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 du foie  ,  &   coupé une à  une ces mêmes  branches *  
 fans  en  avoir  jamais  trouvé,  qui  s’ouvrît  dans  la  
 cavité de la véficule, &   qui ne fut pas une artere. 
 La  direction  de  la  bile  eft  affez  déterminée.  Son  
 courant  naturel  la  porte  du foie  au duodénum , &   
 le conduit  cholédoque  fe  gonfle entre  ce vifcere  &   
 la  ligature.  La  bile  cyftiquea  la même  direftïon,/  
 elle  coule  dans le  duodénum.  Rendue  dans  l’intef-  
 tin,  elle  en  fuit  d’un  côté  la  direction,  &  defcend  
 avec lui, &  de l’autre elle rentre dans l’eftomac.  On  
 én  trouve dans  l’eftomac  d’un poulet  renfermé dans  
 l’oeuf. 
 Il parôît difficile d’aflignér la fource de la bile cy f-  
 fiquc ; car pour le  foie, il ne fauroit y  avoir de doute  
 qu’il  n’en  fépare,  puifqu’un bon nombre  de  quadrupèdes  
 &   d’oifeaux  ont  de  la  bile  très-forte  
 &  même  très-âcre, fans avoir de véficule. 
 Ce  réfervoir  lui-même  ne  paroît  pas  être  l’organe  
 de  la fécrétion  de  la liqueur  qu’il  contient. La  
 veffie urinaire , la véficule  féminale,  fi  analogue  à'  
 celle  du fiel,  tirent leur liqueur de plus loin. La véficule  
 étant privée de la communication avec le foie,  
 dans  les malades qui  ont des  pierres  dans  les  conduits  
 de  la bile, on n’y  troüve  qu’une mucofité  fans  
 amertume  &  fans couleur.  Comme,  d’ailleurs,  aucun  
 animal  n’a  la  véficule  entièrement  détachée  &   
 ifolée , &  que  dans  ceux-là  même  où  elle  paroît  
 éloignée du foie,  elle  reçoit de  ce  vifcère  dé  nombreux  
 conduits biliaires, il  eft  démontré que ce n’eft  
 pas  elle  qui  fournit cette  liqueur. 
 Dans les animaux,  du moins  dans  un  très-grand  
 nombre de poiflons, d’oifeaux &   de  quadrupèdes ,  
 il  ne  fauroit  être  douteux  que  la bile  cyftique  eft  
 née  dans  le  foie,  puifqu’on y   trouve  des  conduits  
 qui fortent du foie, &  qui s’ouvrent dans la véficule.  
 Il n’y  a  que  l’homme  où il puifle y  avoir de  la  difficulté, 
   .  . 
 Si  les plis &  les  angles  avoient une influence aufli  
 eonfidérable fur le mouvement des liqueurs, que  l’a  
 cru  Bellini  ,  il  feroit  très -  difficile  à  comprendre  
 comment  la  bile pourroit venir du  foie  dans  la  véficule. 
  Comme l’angle formé par  le  conduit hépatique  
 &   le  conduit  cyftique,  eft  très-aigu,  il  faut  
 que labile hépatique revienne  entièrement contre fa  
 première direction, pour entrer dans la véficule ; elle  
 a  d’ailleurs à furmpnter  la  réfiftanee  des plis &  des  
 valvules du  conduit  cyftique, &c  du bec de  la véficule  
 replié  fur lui-meme. 
 Rien cependant  n’eft  plus  aifé  que  cette marche  
 de  la  bile.  L’air  poüflé  dans  le  conduit biliaire hépatique  
 , rentre avec la plus grande  facilité,  & gonfle  
 la véficule,  dans  le  cadavre &  dans  l’animal  vivant. 
  Il ne faut ,  pour déterminer la bile, hépatique à  
 ■ refluer  dans  la véficule, qu’un obftaçle  dans le conduit  
 cholédoque. 
