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 de  ceux  qui  ont  le bas  des cuiffes  ,  ou  plutôt  des  
 jambes,  n u ,  fans  plumes,  &   .quatre  doigts ,  dont  
 le poftérieur eft  un peu plus haut que les trois antérieurs, 
  qui font réunis à leur origine,  feulement par  
 une membrane  lâche affez courte. 
 Il a à-peu-près la grandeur  de  la poule, le cou &   
 les jambes  affez  longues ,  comme  dans  le  courli &   
 la  bécafline,  le bec  de  la poule,  un  cercle de peau  
 nue  autour des y e u x , la  queue  très-courte,  &   lés  
 ailes  de même longueur. 
 Sa couleur dominante eft le  noir;  fon bec  tire  fur  
 le  bleu,  &   fon  poitrail  eft  tUun  violet  changeant  
 comme  le  cou  de  pigeon.  Il  porte  fur  le  dos  une  
 large  bande  tranfverfale  jaune  ,  qui  s’étend  d’une  
 épaule à  l’autre.  De  cette  bande  jufqu’à  la  queue,  
 le  dos  o u ïe  croupion eft  cendré-gris.  Le  cercle  de  
 peau nue  qui  entoure les y eu x ,  eft rouge, ainfique  
 les  pieds.  • 
 L 'attami forme,  comme  l’on  v o it ,  dans la  famille  
 des vanneaux, un genre intermédiaire entre le jacana  
 &   le kamichi ; &  il ne faut pas le confondre, comme  
 a fait M. Briflon , avec le Macucagua du Brefil, qu’il  
 appelle groffe perdrix du Brefil.  Ornithologie, vol. 1,  
 page  2 2 7 ,  n ° .q .  {M.  A d  a n  s o n .') 
 *  AG AN ,  Pag an ou Pà gon ,  {G log r ) île d’Afie  
 dans  l’Archipel de Saint-Lazare,  entre  l’île Chesno-  
 coan  &   celle  de  Guaguan.  Elle  eft  célébré  par le  
 meurtre  commis  dans la perfonne  de  Magellan qui  
 y   fut affaffiné,  lorfqu’il  alloit chercher  les îles Mo-  
 luques. 
 AGANTER ou ËngàNTER , v . a. (Marine.)ferme  
 vieux  &   trivial,  mais  encore  en  ufage  parmi  les  
 matelots , qui lignifie aller plus vîte ,  joindre.  Nous  
 agantons  ce  vaiffeau  main  fur  main  ,  c’eft-à-dire  
 nous  joignons  ce  vaiffeau,   comme  s’il  tenoit  à  un  
 cordage  que  nous  tiraillons  à  nous main  fur main.  
 {M .  le Chevalier DE  LA CoUDRAYE.) 
 §  AGAPE,  (. Hiß. eccléfiafi. ) Ce mot,  qui  lignifie  
 naturellement amour, fervit  à  défigner  ces  repas où  
 les  premiers Chrétiens venoiént prendre  des  leçons  
 de tempérance &   de  frugalité.  Ces hommes , dégagés  
 de  la  fervitude  des  fens, n’ÿ  venoient chercher  
 qu’une  nourriture  fpirituelle  qui  pût  les  fortifier  
 dans les  combats  de  la fo i,  Ôc  les  raffafier du pain  
 de  la  parole.  Ces  affemblées  édifiantes  donnèrent  
 naiffance  aux  plus  affreufes  calomnies.  Le  Païen  
 •publia fans pudeur que  les  Chrétiens s’affembloient  
 pour manger de la chair humaine, &   pour  fe livrer  
 dans les tenebres à toutes lés horreurs de l’impureté.  
 On appella leurs  agapes les feftins de Thiefte , epulce  
 Thiefieoe ;  les accouplemens d’OEdipe , (Edipei  concu-  
 hitus.  Le  premier  fiecle  enfanta  des  libelles  diâés  
 par l’efprit de menfonge,  qui  affuroient  qu’on  pré-  
 ientoit  à celui qu’on initioit,  un  enfant  couvert  de  
 farine , pour déguifer l’horreur de  l’attentat ;  qu’en-  
 fuite  on lui donnoit plufîeurs  coups de couteau pour  
 en faire  couler  le  fang,  qu’on  buvoit avec  avidité.  
