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 B AM A ,  î.  m.  (  Hifi.  nat.  Botaniq.  )   nô'm  Ma-  
 ■ Caffare  d’ane  plante  de  la famille  des  ariftoloches,  
 très-bien gravée, quoique fans détails, par Rumphe,  
 dans  fo n   Herbarium Amboinicum, vol. V I9pag,  l ÿ i ,  
 planche  LXXV. figure  2.,  fous  le nom  d‘acorus ma-  
 rinus.  Les  Malays  l’appellent  deringo-laut,  les  habitans  
 d’Amboine  lalamut ;  ceux  de  Loehoe  la*  
 lanuit, &  ceux de  Ternate  goflorigi. 
 Elle  croît  autour des  îles'  d’Amboine, des Molu-  
 ques,  de Celebe ,  de  Java  &  Baleya,  &  par-tout  
 où  la  plage eft  baffe, fablonneufe ,  un  peu  grave-  
 leufe  &  même  bourbeufe,  fous  l’eau tranquille  de  
 la  mer, dans  les  ances,  à une profondeur  de cinq  
 à  fix  pouces  quand  elle  eft  dans  fon  plus  grand  
 abaiflèment. 
 De chacune des  extrémités de  fa racine, *ou  plutô 
 t   de  fa  tige, qui eft  blanche  comme un  v e r ,  qui  
 rampe  &   trace  horizontalement  fous  terre  comme  
 celle  de  l’acorus,  à  la  longueur  d’un  ou  plufieurs  
 pieds-,  &   garnie  de  fibres  capillaires  blanches  ,  
 courtes, affez  rares  &   très-ramifiées,  fort  un  faif-  
 ceau  de  quatre  à -cinq  feuilles  radicales  feffiles,  
 comme  graminées ou en glaive,  femblables à celles  
 de  l’acorus  ,  longues  d’un  pied  &   demi  à  trois  
 pieds ,  larges d’un  travers de doigt, d’abord  vertes  
 par-tout,  enfuite  d’un  verd-bleuâtre  en-deffus,  à  
 deux fibres  latérales  qui reftent  nues , &  fubfiftent  
 après  la  deftruftion  du  refte  de  la  feuille  qui  eft  fi  
 foible  ,  qu’elle  ne  peut  fe  foutenir  d’elle-même ;  
 mais  elle  eft foulevee  par l’eau de la  mer dont elle  
 fuit le  courant  dans  fon  reflux.  Delà  vient  le proverbe  
 fi  familier  à  Ternaté,  que  le peuple fuit toujours  
 les grands,  comme  le bama , qu'ils appellent gof-  
 fongi, fuit le flu x  de la mer.  Chaque  feuille  forme  à  
 fon origine une eipece  de gaîne fendue  entièrement  
 d’un cô té, de maniéré qù’elles s’embraffent les unes  
 les  autres. 
 Des  côtés  de  ces  feuillës,  c’eft-à-dire,  du  lieu  
 où  étoient  les  anciennes  feuilles qui fe font  détruites  
 ,  fortent  deux  péduncules diftinâs,  longs  d’un  
 pied, ou une à deux fois plus courts que les feuilles  
 tortillées  en  fpirale,   Cylindriques,  fermes,  portant  
 chacun  à  leur  extrémité  une  fleur  compofée  
 d’un  calice  à  deux  feuilles triangulaires oblongues,  
 concaves,  dentées,  trois ou  quatre  fois plus  longs  
 que  larges,  femblables  à  une  gaîne  ,  furmontant  
 l’ovaire,  ouverts  fous  un  angle  de  35  degrés,  &   
 enveloppant  un  ftyle  épais,  une  fois  plus  court  
 qu’elles,  un  peu  courbe,  furmonté  de  trois  ftig-  
 riiates  ovoïdes ,   obtus,   épais ,   écartés  horizontalement. 