 Dans l’animal vivant,une ligature fait fur le champ  
 refluer la bile hépatique  dans  la véficule , &  fans ligature  
 même,  cette  direction peut avoir  lieu ,  dès  
 -que  le  conduit- cholédoque  eft  comprimé entre  les  
 membranes de l’inteftin.  C’eft  ce  qui  ne  peut manquer  
 d’arriver ,  toutes  les fois que l’air, ou la maffe  
 -des alimens, gonfle l’inteftin,- ce qui doit arriyer très-  
 -fouvent,  à  caufe  de  la  difficulté  que  l’air doit  rencontrer  
 à  paffer  du  duodénum  au  jéjunum  ,  par  
 -derrière le méfentere.  Le canal biliaire faifant du che-  
 -min entre les  tuniques. de l%.t eftin,  celui-ci ne peut  
 „s’étendre, fans que la tunique interne,  preflée coq-  
 fre l’externe,  ne  comprime ce-canal. 
 La même facilité.fe trouve dans le canal excrétoire  
 de la véficule féminale, qui fait  avec  le  canal déférent, 
   un angle très-aigu. Cet  angle n’empêche.point  
 que  la  liqueur  fécondante  , ou  le  mercure,  ipjeâé y   
 ne  paffe  avec  la  plus  grande  promptitude  dans  la  
 véficule,  uniquement  à eaufe  du petit  diamètre de 
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 l’ouverture  ,  par  laquelle  le  canal  de  la liqueur fécondante  
 s.’ouvre dans l’uretre.  (H. D.  G. ) 
 *  BILENOS,  ( Géogr. )  ville  de la Natolie ,  dans  
 le Beefanguil,  peut-être la Polichna des anciens, 
 BILENSCHORA  ,  f.  f.  f   Hiß-  riat-  Botaniq.  )  
 efpece de calebaffe de Malabar,à petit fruit fphérique,  
 de trois pouces environ de diamètre, &  qui ne différé  
 des autres calebaffes, &   fur-tout,de la caïpafchora ,  
 qu’en ce que fes tiges, font çonftamment à cinq angles  
 plus épaifles &  plus velues, ainfi que fes fruits ; c’eft  
 tout  ce  que  nous  apprend  de  cette  plante  Van-  
 Rheede,  qui  en  a  donné  une  courte  defcriptio'n,  
 fans figure  ,  à  la pag-ç).  du vol,  VIII  de fon Hortus  
 Malabancus. 
 La calebaffe, cucurbita ,  forme un genre  de plante  
 particulier  dans  la  famille  des  bryones  où  nous  
 l’avons placé.  Voye%_  nos  Familles des plantes, page  
 1 3 8 .  ( M .   A d a n s o n . ) 
 *  BILIBUSCA,  ( Géogr.  ^petite ville  de la Turquie  
 en Europe,  fituée  fur  les frontières  de  la R o-  
 manie. 
 BILIMBI, f. m.  ( Hiß. nat. Botanique. )  nom  Ma-  
 labare  d’un arbriffeau très-bien  gravé,  avec  la  plupart  
 de  fes détails, par Van-Rheede, dans le volume  
 III,  de  fon Hortus  Malabaricus  ,  publié  en  1682 ,  
 page'55 ,  planches  X L  F  & X L V l.  Rumphe  en  fit  
 graveràuffiune en 1690, mais moins bonne  ê? moins  
 complette,  dans  le premier volume de  fon  Herbarium  
 Amboinicum, publié en  1750 par M. Burmann ,   
 fous  le  nom  de  blimbinguin  teros , page  118,planche.  
 X X X V 1.  Les Malabar.es  l’appellent encore malacki  
 karamboli ,  c’eft à-dire ,  carambole  de  Malaçça ;  les  
 Portugais  bilimbinos;  les  Hollandois  blimbinen ; les  
 Malays blimbîng bulu ou blimbing bulat,  c’eft-à-dire ,   
 bilimbi rond ; les Maçaffares&zy nan tyade; les  habi-  
 tans d’Amboine  tagurela  &  tagulela;  ceux de Banda  
 tagorera j   ceux de Ceylan bilin  &  billinghas.  Valen-  
 tyn  l’appelle  en  Hollandois  faire  blimbing,  ç’eft-à-  
 dir e , bilimbi acide ;  Bonîius  billing bing qu bülinbing.  