 C e   fang  étoit  le  gage  du  fecret ;  &   comme  tous  
 étoient  complices  du  crime ,  aucun  ne  fuccomboit  
 à  la  tentation  de  le  révéler.  Comment pouvoit-on  
 vomir  tant  d’impoftures  contre  des  hommes  q u i,  
 bien loin de  s’abandonner  à  tant d’infamies, avoient  
 même honte  de  goûter  les  plaifirs  légitimes.  Il  n’y   
 avoifc que le peuple fuperftitieux qui  les crût coupables  
 d’ineeftes  &   des  autres  abominations  dont  la  
 calomnie les chargeoit.  Pline rendant compte à T ra-  
 jan de leurs  agapes >  affure  que tout y   refpiroit  l’innocence  
 &   la  frugalité.  On  croit  que  toutes  ces  
 calomnies  fortirent  de l a  bouche  de  Bazilide  &  de  
 Carpocrade,  do&eurs d’impureté  &   de  débauche ,  
 qui  donnèrent  naiffance  à  l’héréfie  des  Gnoftiques.  
 Ces novateurs impies,  qui abandonnoient  l’homme  
 à la  licence  de  fes penchans, trpuvoient  la  cenfure  
 de  leurs profanations dans  l’auftérité.des  Chrétiens ; 
 A  G  A 
 &  ne  pouvant  les attaquer dans leurs moeurs  publiques  
 , ils tâchoient de les flétrir, &  de leur imprimer  
 une  tache de diffolution, par  le  détail imaginaire de  
 ce  qui  fe  paffoit dans  leurs agapes.  Le  Païen adop*  
 toit fans examen ces impoftures vomies par des tranf-  
 ■ fuges du  camp des Chrétiens,  &  qui, par  ce  titre,  
 . fembloient être bien inftruits de  tout ce  qui  s’y  paffoit  
 (T—N.) 
 AGAPITUS. Voye%_ Me t l e u s  dans ce Supplement. 
 A G A R ,  {Hiß.  facr )  Egyptienne  de  nation,  fut  
 d’abord  fervante de Sara, femme d’Abraham.  Celle-  
 ci  voyant  qu’elle  étoit  ftérile ,  la donna  elle même  
 à fon mari  pour femme du  fécond ordre ,  afin qu’il  
 en eût des enfans. Agar,  en effet,  devenue  enceinte  
 s’enorgueillit  tellement de cet avantage qu’elle avoit  
 fur  Sara,  que  celle-ci  la  chaffa  de  chez  elle  avec  
 l’agrément  d’Abraham.  Cependant  elle  obtint  fon  
 pardon &  revint  dans  la maifon d’Abraham,  oit elle  
 accoucha d’un fils nommé  Ifmaël.  Dans la fuite Sara  
 devint mere d’Ifaac ; &  les  deux  enfans ne pouvant  
 s’accorder ,  Abraham  congédia Agar  avec  fon  fils.  
 Elle  traverfa  le  défert  où  elle  feroit morte de faim  
 &  de fo i f ,  fans le fecours d’un ange  qui lui apparut  
 pour lui montrer une  fontaine ,  ôc  vint  fe  fixer  en  
 Arabie  où  elle  maria  Ifmaël. 
 §  AGARAFFOo« Axaraffe, {Géogr)p e t it  pays  
 d’Efpagne, dans l’Andaloufie. Il eft borné à l’occident  
 par la riviere de Guadiamar  ,  ait nord par des montagnes  
 ,  à l’eft &   au midi par  le Guadalquivir.  Il eft  
 extrêmement  fertile &  agréable.  La  ville principale  
 de fon diftriâ eft San-Lucar  la M ayor, érigée  en duché  
 par Philippe IV, en faveur du comte d’Olivarez.  
 Long. 72. go.  lat.g y .5o,  {C. A .) 