 L’ovaire  devient  en  grandiffant  une  capfule  
 ovoïde,  coriace,  furmonté  de fon  calice,  pointue,  
 relevée de fix côtes ou fix  angles  obtus,  dont trois  
 font  alternativement  plus  petits,  couverts  chacun  
 de deux  rangs  d’épines  molles  comme  les  châtaignes, 
   d’un verd  obfcur, &  partagé  intérieurement  
 en  fix  loges  qui  contiennent  chacune  une  à  deux  
 amandes pyramidales, vertes, couvertes d’une  mu-  
 cofité  vififùeufe  un  peu falée, &   du goût de  celles  
 du tsjàmpàdaha. Lorfque  ce  fruit  eft  mur,  le  pé-  
 duncule.qui  le porte le  courbe  communément  vers  
 la  terre  fur  laquelle  il  porte,  de maniéré que  fou-  
 vent  fes  amandes  y   germent  &   prennent racine  
 quoiqu’encore enveloppées dans fon écorce. 
 Qualités.  Le  bama» a  une  odeur  fulphureufe  
 comme toutes  les  plantes de la mer, fur-tout celles  
 qui  croiffent  dans  fes  eaux  dormantes;  car celles  
 qui  croiffeftt  dans  fes  eaux  vives font plus  falées,  
 &  ont une  odeur  de  mer  plus  marquée.  Ses tiges  
 &   fes  branches  tracent  fous  les  fables,  &   produi-  
 ferit une fi  grande  quantité de bourgeons ou de faif-  
 ceaiix  de  feuilles,  qu’elles  forment  une  efpece  de  
 prairie fur le  fond  de  la  mer. 
 B  A. M 
 V f  âges.  Les  fruits,  c’eft-à-dire,  les  amandes  de  
 cette  plante  ,  fe  mangent  crus  ,  & ' encore mieux  
 rôties  fous  lès  cendres chaudes,  ou  bouillies  dans  
 l’eau.  On  en ■ •rejette-  la  peau  charnue,  vifqueufe,  
 &   un  peu  amere  qui  les  en-veloppe ;  elles  ont  un  
 goût  de  châtaignes  cuites,  ou  dès  amandes  du  
 tsjampadaha. Les fibres  qui  reftent  après  la  putré-  
 faftion  de fes  feuilles  fervent  aux  habitans  des îles  
 Ceram, Bonoa &  Manipa,  à  faire  des  filets  qui ré-  
 liftent long-tems dans l’eau  de  la mer,  &  qui  n’ont  
 pas  befoin  d’être  teints  en  jaune  ,  parce  qu’ils  en  
 ont  la  couleur. 
 Remarque. Le  bama  fait donc  un  genre  particulier  
 de  plante  qui  doit  être  rangé  dans  la  fécondé  
 feftion de  là famille  des ariftoloches,  près  du  ftra-  
 tiote &   du  jonc  fleuri  butomus.  Voye^  nos  Familles  
 des plantes imprimées  en  t j j$   ,  volume  II. page  y  6.  
 (M .   A  DANS ON.  ) 
 B A MB AN ,  f.  m.  ( Hifl.  nat.  Botan. )  plante  v ivace  
 des  îles Moluques, ainfi  nommée  par les  habitans  
 de  Ternate &  du Malabar,  &   dont Rumphe  
 a donné une bonne  defeription  &   une  figure  très-  
 e x a â e ,  quoiqu’incomplette  ,  fous  le  nom  à'arun-  
 daflrum ,  dans fon  Herbarium Amboinicum, vol. IV .  
 page 22 ,  planche  VII. Les habitans de Java  l’appellent  
 bambang; ceux  d’Hitoe  nini;  ceux  d’Amboine  
 tinat &  nitu-atoay ;  ceux de  Baleya kelangijfan ;  les  
 Malays l’appellent  tonckat-feytan,  c’eft-à-dire.,  racine  
 de  Satan ;  les  Ethiopiens  d’Amboine, moa  &  
 moar ;  les Macaffares, buron &  une-bine. 
 C’eft un arbriffeau haut de fept à huit pieds,  com-  
 pofé d’un faifeeau de cinq à fix tiges qui fortent d’une  
 efpece de tige ou de fouche  écailleufe , traçante  horizontalement  
 fous  terre,,  comme celle  du  galanga  
 ou du gingembre,  &   garnie  de  racines  capillaires.  