 Grimm écrit billingh bingh,  &  fkayblimbi, M. Linné ,   
 dans fon  Syfiema natura,  édition  1 2 ,   imprimée en  
 1767,  l’appelle  averrhoa  1  bilimbi,  caudice  nudot  
 fruçlificante , pomis ôblongis obtußufculis, pag, 7 (5; 
 Cet arbriffeau ne s’élève  guère  à plus de  huit ou  
 dix  pieds  de  hauteur ,  comme Yamvalli, dont il eft  
 une efpece.  Sa  tige  s’élev.e  droite- à  la  hauteur de  
 cinq à fix pieds ,  fur quatre  à cinq pQUf.es  de  diamer  
 tre, chargée  d’un bout à l’autre de fleurs &  de fruits,  
 &   couronné  par  urie  cime  fphéroïde  de  cinq  à  fix  
 ^ieds de  diamètre,  formée  de vingt à trepje  branches  
 épaifles*,  cylindriques ,  écartées fous un angle  
 de 45  degrés, à bois  blanc très-dur, plein de moelle  
 blanchâtre  ,  tendre,  re.couvert  d’une  écorce  verd-r  
 poire ,  d’abord  velue &   comme hériflçe  de  petites  
 épines,  enfuite  liffje. 
 Sa  racine  a  pareillemept le  bois blanc &  l’éf orce  
 brup-rouffâtre, 
 Les feuilles ,  au nombre  de  huit  à douze 3  terminent  
 les branches.,  autour  defquelles  elles font  dif-  
 pofées circulairement  par intervalles d’un pouce enr  
 vir.op, ouverte fous un angle de 45 dégrés.  Elles ont  
 huit  à dix  pouces de  longueur, &   confiftent en huit  
 à neuf paires de  folioles, avec  une impaire au bout,  
 elliptiques,  pointues  à leur  extrémité,  longues  de  
 deux à  trois  pouces,  prefque deux  fois moins  lai>  
 ges, molles, vertes, luifaptes. deffiis, ternes deftous ,  
 relevées  d’une  côte  longitudinale,  à  huit  ou  neuf  
 paires  de nervures,  &   portées,  comme  pppofées,  
 mais,  alternativement,  ;à  ,des  diftaoces  d’un  pouce  
 environ,  fur des pédicules cylindriques affez  longs ,  
 le  long d’un pédicule  commun cylindrique.  , 
 Sur  tonte la  longueur  du tronc .depuis fa  racine,'  
 &  du côtéoppofé à l’aïflelle des  feuilles  inférieures  
 des branches,   on voit fortir une grappe à  quatre ou 
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 cinq , branches , une  à deux fois plus  courte  que les  
 feuilles,  portant  environ  50  à  60  fleurs  purpurines  
 ,  ouvertes  en  étoile  d’un  pouce  de  diamètre,  
 chacune fur urt péduncule une à deux fois plus court  
 qu’elle. Ces grappes croiffent jufqu’à  la longueur de  
 cinq à fix pouces,  ayant des  fruits  déjà  fort avancés  
 lorfque  les  dernieres  fleurs  commencent  à  s’épanouir. 
 Chaque  fleur  eft hermaphrodité, à  apparence de  
 celle de Yoxys  ou  plutôt dé la fagoha &   du fàbago,  
 pofée  autour  de l’ovaire,  &  compofée  d’un calice  
 rouge,  ovoïde à cinq feiiilles  pèrfiftantes, d’une corolle  
 caduqùë à  cinq  pétales purpurins, veinés d’écarlate  
 ,  elleptiques,  pointus,  qiiatre  ou  cinq  fois  
 jiliis longs que  larges , deux  fois plus longs que le calice 
 ,  pédiculés ,  épanouis en  étoile dans leur moitié  
 fupérieure , &  de dix étamines perfiftântës, rouges,  
 à  anthères blanches,  dont  cinq aufli longues que  la  
 corolle,  &   cinq  de  moitié  plus  petites.  Le  piftil  
 is’éleve au centre  de la fleur, &  confifte en un ovaire  
 àlongë , couronné  de cinq ftyles & autant  de ftigiha-  
 tes  cylindriques,   velus,  un peu plus courts que le à  
 cinq étamines lès  plus tourtes. 
