncule  de  même  longueur.  Chaque  fleur  eft  
 compofée d’un calice lâche » ouvert, à cinq feuilles,  
 & ‘d’une corolle monopétale  à deux  levres  en  cinq  
 divifions,. dont trois  plus  grandes.  Son'-fruit eft une  
 -  capfiile  ovoïde , ,  alongée,  velue,  à  deux  loges &   
 deux  valves. 
 Ufages.  L’annili  n’a aucun  goût.  On en fait  avec  
 l’huile  de  noix  de  coco,  un onguent très.-utile dans  
 la  maladie  appellée  èléphantiajis.  Son  fuc  exprimé  
 fe  boit avec  le  gingembre  &   le  cumin dans les fie-  
 . vres peftilentielles  : on s’en frotte aufli le corps avec