 AGARENIENS,  f.  m.  pl.  ( Géog. )  peuples  de  
 l’Arabie Heureufe : ils fe firent renommer fousTrajan  
 par la  vigoureufe réfiftance  qu’ils  oppoferent  à  cet  
 empereur,  qui fut  obligé  de  lever  le  fiege  à'Aga-   
 rena  ou Agarenum leur ville. (CA 
 AGARISTÈ  ,  ( Hiß. anc. )  fille  de  Chilene  qui  
 ,  chaffa  d’Athenes le  tyran Hippias.  Cette jeune athé-^  
 nienne  étoit  fi  belle  que  les  jeunes  grecs  les  plus  
 beaux donnèrent  fouvent des  jeux publics  pour  lui  
 plaire &  gagner les  bonnes grâces  en célébrant ainfi  
 fa beauté. 
 *  AGARISTIE  ,  ( Hiß.  anc.  )  mere  du  fameux  
 Périclès. On rapporte  qu’étant enceinte,  elle fongea  
 qu’elle  accouchoit  d’un  lion. 
 AGÀRON ,  f. m. {Hiß. nat.  Conchyliologie. ) coquillage  
 du  genre de  la porcelaine,  c’eft-à-dire  , des  
 limaçons univalves ,  ou  qui  n’ont pas d’opercule ou  
 de  couvercle  à  leur  coquille  ,  &  dont  l’animal  a ,  
 comme  la  pourpre,  les  yeux  placés  fur  les  côtés  
 extérieurs  des cornes,  un  peu au-deffus de  leur origine  
 ;  la  bouche  en  forme  de  langue  armée  d’une  
 tarriere, &  le canal de la refpiration formé en tuyau  
 qui  joue  fur le  dos vers  la  gauche. 
 La coquille  de Yagaron a la forme de  celles qu’on  
 appelle  olives  ,  mais  fon  ouverture  eft  plus  large,  
 plus évafée &  moins longuefeulement  triple de fa  
 largeur  ,  &   à peine  deux  fois  plus  longue  que  le  
 fommet.  Sa longueur totale  eft de  quinze  lignes, &   
 fa largeur une fois &  demie moindre. La levre droite  
 de  fon  ouverture eft plus  aiguë &  moins épaiffe que  
 dans les  coquilles  appellées olive ; la gauche  eft unie  
 fans  dents  ,  mais  pliffée  ou marquée à  fa  partie fu-  
 périeure  de  quatre  à  cinq  plis  fort  rapprochés  &   
 qui  y   forment'un  cordon  affez  relevé.  Son  extrémité  
 fupérieure  porte  vers  le  dos  une  échancrure  
 confidérable; 
 Cette  coquille varie  beaucoup dans fes couleurs.  
 Son  fond  eft  blanc  ou  gris,  extrêmement  luifant,  
 quelquefois fans mélange, &  quelquefois coupé par  
 une ou  deux bandes jaunes  ou de couleur d’agathe,  
 marbrées  de  brun._Son  intérieur  eft  ordinairement 
 A G  A 
 brun comme les plis  de la levre gauche,  &  quelque-  
 fois  ce brun  tire  fur le  violet. 
 Vagaron eft  affez rare  dans les fables de l’embou-  
 chure°diî fleuve N iger,  où il vit enfoncé à deux pouces  
 de  profondeur  fans  en  jamais  fortir.  Il  a  été  
 figuré par Lifter fous le nom de rhombus parvus, tenuis,  
 r iciu patente ,  ipsâ columella fufcâ,  claviculâ production  
 acuta.. Conchyliologie,  page yic>  , fig.  iy-  Par  
 Petiver  fous  lé  nom  de  cylindrus  Brafilienfis  albus  
 fafeiatus.  Gazofilaci. volum.  11.  catalog. 6y8. planche  
 LX.1X . fig. g .  Par Barrelier fous le nom d e.firombus  
 labro exteriore crajfo &  velutipulvinato.  Obfervat.pag.  
 ig2.  Icon.  ig22.fig.  iyr &c par beaucoup  d autres auteurs  
 que j’ai  cités d^ns mon Hiftoire naturelle  des coquillages  
 du Sénégal, p. 64,011 l’on peut voir la figure  
 que j’en ai fait graver d’après nature, en m’attachant  
 fur-tout à  en  rendre tous le.s details avecia derniere  
 exaûitude , planche IP .  figure y.:{M. A d  AN SON.) 