 L’ovaire  en  mûriflant  devient  une  baie ovoïde,  
 longue  de  deux  pouces &   demi,  prefquè  une  fois  
 inôins  large , marquée  légèrement  de cinq filions ou  
 de cinq angles  obtus  peu  faillàns,  à  écorce mince ,  
 verte  d’abord,  enfuite blanchâtre  , tuberculée comme  
 le  limon,  liffe  ,  luifanre  ,  très-adhérente  à  la  
 chair qui ëft d’abord verte , très-ferme ,  enfuite jau*-  
 nâtre  ,  tendre  ,  fucculente ,  comparable à  celle du  
 raifin, &  qui enveloppe urie efpece de capfule  cardia  
 gineufé à  cinq  loges aiguës,  comparable  à  celles  
 de la fagona, mais plus alongéès, contenant chacune  
 une  à fept  graines!  elliptiques  ,  rôuffes,  luifantés,  
 longues  de  quatre  lignes,  une  fois  moins  larges j  
 obtufes en bas,pointues àleur extrémité fupérieure,  
 par laquelle elles font attachées, pendantes  dans  lés  
 angles  intérieurs  de  chaque  loge. 
 Culture.  Le  bilimbi s’obferve  fur toute la côté dû  
 Malabar,  &   dans  les îles  orientales des Molirqües.,  
 à  Java,  Baieya,  &   dans  les  deux  Célebes, mais  
 feulement dans les  jardins  où on l’a  planté bufemé,  
 •& il n’eft pas fort commun.  Il fort dé fes racines des  
 rejettôriS  qui fervent à le propager ;  on le multiplie  
 aufli de graines  que l’on feine dans les jardins.  Il eft  
 couvert de fleurs &  de fruits pendant toute l’année,  
 &.iL continue ainfi jufqu’à cinquante ans &  au-delà,  
 comme  Vamvalli§. 
 Qualités.  Le bois de cet  arbriffeau  eft infipide &   
 inodore ; mais fes feuilles &  fes fleurs ont une odeur  
 douce  dé  violette,- &  urie légère acidité affez agréable. 
   Son fruit  eft  d’une acidité  fi  forte, qu’elle fur-  
 paflè  celle de tous les fruits  conrius,  au point qu’on  
 ne  peut  y  mordre fans hébéter  Si amortir  efttiérè-  
 xnent la fenfibilité  des dents ; mais  une chôfe remarquable  
 ,  e’eft  que  loffqu’on a  les dents  agacées par  
 quelqu’autre acide, il fuffit de les faire mordre  dans  
 le  bilimbi pour leur  rendre leur première fenfibilité;  
 alors  fon  acidité  devient  fupportable  ,  Sc  même  
 agréable. 
 Ses  feuilles fe  plient  la  nuit  &   pendant les terris  
 pluvieux, en  laiflant  pendre  leurs  folioles fur  leur  
 pédicule  commun. 
 Ufâges.  Le  bilimbi s’emploie au Malabar aux mêmes  
 ufages que  la  carambole.  Ses  fruits,  quoique  
 bien murs,ne fe mangent jamais cruds, à caiife de leur  
 trop  grande  acidité,   mais  feulement  cuits  avec la  
 chair ou  le  poiflon,  comme  on emploie en Europe  
 le verjus  oii la grofeille avant  leur  maturité ,  p'our  
 leur  procurer  un  goût agréable  ou  relevé.  On  le's  
 •confit aufli au  fucre,  au vinaigre ou àu  fe l,  un  peu  
 avant leur maturité pour  les manger comme les groseilles  
 ,  les câpres ou le$ olives.  Ceux qu’on  a  cou- 
 B  I L   M 
 nts au fucre avec un peu de fafran, ou cuits àu foleil;  
 fç  donnent  avec  fuccés ,  au  lieu  du  tamarin,  aux  
 voyageurs  d’outre-mer qui ont le foie  brûlé.  , 
 Ses fleurs  fechées  au foleil  s’infufent .dans  le  vinaigre  
 par préférence à celles delà earamiîble , parce  
 qu’elles  lui donnent  plus de force; 
 Le lue  de fon  fruit s’emploie pour  ôter les  tachefi  
 fur toutes  fortes d’étoffes &  de linges. 
 .  Les habitans de Baieya en pilent; les  feuilles,  s’eri  
 frottent le corps ,  pu  en  boivent  le  fuc  mêlé  avec  
 l’eau  pour fe rafraîchir  le  fang  dans  ies  fievires ardentes.. 