 Chaque  tige  forme  un  jet  de  rofeau  cylindrique,  
 compofé de noeuds de  quatre  ou cinq  pieds  dé  longueur, 
  de  l’ëpaifleur du  doigt, verd  fiffe',  plein  de  
 moelle  blanche  ,  foiïgueufe,  feche  &   fibrëufe,  
 comme celle du jonc.  Leur  fommeteft couronné de  
 trois'  à  cinq  branches  rayonnantes,  c’eft-à-dire,   
 partantes  du  même  noeud,  écartées  fous  un angle  
 de  vingt  à  trente  degrés,  de  même  forme &   fub-  
 ftance,  mais  une  à  deux  fois  plus  petites,  encore  
 divifées  &   fubdivifées  en  d’autres  branches  plus  
 petites  qui  toutes  font  accompagnées  des  gaines  
 feches perfiftentes des feuilles de l’aiffelle defquelles  
 elles font forties. 
 Il n’y a  que ces jeunes branches  qui  foient garnies  
 de feuilles  qui  y   font difpofées  alternativement  &   
 affez rapprochées fur deux plans paralleles, de forte  
 que le feuillage eft applati ; elles  imitent affez celles  
 du  galanga  fleuri,  galanga florida, ou  du  balilier,  
 cannacorus,  étant  elliptiques,  pointues  aux  deux  
 extrémités,  fur-tout à l’antérieure ,  longues  de  fept  
 pouceS,  une fois moins larges, liffes, d’un verd-gai,  
 entières, relevées  en-deffous d’une  eôte*& de nombre  
 de petites  nervures  alternes très-ferrées,  marquées  
 en  creux  en-deffous  &   relevées  en-deffus,  
 portées fur un  pédicule cylindrique,  deux à fix fois  
 plus court  qu’elles,  articulé  ou  relevé .d’un  noeud  
 dont la  bafe forme une  gaîne  fendue  d’un  côté enw  
 vironnant la tige,  &  couronné  à fon extrémité d’une  
 membrane  comme certains gramens. Avant leur développement  
 , elles font roulées en cornet en-dedans  
 fur un feul  côté,  de maniéré que l’extérieure  enveloppe  
 les autres. 
 De  l’extrémité  de chacune  des branches fort  une  
 panicule ramifiée de cinq à fix fleurs hermaphrodites  
 blane-fales,  portées  fur un péduncule  de  leur  longueur. 
  Elles confiftent  en  un  calice de trois  feuilles  
 fort petites, perfiftentes,  po fées  fur l’ovaire  d’une  
 corolle monopétale, à  tube  fort court, caduc, à fix  
 divifions, affez égales, elliptiques, étroites, ûnueufes, 
 B  A M 
 qui  porte  une  étamine  très-courte.  Lfovaire  êiî  
 murifiànt devient une baie ovoïde, noire, longue  de  
 fix à fept lignes,  d’un  tiers  moins  large,  à  fomrnet  
 couronné d’un ombilic blanchâtre, recouverte d’une  
 peau très-fine, enveloppant une chair molle, blanche,  
 feche, à une löge qui ne s’ouvre point &  qui contient  
 unoffelet ovoïde, noirâtre extérieurement, &fillonné  
 comme  la  noix  mufeade,  blanc  an-dedans,  fec  &   
 dur  comme une vieille noix d’arec. 
 Qualités.  Le  bamban n’a  qu’une  faveur  fade  &   
 graminée  il  croît naturellement dans les forêts des  
 plaines &  des vallons  à Amboine, mais particuliére-  
 ment a Cérane &  Célebe où il eft des plus communs.  
 On  le ferne  auffi pour  le  cultiver  dans  les  jardins,  
 mais il y  prend  moins  de hauteur,  parce  qu’il pré-  
 féreTés  terreins ombragés &   plus humides. 