 AGASICLÈS ,  ( Hi fi. anc.)  roi  de  Lacédémone,  
 pere  d’Ariftori. Sa lâgeffe &  fa prudence dirent maintenir  
 fes  fujets  en  paix pendant tout, fon  régné.  S’il  
 ne  fut  ni  guerrier  ni  conquérant,  il  fut  beaucoup  
 plus : il mérita  d’être mis  au  rang des  rois  philofo-  
 phes.  Un jour qu’il  s’entretenoit avec quelques phi-  
 lofophes  fur  les  moyens  les  plus  propres  qu’un  
 prince  doit  employer  pour  s’affurèr  là  poffeflion  
 tranquille  de  fes  états,  il  n’ofa  fe  propoferjiour  
 exemple, mais il dit qu’il  fahoit qu’un roi traitât  fes  
 fujets,  comme  un  pere  traite  fes  enfans  :  maxime  
 fublime qu’il mettoit  lui-même  en  pratique  ,  &  qui  
 devroit  être  gravée  dans  le  coeur  de  tous  les monarques.. 
  . 
 * A G A T E , {terme de Fleuri fie )  On donne ce nom  
 à plufieurs  tulipes  dont nous  donnerons  ici  un  catalogue  
 alphabétique  d’après  le  Grand  vocabulaire  
 François. 
 Agate  amirale  .- fes  couleurs  font gris de lin ,   fia-  
 mette,  rouge-vif &   blanc. 
 Agate armand : fes couleurs  font  gris  de  lin fale,  
 gorge  de  pigeon,  &   blanc. 
 .  Agate dlarquelaine : elle eft de  couleur gorge de pigeon  
 obfcure &  blanche. 
 Agate' d'afie  :  fes  couleurs  font  rouge  ,  blanc  &   
 .pourpre-role feche. 
 Agate barbanfonne .*  fes  couleurs  font  rouge-obf-  
 cu r ,  gorge  de  pigeon  claire,   &  blanc-obfcur. 
 Agate  brillet -  fes couleurs font  gorge de  pigeon,  
 &  blanc.  ■  . 
 Agate brojjet: fes couleurs font rouge foncé, blanc,  
 &  gorgé ^de pigeom  ‘  ' 
 Agate  brune  :  fes  couleurs .font  rouges  fur  brun ,  
 &  gorge de  pigeon  claire. 
 Agate cafielain:  fes  couleurs forit gorge de pigeon  
 rouge, pâle &  blanc. 
 Agate  chapelle  :  fes  couleurs  font  rouge  foncé ,  
 blanc,  èt  gorge de  pigeon. 
 Agate chou : fes couleurs font gorge de pigeon, &   
 citron terni.  >-  _ 
 Agate de cointetfes couleurs font gorge''de pigeon,  
 obfcure &  claire  ,  &  blanc terni. 
 Agate  cofie :  fes  couleurs font  gris  de  lin  chargé ,  
 rouge-vin,  &  blanc de fatin. 
 Agate  datte  :  fes  couleurs  font  gris-lavandé,  &   
 pourpre-cramoifi.  ' 
 Agate dentelle : fes  couleurs  font gorge  de pigeon  
 rouge &  blanc. 
 Agate de dru, eft couleur de rofe mêlée d’incarnat ,  
 de  gorge  de  pigeon,  de  couleur  de citron ,  &  de  
 blanc terni. 
 Agate  d’épine,  eft d’un blanc  de  lait,  tachete  de  
 rouge  cramoifi  clair. 
 Agate ferrans,  eft  d’un  pourpre foncé ,  mêlé  de  
 blanc/  T 
 A  G  A  197 
 Agate  gobelet :  fes' couleurs font  rouge  cramoifi,  
 gorge  de pigeon,  blanc &  jaune. 
 Agate gobelin ,  eft  ornée  de  cinq  couleurs,  d'incarnat  
 ,  de  rouge,  de  jaune  ,  &  de  lacque  chargée  
 de  chamois. 
 Agate  gorle,  eft d’un rouge  fang  de  boeuf,  mêlé  
 de  blanc. 
 Agate  gorion  :  fes  couleurs  font  rouge  obfcur,  
 gorge  de  pigeon &   citron. 
 Agate la déferte ,  eft  de  couleur  gorge  de  pigeon  
 mêlée de  blanc. 