   , 
 .  Remarques.  Noiis  avons  remarqué  à  l’article  dé  
 Ÿamvallis,  que M. Linné, au  lieu  de  lui  donner le  
 nom  d’acida,  auroit  dû  eonferver  cette  épithetè  
 pour le bilimbi, qui eft en effet le plus acide des-fruits  
 connus ; mais comme  nous devons, &  par  raifon ôc  
 par refpeflt pour le public, ne point changer les noms  
 reçus, à moins que la nature des chofes ne s’y  bppofe  
 trop fenfiblemerit, nous  croypns  qii’on doit  faiflér  
 aux  trois  efpeces de  caramboles  qui nous font con‘   
 nues, leurs noms Ihdiens,  favoir ,• la  carambole proprement  
 dite , le bilimbi &  Yamvallis. 
 ,  M. Garcin, dans la defeription qu’il fait  du bilimbi  
 à Wpagkiic) du  premier  volume  de YHerbarium Amboinicumdé  
 Rumphe, femble  faire entendre que les  
 pétales de fa CProlle,  ou au moiris fes étamines, font  
 réunies.  Dans ce cas ,  le genre  de la carambole  ne  
 Viendroit point dans la  famille des jujubiers où nous  
 l’avons placé, mais dans1 celle  des gerânions.  Néanmoins  
 nous  n’avoris  pas encore  affez d’éclairciffe-  
 mens à ce  filjèt pour faire cès changemens.  Comparez  
 ce que nous avons  dit à ce  fujét dans  nos Familles  
 des plantes,  volume  I I , pages 306, 38S  &  5o8L  
 ( M .   A d a n s o n . ) 
 *  BILLERSBECÏC,  ( Géogr. ) village  dé l’évêché  
 de Munfter,  que Ton  donne  pour  une ville dans  lé  
 Dictionnaire  raifonné des fciencesj  &C.  fous le nom.  
 de  Billerbe ck. 
 §   BILLETTE, f. f. fcheda, à.  ( terme de Blafon. j   
 meuble  d’àrriioiries  fait en  forme  de  quarré  long ,  
 dbnt On chârge fouvërit l’écü ;  il y  a  des billettes  de  
 métal,  d’autres de (couleur; elles  font  pofées  perpendiculairement. 
 Lorfque  les billettes font pofée,s horizontalement,   
 ce qui  eft très-rare, on les dit couchées. 
 Lés  billettes étoierit anciennement des  pièces  d’é-  
 .•toffes d’ôr ,  d’argent  ou  de  côulëur,  plus  longues  
 que  larges, qui  fë nièttoient fur les habits par intervalles  
 égaux, pour leur  fervir d’ornemens;  on  les à  
 depuis  transférés -fur lêsécus. 
 Les  billettes  défîgnerit  la  frarichife,  parce  qu’on  
 mettoit  autrefois aux bornes  des terres des marques  
 nommées  billettes,  pour  faire  connbître  que. ceux  
 à qui elles apparterioient  étoierit feignêurs haut-juftï-  
 ciers & francs de  tous droits. 
 Gaze  dè  Roùvrày en  Bourgogriè ;  dé  gueules ait  
 croijfant d?argent,  accompagné de fept billettes de même  
 éii  orée,  3  en  chef,  2 aux flancs ,2  au bas de Vécu. 
 Dupleflïs  d’Argentré  en  Bretagne ; de fable  à  dix  
 billettes d’or, 4 3 3 , 2 ,  & 1. 
 Baudré en’la même  province; Æargent à  cinq  bïU  
 lettes de fable, pofées en faiiioir. 
 De Beauvoir dé  Chaftelüs,  d’Àvàlon en Bourgogne  
 ;  d attira  la  bande (Cor ,  accompagnée de fept billettes  
 de même,  quatre  en  chef,  2 ,  2. ;  trois en  points  
 dans le fens de  l orle. 
 .  Claude de  Beauvoir, feigrieuf de  ChaftèltiS  &: éê  
 Bourdeaux, vicomte  d’Âvàlon, iriaréchalde France ,  
 foutirit avec valeur le fiege de Crevant contre" le connétable  
 d’EcofTe en 1423  , & s’acquît le droit d'entrer  
 au  choeur  de  l’églife  cathédrale  d’Auxerre,  Sé  d’y   
 prendre, féance  ( l’épée  au Côté,  f'eVetu  d’un  fur-1  
 plis  ôi.  l’aumuffe  fur  le  bra's ) y   dans  la  pfemièté