 Vfages.  L’écorce  extérieure  &  verte  de  fes  tiges  
 fe fend aifément en lanières  fort fines, que plufieurs  
 nations  Indiennes  ,  fur-tout  lès  Macaffares ^emploient  
 pour'eôudre  ieur'atap,  c’eft-à-dire,  pour  
 faire des  corbeilles &   des liens  qui  font  infiniment  
 ,  fupérieurs  à  Ceux  qui  fe  font  dans  d’autres  lieux  
 avec le  leleba  qui  eft  une  efpécè de bambou.  Ses  
 feuilles  font  plus  folides  &   fe  fendent moins  aifément  
 que celles  du bananier appellé pijfarig, &  plus  
 propres à  envelopper nombre  de  chofes  ;  auffi les  
 Macaffares les emploient-ils à envelopper des fruits,  
 du poiffon &  d’autres provifions de bouché, fur-tout  
 l’efpece  de  mets  qu’ils  appellent bobato.  Les  pédicules  
 tendres de  fes  jeunes  feuilles  fe mâchentavec  
 un peu de gingembre &  du laurier appellé culit-lawan,  
 pour  l’appliquer en  topique  fur  les  démangeaifons  
 de  la peau.  • .  -,  ^ 
 Les Malays prétendent qu’il fublïfte une antipathie  
 mortelle  entre cette plante  &  le crocodile, de forte  
 qu’ils  en portent  une  baguette  à  la main toutes les  
 fois qu’ils  vont lui  faire  la  chaffe,  ou  bien  ils  s’en  
 font une ceinture , ou partent fon fruit fur eux, per-  
 fuadés  qu’un crocodile n’oferoit attaquer un homme  
 qui en  feroii ainfi  pourvu.  Une  autre  fuperftition a  
 introduit chez eux la coutume de piquer des branches  
 vertes de  cette plante  autour de  leurs poules,  pendant  
 qu’elles couvent, &  autour de leurs champs de  
 r iz . 
 Remarques.  Le  bamban eft, comme  l’on  peut  en  
 juger  par  fa  defeription,  une  plante  du  genre  de  
 Celle que Plumier a appellée du nom de maranta  &   
 qui fe  range  naturellement  dans la  famille  des  °in-  
 gembres , 0ù nous l’avons placée. Voye{ nôs Familles  
 des plantes,  volume  I I , page. 66.  ( M. A  D A N  SON . ) 
 §  BAMBOU ,  f. m.  ( Hifl. nat.  Botaniq.  )  Plante  
 des tropiques  ,  la plus grande de  toutes celles de la  
 famille des  graminées, nommée auffi bambouc, vrai-  
 femblablement par confufion,  à càufe de  lareffem-  
 blancë  qu’ont  fes petitçs  branches avec une  efpècë  
 de  rofeau Ou de  canne légère  , qui vient du pays de  
 Bamboùc,  au Sénégal,  &  à  laquelle  nos tabletiers  
 donnent  par  cette  raifon  le  nom  de  bambouches &   
 bamboches.  7 
 Il y  a plus detrente efpeces de bambou, auxquelles  
 les  François  donnent  indiftinflement  ce  nom  générique. 
   Les  Portugais les appellent bamboes,  bàmbos  
 oc  bambus  ;  les  Hollandois  bamboefen ;  les  Indiens  
 monibu,  félon  Garzias  ;  les Macaffares bnlo,  &   les  
 Malays bùlu,  a caufede la dilpofition de fes  feuilles  
 comme  les  plumes  des  aîles  des  oifeaux  ; les Java--  
 nois wulu &  b ambu ; les  Madagafcares voulou,  félon  
 Flacourt;  les Chinois tick ;  les  habitans  d’Amboine  
 uttet  &  ceux de  Ternate tabatico. M. Linné regarde  
 toutes ces  efpeces- comme autant de  variétés»,  dont  
 îl  ne  fait qu une  feqle  efpece, qu’il placé  dans Jé-  
 genre du rofeau,' qu’il défigne fous le nom d'arundo, 
 1 bambos,  calycibus multflons^jpicis ternis fefilibus  
 dans  fon  Syflerna  natura,  édition  in- ig  imprimée 
 BAM 7 6 7 
 en  1767 ; page  ioo.  On  vèrra  ci-après;  par  la defeription  
 de chacune  de fes  efpeces,  combien  cette  
 dénomination  renfermé  d’erréurs  ; &   que  tous  les  
 bambous,  bien loin d’être une feule  & même efnece  
 du genre- du rofeau,  pourroient faire plufieurs gen-*  
 tes  ae bambou.  1  :  .  6 
 :  Avant que  d'entrer dans  le  détail  de  ces efpeces i 
 fanons  remarquer  ici  les  caractères  qui  leur  font  
 Communs-;  i  . Tous les bambous ont une tige  3c  des  
 feuilles  qui  imitent  en quelque  forte l'appirence du  
 rofeau  commun ;  mais avec  des différences qui  ca  
 ratlcnfenr  chaque  efpece.  z».  Tous  pouffent  tous  
 les mois,  vers  la  nouvelle  lune,  félon  les obfer-  
 JaIï . nl ,   .Rump? e >  “ » î«  on bourgeon  conique.'  
 femblable  a une  longue  pique,  qui,  dans  quelques  
 efpeces  ,  fe  mange  &   fe  ramifie  infenfiblemenr.  