 Agate lyonnoife *  eft de  couleur  de brique,  gorge  
 de  pigeon,  &  blanche.. 
 Agate minime ,   a quatre couleurs affez diftinftes,  
 favoïr  gris de  lin  jaune,  amarante &  rouge. 
 Agate molard : fes  couleurs font  gorge  de pigeon  
 obfcure,  gris-lavandé  &  blanc. 
 Agate mole,  eft couleur gorge de pigeon  claire &   
 blanche. 
 Agate morin, a du rouge &  du gris fale dans beaucoup  
 de  blanc. 
 Agate pernichot,  eft  panachée de  gris de  lin &  de  
 blanc. 
 Agate picot  :  fes  couleurs  font  gorge  de  pigeon  
 obfcure  &   claire,  &  blanc  terni. 
 Agate la picmande :  fes  couleurs  font  gris de  lin,  
 gorge  de  pigeon  rouge ,  &  blanc. 
 Agate proferpine,  eft d’un jaune  de  citron terni.  
 Agate  de  quibly  :  fes couleurs  font  gris  de  lin ,  
 gorge  de  pigeon obfcure &   claire. 
 Agate riviere : fes couleurs font rouge brûlé, gorge  
 de pigeon obfcure,   &  un peu de  blanc terni. 
 Agate robain, a du pourpre,  du rouge &  du blanc ;  
 &  quoique  ce  foient  les couleurs  de  Y agate royale,  
 elle  en  différé  cependant  beaucoup  par  la  maniéré  
 dont  elles  font  diftribuées. 
 Agate  romaine  ,  eft gorge  de  pigeon  mêlée  d’un  
 peu  de  blanc. 
 Agate  roujji : fes couleurs font rouge-brun,  blanc  
 &  gorge de pigeom. 
 Agate royale ,  n’a que trois  couleurs ,  mais  très-  
 bien  diftribuées.  C’eft  du  pourpre  clair,  avec  du  
 rouge  qui  s’étend  en  panaches  dans  beaucoup  de  
 blanc.  Cette  tulipe eft  une des  plus  belles  que  l’on  
 ait.  .  ' 
 Agate faim-Marc : fes couleurs font gris de lin,  incarnat  
 &   blanc. 
 Agate  fans pareille :  fes  couleurs  font  rouge-cra-  
 moifi,  blanc &  gorge  de pigeon. 
 Agate faunier :  fes couleurs font  gris- de  lin clair ,  
 &  gorge  de  pigeon. 
 Agate fauvage: fes.couleurs font v iole t,  pourpre  
 foncé,  &   blanc. 
 A  gate du vaffeur : fes4 couleurs  font du gris  v io le t,  
 du  blanc'&  un  peu d’incarnat. 
 * AGATIS  ou Agastis ,  f. m .{terme de Coutume)  
 c’eft  le  dommage  caufé  par  un  animal  quelconque  
 dans un  champ,  une  vigne ,  un  verger,  un  jardin.  
 Ce^dommage champêtre doit être réparé par le propriétaire  
 du  bétail qui l ’a fait ;  &  dès  qu’il eft  apparent  
 ,  conftaté  &   fur-tout  établi  par  un  procès-  
 verbal, on peut intenter a&ion tfagatis. Cette a&ion fe  
 preferit pourtant plus ou moins tard, fuivant les ufa-  
 ges des lieux. Il y  a aufli des coutumes qui permettent  
 ( contre la défenfe  du  droit  civil )   de  tuer le  bétail  
 qui  fait  dommage  ,  comme  porcs,  oies,  &c.  fous  
 prétexte  qu’il  eft  difficile  de  prendre  ces animaux.  
 Alors  toute  a dion  eft  déniee  à  celui  qui  s eft  fait  
 juftice par  lui-mêmé.  '  *  ’  • : 
 AGATOCLE ,  {Hift.  de Syracufe)  A  peine  T i-   
 moléon avoit affranchi fa  patrie  du  joug des Denis ,  
 au.’Agatocle,  jeune  ambitieux,  envahit  le  pouvoir  
 fuprême dans Syracufe. Ce fut par  le  fang des principaux  
 citoyens  qu’il  affermit  fa  puiffànce  ufurpée.