 3  -Tous  outre les racines fibrëufes,  fans nombre . 
 hgneufes &  tortillées,  ont une  efpece  de  tige  traçante  
 horizontalement  fous terre  ,  noueufe ou arri-  
 culee  comme dans le  gingembre  ou le rofeau  qui  
 prodmt  pres-à-près dés bourgeons  Coniques ,  fem-  
 1 B   des  monticules  étages,  d’où  fortent  les  
 jets dont nous  venons  de  parler!  4°. Tous  les W   
 iou? ’.  exÇepte 1 efpece appelléeUkba,  queRumphe  
 a  obfervee  dans  des vallons humides,  &  celui  que  
 I ai obfervé au bord méridional  du  fleuve Gambie  
 crorflent dans les lieux fecs &  pierreux  , ad contraire  
 de nqs  roleaux d’Europe  qui préfèrent les  lieux humides. 
   5 ».  Leurs  jeunes  liges ou les  bourgeons font  
 plus épais que les tiges qui  en proviennent, quoique  
 celles-ci  reftent  polies  fans  fe  rider  comme  ces  
 bourgeons.' 6°. Les articulations  de ces jeunes  bourgeons  
 fout pleines d’abord d’une eau claire .  potable  
 qui  s'évanouir à Amboine  ,  &   qui  ,  dans  d’autres  
 beux, Ce feche en une fubftance blanchâtre calcaire  
 app’ëlleë  idbdxtr.  '  <  9 
 Les bourgeons ou  commencemens  des  tiges  que  
 pouffent  les  bambous  ,  s’appellent  robong.  chez  les  
 Malays,  comme qui  diroit  le mufcle .du bambou,  ce  
 que  les Holiandois rendent par le mot rabocrien, qui  
 répond à  ce  que  nous  appelions .;/>ergc. Les mêmes  
 Malays  appellent  chaque  articulation  de  fes  tiges  
 roàs‘Si  rdwas.  ,  •  -,  -  • 
 ^Rumphe  qui  a  plus  travaillé  que  perfôflne  ,  Sc  
 meme  plus que  tous  les autres  botaniftes enfemble.  
 à définir toutes  les  efpeces de bambou ,  les dïftingiie  
 d’abord en  trois  claffes  ;  favoir :  i° .  Ceux  qui  ont  
 la  tige  pleine  &   folide,  c’eft-à-dire,  entièrement  
 hgnéufe, comme le rofeaü appellé  far'eta, dont  
 il a reconnu deux  genres.  z°. Ceux donr la tige  a air  
 centre  une  cavité,  mais fort petite ; &  il  en  fait  un  
 gérirè.  j°.  Enfin  ceux  ;dônt  la  cavité  intérieure ,eft  
 plus  confidérable  que  la partie ligneufe, lui fournif-  
 fenthuit claffes, dont la premiefe comprend le leleba  
 qu’il  appelle  arùndo  arbor  tenais ;  la  fécondé  le;  
 tallam ou buîu-fera, qu’il appellé àrund’arbor crathtm -  
 la  troifieme ,  le bulu-tü-ÿ , qu’il appelle  arund’arbor  
 fpkulomm ; la quatrième, leterin où bulu-jara, qu’il  
 appelle arundlarbor y àfaria ; la  cinquième  , le potong  
 ©u bulu  potong , qu’il appelle aruncCàrbor àfpera ; la  
 fixieme,  le  fammat-ou bulü-fammet,  qu’il-appelle  
 arund’àrbor maxima ;  la  feptieme ,  le.  teba-teba  on  
 bulu-baduri, qu’il appelle arund’arborfpinoff; enfin  
 la huitième, l’ampàl' ou lé buTus\va'ngi, qu’il nomme 
 aruncC àrbor fera.  * •'* 
 ■  Nous•éphferveroris Ces trois principales divifiôns  ’  
 en fuivant  un  ordre  plus commode pour la  diftinc-  
 tion  des  efpeces  ,  dont  nous  allons  indiquer  les  
 principales différences, en ne regardant comme vrais  
 bambous,  que ctùx  dont  les tiges ont  une cavité  à  
 leur centre. 
 Première  efpece.  Il  Y. 
 Voicila^remiere U  une des plus grandes  efpeces